L'UNITÉ DES CHRÉTIENS

 

 

L'unité des Chrétiens devient de plus en plus urgente car les divisions parmi eux se font de plus en plus profondes et nombreuses. Et à cela, il faut ajouter encore une fois, que trop souvent le Concile a été pris à contre-courant par de nombreux responsables dans l'Église: tout le monde le voit maintenant, car les conséquences sont véritablement dramatiques. Aujourd'hui, l'unité des chrétiens est plus qu'urgente. Il faudrait faire évoluer les fameux "dialogues" au cours desquels chaque participant reste accroché à ses positions, oubliant que Dieu est UN.

Un dialogue, pour être fructueux, doit rapidement aboutir à une décision, à une action. Il doit aussi ouvrir le chemin du pardon. Jésus, avant de guérir un paralytique arrivé devant lui, via le toit de la maison, déclara au paralytique: "Tes péchés te sont remis."  Et les scribes de crier au blasphème. Mais Jésus, pour faire connaître sa divinité, guérit le paralytique. Jésus est Dieu, et Il le prouve. Jésus aime et Il le prouve. Il pardonne et Il le prouve en guérissant les pécheurs. Ah! Si au lieu de dialoguer stérilement, nous nous mettions à relire l'Évangile, et à le méditer! Et peut-être aussi à lire les vrais textes du Concile Vatican II.

Dialoguer, c'est nécessaire dans un premier temps, mais il faut ensuite conclure. Ainsi l'unité des catholiques avec les orthodoxes ne tient, aujourd'hui, au moins apparemment, qu'à la volonté des hommes et aux responsables des Églises orientales. Les rites orientaux, très différents des nôtres, ont été acceptés par le Concile car ils viennent de la Tradition. Avec les protestants, il serait, me semble-t-il, indispensable d'étudier longuement toutes les objections de Luther et de Calvin concernant notamment ce qui se passait à Rome, à leur époque. Il conviendrait aussi de se pencher sur la réalité de l'Eucharistie. Il faudrait voir aussi comment et pourquoi la Vierge Marie a été éliminée peu à peu, chez les protestants, alors que, dit-on, Luther l'aimait beaucoup. Il conviendrait également d'étudier comment, même chez les catholiques, la dévotion à la Vierge Marie a bien failli disparaître chez les catholiques du XXe siècle, contrairement aux demandes du Concile.

Incroyables toutes ces infiltrations sataniques qui troublent les esprits et faussent les raisonnements des chrétiens de la base! Peut-être devrait-on examiner le Credo catholique et le comparer aux Credos des diverses églises protestantes. Des théologiens de très haut niveau, je pense au Cardinal Newman, ont fait personnellement ce travail et ont constaté les nombreuses déviations humaines qui s'étaient introduites dans leurs dogmes: d'où leur conversion. Avec les religions non chrétiennes, il faudrait surtout que nos missionnaires, au lieu d'accepter et de se contenter de "respecter" tous ceux qui viennent à eux, redeviennent de véritables missionnaires. Aujourd'hui, en dehors du christianisme, du judaïsme et de l'islam, les religions non chrétiennes sont surtout des religions païennes, possédant des multitudes de dieux. Nos cerveaux scientifiques modernes ne peuvent pas accepter ces dieux, souvent rivaux entre eux et faits de mains d'hommes. Il serait également intéressant d'étudier, parallèlement à l'Évangile, l'histoire du bouddhisme, son origine et ses dogmes. Reste l'islam; là aussi, des études historiques sérieuses devraient révéler l'origine et l'évolution du Coran. Que de mensonges souillent l'islam! Il est indispensable de les révéler. Quant au dialogue avec les juifs, il pourrait devenir relativement facile si, là aussi, on revenait à l'histoire, si on méditait les paroles du juif Gamaliel, docteur de la Loi des juifs qui avait compris que ce qui ne venait pas de Dieu était condamné à disparaître.

Et aujourd'hui? L'œcuménisme piétine. Les réunions œcuméniques devraient revenir au Jésus de l'Évangile. Et puis, avant les réunions, il ne serait pas inutile de prier, d'invoquer le Saint-Esprit, et surtout de croire à l'Évangile et à son historicité. Croire à l'Évangile, vivre avec lui, le lire ensemble et le méditer ensemble avec de vrais théologiens instruits de la science de Dieu, ne serait-ce pas le secret pour réaliser l'unité? Revenir à la tradition, c'est-à-dire aux Pères de l'Église, aux docteurs de l'Église, permettrait de constater les erreurs, de part et d'autre. Mais tout cela  nécessite beaucoup d'humilité, des deux côtés. Ainsi, en ce qui concerne Luther, il faudrait avoir le courage, de la part des catholiques, de dire la vérité sur les erreurs et les dérives morales du clergé de son époque, car on n'achète pas Dieu.

Les chrétiens doivent sortir de leurs fausses certitudes, revenir à Dieu, au vrai Dieu et à ses enseignements divins, et redécouvrir que Dieu est UN. Les chrétiens doivent aussi revenir toujours à l'Évangile et à la Tradition, sans pour autant rejeter les évolutions pratiques obligatoires. Et ne faudrait-il pas qu'ils lisent aussi le Concile qui met tellement en valeur la Tradition.

J'arrive à une première conclusion. Pour retrouver l'unité des chrétiens il faut prier, contempler Dieu, méditer ses mystères et vivre selon les conseils du Christ. Il faut aussi revenir à une véritable éducation, former les gens et en faire des responsables compétents, surtout les prêtres, prenant exemple sur Jean-Marie Vianney, le saint Curé d'Ars, ce grand amoureux de Dieu. Oui, notre monde doit revenir à Dieu, au pardon, mais aussi à la contrition qui nous permet de reconnaître que nous nous sommes trompés. Mais d'abord, il nous faut demander la lumière du Saint-Esprit; Lui seul nous rapprochera de son Amour et nous fera découvrir la volonté de Dieu UN.

Certaines personnes, dont notre pape, osent dire que le monde, aujourd'hui, est en guerre et que la 3ème guerre mondiale est commencée. La situation est vraiment grave au Moyen-Orient et dans de très nombreux pays africains. Partout le terrorisme qui nous menace tous et les tortures filmées imposées à de nombreux otages nous ont été dévoilées et elles nous ont révoltés. Sommes-nous vraiment en guerre contre le terrorisme qui nous menace? C'est peut-être vrai parfois, mais cela permet aussi aux gouvernements athées des pays occidentaux, d'imposer leurs lois ignobles.

Notre souffrance est grande, mais va-t-elle pouvoir conduire les chrétiens à l'unité? Les chrétiens vont-ils enfin réfléchir, s'ouvrir vraiment les uns aux autres? Beaucoup de chrétiens loyaux ne savent plus rien, ne comprennent plus rien; ils ont mal, mais d'un mal métaphysique qu'ils ne maîtrisent pas. Leur détresse est insaisissable: est-ce cela rejoindre Jésus à Gethsémani? Des informations de plus en plus nombreuses nous font connaître des "fraternités" ou des congrégations traditionalistes, soit liées à Rome, soit encore séparées, hélas! Elles ont toutes des vocations? Alors, Seigneur, où est ta vérité? Comment rester fidèle à l'Église authentique, celle qu'a fondée Jésus? Car la fidélité à Dieu est nécessaire, indispensable, même dans les pires épreuves? Mais tant de gens ne comprennent plus rien…  Jésus, où est ta vérité?

Rejoignons Jésus à Gethsémani, le soir du Jeudi Saint; sa souffrance est immense, infinie. Venant d'instituer l'Eucharistie, Il avait, en même temps institué son Église. Et Il voyait clairement tout ce qui allait arriver à son Église. Oui, comme Lui, Messie et Parole de Dieu, comme Lui qui était persécuté, ses disciples seraient persécutés. Certains de ses prêtres le tromperaient aussi. Nous vivons au XXIe siècle, et la souffrance de Jésus à Gethsémani est toujours aussi vivante. Et nous ne comprenons pas, c'est beaucoup trop grand pour nous. Qu'est-ce que nous devons faire? Certainement, prier beaucoup et vivre ses engagements? Mais comment? Nous ne savons plus…

À Gethsémani, à qui pensait Jésus? À nous tous, de tous les siècles et de son Église toujours persécutée. Certes, il y eut des gens qui, au long des siècles abandonnèrent leur foi chrétienne car ils avaient peur pour leur vie et celle de leurs enfants. Jésus a certainement, comme parfois son Église, pardonné leur faiblesse. Mais aujourd'hui? Il y a toujours des martyrs, de nombreux martyrs, et même en France, les persécutions qui ne sont encore que morales pourraient rapidement devenir physiques. Aurons-nous la force de rester fidèles? Saurons-nous dire, comme la petite sainte Thérèse, que nous désirons le martyre sachant que c'est Jésus qui souffre en ses martyrs.

Aujourd'hui, Jésus souffre toujours. Oui, Il est Dieu et Dieu ne peut pas souffrir, mais Dieu est un éternel présent, et Gethsémani, c'est aujourd'hui. Et c'est aujourd'hui que Jésus souffre… Et nous sommes tous  dans le Cœur de Jésus; nous souffrons avec Jésus; et nos cœurs saignent avec le Cœur de Jésus. Nous voulons consoler Jésus, souffrir avec son Cœur, dans son Cœur, mais nous devons bien nous l'avouer: nous ne savons pas faire.

Le Cœur si douloureux de Jésus agonise toujours à Gethsémani et nous ne comprenons rien à ce qui se passe sur la terre. Jésus voyait combien son Église serait divisée, persécutée, trompée par Satan. Jésus pleurait et nous pleurons avec Lui. Nous pleurons tous avec Jésus. Lui, Il comprend, mais nous, nous sommes comme des aveugles dans un monde qui se perd. Jésus est notre refuge, heureusement. Et c'est en Lui que nous trouverons comment continuer à vivre nos engagements? Oui, bien sûr, cela, c'est notre foi, et parfois notre foi devient fragile… C'est alors que nous nous posons la question: qu'auraient fait les saints?

Seigneur, permettez que tous les chrétiens travaillent à l'unité de votre Église, enfin! Voici que quelques phrases du psaume 41 reviennent à notre mémoire:

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant...  (Ps 41, 3) Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme Te cherche, Toi, mon Dieu… Je n'ai pas d'autre pain que mes larmes. Où est-il ton Dieu?... Pourquoi te désoler, ô mon âme?... Le Seigneur m'envoie son Amour… Espère en Dieu…"  Quelle actualité!

Ce psaume est comme un rappel, de ce qui se passe dans le monde qui a rejeté Dieu pour se consacrer à ses plaisirs. Hélas! Ces plaisirs ne conduisent qu'au malheur, ce malheur sur tous les hommes y compris sur Jésus à Gethsémani. Mais il y a l'espérance… Oui, nous avons soif de Dieu qui conduit nos vies d'une manière souvent incroyable. Oui, émerveillons-nous et évangélisons. Faisons connaître et aimer Dieu, avec l'aide de  Jésus qui viendra à notre aide…

En attendant "nous n'avons pas d'autre pain que nos larmes…" qui se mêlent à celles de Jésus. Oui, ayons confiance, prions, supplions et surtout réfléchissons à la meilleure façon de rétablir l'unité de l'Église. Il y a déjà plusieurs années, au cours d'une émission télévisée j'entendis un pasteur protestant et un prêtre qui parlaient de la nécessité de mettre en valeur la Parole de Dieu dans la Bible, la Parole de Jésus dans l'Évangile, Jésus UN avec le Père et l'Esprit. Oui, il faut présenter et expliquer la Parole de Dieu, mais sans l'édulcorer. Ainsi relisons tous ces textes de la Bible, du deutéronome, du Lévitique qui ne mâchent pas leurs mots. Et pensons aussi aux mots de Jésus sur le péché et l'enfer. Pourquoi ne parlons-nous plus de ces phrases dures de Jésus. Pourtant Jésus savait bien ce qu'Il disait… Partout des groupes d'adoration se constituent... c'est une très bonne chose. Mais il reste l'éducation à reprendre depuis la base la plus élémentaire. Quand nous aurons fait cela, l'unité dans l'Église pourra se refaire.

Paulette Leblanc

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