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La Révélation du Sacré-Cœur de Jésus

 

11-1-Quand Jésus eut rendu l'Esprit

11-1-1-Jésus va mourir

 

Jésus va mourir, dans la détresse la plus totale: “Père, pourquoi M’as-Tu abandonné?” Pourtant, Jésus est dans la volonté du Père: “Tout est accompli!” Jésus peut “rendre l’Esprit”. Étonnante Révélation de la Sainte Trinité: Jésus, le Fils, accomplit la volonté du Père et rend l’Esprit!

Jésus meurt, par amour... La terre pleure; c’est la nuit et les ténèbres dans la nature et dans les cœurs. Jésus meurt avec un “grand cri”, le cri qui traversera les espaces et les siècles... Le centurion  romain qui a commandé la crucifixion de Jésus prend soudain conscience de la personnalité de Celui qu’il vient de tuer: “Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu!” Stupeur, effroi, découverte redoutable, à la fois terrifiante et apaisante... Meurtrier mille fois béni, car c’est par lui que Jésus va nous découvrir son Cœur...

Maintenant il faut briser les jambes des condamnés, mais Jésus est déjà mort. Pourtant, un devoir, c’est un devoir, et aucun soldat romain ne peut manquer à cette loi... Il doit briser les jambes des condamnés, mais curieusement il épargne celles de Jésus; pourtant, il ne sait pas “qu’aucun de ses os ne doit être brisé...” Alors, pour être sûr que le condamné sera bien mort, pour le cas où, malgré les apparences, il ne serait pas mort tout-à-fait, alors le centurion romain transperce le Cœur de Jésus d’un coup de lance, “et il en sort du sang et de l’eau.” Jean qui était présent, et qui a vu, l’atteste de toute ses forces.

Mystère insondable des desseins de Dieu! Mystère stupéfiant d’unité et d’amour: c’est un soldat romain, un païen, un homme méprisé et grossier, peu enclin aux sensibleries, c’est un soldat romain qui va, pour la première fois, révéler au monde le Cœur de Jésus, le Sacré-Cœur du Fils de Dieu, le Cœur visible de l’amour invisible de la Trinité...

“Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes...” dira Jésus, beaucoup plus tard, à Marguerite-Marie, en montrant son Cœur transpercé, d’où suintent toujours du sang et de l’eau. “Voici mon Cœur qui vous attend et qui veut vous accueillir tous...” dit Jésus en écartant les bras. “Venez à Moi, vous tous qui peinez, et Je vous soulagerai... car mon joug est doux, et mon fardeau léger.” avait-Il dit à ses apôtres.

Jésus a ouvert ses grands bras, et son Corps tout entier dessine une Croix, mais une Croix glorieuse. La Croix et le Sacré-Cœur ne font qu’un. Jésus, “le Chemin, la Vérité, et la Vie”, nous accueille en sa Maison, la Maison du Père, dans l’Amour merveilleux et inexprimable qui unit le Père et le Fils. La Croix, et le Sacré-Cœur associé à la Croix, nous révèlent l’unité de Dieu dans la Trinité de son Être et de son Amour...

 

11-1-2-Le Sacré-Cœur et la Croix

 

Le Sacré-Cœur et la Croix ne font qu’un; les grands bras du Sacré-Cœur accueillent et recueillent toute la Création. Mais la Croix reste liée indéfectiblement au Corps mystique du Christ, ce Corps dont le Christ est la Tête et le Cœur, son Sacré-Cœur, ce Corps qui est constitué d’une innombrable multitude d’êtres, de milliards de milliards d’êtres vivants, les hommes, lesquels, sur la terre, vivent du Sang et du Corps du Christ. Et le Cœur rayonnant de Jésus, c’est son Cœur Eucharistique.

Les êtres qui construisent le Corps, ce sont les hommes. Les uns ont déjà un corps glorieux; leurs épreuves sont finies et ils sont dans l’Amour. Les autres travaillent encore sur la terre de l’épreuve, la terre qui leur permet d’accueillir l’Amour en toute liberté, et de dire oui à Dieu, oui, pour l’éternité. Mais tous sont déjà dans le Sacré-Cœur de Jésus qui rassemble tout l’univers. Tous les hommes sont sauvés par la Croix de Jésus, manifestation glorieuse de l'amour de son Cœur. La Création s’achève... La Création s’achève autour de l’Amour! La Création s’achève autour du Corps du Christ, autour du Cœur du Christ, autour de son Eucharistie, et au pied de sa Croix.

Ainsi, il y a d’abord Dieu, Dieu-trine, trois fois saint. Dans la Trinité, il y a le Père qui engendre le Fils lequel est UN avec le Père. Le Père et le Fils sont UN. Le Père et le Fils sont un seul Dieu, un seul Amour, le même Amour dans leur Esprit.

Le Père contemple le Fils dans lequel Il se voit, dans lequel Il se reconnaît, dans lequel Il se complaît. Le Fils contemple le Père et s’unit au Père dans une unique volonté amoureuse. La nourriture du Fils, c’est la volonté amoureuse du Père, c’est de faire la volonté du Père. La vie du Fils, c’est la volonté du Père. Entre le Père et le Fils qui se contemplent et qui s’aiment, il y a une seule volonté, un seul Amour. Et cet Amour est tellement brûlant, tellement ardent, que de ses flammes infinies, de ses flammes qui remplissent l’infini de Dieu, jaillit l’Esprit merveilleux, l’Esprit de l’Amour du Père et du Fils.

Des flammes de l’Amour infini du Père et du Fils procède l’Esprit, Amour brûlant qui remplit et enveloppe l’univers que Dieu ne cesse de créer. Et au centre de ce gigantesque Foyer des flammes de l’Amour, au centre du Cœur de Dieu, il y a l’Eucharistie et il y a la Croix.

 

11-2-Le cœur de Jésus.

11-2-1-La tendresse de Dieu

 

Devons-nous parler de la tendresse de Dieu, de son Amour, de sa bonté, de sa prévenance pour chacun d’entre nous? Peut-on parler de sa sollicitude, de sa Miséricorde qui ouvre les bras pour que nous nous y réfugiions en nous laissant caresser par son regard d’Amour, ce regard qui nous transperce et nous tire des larmes de repentir? A-t-on le droit de parler l'Amour de Jésus, Fils de Dieu, de son Cœur qui vit et nous fait chaud au cœur, de son Cœur qui bat d’Amour pour chacun de nous... a-t-on le droit de parler de la tendresse de Dieu?

Parfois Dieu nous révèle nos lacunes ou d’autres misères qui nous séparent encore de Lui, et que, dans sa grande tendresse il nous fait connaître peu à peu, doucement pour ne pas nous décourager, mais sûrement pour nous apprendre l’humilité... et pour connaître et goûter sa tendresse. La tendresse de Dieu! Son Amour. Sa Miséricorde!... 

Livrés à nous-mêmes nous sommes toujours capables de faire les pires sottises... Alors nous osons dire à Jésus:

- C’est à Vous de jouer. Vous avez soif de nous, nous voulons Vous donner à boire, mais vous savez que nous pouvons toujours nous échapper...

Osons une autre prière:

- Prenez-nous Jésus, et placez-nous dans votre cœur. Vue notre taille, à nous les hommes, ce ne doit pas être bien difficile. Cachés dans votre cœur, nous serons à l’abri, nous ne risquerons plus d’être cause de votre soif. Notre cœur battra au rythme du vôtre et nous pourrons prier comme Vous le voulez pour tous les frères et sœurs dont Vous avez soif.

 

11-2-2-Jésus nous appelle tous

 

Jésus nous accueille dans sa Maison, dans son Cœur. Jésus nous appelle, tous sans exception: les bons, les moins bons, les mauvais qui doivent se convertir. Jésus nous appelle tous: les pauvres, les petits, les malades, les affligés, ceux qui souffrent et ceux qui sont bien portants. Jésus nous appelle tous, les pauvres et même les riches dont le cœur est pauvre. Jésus appelle tous les hommes, les ignorants et les savants dont les cœurs s’ouvrent à sa Parole et à son enseignement. Jésus nous appelle tous: “Venez à Moi, vous tous qui peinez, et je vous soulagerai. Venez à Moi... vous tous..."

Contemplons encore une fois la Croix glorieuse du Sacré-Cœur. Contemplons, Jésus, dont le Cœur est ouvert pour nous accueillir tous. Et écoutons notre Seigneur...

- Venez à Moi, les bénis de mon Père, vous qui M’aimez et vous efforcez de Me suivre en suivant mon commandement d’amour qui est de vous aimer les uns les autres pour prouver que vous M’aimez.

- Venez à Moi vous tous qui M’aimez car je suis doux et humble de Cœur. Venez à Moi, vous les doux au cœur humble et pur, vous les bienheureux de l’amour qui savez comprendre les âmes déchirées, les âmes pécheresses, les âmes qui Me cherchent sans encore Me trouver...

- Venez à Moi, vous les handicapés du cœur, Je vous apprendrai la joie de l’espérance. Venez à Moi, vous tous qui pleurez, Je vous consolerai...

- Venez à Moi, vous qui souffrez dans votre corps et dans votre cœur. Votre fardeau trop lourd, Je vous le porterai si vous voulez Me le confier...

- Venez à Moi aussi, vous qui touchez le désespoir, et vivez dans les ténèbres... Venez à Moi, je vous découvrirai la Lumière. Venez à Moi, vous dont on a rempli le cœur de haine, venez à Moi, Je vous soulagerai de ce fardeau dont l’enfer vous a écrasé. Venez à Moi, vous tous les hommes mes frères: même si vous ne Me connaissez pas, Moi Je vous connais, Moi, Je vous aime, Moi, Je vous attends. Venez, Je vous accueillerai tous dans mon Cœur ouvert pour vous...

Nous T’écoutons, Jésus, émerveillés. Ainsi, Tu nous veux tous. Pourtant  tant d’hommes ne répondent pas à tes appels. Jésus Tu nous appelles, tous. Mais tant d’hommes semblent ne pas T’entendre...

 

11-2-3-Et nous venons à Lui

 

Il y a tellement de misères autour de nous, tant de gens souffrent dans ce monde sans amour. Tant de gens souffrent sans Toi, Seigneur, ou sans comprendre, sans savoir que Tu es là, et que Tu les attends. Ô Jésus, voici que nous venons avec eux, tous. Ceux qui sont nos amis et ceux qui le seraient si nous les connaissions. Mais Toi Tu les connais, et Tu sais leur misère et Tu sais leurs souffrances. Nous voici près de Toi,  Jésus, près de Toi avec eux, et notre contemplation devient prière, et notre prière contemplation.

Ô Cœur de Jésus nous venons vers Toi, mais pas seuls, nous venons avec tous les hommes nos frères, les enfants bien-aimés du Père et du Fils, car nous savons que Tu les aimes. Ô Jésus bien-aimé nous contemplons ton Cœur, en union avec eux. Nous savons que Tu as soif, que Tu as soif de nous, que Tu as soif d’eux tous. Tu as soif de nous, Jésus que nous adorons, mais nous aussi nous avons soif, j’ai tellement soif de Toi...

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur plein de tendresse, ton Cœur si plein d’Amour. Nous contemplons ton Cœur patient à nous attendre, tellement patient... Pour Toi Jésus, le temps ne compte pas, ce qui compte pour Toi c’est le salut des hommes. Tu es patient Jésus, Tu nous attends, dans la patience, la patience de Dieu. C’est bizarre... c’est nous qui sommes pressés qui faisons attendre le Cœur aimant de Jésus, nous qui nous égarons, nous qui vagabondons parfois bien loin de Toi. C’est nous qui sommes pressés, et... c’est nous qui Te faisons attendre.

Tu es patient Jésus, patient à nous attendre, alors qu’en fait Tu es pressé de nous exaucer, pressé de nous donner les biens dont nous avons besoin, les biens qui nous font vivre, les seuls biens vraiment bons, les biens qui viennent de l’Amour, les cadeaux de l’Amour. Pourquoi sommes-nous à la fois si pressés d’être exaucés et si lents à faire ce qu’il faut pour cela, c’est-à-dire, à T’aimer? À T’écouter aussi. À revenir vers Toi, la source de tous LES biens.

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si plein d’Amour, ton Cœur qui nous dit: “Venez à Moi!” Nous contemplons ton Cœur, ton Cœur qui veut nous parler en restant silencieux. Ton langage est silence, et nous ne savons pas écouter ton silence. Ton Cœur est silencieux Jésus, et pourtant Il nous parle. Il nous dit: “Aimez-moi, car Je vous aime. “ Il nous dit: “Je suis l’Amour. Je suis là, dans l’Eucharistie, bien vivant, tout prêt à vous écouter, à vous aider et à vous consoler. Mais d’abord aimez-Moi. Si vous M’aimez, vous découvrirez peu à peu les trésors que Je vous réserve. Je dis: peu à peu, car vous n’avez pas la force de porter d’un seul coup tous mes trésors, car ils sont infinis.”

Jésus, nous contemplons ton Cœur et nous essayons d’écouter, nous essayons de Te comprendre, de fondre nos volontés dans la tienne pour découvrir ton Cœur, ton Cœur qui est l’Amour et le Cœur de l’Amour. Tu nous aimes, Jésus, et nous T’aimons aussi, mais si mal... Tu nous aimes Jésus, et nous T’aimons, mais pas assez. Ô Jésus, agrandis nos cœurs qu’ils puissent recevoir, de ton Amour, davantage d’amour. Car Tu sais bien Jésus que nous ne pouvons T’aimer qu’avec l’Amour que Tu nous donnes. Mais Jésus, ton Cœur est si tendre, si généreux, ton Cœur est si aimant, si amical, si plein de ta Miséricorde, que Tu lui demanderas bien de nous apprendre à T’écouter, à comprendre ta voix dans l’apparent silence qui est le tien au Tabernacle. Tu es un Dieu tellement caché. Ton Cœur est débordant d’Amour, mais d’un Amour caché, d’un Amour silencieux et discret, d’un Amour si respectueux de nous... Ton Cœur nous apprendras bien à aimer comme il faut, à T’aimer, comme Tu veux.

Jésus, nous contemplons ton Cœur car Il est notre bonheur. Il est notre joie, il est notre chemin et notre route. Il est aussi notre asile, notre refuge, notre repos quand nous sommes las. Il est notre force quand nous faiblissons. Jésus, nous contemplons ton Cœur si amoureux de nous. Jésus, nous contemplons ton Cœur et nous Lui disons: “Je T’aime.”

Jésus, notre cœur est amoureux de Toi. Notre cœur cherche ton Cœur, notre âme cherche ton âme.. Jésus, nous contemplons ton Cœur que nos yeux ne voient pas. Nous écoutons tes paroles que nos oreilles n’entendent pas. Nous essayons de Te saisir, mais nos mains ne touchent rien. Nos sens ne sentent rien, et pourtant nous Te goûtons et nous nous plaisons auprès de Toi. Oui, notre cœur Te voit, ou plutôt il se perd dans ton Cœur sans trop savoir comment. Pourtant notre cœur entend les paroles de ton Cœur, tes paroles d’Amour, tes paroles de vie. Pourtant notre cœur sait que Tu es là, tout près, en chacun de nous. Tout près, dans ton Eucharistie. Tout près, et débordant de tendresse et d’Amour.

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si délaissé, car nous répondons si mal à ton Amour, nous T’oublions si souvent, nous Te méprisons tant ou nous T’abandonnons. Mais maintenant, nous venons venons à Toi...

 

11-2-4-L’Amour de Dieu pour nous

 

Quand nous sommes près du Cœur de Jésus, près de son Sacré-Cœur nous sommes près du Cœur de la Trinité sainte. Quand nous aimons Jésus, nous aimons notre Père, nous aimons Dieu. Et si nous aimons Dieu, c’est que Dieu nous a aimés le premier. Qu’est donc pour chacun de nous, l’Amour que Dieu a pour nous, et l’amour que nous avons pour Dieu?

L’Amour de Dieu pour chacun de nous, c’est d’abord un petit ruisseau d’eau claire qui serpente dans la campagne et l’irrigue pour y porter la vie. Puis ce petit ruisseau devient une rivière abondante qui grossit et un fleuve, un fleuve dans lequel tout le monde peut puiser sans jamais le tarir. La rivière est parfois un torrent tumultueux qui inonde tout sur son passage, un courant impétueux dont la force est irrésistible, un courant gigantesque qui se perd dans l’Océan après avoir apporté aux contrées environnantes tous les bienfaits de sa puissance, de sa douceur, de sa chaleur et de sa vie.

L’Amour de Dieu c’est une mer pleine d’imprévus, parfois calme et paisible, parfois agitée ou orageuse, mais toujours féconde. C’est l’Océan infini où nous aimons nous perdre pour y trouver l’Amour, pour y trouver la paix, pour y trouver la vie.

L’Amour de Dieu, c’est parfois une tornade qui arrache tous les autres sentiments, car l’Amour de Dieu est jaloux, c’est un cyclône bienfaisant qui veut toute la place. L’Amour de Dieu est toujours en mouvement tout en étant immuable, l’Amour de Dieu est toujours nouveau dans son ancienneté, toujours ancien dans sa nouveauté. L’Amour de Dieu est infini. Dieu nous fait entrer dans son Amour, et son Amour nous brûle.

Car l’Amour de Dieu est aussi un feu qui couve longtemps sans se manifester et qui un jour éclate, jaillit, explose, embrase. C’est un feu qui grandit et dont les étincelles atteignent tous les hommes, toutes les créatures. C’est un feu qui envahit tout. Le feu de Dieu ne s’éteint jamais et ne détruit pas ceux qu’il consume. Il brûle et purifie, il échauffe, il éclaire, il enflamme les cœurs et prend toute la place. L’Amour de Dieu nous brûle tout entiers mais il nous vivifie.

L’Amour de Dieu est un trésor inépuisable: plus on puise, plus il est abondant. L’Amour de Dieu nous subjugue, et les saints ont tous dit: "Je ne m’appartiens plus, car je suis à mon Dieu, à Dieu qui m’a aimé, qui m’aime et que j’aime, que j’aime à la folie."

Nous devrions aimer Dieu comme les saints l'ont fait car Il est notre Père, un Père plein de tendresse et de sollicitude, un Père dont la bonté, dont la Providence pourvoit à tous nos besoins et à nos superflus. C’est le Père qui sans cesse recherche ses enfants, les relève quand ils sont tombés, et pardonne leurs fautes. C’est aussi une Mère attentive qui nous caresse, nous embrasse et nous protège, qui guérit nos bobos ou qui panse nos plaies. Qui apprend à aimer, à marcher, à vivre comme Dieu veut.

Dieu, est pour chacun de nous un Papa indulgent et patient, prêt à nous écouter, à comprendre nos problèmes, à nous accueillir, à courir après nous si nous nous sommes égarés. Et nous pouvons Lui confier tous nos petits secrets... Nous pouvons Lui dire, tout doucement, en confidence, que nous L'aimons aussi et qu'Il est notre vie, notre béatitude. Dieu est notre bonheur mais hélas! notre souffrance aussi... Dieu est notre joie, notre ineffable joie, et Il est notre peine, une peine si lourde quand Il n’est pas aimé, pas compris, pas consolé...

Seigneur Jésus, Fils bien-aimé du Père, c'est Vous notre fontaine de joie, Comment pouvez-Vous être aussi une fontaine de pleurs? Mais l'amour ne peut être que douleur...

L'Amour, Joie et douleur! Jésus, Vous êtes l’Amour; sur la terre Vous avez connu la joie, nos fontaines de joie qui s'écoulent pour vivifier... Vous avez connu aussi nos fontaines de douleur... Aujourd'hui, Vous êtes dans la joie du Père et de l'Esprit-Saint. Vous êtes notre Amour. Laissez-nous Vous chanter, laissez-nous Vous aimer en attendant le jour béni où enfin nous Vous verrons, le jour de la grande Rencontre... Quel amour est l'amour de Dieu pour nous!

 

11-3-Le Cœur de Jésus cherche des consolateurs

11-3-1-Les plaintes du Seigneur dans l'Eucharistie

 

Comment comprendre les plaintes du Seigneur qui recherche la compassion, qui veut être consolé? Parfois on entend des réflexions curieuses du style: le Bon Dieu n’a pas besoin de nous; Il se suffit à Lui-même (ce qui est vrai); nous ne pouvons rien pour Lui, le Tout-Puissant, etc... Pourtant, ce n’est pas ce que disent les psaumes. Ce n’est pas ce que rapporte l’Évangile de la Passion. Ce n’est pas ce que voient ou entendent les mystiques.

C’est que Dieu est Amour, et l’Amour a toujours besoin de l’autre, même quand cet autre n’est qu’une créature, mais une créature libre capable d’amour et d’amour pour le Créateur. Il est impossible de comprendre la petitesse et la grandeur de l’Homme si l’on ne se réfère pas à l’Amour. Dieu a créé l’Homme pour l’aimer et pour qu’en retour, l'homme L’aime. Et Dieu a voulu se faire Homme par son Fils, réalisant l’extraordinaire unité de l’Amour dans la Création.

Dieu se fait Homme pour mieux aimer les hommes et permettre à l’Homme de L’aimer avec son cœur et sa sensibité, achevant ainsi l’unité de la Création dont la vocation est l’Amour. C’est bien difficile à exprimer ce mystère de l’Amour avec des mots humains! Pourtant, c’est bien nécessaire car c’est seulement quand on a commencé à comprendre un peu ce mystère de l’Amour que l’on peut retrouver la vraie place des hommes situés à la charnière de deux cosmos: le cosmos matériel et le cosmos spirituel, sans sombrer dans le vertige ou le désespoir. C’est alors seulement que l’on commence à comprendre que l’Homme est grand malgré sa petitesse, et peut-être à cause de sa petitesse. Car l’Homme est fait par l’Amour qu’est Dieu et pour l’amour qu’il doit amoureusement rendre à l’Amour.

Et quand l’Homme entre dans l’Amour, et vit d’Amour, alors les cosmos ne donnent plus la nausée, les vertiges s’estompent, et l’âme stabilisée, équilibrée, plongée dans l’Amour, transformée en amour par l’Amour, trouve sa vraie raison d’être: l’Amour. Dès lors l'homme peut se perdre en Dieu, sans se perdre. Il sait que Jésus a besoin de lui, qu'Il a voulu avoir besoin de lui, pour le rendre heureux. L'homme peut consoler Jésus en faisant sa volonté, en restant près de Lui devant son tabernacle, là où Il réside pour rester avec nous. L'homme peut répondre à l'attente de Jésus qui ne désire que notre amour. L’amour qui lie le cœur de l'homme au Cœur de Dieu, n’est qu’Amour. L'homme peut se perdre en Dieu sans disparaître, Il peut se transformer en Jésus-Christ tout en restant lui-même. L'homme peut devenir Jésus et devenir amour pour L'aimer d’Amour.

 

11-3-2-Les âmes victimes

 

Jésus, la Grande Victime cherche des consolateurs pour partager son Agonie, pour Le suivre sur le Chemin de Croix, pour porter sa Croix, pour être crucifiés avec Lui sur la Croix. Jésus cherche des consolateurs, des petites victimes qui accepteront de vivre avec Lui son Sacrifice Salvateur. Jésus cherche des âmes-victimes qui, liées à son Cœur par l’Amour qu’Il leur donnera à profusion, prendront leur croix et marcheront avec Lui, Le suivant sur son Chemin de Croix, le chemin de la Rédemption. Jésus se choisit des âmes, des âmes sacerdotales, des âmes religieuses, des âmes maternelles, des âmes de tous les jours pour construire son Corps, des âmes pleines d’amour pour bâtir sa Cité. Des âmes servantes parce que c’est sa volonté, mais servantes inutiles car s’Il ne les aimait pas Il n’aurait pas besoin d’elles.

Jésus se choisit aussi des âmes-victimes, tout aussi inutiles que les autres, mais que, dans son Amour fou, Il veut garder près de Lui, pour Le consoler. Le consoler dans son Agonie, sur la Croix. Le consoler dans son Eucharistie. Des âmes sans mérite, aussi faibles que les autres, pécheresses comme les autres car tous les hommes sont pécheurs, mais des âmes privilégiées, qu’Il se choisit pour Lui, parce que c’est comme ça, parce qu’Il les aime et qu’Il veut qu’elles L’aiment suffisamment pour accepter de ne plus jamais rien Lui refuser à partir du moment où elles ont enfin dit: “Oui!”

Quand elles ont enfin dit: “Oui!” car les récits des vies de ces nombreuses âmes privilégiées montrent que toutes, sans exception, même les plus saintes, les plus favorisées ou les plus mystiques, ont souvent hésité avant de s’engager. Même les âmes dont l’amour qu’elles éprouvaient pour leur Seigneur était suffisamment fort et exclusif pour qu’elles acceptent d’emblée ses propositions et son appel, même ces âmes ont connu des périodes d’obscurité telles qu’elles en arrivaient à douter de tout[1]. Que dire alors des autres!... Toutes ces petites âmes-victimes que Jésus veut comme consolatrices, que Jésus veut associer à sa Croix, toutes ces âmes particulièrement choisies et aimées de Dieu, sont, elles aussi, des serviteurs inutiles.   

Nous sommes tous des serviteurs inutiles, mais n’oublions cependant jamais que Jésus a dit aussi, à ses apôtres, un certain Jeudi Saint: “Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis.” Cela signifie que, peut-être, au moment des faits, Jésus pensait qu’un jour Il aurait besoin de ces âmes-victimes, souvent humiliées, pour nous faire comprendre que l’humilité ne se bâtit pas à la force de la volonté, mais qu’elle se construit lentement grâce à la révélation de la réalité de ce que nous sommes vraiment. Jésus a été humilié dans son cœur, dans son être, dans sa pensée, dans sa vie. Il a été incompris, délaissé, brisé, meurtri, oublié, injurié, traité de fou, Lui qui était l’Amour et la Sagesse suprême! Il a connu l’humiliation sous toutes ses formes, Lui le Grand Humble que les orgueilleux ne pouvaient comprendre. Il a été blessé dans son honneur.

Lentement Jésus se fait connaître à nos cœurs. Progressivement Il nous dévoile la profondeur de son Cœur aimant et humble. Progressivement Il nous dévoile aussi, en comparaison, l’étendue de nos misères, de nos fautes, de nos non-amours. Jésus se sert de nous tous, ses serviteurs et amis, pour se révéler, révéler son Cœur plein de tendresse, son Cœur doux et humble qui veut changer nos cœurs.

 

11-3-3-Le rôle des âmes victimes[2]

 

Aux hommes et aux femmes qui ont connu et reconnu le Cœur de Jésus, à tous ceux qui ont baigné dans l’Amour et ont découvert au moins une facette du Cœur de Jésus: son humilité, sa douceur, sa Miséricorde, son souci du salut des âmes, son Amour pour tous les hommes, etc, etc... à ces hommes et ces femmes que l'on appelle des  mystiques[3], Jésus lance un nouvel appel pour qu'ils soient mieux associés à son oeuvre de salut, et leur dit: “J’ai besoin de victimes!... Il me faut davantage de victimes!!...”

Notre réaction est instantanée: des victimes! Pourquoi faire? Des victimes! ça sert à quoi? Tout au fond de soi on entend parfois, pensant aux animaux offerts autrefois en victimes aux dieux païens: “Des victimes, ça ne sert à rien, on les immole. On les immole, puis on les brûle; ou même, on les mange afin que rien ne soit perdu!!!”

On les immole, puis on les brûle ou on les mange... Soudain tout s’éclaire. Nous pouvons imaginer l’immense Croix de Jésus qui domine le monde, un monde de plus en plus recouvert d’un voile noir, le voile du péché qui semble chasser toute espérance. Dans cette pénombre subsistent encore quelques zones moins obscures: peut-être des foyers d’amour qui ont de plus en plus de mal à conserver un peu de clarté. Et puis quelques petites loupiotes, minuscules lampes à huile disséminées çà et là. Il en faudrait beaucoup plus pour donner un peu de clarté, pour donner un peu de joie, un peu d’espoir...

Mais ces minuscules lampes ne seraient-elles pas les petites victimes dont Jésus a besoin? Elles ne font rien, elles ne servent à rien, elles brûlent... Jésus les a mises là, comme ça, pour aimer humblement, sans rien faire d’autre. Jésus les a mises là pour qu’elles se consumment simplement, en donnant un peu de lumière, un peu de chaleur autour d'elles, un peu d’amour, un peu de joie, sans rien faire, en se consummant d’amour dans l’Amour de Jésus qui seul agit.

On les voit à peine ces petites victimes, ces petites lueurs perdues dans la pénombre ambiante. C’est à peine si on les distingue: il en faudrait beaucoup plus pour qu’elles éclairent vraiment, qu’elles illuminent ce monde de ténèbres. Mais écoutons un peu ce chant mystérieux... Il nous semble soudain que chaque petite victime immolée chante une petite note, mais c’est à peine si on l’entend perdue au milieu des cris et des lamentations de ce monde en folie et en désarroi: il en faudrait beaucoup plus pour qu’elles puissent chanter leur partition d’amour, pour que, de leurs notes harmonieuses, puissent jaillir les cantiques et les hymnes de louanges... les musiques qui donnent la joie et le bonheur.

Oui, Jésus a besoin de ces âmes, petites âmes victimes...

Il fait si froid dans notre monde privé de l’Amour. Approchons-nous doucement, aussi près que possible de l’une des petites victimes, une âme sainte,  inconnue, tout aimante. Avec précaution tendons la main vers ce petit foyer et sentons un peu de sa chaleur... C'est bon, mais insuffisant pour réchauffer tout le monde. Il en faudrait davantage pour réchauffer la terre, il en faudrait beaucoup plus pour réchauffer les cœurs.

Jésus a besoin de petites flammes, de petites victimes qui se consummeront, pour Lui. Elles ne serviront à rien, elles seront là, pour brûler tout simplement, pour aimer. Jésus a besoin de beaucoup de petites victimes pour aimer humblement et répandre son Amour, à Lui. Jésus a besoin de nombreuses petites victimes pour que, immolées à son Amour, elles donnent un peu de lumière aux hommes de ce monde.

Jésus a besoin de nombreuses petites victimes qui chanteront la partition de l’Amour et qui donneront joie aux hommes malheureux. Jésus a besoin de beaucoup de petites victimes, pour que, brûlantes de son amour ardent, elles réchauffent ce monde où il fait si froid.

Ça sert à quoi, une victime? A rien. On l’immole, puis on la brûle. Et elle se consumme tout doucement, sans bruit dans le Cœur de Jésus, sans rien faire, seulement parce qu’Il en a besoin. Et Jésus a des besoins immenses!...

 

11-4-Le Sacré-Cœur nous sauve du mal et du malheur

11-4-1-Le Sacré-Cœur contient la création

Imaginons le Sacré-Cœur, Cœur et Corps mystique du Christ, Verbe du Père, soudé au Cœur du Père par leur Esprit d’Amour. Imaginons le Christ levant les bras vers le Père pour rassembler toute la Création qui louera Dieu et Lui rendra grâce. Tout cela, c’est relativement facile à imaginer. Pour nous qui sommes encore sur la terre, cette construction est toujours en cours, mais pour Dieu, elle est déjà dans l’éternité; en effet, il suffit que Dieu pense pour que sa pensée soit immédiatement réalisée. Nos siècles, nos millénaires en marche, les millions d’années-lumière de l’univers ne sont pour le Seigneur que l’instant fugitif et pourtant éternel de son éternel présent. C’est moins facile à imaginer, mais on y arrive...

Tout cela c’est la Création, tout y était bon lorsqu'elle sortit des mains de Dieu. Toutes les créatures sans exception y sont incluses. Les anges et les saints sont les spectateurs admiratifs destinés à louer Dieu dans toutes les œuvres constituantes de son Grand Œuvre. Dieu aime toute sa Création et veut être aimé d’elle. Il demande aussi l’adoration, c’est-à-dire la reconnaissance et la contemplation active de ses merveilles, de sa bonté, de son Amour. On peut encore comprendre cela... Mais voici un plus profond des mystères.

 

11-4-2-Le refus de Lucifer

 

Contemplons Jésus, contemplons son Sacré-Cœur; imaginons ses bras levés qui glorifient le Père et Lui rendent grâce. Mais il y derrière Jésus, derrière son Corps mystique et glorieux, il y a une Croix sur laquelle peu à peu ses mains se sont clouées. Qu’est-ce que cela peut bien signifier?

La Trinité de Dieu a demandé à ses anges, ses plus splendides créatures, esprits comme Lui, d’adorer le Corps mystique du Fils, c’est-à-dire le Verbe, spirituel mais incarné. Les anges voient le Corps mystique du Christ, le Verbe fait Homme et unissant tous les hommes, mais ils ne voient pas la vérité dans toute sa réalité: Dieu la leur cache en partie car Il veut que ces purs esprits L’aiment librement, et que librement ils répondent au dessein de sa volonté divine. Malheureusement Lucifer, le plus beau et le plus intelligent des esprits célestes a dit non! 

Lucifer a dit non! à Dieu, et beaucoup d’anges ont suivi Lucifer... Et Lucifer, dans sa haine de Dieu s’est juré de détruire le Corps du Christ;  pour cela, il lui fallait détruire les hommes. Cela, c’est pour nous, les hommes, incompréhensible. Mais le mal était né: Lucifer et ses satans se sont mis à instiller partout leur virus du refus de Dieu et celui de la haine, pour tuer les hommes, pour démolir le Corps du Verbe de Dieu. La crucifixion du Sacré-Cœur qui nous a tant aimés se poursuivra jusqu’à la fin de notre monde. Le Sacré-Cœur de Jésus crucifié nous aime et nous supplie de L’aimer, de L’aimer et de Le consoler. Le Sacré-Cœur de Jésus, qui a tant aimé les hommes et les sauve à chaque instant nous sauve de l'étreinte mortelle de Satan et de ses suppôts, mais Il veut qu'on L'aime.

       

11-4-3-Être dans le Cœur de Jésus avec Marie

 

Quand nous prions, nous disons parfois que nous sommes déjà dans le Cœur de Jésus quoique notre corps soit toujours dans le monde. Être dans le Cœur de Jésus, c’est contempler son Cœur offert, son Cœur qui souffre et qui nous sauve, son Cœur qui porte nos péchés et le poids des péchés du monde. Être dans le Cœur de Jésus, c’est compatir avec le Cœur du Rédempteur, le Cœur douloureux de Jésus, méprisé, outragé, maltraité, incompris, méconnu. C’est apprendre de Lui, Jésus, au Cœur doux et humble, que ceux qu’Il porte dans dans son Cœur ne sont plus du monde et vivront comme Lui et avec Lui, offerts et offrants.

Être dans le Cœur de Jésus, c’est, pour les chrétiens, synonyme de marcher avec Lui, sur son Chemin de la Croix, oubliés, méprisés, humiliés, comme Lui. C’est marcher inlassablement avec Lui, malgré les peines ou la fatigue, sans repliement sur soi mais dans l’Amour, ouverts et disponibles sans cesse à Dieu d’abord et avant tout, et au prochain ensuite, lorsque Dieu le demande. Être dans le Cœur de Jésus c’est, pour tous les hommes, être capables de sentir et de comprendre les souffrances de l’Amour, les détresses, les peines et les soucis de l’Amour. C’est être comme des tout petits, réfugiés au fond du Cœur de l’Aimé, cachés et blottis pour être protégés, accrochés à son Cœur pour ne plus pouvoir en être séparés et être seulement capables de dire, comme les saints l'ont fait avant nous: ”Tiens-moi fort, je T’aime.”

Qui pourra nous aider? Mais Marie, naturellement. Qui, plus qu’elle, a été complètement donnée à Dieu? Marie qui, humblement, sans histoire, vivait sa vie de femme juive pieuse, soumise à la Loi. Marie qui depuis son plus jeune âge était en permanence unie à Dieu, dans la prière, l’adoration, le recueillement de sa vie de jeune fille puis de mère. Marie dont l’oraison contemplait Dieu, d’abord dans sa prière de juive, puis dans son Fils et dans l’Eucharistie. Marie soumise à ses maîtresses, au Temple, puis soumise à Joseph, l’époux que lui avait donné le Seigneur, pour la garder et protéger Jésus Enfant. Marie soumise enfin à Jean... Marie humble, soumise, offerte, orante, adorante, dévouée, charitable mais qui laissait toujours la première place à Dieu: “Dieu premier servi.” Si nous sommes avec Marie, dans le Cœur de Jésus, nous servirons Dieu comme Il veut être servi. Nous compatirons à la souffrance de nos frères. Nous nous laisserons aider par la Vierge Marie... Et nous serons heureux, car il n'y a que de l'amour dans le Cœur de Jésus qui nous redit sans cesse: "Heureux les pauvres de cœur, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, heureux... heureux!..."


[1] C'est ainsi que Padre Pio, saint Pio, demandait, à la fin de sa vie, que l'on prie pour lui pour qu'il garde la foi.
[2] Beaucoup de nos contemporains ont perdu le vrai sens chrétien du mot: victime. Jésus Rédempteur du monde, est la grande Victime qui sauve le monde. Dans sa grande miséricorde Il veut associer les hommes à son œuvre rédemptrice, et, pour cela, Il appelle des âmes à participer avec Lui à cette œuvre de notre salut.
[3] Le sens de ce mot a également été perdu: un mystique, c'est celui qui prie Dieu, qui L'aime, et qui a des relations filiales avec Lui. Nous devrions tous être des mystiques.

   

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