Née d’une bonne
famille, près de Verceil, Madeleine eut autant d’esprit que de
beauté. Enfant, elle fit vœu de
virginité,
prit l’habit du tiers-ordre de Saint Dominique, et se livra à
des pénitences excessives. Extases, communications avec Dieu et
nombre de saints, assauts diaboliques, esprit prophétique, tels
sont les faits surnaturels qui se lisent dans sa vie : elle eut
surtout une stigmatisation annuelle des plus notables.
Chaque année,
pendant la Semaine-Sainte et celle de Pâques, elle se retirait
dans l’église des sœurs du Tiers-Ordre pour y contempler à
loisir les mystères de la vie du Sauveur. Le vendredi-Saint, en
pleine extase, elle devenait la représentation vivante des
scènes de la Passion. À l’heure de l’agonie, une sueur de sang
inondait son front ; au moment de la flagellation, le sang
coulait sur ses bras et ses épaules ; au couronnement d’épines
et au crucifiement, il ruisselait de la tête et des membres,
tandis qu’au jour de la Résurrection, sa figure était inondée de
joie et de lumière.
La Sainte Vierge
lui mit souvent l’Enfant Jésus dans les bras à Noël, à la
Circoncision et à la Purification. Elle était transportée en
esprit à Jérusalem, à Nazareth, à Béthanie ; puis elle décrivait
ces lieux saints avec une exactitude merveilleuse.
Dieu lui fit
connaître le jour de sa mort. La veille, elle fut visitée par la
cour céleste ; sa chambre fut à ce moment remplie des parfums
les plus suaves.
Elle mourut le 14
octobre 1503 et fut enterrée dans l’église de Sainte=Catherine
de Turin.
Il se fit des
miracles sur son tombeau, entre autres, la résurrection d’une
petite fille.
Son culte a été
autorisé par Léon XII.
Antoine Imbert-Gourbeyre |