Maria Adeodata Pisani
Religieuse, Bienheureuse
1806-1855

La bienheureuse Marie-Adeodate Pisani, "fille adoptive de Malte", naît en Italie, à Naples, en 1806, d'un père maltais, le baron Benedetto Pisani Mompalao Cuzkeri et d'une mère italienne Vinceza Carrano. Elle est baptisée le même jour sous le nom de Marie-Thérèse. Son père est riche; malheureusement il boit et cela crée des problèmes dans le ménage. Sa femme quitte le foyer après avoir confié son enfant à sa belle-mère. La grand-mère élève l'enfant avec soin, mais elle meurt alors que Marie-Thérèse n'a que 10 ans. La fillette est envoyée dans un établissement privé de Naples où l'on élève les jeunes filles de son milieu. C'est là qu'elle reçoit son éducation religieuse et sociale. Elle y reste jusqu'à l'âge de 17 ans. Son père, continuant à faire des frasques, est condamné à mort. Il ne doit son salut qu'au fait qu'il est citoyen anglais. Il est expulsé d'Italie et renvoyé à Malte en 1821.

De leur côté, la mère et la fille arrivent à Malte, à Rabat, en 1825. Marie-Thérèse a 19 ans. On lui fait des offres de mariage, mais elle préfère continuer à mener sa vie de piété et d'aumônes, et sa réputation se répand dans le peuple. Son père habite aussi à Rabat, de son côté, et il continue à mener une vie dissolue. Malgré tout, à chaque fois qu'elle rencontre son père, Marie-Thérèse lui demande sa bénédiction.

Impressionnée par un sermon, elle prie Notre-Dame du bon conseil et ressent l'appel à la vie religieuse. Ses parents s'y opposent et sa mère lui demande d'attendre un an avant de prendre une décision définitive. L'année étant écoulée, Marie-Thérèse entre le 16 juillet 1828 au monastère des bénédictines de Saint Pierre à Medina. En 1829, après six mois de postulat, elle devient novice et prend le nom de Maria Adeodata. Elle fait profession en 1830 et vivra encore 25 ans dans le cloître, jusqu'à sa mort. “Sœur Marie Adéodate est une figure splendide de consécration religieuse bénédictine” dit Jean Paul II. Prière, obéissance, service de ses sœurs et maturité dans l'accomplissement des tâches qui lui sont assignées: telles sont les éléments de sa vie sainte et silencieuse, Cachée au cœur de l'Église, elle écoute les enseignements du Seigneur comme Marie assise aux pieds de Jésus ; à travers sa prière, son travail et son amour, elle devient une source de fécondité spirituelle et missionnaire: telle est la mystérieuse influence que la vie consacrée exerce au sein de l'Église et sans laquelle on ne peut prêcher l'Évangile selon le désir du Christ, car la mission et la contemplation ont besoin l'une de l'autre.

Après avoir été quatre ans maîtresse des novices, elle est élue Abbesse en 1851, charge qu'elle accepte avec humilité. Son mandat dure deux ans. Son exemple de sainteté a certainement contribué à promouvoir le renouveau de la vie religieuse dans son monastère. Elle meurt en 1855. Dès que la nouvelle  est connue à Malte, tout le monde dit: “La sainte est morte !” et beaucoup lui attribuent des grâces de guérisons miraculeuses ou d'autres grâces.

A propos de la Bienheureuse Sœur Maria Adeodata Pisani (1806-1855), de père maltais et de mère italienne, le Pape a rappelé qu'à 19 ans elle était venue vivre à Malte, où « elle passa la majeure partie de sa vie, comme exemple magnifique de consécration religieuse bénédictine vécue au monastère St. Pierre ».

(...)

« L'exemple de sœur Adeodata a certainement contribué, a ajouté le pape, à développer le renouveau de la vie religieuse au sein de ce monastère. C'est pourquoi je désire confier à son intercession une intention particulière de mon cœur. Ces derniers temps, on a beaucoup fait pour adapter la vie religieuse à de multiples mutations de notre époque. De multiples religieuses en ont bénéficié. Mais il faut revoir les motivations théologiques profondes de cette forme particulière de consécration ».

 

 

pour toute suggestion ou demande d'informations