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La Révélation du Sacré-Cœur de Jésus
11-1-Quand
Jésus eut rendu l'Esprit
11-1-1-Jésus va mourir
Jésus va
mourir, dans la détresse la plus totale: “Père, pourquoi M’as-Tu abandonné?”
Pourtant, Jésus est dans la volonté du Père: “Tout est accompli!”
Jésus peut “rendre l’Esprit”. Étonnante Révélation de la Sainte Trinité:
Jésus, le Fils, accomplit la volonté du Père et rend l’Esprit!
Jésus
meurt, par amour... La terre pleure; c’est la nuit et les ténèbres dans la
nature et dans les cœurs. Jésus meurt avec un “grand cri”, le cri qui
traversera les espaces et les siècles... Le centurion romain qui a commandé la
crucifixion de Jésus prend soudain conscience de la personnalité de Celui qu’il
vient de tuer: “Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu!” Stupeur,
effroi, découverte redoutable, à la fois terrifiante et apaisante... Meurtrier
mille fois béni, car c’est par lui que Jésus va nous découvrir son Cœur...
Maintenant il faut briser les jambes des condamnés, mais Jésus est déjà mort.
Pourtant, un devoir, c’est un devoir, et aucun soldat romain ne peut manquer à
cette loi... Il doit briser les jambes des condamnés, mais curieusement il
épargne celles de Jésus; pourtant, il ne sait pas “qu’aucun de ses os ne doit
être brisé...” Alors, pour être sûr que le condamné sera bien mort, pour le
cas où, malgré les apparences, il ne serait pas mort tout-à-fait, alors le
centurion romain transperce le Cœur de Jésus d’un coup de lance, “et il en
sort du sang et de l’eau.” Jean qui était présent, et qui a vu, l’atteste de
toute ses forces.
Mystère
insondable des desseins de Dieu! Mystère stupéfiant d’unité et d’amour: c’est un
soldat romain, un païen, un homme méprisé et grossier, peu enclin aux
sensibleries, c’est un soldat romain qui va, pour la première fois, révéler au
monde le Cœur de Jésus, le Sacré-Cœur du Fils de Dieu, le Cœur visible de
l’amour invisible de la Trinité...
“Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes...”
dira Jésus, beaucoup plus tard, à Marguerite-Marie,
en montrant son Cœur transpercé, d’où suintent toujours du sang et de l’eau.
“Voici mon Cœur qui vous attend et qui veut vous accueillir tous...” dit Jésus
en écartant les bras. “Venez à Moi, vous tous qui peinez, et Je vous
soulagerai... car mon joug est doux, et mon fardeau léger.” avait-Il dit à
ses apôtres.
Jésus a
ouvert ses grands bras, et son Corps tout entier dessine une Croix, mais une
Croix glorieuse. La Croix et le Sacré-Cœur ne font qu’un. Jésus, “le Chemin,
la Vérité, et la Vie”, nous accueille en sa Maison, la Maison du Père, dans
l’Amour merveilleux et inexprimable qui unit le Père et le Fils. La Croix, et le
Sacré-Cœur associé à la Croix, nous révèlent l’unité de Dieu dans la Trinité de
son Être et de son Amour...
11-1-2-Le Sacré-Cœur et la Croix
Le
Sacré-Cœur et la Croix ne font qu’un; les grands bras du Sacré-Cœur accueillent
et recueillent toute la Création. Mais la Croix reste liée indéfectiblement au
Corps mystique du Christ, ce Corps dont le Christ est la Tête et le Cœur, son
Sacré-Cœur, ce Corps qui est constitué d’une innombrable multitude d’êtres, de
milliards de milliards d’êtres vivants, les hommes, lesquels, sur la terre,
vivent du Sang et du Corps du Christ. Et le Cœur rayonnant de Jésus, c’est son
Cœur Eucharistique.
Les
êtres qui construisent le Corps, ce sont les hommes. Les uns ont déjà un corps
glorieux; leurs épreuves sont finies et ils sont dans l’Amour. Les autres
travaillent encore sur la terre de l’épreuve, la terre qui leur permet
d’accueillir l’Amour en toute liberté, et de dire oui à Dieu, oui, pour
l’éternité. Mais tous sont déjà dans le Sacré-Cœur de Jésus qui rassemble tout
l’univers. Tous les hommes sont sauvés par la Croix de Jésus, manifestation
glorieuse de l'amour de son Cœur. La Création s’achève... La Création s’achève
autour de l’Amour! La Création s’achève autour du Corps du Christ, autour du
Cœur du Christ, autour de son Eucharistie, et au pied de sa Croix.
Ainsi,
il y a d’abord Dieu, Dieu-trine, trois fois saint. Dans la Trinité, il y a le
Père qui engendre le Fils lequel est UN avec le Père. Le Père et le Fils sont
UN. Le Père et le Fils sont un seul Dieu, un seul Amour, le même Amour dans leur
Esprit.
Le Père
contemple le Fils dans lequel Il se voit, dans lequel Il se reconnaît, dans
lequel Il se complaît. Le Fils contemple le Père et s’unit au Père dans une
unique volonté amoureuse. La nourriture du Fils, c’est la volonté amoureuse du
Père, c’est de faire la volonté du Père. La vie du Fils, c’est la volonté du
Père. Entre le Père et le Fils qui se contemplent et qui s’aiment, il y a une
seule volonté, un seul Amour. Et cet Amour est tellement brûlant, tellement
ardent, que de ses flammes infinies, de ses flammes qui remplissent l’infini de
Dieu, jaillit l’Esprit merveilleux, l’Esprit de l’Amour du Père et du Fils.
Des
flammes de l’Amour infini du Père et du Fils procède l’Esprit, Amour brûlant qui
remplit et enveloppe l’univers que Dieu ne cesse de créer. Et au centre de ce
gigantesque Foyer des flammes de l’Amour, au centre du Cœur de Dieu, il y a
l’Eucharistie et il y a la Croix.
11-2-Le cœur
de Jésus.
11-2-1-La tendresse de Dieu
Devons-nous parler de la tendresse de Dieu, de son Amour, de sa bonté, de sa
prévenance pour chacun d’entre nous? Peut-on parler de sa sollicitude, de sa
Miséricorde qui ouvre les bras pour que nous nous y réfugiions en nous laissant
caresser par son regard d’Amour, ce regard qui nous transperce et nous tire des
larmes de repentir? A-t-on le droit de parler l'Amour de Jésus, Fils de Dieu, de
son Cœur qui vit et nous fait chaud au cœur, de son Cœur qui bat d’Amour pour
chacun de nous... a-t-on le droit de parler de la tendresse de Dieu?
Parfois
Dieu nous révèle nos lacunes ou d’autres misères qui nous séparent encore de
Lui, et que, dans sa grande tendresse il nous fait connaître peu à peu,
doucement pour ne pas nous décourager, mais sûrement pour nous apprendre
l’humilité... et pour connaître et goûter sa tendresse. La tendresse de Dieu!
Son Amour. Sa Miséricorde!...
Livrés à
nous-mêmes nous sommes toujours capables de faire les pires sottises... Alors
nous osons dire à Jésus:
- C’est
à Vous de jouer. Vous avez soif de nous, nous voulons Vous donner à boire, mais
vous savez que nous pouvons toujours nous échapper...
Osons
une autre prière:
- Prenez-nous Jésus, et placez-nous dans votre cœur. Vue notre taille, à nous
les hommes, ce ne doit pas être bien difficile. Cachés dans votre cœur, nous
serons à l’abri, nous ne risquerons plus d’être cause de votre soif. Notre cœur
battra au rythme du vôtre et nous pourrons prier comme Vous le voulez pour tous
les frères et sœurs dont Vous avez soif.
11-2-2-Jésus nous appelle tous
Jésus
nous accueille dans sa Maison, dans son Cœur. Jésus nous appelle, tous sans
exception: les bons, les moins bons, les mauvais qui doivent se convertir. Jésus
nous appelle tous: les pauvres, les petits, les malades, les affligés, ceux qui
souffrent et ceux qui sont bien portants. Jésus nous appelle tous, les pauvres
et même les riches dont le cœur est pauvre. Jésus appelle tous les hommes, les
ignorants et les savants dont les cœurs s’ouvrent à sa Parole et à son
enseignement. Jésus nous appelle tous: “Venez à Moi, vous tous qui peinez, et
je vous soulagerai. Venez à Moi... vous tous..."
Contemplons encore une fois la Croix glorieuse du Sacré-Cœur. Contemplons,
Jésus, dont le Cœur est ouvert pour nous accueillir tous. Et écoutons notre
Seigneur...
- Venez
à Moi, les bénis de mon Père, vous qui M’aimez et vous efforcez de Me suivre en
suivant mon commandement d’amour qui est de vous aimer les uns les autres pour
prouver que vous M’aimez.
- Venez
à Moi vous tous qui M’aimez car je suis doux et humble de Cœur. Venez à Moi,
vous les doux au cœur humble et pur, vous les bienheureux de l’amour qui savez
comprendre les âmes déchirées, les âmes pécheresses, les âmes qui Me cherchent
sans encore Me trouver...
- Venez
à Moi, vous les handicapés du cœur, Je vous apprendrai la joie de l’espérance.
Venez à Moi, vous tous qui pleurez, Je vous consolerai...
- Venez
à Moi, vous qui souffrez dans votre corps et dans votre cœur. Votre fardeau trop
lourd, Je vous le porterai si vous voulez Me le confier...
- Venez
à Moi aussi, vous qui touchez le désespoir, et vivez dans les ténèbres... Venez
à Moi, je vous découvrirai la Lumière. Venez à Moi, vous dont on a rempli le
cœur de haine, venez à Moi, Je vous soulagerai de ce fardeau dont l’enfer vous a
écrasé. Venez à Moi, vous tous les hommes mes frères: même si vous ne Me
connaissez pas, Moi Je vous connais, Moi, Je vous aime, Moi, Je vous attends.
Venez, Je vous accueillerai tous dans mon Cœur ouvert pour vous...
Nous
T’écoutons, Jésus, émerveillés. Ainsi, Tu nous veux tous. Pourtant tant
d’hommes ne répondent pas à tes appels. Jésus Tu nous appelles, tous. Mais tant
d’hommes semblent ne pas T’entendre...
11-2-3-Et nous venons à Lui
Il y a
tellement de misères autour de nous, tant de gens souffrent dans ce monde sans
amour. Tant de gens souffrent sans Toi, Seigneur, ou sans comprendre, sans
savoir que Tu es là, et que Tu les attends. Ô Jésus, voici que nous venons avec
eux, tous. Ceux qui sont nos amis et ceux qui le seraient si nous les
connaissions. Mais Toi Tu les connais, et Tu sais leur misère et Tu sais leurs
souffrances. Nous voici près de Toi, Jésus, près de Toi avec eux, et notre
contemplation devient prière, et notre prière contemplation.
Ô Cœur
de Jésus nous venons vers Toi, mais pas seuls, nous venons avec tous les hommes
nos frères, les enfants bien-aimés du Père et du Fils, car nous savons que Tu
les aimes. Ô Jésus bien-aimé nous contemplons ton Cœur, en union avec eux. Nous
savons que Tu as soif, que Tu as soif de nous, que Tu as soif d’eux tous. Tu as
soif de nous, Jésus que nous adorons, mais nous aussi nous avons soif, j’ai
tellement soif de Toi...
Jésus,
nous contemplons ton Cœur, ton Cœur plein de tendresse, ton Cœur si plein
d’Amour. Nous contemplons ton Cœur patient à nous attendre, tellement patient...
Pour Toi Jésus, le temps ne compte pas, ce qui compte pour Toi c’est le salut
des hommes. Tu es patient Jésus, Tu nous attends, dans la patience, la patience
de Dieu. C’est bizarre... c’est nous qui sommes pressés qui faisons attendre le
Cœur aimant de Jésus, nous qui nous égarons, nous qui vagabondons parfois bien
loin de Toi. C’est nous qui sommes pressés, et... c’est nous qui Te faisons
attendre.
Tu es
patient Jésus, patient à nous attendre, alors qu’en fait Tu es pressé de nous
exaucer, pressé de nous donner les biens dont nous avons besoin, les biens qui
nous font vivre, les seuls biens vraiment bons, les biens qui viennent de
l’Amour, les cadeaux de l’Amour. Pourquoi sommes-nous à la fois si pressés
d’être exaucés et si lents à faire ce qu’il faut pour cela, c’est-à-dire, à
T’aimer? À T’écouter aussi. À revenir vers Toi, la source de tous LES biens.
Jésus,
nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si plein d’Amour, ton Cœur qui nous dit:
“Venez à Moi!” Nous contemplons ton Cœur, ton Cœur qui veut nous parler en
restant silencieux. Ton langage est silence, et nous ne savons pas écouter ton
silence. Ton Cœur est silencieux Jésus, et pourtant Il nous parle. Il nous dit:
“Aimez-moi, car Je vous aime. “ Il nous dit: “Je suis l’Amour. Je suis là, dans
l’Eucharistie, bien vivant, tout prêt à vous écouter, à vous aider et à vous
consoler. Mais d’abord aimez-Moi. Si vous M’aimez, vous découvrirez peu à peu
les trésors que Je vous réserve. Je dis: peu à peu, car vous n’avez pas la force
de porter d’un seul coup tous mes trésors, car ils sont infinis.”
Jésus,
nous contemplons ton Cœur et nous essayons d’écouter, nous essayons de Te
comprendre, de fondre nos volontés dans la tienne pour découvrir ton Cœur, ton
Cœur qui est l’Amour et le Cœur de l’Amour. Tu nous aimes, Jésus, et nous
T’aimons aussi, mais si mal... Tu nous aimes Jésus, et nous T’aimons, mais pas
assez. Ô Jésus, agrandis nos cœurs qu’ils puissent recevoir, de ton Amour,
davantage d’amour. Car Tu sais bien Jésus que nous ne pouvons T’aimer qu’avec
l’Amour que Tu nous donnes. Mais Jésus, ton Cœur est si tendre, si généreux, ton
Cœur est si aimant, si amical, si plein de ta Miséricorde, que Tu lui demanderas
bien de nous apprendre à T’écouter, à comprendre ta voix dans l’apparent silence
qui est le tien au Tabernacle. Tu es un Dieu tellement caché. Ton Cœur est
débordant d’Amour, mais d’un Amour caché, d’un Amour silencieux et discret, d’un
Amour si respectueux de nous... Ton Cœur nous apprendras bien à aimer comme il
faut, à T’aimer, comme Tu veux.
Jésus,
nous contemplons ton Cœur car Il est notre bonheur. Il est notre joie, il est
notre chemin et notre route. Il est aussi notre asile, notre refuge, notre repos
quand nous sommes las. Il est notre force quand nous faiblissons. Jésus, nous
contemplons ton Cœur si amoureux de nous. Jésus, nous contemplons ton Cœur et
nous Lui disons: “Je T’aime.”
Jésus,
notre cœur est amoureux de Toi. Notre cœur cherche ton Cœur, notre âme cherche
ton âme.. Jésus, nous contemplons ton Cœur que nos yeux ne voient pas. Nous
écoutons tes paroles que nos oreilles n’entendent pas. Nous essayons de Te
saisir, mais nos mains ne touchent rien. Nos sens ne sentent rien, et pourtant
nous Te goûtons et nous nous plaisons auprès de Toi. Oui, notre cœur Te voit, ou
plutôt il se perd dans ton Cœur sans trop savoir comment. Pourtant notre cœur
entend les paroles de ton Cœur, tes paroles d’Amour, tes paroles de vie.
Pourtant notre cœur sait que Tu es là, tout près, en chacun de nous. Tout près,
dans ton Eucharistie. Tout près, et débordant de tendresse et d’Amour.
Jésus,
nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si délaissé, car nous répondons si mal à ton
Amour, nous T’oublions si souvent, nous Te méprisons tant ou nous T’abandonnons.
Mais maintenant, nous venons venons à Toi...
11-2-4-L’Amour de Dieu pour nous
Quand
nous sommes près du Cœur de Jésus, près de son Sacré-Cœur nous sommes près du
Cœur de la Trinité sainte. Quand nous aimons Jésus, nous aimons notre Père, nous
aimons Dieu. Et si nous aimons Dieu, c’est que Dieu nous a aimés le premier.
Qu’est donc pour chacun de nous, l’Amour que Dieu a pour nous, et l’amour que
nous avons pour Dieu?
L’Amour
de Dieu pour chacun de nous, c’est d’abord un petit ruisseau d’eau claire qui
serpente dans la campagne et l’irrigue pour y porter la vie. Puis ce petit
ruisseau devient une rivière abondante qui grossit et un fleuve, un fleuve dans
lequel tout le monde peut puiser sans jamais le tarir. La rivière est parfois un
torrent tumultueux qui inonde tout sur son passage, un courant impétueux dont la
force est irrésistible, un courant gigantesque qui se perd dans l’Océan après
avoir apporté aux contrées environnantes tous les bienfaits de sa puissance, de
sa douceur, de sa chaleur et de sa vie.
L’Amour
de Dieu c’est une mer pleine d’imprévus, parfois calme et paisible, parfois
agitée ou orageuse, mais toujours féconde. C’est l’Océan infini où nous aimons
nous perdre pour y trouver l’Amour, pour y trouver la paix, pour y trouver la
vie.
L’Amour
de Dieu, c’est parfois une tornade qui arrache tous les autres sentiments, car
l’Amour de Dieu est jaloux, c’est un cyclône bienfaisant qui veut toute la
place. L’Amour de Dieu est toujours en mouvement tout en étant immuable, l’Amour
de Dieu est toujours nouveau dans son ancienneté, toujours ancien dans sa
nouveauté. L’Amour de Dieu est infini. Dieu nous fait entrer dans son Amour, et
son Amour nous brûle.
Car
l’Amour de Dieu est aussi un feu qui couve longtemps sans se manifester et qui
un jour éclate, jaillit, explose, embrase. C’est un feu qui grandit et dont les
étincelles atteignent tous les hommes, toutes les créatures. C’est un feu qui
envahit tout. Le feu de Dieu ne s’éteint jamais et ne détruit pas ceux qu’il
consume. Il brûle et purifie, il échauffe, il éclaire, il enflamme les cœurs et
prend toute la place. L’Amour de Dieu nous brûle tout entiers mais il nous
vivifie.
L’Amour
de Dieu est un trésor inépuisable: plus on puise, plus il est abondant. L’Amour
de Dieu nous subjugue, et les saints ont tous dit: "Je ne m’appartiens plus, car
je suis à mon Dieu, à Dieu qui m’a aimé, qui m’aime et que j’aime, que j’aime à
la folie."
Nous
devrions aimer Dieu comme les saints l'ont fait car Il est notre Père, un Père
plein de tendresse et de sollicitude, un Père dont la bonté, dont la Providence
pourvoit à tous nos besoins et à nos superflus. C’est le Père qui sans cesse
recherche ses enfants, les relève quand ils sont tombés, et pardonne leurs
fautes. C’est aussi une Mère attentive qui nous caresse, nous embrasse et nous
protège, qui guérit nos bobos ou qui panse nos plaies. Qui apprend à aimer, à
marcher, à vivre comme Dieu veut.
Dieu,
est pour chacun de nous un Papa indulgent et patient, prêt à nous écouter, à
comprendre nos problèmes, à nous accueillir, à courir après nous si nous nous
sommes égarés. Et nous pouvons Lui confier tous nos petits secrets... Nous
pouvons Lui dire, tout doucement, en confidence, que nous L'aimons aussi et
qu'Il est notre vie, notre béatitude. Dieu est notre bonheur mais hélas! notre
souffrance aussi... Dieu est notre joie, notre ineffable joie, et Il est notre
peine, une peine si lourde quand Il n’est pas aimé, pas compris, pas consolé...
Seigneur
Jésus, Fils bien-aimé du Père, c'est Vous notre fontaine de joie, Comment
pouvez-Vous être aussi une fontaine de pleurs? Mais l'amour ne peut être que
douleur...
L'Amour,
Joie et douleur! Jésus, Vous êtes l’Amour; sur la terre Vous avez connu la joie,
nos fontaines de joie qui s'écoulent pour vivifier... Vous avez connu aussi nos
fontaines de douleur... Aujourd'hui, Vous êtes dans la joie du Père et de
l'Esprit-Saint. Vous êtes notre Amour. Laissez-nous Vous chanter, laissez-nous
Vous aimer en attendant le jour béni où enfin nous Vous verrons, le jour de la
grande Rencontre... Quel amour est l'amour de Dieu pour nous!
11-3-Le Cœur
de Jésus cherche des consolateurs
11-3-1-Les plaintes du Seigneur dans l'Eucharistie
Comment
comprendre les plaintes du Seigneur qui recherche la compassion, qui veut être
consolé? Parfois on entend des réflexions curieuses du style: le Bon Dieu n’a
pas besoin de nous; Il se suffit à Lui-même (ce qui est vrai); nous ne pouvons
rien pour Lui, le Tout-Puissant, etc... Pourtant, ce n’est pas ce que disent les
psaumes. Ce n’est pas ce que rapporte l’Évangile de la Passion. Ce n’est pas ce
que voient ou entendent les mystiques.
C’est
que Dieu est Amour, et l’Amour a toujours besoin de l’autre, même quand cet
autre n’est qu’une créature, mais une créature libre capable d’amour et d’amour
pour le Créateur. Il est impossible de comprendre la petitesse et la grandeur de
l’Homme si l’on ne se réfère pas à l’Amour. Dieu a créé l’Homme pour l’aimer et
pour qu’en retour, l'homme L’aime. Et Dieu a voulu se faire Homme par son Fils,
réalisant l’extraordinaire unité de l’Amour dans la Création.
Dieu se
fait Homme pour mieux aimer les hommes et permettre à l’Homme de L’aimer avec
son cœur et sa sensibité, achevant ainsi l’unité de la Création dont la vocation
est l’Amour. C’est bien difficile à exprimer ce mystère de l’Amour avec des mots
humains! Pourtant, c’est bien nécessaire car c’est seulement quand on a commencé
à comprendre un peu ce mystère de l’Amour que l’on peut retrouver la vraie place
des hommes situés à la charnière de deux cosmos: le cosmos matériel et le cosmos
spirituel, sans sombrer dans le vertige ou le désespoir. C’est alors seulement
que l’on commence à comprendre que l’Homme est grand malgré sa petitesse, et
peut-être à cause de sa petitesse. Car l’Homme est fait par l’Amour qu’est Dieu
et pour l’amour qu’il doit amoureusement rendre à l’Amour.
Et quand
l’Homme entre dans l’Amour, et vit d’Amour, alors les cosmos ne donnent plus la
nausée, les vertiges s’estompent, et l’âme stabilisée, équilibrée, plongée dans
l’Amour, transformée en amour par l’Amour, trouve sa vraie raison d’être:
l’Amour. Dès lors l'homme peut se perdre en Dieu, sans se perdre. Il sait que
Jésus a besoin de lui, qu'Il a voulu avoir besoin de lui, pour le rendre
heureux. L'homme peut consoler Jésus en faisant sa volonté, en restant près de
Lui devant son tabernacle, là où Il réside pour rester avec nous. L'homme peut
répondre à l'attente de Jésus qui ne désire que notre amour. L’amour qui lie le
cœur de l'homme au Cœur de Dieu, n’est qu’Amour. L'homme peut se perdre en Dieu
sans disparaître, Il peut se transformer en Jésus-Christ tout en restant
lui-même. L'homme peut devenir Jésus et devenir amour pour L'aimer d’Amour.
11-3-2-Les âmes victimes
Jésus,
la Grande Victime cherche des consolateurs pour partager son Agonie, pour Le
suivre sur le Chemin de Croix, pour porter sa Croix, pour être crucifiés avec
Lui sur la Croix. Jésus cherche des consolateurs, des petites victimes qui
accepteront de vivre avec Lui son Sacrifice Salvateur. Jésus cherche des
âmes-victimes qui, liées à son Cœur par l’Amour qu’Il leur donnera à profusion,
prendront leur croix et marcheront avec Lui, Le suivant sur son Chemin de Croix,
le chemin de la Rédemption. Jésus se choisit des âmes, des âmes sacerdotales,
des âmes religieuses, des âmes maternelles, des âmes de tous les jours pour
construire son Corps, des âmes pleines d’amour pour bâtir sa Cité. Des âmes
servantes parce que c’est sa volonté, mais servantes inutiles car s’Il ne les
aimait pas Il n’aurait pas besoin d’elles.
Jésus se
choisit aussi des âmes-victimes, tout aussi inutiles que les autres, mais que,
dans son Amour fou, Il veut garder près de Lui, pour Le consoler. Le consoler
dans son Agonie, sur la Croix. Le consoler dans son Eucharistie. Des âmes sans
mérite, aussi faibles que les autres, pécheresses comme les autres car tous les
hommes sont pécheurs, mais des âmes privilégiées, qu’Il se choisit pour Lui,
parce que c’est comme ça, parce qu’Il les aime et qu’Il veut qu’elles L’aiment
suffisamment pour accepter de ne plus jamais rien Lui refuser à partir du moment
où elles ont enfin dit: “Oui!”
Quand
elles ont enfin dit: “Oui!” car les récits des vies de ces nombreuses âmes
privilégiées montrent que toutes, sans exception, même les plus saintes, les
plus favorisées ou les plus mystiques, ont souvent hésité avant de s’engager.
Même les âmes dont l’amour qu’elles éprouvaient pour leur Seigneur était
suffisamment fort et exclusif pour qu’elles acceptent d’emblée ses propositions
et son appel, même ces âmes ont connu des périodes d’obscurité telles qu’elles
en arrivaient à douter de tout.
Que dire alors des autres!... Toutes ces petites âmes-victimes que Jésus veut
comme consolatrices, que Jésus veut associer à sa Croix, toutes ces âmes
particulièrement choisies et aimées de Dieu, sont, elles aussi, des serviteurs
inutiles.
Nous
sommes tous des serviteurs inutiles, mais n’oublions cependant jamais que Jésus
a dit aussi, à ses apôtres, un certain Jeudi Saint: “Je ne vous appelle plus
serviteurs, mais amis.” Cela signifie que, peut-être, au moment des faits, Jésus
pensait qu’un jour Il aurait besoin de ces âmes-victimes, souvent humiliées,
pour nous faire comprendre que l’humilité ne se bâtit pas à la force de la
volonté, mais qu’elle se construit lentement grâce à la révélation de la réalité
de ce que nous sommes vraiment. Jésus a été humilié dans son cœur, dans son
être, dans sa pensée, dans sa vie. Il a été incompris, délaissé, brisé, meurtri,
oublié, injurié, traité de fou, Lui qui était l’Amour et la Sagesse suprême! Il
a connu l’humiliation sous toutes ses formes, Lui le Grand Humble que les
orgueilleux ne pouvaient comprendre. Il a été blessé dans son honneur.
Lentement Jésus se fait connaître à nos cœurs. Progressivement Il nous dévoile
la profondeur de son Cœur aimant et humble. Progressivement Il nous dévoile
aussi, en comparaison, l’étendue de nos misères, de nos fautes, de nos
non-amours. Jésus se sert de nous tous, ses serviteurs et amis, pour se révéler,
révéler son Cœur plein de tendresse, son Cœur doux et humble qui veut changer
nos cœurs.
11-3-3-Le
rôle des âmes victimes
Aux
hommes et aux femmes qui ont connu et reconnu le Cœur de Jésus, à tous ceux qui
ont baigné dans l’Amour et ont découvert au moins une facette du Cœur de Jésus:
son humilité, sa douceur, sa Miséricorde, son souci du salut des âmes, son Amour
pour tous les hommes, etc, etc... à ces hommes et ces femmes que l'on appelle
des mystiques,
Jésus lance un nouvel appel pour qu'ils soient mieux associés à son oeuvre de
salut, et leur dit: “J’ai besoin de victimes!... Il me faut davantage de
victimes!!...”
Notre
réaction est instantanée: des victimes! Pourquoi faire? Des victimes! ça sert à
quoi? Tout au fond de soi on entend parfois, pensant aux animaux offerts
autrefois en victimes aux dieux païens: “Des victimes, ça ne sert à rien, on les
immole. On les immole, puis on les brûle; ou même, on les mange afin que rien ne
soit perdu!!!”
On les
immole, puis on les brûle ou on les mange... Soudain tout s’éclaire. Nous
pouvons imaginer l’immense Croix de Jésus qui domine le monde, un monde de plus
en plus recouvert d’un voile noir, le voile du péché qui semble chasser toute
espérance. Dans cette pénombre subsistent encore quelques zones moins obscures:
peut-être des foyers d’amour qui ont de plus en plus de mal à conserver un peu
de clarté. Et puis quelques petites loupiotes, minuscules lampes à huile
disséminées çà et là. Il en faudrait beaucoup plus pour donner un peu de clarté,
pour donner un peu de joie, un peu d’espoir...
Mais ces minuscules lampes ne
seraient-elles pas les petites victimes dont Jésus a
besoin? Elles ne font rien, elles ne servent à rien, elles brûlent... Jésus les
a mises là, comme ça, pour aimer humblement, sans rien faire d’autre. Jésus les
a mises là pour qu’elles se consumment simplement, en donnant un peu de lumière,
un peu de chaleur autour d'elles, un peu d’amour, un peu de joie, sans rien
faire, en se consummant d’amour dans l’Amour de Jésus qui seul agit.
On les
voit à peine ces petites victimes, ces petites lueurs perdues dans la pénombre
ambiante. C’est à peine si on les distingue: il en faudrait beaucoup plus pour
qu’elles éclairent vraiment, qu’elles illuminent ce monde de ténèbres. Mais
écoutons un peu ce chant mystérieux... Il nous semble soudain que chaque petite
victime immolée chante une petite note, mais c’est à peine si on l’entend perdue
au milieu des cris et des lamentations de ce monde en folie et en désarroi: il
en faudrait beaucoup plus pour qu’elles puissent chanter leur partition d’amour,
pour que, de leurs notes harmonieuses, puissent jaillir les cantiques et les
hymnes de louanges... les musiques qui donnent la joie et le bonheur.
Oui,
Jésus a besoin de ces âmes, petites âmes victimes...
Il fait
si froid dans notre monde privé de l’Amour. Approchons-nous doucement, aussi
près que possible de l’une des petites victimes, une âme sainte, inconnue, tout
aimante. Avec précaution tendons la main vers ce petit foyer et sentons un peu
de sa chaleur... C'est bon, mais insuffisant pour réchauffer tout le monde. Il
en faudrait davantage pour réchauffer la terre, il en faudrait beaucoup plus
pour réchauffer les cœurs.
Jésus a
besoin de petites flammes, de petites victimes qui se consummeront, pour Lui.
Elles ne serviront à rien, elles seront là, pour brûler tout simplement, pour
aimer. Jésus a besoin de beaucoup de petites victimes pour aimer humblement et
répandre son Amour, à Lui. Jésus a besoin de nombreuses petites victimes pour
que, immolées à son Amour, elles donnent un peu de lumière aux hommes de ce
monde.
Jésus a
besoin de nombreuses petites victimes qui chanteront la partition de l’Amour et
qui donneront joie aux hommes malheureux. Jésus a besoin de beaucoup de petites
victimes, pour que, brûlantes de son amour ardent, elles réchauffent ce monde où
il fait si froid.
Ça sert
à quoi, une victime? A rien. On l’immole, puis on la brûle. Et elle se consumme
tout doucement, sans bruit dans le Cœur de Jésus, sans rien faire, seulement
parce qu’Il en a besoin. Et Jésus a des besoins immenses!...
11-4-Le
Sacré-Cœur nous sauve du mal et du malheur
11-4-1-Le Sacré-Cœur contient la création
Imaginons le Sacré-Cœur, Cœur et Corps mystique du Christ, Verbe du Père, soudé
au Cœur du Père par leur Esprit d’Amour. Imaginons le Christ levant les bras
vers le Père pour rassembler toute la Création qui louera Dieu et Lui rendra
grâce. Tout cela, c’est relativement facile à imaginer. Pour nous qui sommes
encore sur la terre, cette construction est toujours en cours, mais pour Dieu,
elle est déjà dans l’éternité; en effet, il suffit que Dieu pense pour que sa
pensée soit immédiatement réalisée. Nos siècles, nos millénaires en marche, les
millions d’années-lumière de l’univers ne sont pour le Seigneur que l’instant
fugitif et pourtant éternel de son éternel présent. C’est moins facile à
imaginer, mais on y arrive...
Tout
cela c’est la Création, tout y était bon lorsqu'elle sortit des mains de Dieu.
Toutes les créatures sans exception y sont incluses. Les anges et les saints
sont les spectateurs admiratifs destinés à louer Dieu dans toutes les œuvres
constituantes de son Grand Œuvre. Dieu aime toute sa Création et veut être aimé
d’elle. Il demande aussi l’adoration, c’est-à-dire la reconnaissance et la
contemplation active de ses merveilles, de sa bonté, de son Amour. On peut
encore comprendre cela... Mais voici un plus profond des mystères.
11-4-2-Le refus de Lucifer
Contemplons Jésus, contemplons son Sacré-Cœur; imaginons ses bras levés qui
glorifient le Père et Lui rendent grâce. Mais il y derrière Jésus, derrière son
Corps mystique et glorieux, il y a une Croix sur laquelle peu à peu ses mains se
sont clouées. Qu’est-ce que cela peut bien signifier?
La
Trinité de Dieu a demandé à ses anges, ses plus splendides créatures, esprits
comme Lui, d’adorer le Corps mystique du Fils, c’est-à-dire le Verbe, spirituel
mais incarné. Les anges voient le Corps mystique du Christ, le Verbe fait Homme
et unissant tous les hommes, mais ils ne voient pas la vérité dans toute sa
réalité: Dieu la leur cache en partie car Il veut que ces purs esprits L’aiment
librement, et que librement ils répondent au dessein de sa volonté divine.
Malheureusement Lucifer, le plus beau et le plus intelligent des esprits
célestes a dit non!
Lucifer
a dit non! à Dieu, et beaucoup d’anges ont suivi Lucifer... Et Lucifer, dans sa
haine de Dieu s’est juré de détruire le Corps du Christ; pour cela, il lui
fallait détruire les hommes. Cela, c’est pour nous, les hommes,
incompréhensible. Mais le mal était né: Lucifer et ses satans se sont mis à
instiller partout leur virus du refus de Dieu et celui de la haine, pour tuer
les hommes, pour démolir le Corps du Verbe de Dieu. La crucifixion du Sacré-Cœur
qui nous a tant aimés se poursuivra jusqu’à la fin de notre monde. Le Sacré-Cœur
de Jésus crucifié nous aime et nous supplie de L’aimer, de L’aimer et de Le
consoler. Le Sacré-Cœur de Jésus, qui a tant aimé les hommes et les sauve à
chaque instant nous sauve de l'étreinte mortelle de Satan et de ses suppôts,
mais Il veut qu'on L'aime.
11-4-3-Être dans le Cœur de Jésus avec Marie
Quand
nous prions, nous disons parfois que nous sommes déjà dans le Cœur de Jésus
quoique notre corps soit toujours dans le monde. Être dans le Cœur de Jésus,
c’est contempler son Cœur offert, son Cœur qui souffre et qui nous sauve, son
Cœur qui porte nos péchés et le poids des péchés du monde. Être dans le Cœur de
Jésus, c’est compatir avec le Cœur du Rédempteur, le Cœur douloureux de Jésus,
méprisé, outragé, maltraité, incompris, méconnu. C’est apprendre de Lui, Jésus,
au Cœur doux et humble, que ceux qu’Il porte dans dans son Cœur ne sont plus du
monde et vivront comme Lui et avec Lui, offerts et offrants.
Être
dans le Cœur de Jésus, c’est, pour les chrétiens, synonyme de marcher avec Lui,
sur son Chemin de la Croix, oubliés, méprisés, humiliés, comme Lui. C’est
marcher inlassablement avec Lui, malgré les peines ou la fatigue, sans
repliement sur soi mais dans l’Amour, ouverts et disponibles sans cesse à Dieu
d’abord et avant tout, et au prochain ensuite, lorsque Dieu le demande. Être
dans le Cœur de Jésus c’est, pour tous les hommes, être capables de sentir et de
comprendre les souffrances de l’Amour, les détresses, les peines et les soucis
de l’Amour. C’est être comme des tout petits, réfugiés au fond du Cœur de
l’Aimé, cachés et blottis pour être protégés, accrochés à son Cœur pour ne plus
pouvoir en être séparés et être seulement capables de dire, comme les saints
l'ont fait avant nous: ”Tiens-moi fort, je T’aime.”
Qui
pourra nous aider? Mais Marie, naturellement. Qui, plus qu’elle, a été
complètement donnée à Dieu? Marie qui, humblement, sans histoire, vivait sa vie
de femme juive pieuse, soumise à la Loi. Marie qui depuis son plus jeune âge
était en permanence unie à Dieu, dans la prière, l’adoration, le recueillement
de sa vie de jeune fille puis de mère. Marie dont l’oraison contemplait Dieu,
d’abord dans sa prière de juive, puis dans son Fils et dans l’Eucharistie. Marie
soumise à ses maîtresses, au Temple, puis soumise à Joseph, l’époux que lui
avait donné le Seigneur, pour la garder et protéger Jésus Enfant. Marie soumise
enfin à Jean... Marie humble, soumise, offerte, orante, adorante, dévouée,
charitable mais qui laissait toujours la première place à Dieu: “Dieu premier
servi.” Si nous sommes avec Marie, dans le Cœur de Jésus, nous servirons Dieu
comme Il veut être servi. Nous compatirons à la souffrance de nos frères. Nous
nous laisserons aider par la Vierge Marie... Et nous serons heureux, car il n'y
a que de l'amour dans le Cœur de Jésus qui nous redit sans cesse: "Heureux
les pauvres de cœur, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs,
heureux... heureux!..."
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