Avant propos

Le Père Créateur et la science moderne
 

Il y a parfois, à la télévision, des émissions qui rapportent des faits surprenants : ainsi, récemment, une chaîne reçut une équipe de scientifiques qui auraient fait des découvertes étonnantes “venant ébranler les fausses certitudes... Après avoir étudié, analysé l’ADN des échantillons de toutes les races de la terre, ces  scientifiques sont arrivés à cette conclusion, ce résultat étonnant: tous les hommes vivants aujourd’hui ont une origine commune descendant d’un seul homme, il y a environ 60 000 ans."

Ainsi, l’origine de l’homme serait unique : un seul homme serait à l’origine de l’humanité. On se rapproche de la révélation biblique... notamment du récit de la Création de l’homme dans la Genèse.

Mais il y a beaucoup mieux. Pendant la même émission, une autre équipe de scientifiques raconta ses études, ses recherches, les milliers de prises de sang partout dans le monde et cela dans toutes les civilisations et dans toutes les races, ses analyses, etc. ... Ces études sont faites uniquement sur des hommes, car seuls les hommes au masculin détiennent le fameux chromosome Y qui fait les mâles.

Et voici la conclusion : l’homme descend d’un être unique, probablement un africain, qui serait apparu il y a environ 50 000 ans, soit 2000 générations avant nous. Ainsi tous les hommes sont frères, il n’y a pas de races différentes. La doctrine du monogénisme paraît se confirmer. Cette conclusion n'est pas encore définitive, mais elle a le mérite d'être encourageante.

Alors, que s’est-il vraiment passé à l’origine ? La Bible affirme la création d’un seul couple humain. Puis certains “savants” depuis la théorie de l’évolution, considérant les grandes différences existant entre les diverses races, ont estimé que ce sont plusieurs couples d’êtres humains qui seraient apparus en divers points du globe. Hélas pour eux, de nouvelles études sont en cours, et, en suivant des gênes spécifiques à la seule race humaine, ils seraient sur le point de prouver qu’en réalité, au départ, il n’y aurait eu qu’un seul couple.

Mais alors, pourquoi toutes ces races? Tout simplement parce que les hommes, en se multipliant, et ayant de plus grands besoins pour se nourrir, se seraient déplacés, et naturellement, adaptés aux climats sous lesquels ils étaient obligés de vivre. Si ces données sont confirmées, voilà qui serait bien réconfortant... Les différences existant actuellement entre les hommes tiennent seulement aux diverses adaptations nécessaires en fonction des conditions de vie liées aux climats.

On comprend dès lors que ces hommes, qui peu à peu s'éloignaient les uns des autres, devinrent des peuples à part entière. Ce qu’ils savaient de leur origine, ils le racontaient à leurs enfants, et naturellement en les enjolivant un peu... Ce sont les aléas de la tradition orale. Peut-être aussi des traditions écrites, soumises elles aussi aux faiblesses humaines...

La Création? quel mystère! Des biblistes ont cherché à prouver que les récits de la Genèse n'étaient que des légendes. C’est en partie vrai! Mais au lieu de troubler la foi de tant de gens, pourquoi n'ont-ils pas dit toute la vérité: les grandes légendes qui ont meublé l’esprit de nos ancêtres, toutes, sans exception, ont eu pour point de départ un fait réel. On peut l'affirmer avec d’autant plus de conviction que la plupart des civilisations humaines ont, dans leurs mythologies, un récit de la création relativement proche de celui de la Genèse, et un autre concernant le malheur des hommes, le plus souvent lié à une histoire désastreuse d’une créature plus ou moins désobéissante ou ayant refusé un amour authentique. Les chrétiens appellent cela le péché originel.

Comme de telles découvertes confortent notre foi! Nous ne devrions pas avoir besoin de tout ceci, mais Dieu connaît notre faiblesse. Il connaît aussi les terribles attaques que le Mauvais lance contre ses enfants pour leur faire perdre la foi. Dieu, toute Miséricorde, a pitié de nous. Seigneur, soyez béni! Ainsi, on peut relire l’Écriture sainte en toute sécurité: peu à peu on découvre que la science ne contredit pas la Révélation; de plus en plus on s’aperçoit même qu’elle la confirme.

Rendez grâce au seigneur car Il est bon!... Amen! Oui, Jésus, nous Te prions, assiste-nous de ton Esprit, l’Esprit de ton Père et de Toi, l’Amour qui Vous unit dans l’étreinte éternelle de la Trinité sainte. Envahis-nous de ton Esprit de sainteté et d’Amour, de connaissance aussi, et de sagesse. Fais-nous comprendre, Jésus, combien nos sciences modernes nous ouvrent, quand nous sommes vraiment honnêtes, des horizons incroyables? Pendant que notre science se cherchait, la science du XVIIIème siècle, la science des "Lumières" qui devait tout expliquer, beaucoup d’hommes ont perdu la foi, se prenant pour des dieux, lesquels d’ailleurs, selon leurs dires, n’existaient pas. L’inconséquence de ces gens étonne de plus en plus. Aujourd’hui, nous sommes tout aussi inconséquents, sauf quand nous prenons la peine et le temps d’écouter ce que disent nos sciences, ce que dit la Science.

Introductions

A-Disproportions...

On commence à connaître et même à photographier quelques galaxies, on voit des étoiles et on les photographie aussi; certes, il y a un décalage de plusieurs milliers, voire plusieurs millions d’années-lumière entre ce que nous photographions et la réalité d’aujourd’hui, mais enfin nous pouvons photographier et même étudier ce que nous recevons. Et nous “pénétrons” à l’intérieur du soleil, et nous commençons à envisager son agonie et peut-être sa mort...

Comment exprimer ces choses ? Il y a une telle disproportion entre l’univers et l’homme. Et pourtant, lorsqu’on découvre ces merveilles, lorsqu’on y pense, pendant quelques instants l’univers devient en quelque sorte notre propriété car il est véritablement en nous. Pendant les quelques minutes pendant lesquelles je pense à tout cela, je possède l’univers, je le découvre, et même je le connais... Puis il faut que je revienne à mon échelle et que je me soumette à mes obligations terrestres: disproportion insupportable !

Mais il y a pire! L’univers est en Dieu qui enveloppe en Lui toute sa création. Dans cette création, il y a un tout petit point, une planète soumise comme tous les astres à des lois immuables et impératives: c’est la terre. Et sur la terre il y a les hommes, et parmi les hommes il y a moi. Dans l’univers je ne suis rien, à peine une poussière, et encore... Mon être humain est complètement disproportionné par rapport à l’univers. Et pourtant j’existe! Pourtant je pense ! Mais je n’ai aucune influence sur l’univers qui se moque bien de moi.

Oh Seigneur ! Je ne suis rien, et pourtant, l’espace d’un éclair, d’une infime fraction de seconde du temps immense de la durée de l’univers, j’existe, je vis, je pense, et surtout je connais. L’espace d’un éclair, l’univers est en moi, je le possède, je le connais... L’espace d’une infiniment petite fraction de seconde, j’ai la connaissance de l’œuvre de Dieu. Mais, à peine suis-je né, à l’échelle de l’univers, à peine ai-je saisi la connaissance du monde que je dois disparaître, m’éteindre. Alors, à quoi sert la connaissance dont j’ai eu soudain connaissance ? À peine possédé-je l’univers que je dois disparaître !

Seigneur, si nous devions en rester là, nous deviendrions fous. Mais si pendant un court instant je “possède” l’univers, c’est que je suis, moi aussi, en Dieu, comme si j’étais une micro-étincelle de Dieu. Dieu possède chaque homme en particulier, et de chaque homme Il veut faire une cellule intelligente du Corps qu’il construit pour le Fils. L’homme, en Dieu, n’est pas seulement matière inerte ; le Père lui associe une parcelle de son Esprit et une touche de son Amour. Dieu attribue à chaque cellule qu’Il aime, dont Il veut avoir besoin, une vocation particulière, spécifique, irremplaçable...

Car Dieu ne fait jamais rien au hasard, Il nous veut. Je suis infiniment petit, microscopique à l’échelle des univers matériels, infiniment minuscule dans l’univers des hommes et des esprits angéliques, et pourtant Dieu me connait, Dieu m’aime... Et Dieu nous garde tous, tous les hommes, dans son Cœur. Et Dieu, pour réussir son œuvre d’amour nous demande, à chacun de nous, de L’accompagner dans sa volonté créatrice et amoureuse. Oui, tout cela est disproportionné. Seigneur, nous ne savons plus que T’adorer. Et méditer sur ton Être divin, sur ta volonté divine...

C'est ce que nous allons essayer de faire.

B-Un peu de logique

On a de plus en plus l'impression que notre monde vit sur une montagne d’absurdités: oui, on ne peut qu'affirmer cela quand on pense aux sottises que ne cessent de crier les athées; mais croient-ils réellement à tout ce qu’ils proclament? Est-ce qu'ils réfléchissent au moins un peu, ou sont-ils de mauvaise foi? Pourtant, dès qu’on y regarde d’un peu près, on ne peut pas imaginer un seul instant que Dieu n’existe pas. Certes on peut avoir des doutes, se demander comment les choses se font, découvrir quelques secrets de la nature, redouter la mort car personne ne sait encore, sur la terre, où elle mène. Mais “croire” au néant total, absolu, ce n’est pas possible; c’est même une monstrueuse absurdité, car le simple fait de penser cela, c’est déjà "être" et admettre que le néant n’existe pas, puisque celui qui affirme que le néant n'existe pas existe par le fait même qu'il le dit.

Il y a autre chose. Mettons-nous dans la peau d’un prétendu athée. Non, vraiment, Dieu n’existe pas. Il n’y a rien après la mort. Moi et tous les hommes, la terre, l’univers, disparaîtront complètement, un jour... À cela le croyant répond :

– Dieu n’existe pas ? Alors, pourquoi et comment suis-je venu sur la terre ? Comment puis-je avoir des pensées intelligentes et comment puis-je aimer ?

– C’est le hasard, affirment certains athées.

– Ah! Bon! Mais comment le néant, c’est-à-dire rien, a-t-il pu faire naître quelque chose, et quelque chose d’intelligent, quelque chose qui aime? Et comment le hasard lui-même peut-il exister puisqu’il n’y a rien ?

Comment en effet, ce qui n’existe pas, qui n’a donc ni forme ni intelligence, comment ce qui n’existe pas, ce qui est "rien", ce qui est néant, donc vide absolu, pourrait-il créer quelque chose qui existe ?

Certains diront que le vide, ça existe. Oui, mais le vide n’est vide que par rapport à quelque chose qui est. En physique, on considère comme vides les endroits ne contenant aucune matière. Si donc il y a vide, au sens des physiciens, c’est qu’il y a matière quelque part. Le vide, c’est l’absence de matière. On sait maintenant qu'il n'y a pas de vide, mais que des vibrations, encore peu connues, voire inconnues, peuplent ce que nous appelons encore le vide.

Vraiment nous n’y comprenons plus rien... Mais l'athée veut justifier son athéisme, prouver qu'il a raison; il veut prouver que seul le néant existe:

– Mais, dit le croyant, il n’y a néant que s’il y a quelque chose à quoi le comparer...

– Je sais que je suis néant, que je n’existe pas...

Soudain notre athée est perplexe :

– Tiens! pourtant puisque je dis cela, c’est que j’existe... Alors qui m’a créé? Et pourquoi, pour retourner au néant? Alors à quoi aura servi ma vie? À rien, à alimenter seulement un néant qui n’est rien, qui n’existe pas... Je tremble un peu, mais je veux continuer: j’arriverai bien à prouver que Dieu n’existe pas...

Seigneur, être dans la peau d’un athée, c’est vraiment trop inconfortable, et trop désespérant. Pourtant il nous faut continuer et remettre en marche notre raisonnement d’athée.

– Il n’y a rien après la mort, rien que le néant. D’ailleurs je n’existe pas, je crois seulement, j'ai l'illusion que j’existe.

Le raisonnement de notre athée semble encore buter sur quelque chose:

– Mais si je crois seulement que j’existe, que je le pense et que je vive, tout en affirmant le contraire, c’est que j’existe vraiment. Et si j’existe vraiment alors qu’il n’y a que néant, d’où vient que je puisse penser? D’où vient que sur la terre je puisse aimer? D’où vient que je me donne tant de mal à travailler, ou à ne rien faire, ou à me droguer pour découvrir des paradis??? Et si Dieu n’existe pas, pourquoi, nous autres athées, sommes-nous si intolérants envers ceux qui croient en Dieu, et pourquoi nous donnons-nous tant de mal pour détruire un Dieu qui n’existe pas? Et si, momentanément je “vis” ou si je crois vivre, et si je dois mourir et disparaître définitivement, alors pourquoi est-ce que je vis? Je tourne en rond, je n’en sors plus... Mes doutes me font peur. Que faire? Comment sortir de cette impasse, de ces absurdités? Je suis athée, cela je veux l’affirmer, le prouver, et je fais tout ce que je peux pour que les autres deviennent aussi athées, qu’ils me donnent raison, qu’ils me soutiennent... Et je me donne un mal fou pour convertir les autres à mon athéisme, pour les conduire avec moi dans le néant. Mais voici que j’ai du mal à me convaincre moi-même, et pour me dégager de toutes ces absurdités je me réfugie dans d’autres absurdités, je veux m’aveugler, surtout ne plus penser...

Tout cela n'est pas très logique. Seigneur, nous revenons vers Toi. Nous ne sommes pas athées et nous T’aimons. Nous revenons vers Toi après avoir expérimenté l’inconfort insensé de l’athéisme. Nous voudrions conduire le monde entier vers Toi, nous voudrions que le monde entier T’aime. Et nous ne comprenons pas que le monde ne revienne pas à Toi.

Seigneur, nous Te prions: ouvre l’Esprit de tous tes enfants; nous Te prions, ne nous laisse pas dans l’absurde. Fais-Toi connaître, fais-Toi aimer, Toi notre Sauveur et notre Dieu. Fais-nous sortir de l’absurdité du néant absolu qui n’existe pas puisque nous existons, qui ne peut pas exister puisque le simple fait de penser le néant le crée avec forcément tout le reste. Seigneur, ouvre le cœur de tous les athées du monde entier, ouvre leur esprit, et qu’ils reconnaissent que, s’ils sont athées, c’est que peut-être ils ont des choses à se reprocher et qu’ils ne veulent pas l’admettre, car cela les obligerait à avouer qu’ils se sont trompés et qu’ils devraient changer de vie. Et cela, ils ne le veulent pas. Décidément, quelle absurdité que l’athéisme!

Et voici qu'après avoir écrit ce qui précède, nous avons envie de réparer. Réparer pour tous les sacrilèges, réparer pour les chapelles et les églises que l’on brûle, que l’on profane, que l'on détruit, etc. ... Réparer pour toutes les hosties consacrées qui sont volées, vendues, profanées, blessées. Oui, vraiment “blessées”, car un hostie consacrée c'est Jésus, présent et vivant. Et parfois Jésus manifeste sa peine, sa douleur... et quelle douleur que la sienne! Oui, Seigneur, nous avons envie de réparer...

Mais qu’est-ce que la réparation ? Voici encore un mot que l’on n’ose plus utiliser, sur le plan spirituel. Pourtant, il existe tant de blessures spirituelles, et celles que l’on inflige au Seigneur bien-aimé, ne sont pas des moindres. Mais comment faire pour réparer ? Comment faire pour réparer les blessures infligées à son Église par l’athéisme militant ? Car en plus de son absurdité, l’athéisme est militant, ô combien! Comment peut-on comprendre cela: militer pour “développer” ce qui n’existe pas? Comment comprendre que tant de gens se donnent tant de mal pour détruire Dieu qui selon eux n’existe pas? Si Dieu n’existe pas, c’est bien: alors qu’on le laisse tranquille. Laissons le néant, le rien, le vide absolu à lui-même; puisqu’il n’existe pas il n’a pas besoin qu’on s’acharne à détruire ce qui existe en faveur de ce qui n’existe pas: c’est une bonne logique toute simple...

Mais si l’on s’acharne tellement à détruire Dieu, ce dieu qui n’existe pas, c’est que peut-être, dans leur for intérieur, ceux qui agissent ainsi le redoutent, et  voudraient bien que véritablement il ne soit pas. Seigneur, comment peut-on vivre dans ce néant? Mais est-ce que nous vivons ? Est-ce que je vis en ce moment, bien que je pense, que je crois vivre? Que d’absurdités! Ce que nous voulons faire dans cette étude, c'est d'abord chasser toutes ces absurdités, c'est retrouver Dieu, Le prouver, Le vivre, et peut-être "Le voir", L'entendre et L'aimer. Et surtout être logique dans nos raisonnements. Oui, mais qui est Dieu?

C-La raison et la foi : le mystère de la Création

Comment comprendre quelque chose du mystère de la Création? C’est tellement insaisissable qu'il faut encore utiliser des images pour "entrer"” dans le monde de Dieu, à son échelle: ainsi, nous “voyons” Dieu contemplant, dans sa Grande Main, toute sa création. Elle est toute entière rassemblée dans sa Main, et Dieu peut voir les mondes des anges, les mondes des matières inertes mais animées faites pour accueillir les mondes vivants et sensibles, et le monde des hommes. Dieu Trinité contemple sa création... et Il L’aime...

La création repose dans la Grande Main de Dieu. La création repose en Dieu, mais elle n’est pas Dieu, elle est distincte de Dieu tout en étant en Dieu. Je m’explique. Pensons à n’importe quel artisan ou artiste. Chaque fois qu’un homme fait une œuvre, n’importe laquelle: un tableau, un meuble, une composition musicale, un tricot, une broderie, un vêtement, etc., l’œuvre vient de lui. Pour réaliser cette œuvre, l’homme a mis tout son savoir-faire, sa pensée, ses talents, sa peine, son amour. Quand l’œuvre est achevée, l’homme est satisfait, content, heureux. Il contemple sa “création” et il l’aime. L’œuvre n’est pas l’artisan ou l’artiste, mais elle vient de lui. Pendant quelques instants l’homme a “imité” Dieu, dont il est l’image...

Tout cela est assez idyllique, mais il reste le problème du mal. Continuons notre exemple. Souvent, les œuvres humaines sont délicates. Pour qu’elles se conservent, il faut parfois les mettre à l’abri de l’humidité, ou de la lumière. Pour qu’elles soient mises en valeur autant que possible, il faut créer autour d’elles des conditions particulières, notamment pour apprécier des œuvres musicales ou un tableau. Bref, il y a tout un ensemble de conditions qui doivent être respectées pour que les œuvres offrent le meilleur d’elles-mêmes ou se conservent si elles sont fragiles.

Tout cela est très facile à comprendre et relève de l’expérience quotidienne. Pour les œuvres de Dieu, il en est de même. Dieu crée des êtres vivants, chacun selon son espèce, et Il les met dans des environnements les mieux adaptés à leur développement et à leur conservation. Ainsi, il est des plantes qui ne peuvent pas vivre dans les pays trop froids. D’autres redoutent les excès de chaleur ou d’humidité... Il en est de même des animaux. Si des espèces adaptées à un environnement spécifiques sont déplacées, elles meurent. Ou si l’on veut absolument les faire vivre, ces espèces, dans des zones qu’elles ne peuvent pas supporter, les résultats sont catastrophiques.

Tout cela est très clair, et personne ne peut le mettre en doute. Alors, quittons la terre et retournons dans le “monde” de Dieu. Dieu contemple sa création. Il la regarde, l’admire. Dieu s’attarde surtout sur quelques mondes vivants qui ont ses préférences: les anges et les hommes. Dieu les contemple...  Comme tout cela est bon! Comme tous ces mondes sont bien adaptés à leurs milieux de vie dans lesquels ils sont heureux ! Oui, tous les êtres vivants sont remarquablement adaptés à leurs milieux de vie. Dieu contemple son œuvre qu’Il ne cesse de créer...

Les anges! Oh! les anges, si intelligents, tellement faits pour servir l’Amour de Dieu dans ses créatures favorites, les hommes, ses enfants chéris destinés à devenir les pierres vivantes qui construiront le Corps Mystique du Fils! Et les hommes: quelle perfection! Oui, Dieu aime les hommes qu’Il fait sans cesse à son image. Comme ils sont adaptés à leurs tâches, les tâches de l’épreuve terrestre préparant les tâches de l’éternité du Corps mystique !... 

Dieu regarde ses enfants avec tellement de tendresse. Mais voici que Dieu “pense” à quelque chose. Dieu “voit” que tous les milieux de vie sont faits pour rendre parfaitement heureux ceux qui sont destinés à y vivre. Et il y a forcément des limites qu’il ne faut pas franchir. Ainsi, si un moustique s’approche trop d’une flamme, il brûle. On ne doit pas retirer les poissons de leur milieu vital, l’eau: sinon c’est la mort. Pour l'homme, quitter son milieu vital, c’est-à-dire faire le mal, c’est la mort...

C’est parfaitement clair, et on saisit un peu le mystère du mal. Notre Père bien-aimé a créé les créatures vivantes et les a placées dans le meilleur milieu de vie possible pour elles. Si elles quittent ce milieu vital, elles meurent. Dieu nous a avertis: le milieu vital de l’homme, c’est Dieu Lui-même. Il ne faut jamais oublier que nous sommes dans la Grande Main de Dieu. Notre milieu vital, c’est Dieu, c’est l’Amour.  Quitter Dieu, ou refuser Dieu notre milieu vital, c’est cela faire le mal, et c’est mourir. C'est aussi souffrir beaucoup... Et c'est faire "souffrir" Dieu, car notre souffrance, c’est la souffrance de Dieu.”

Quel mystère incroyable! Dieu est le Tout Autre, le Seul qui SOIT, le seul ÊTRE. Et Dieu est impassible, et pourtant, parfois, on parle de la souffrance de Dieu. Quelle souffrance? Et cela est-il possible, car Dieu ne peut pas souffrir?...

La souffrance de Dieu c’est la souffrance de l’AMOUR, la souffrance de l’AMOUR qui n’est pas aimé. Comment cela peut-il se faire? Dieu est le Créateur, le Père de tout ce qui existe et ne peut exister sans Lui. Dieu est le Tout Autre, et Il est et demeurera toujours inaccessible pour nous qui ne sommes que d’infimes créatures, mais des créatures de l’AMOUR, donc des gouttes de son amour, des gouttes d’amour. Et l’AMOUR ne peut mépriser les gouttes d’amour qu’Il a dispersées dans son ÊTRE même qui est l’AMOUR.

Les hommes sont des gouttes d’amour dispersées par l’AMOUR dans l’infini de son AMOUR. Et cet AMOUR infini demande notre amour. Mais à cause d’un autre mystère encore plus incompréhensible, le mystère du mal, les gouttes d’amour que nous sommes ont bien des difficultés à répondre à l’amour de l’AMOUR, car nous avons perdu son langage, et nous ne pouvons plus nous promener avec Lui comme Adam et Ève le faisaient dans le jardin d’Eden. Et nous ne comprenons plus Dieu que nous ne pouvons plus atteindre, et Dieu veut pourtant que nous L’atteignions et que nous Lui parlions pour Lui dire notre amour. Que faire ?

– Que vais-Je faire? se dit aussi Dieu. Que faire pour qu’ils entendent et comprennent ma Parole? Que faire pour que mes gouttes d’amour enveloppées dans mon AMOUR, vivant de mon AMOUR, puissent M’entendre malgré les obstacles que leur ennemi ne cesse de placer sur leurs chemins. L’ennemi, ce fut aussi une goutte d’amour, mais une grosse goutte qui s'est cru MOI et a refusé mon AMOUR... Mais l’AMOUR que je suis ne peut effacer mes gouttes d’amour, même quand elles se trompent... Je ne suis qu’AMOUR, se dit Dieu, et l’AMOUR ne détruit pas. L’AMOUR conseille, l’AMOUR agit, l’AMOUR construit, l’AMOUR parle... Oui, l’AMOUR parle; mais pour que les hommes, mes petites gouttes d’amour me comprennent, Je dois parler leur langage.

Dieu le Père savait ce qu’Il allait faire: Il allait incarner sa Parole dans une des gouttes de son AMOUR. L’AMOUR serait toujours l’AMOUR, mais pour que les gouttes d’amour entendent sa Parole d’amour, l’AMOUR allait se faire goutte d’amour, Dieu allait se faire homme, l’AMOUR infini allait mettre sa Parole dans une goutte d’amour qui pourrait ainsi révéler la Parole de Dieu et se faire comprendre des hommes.

Étonnant ! L’AMOUR met sa Parole dans une goutte d’amour et se fait homme pour parler aux hommes...

Et la Goutte-Parole-de-Dieu s’incarna et vint chez nous... Et la Goutte-Parole-de-l’AMOUR parla aux hommes... Mais l’ennemi ne voulait pas que les hommes entendent la Parole de l’AMOUR, alors il s’arrangea pour chasser la goutte-Parole-de-Dieu, la goutte-Parole-du-Père; et les hommes crucifièrent Jésus. Mais comme Dieu est têtu, Il ressucita sa Goutte-Parole-d’AMOUR. Et la Parole-du-Père-goutte-d’amour est toujours au milieu des hommes. Et ceux qui veulent L’entendre le peuvent; et ceux qui veulent vivre dans l’Amour de cette Parole, Jésus le bien-aimé, le peuvent...

Et Jésus, Parole de l’AMOUR parle toujours aux hommes qu’Il aime. Il les porte tous dans son Cœur. Mais le Cœur de Jésus, c’est le Cœur de l’AMOUR, c’est un Cœur sensible qui souffre quand ceux qu’Il aime refusent son amour, préférant l’ennemi. Le Cœur de Jésus pleure ses enfants qui souffrent tant de s’être éloignés de l’AMOUR. Le mystère est profond et douloureux... Alors, comment les hommes qui sont dans le Cœur de Jésus, le Cœur douloureux de l’AMOUR, ne souffriraient-ils pas quand l'Amour n’est pas aimé?

Avertissement

Il avait d'abord été prévu, dans le cadre de cet ouvrage, de contempler le Père, puis le Fils, puis le Saint-Esprit, le Grand Méconnu. Mais les recherches entreprises, surtout dans le Nouveau Testament ont montré que les trois personnes divines sont inséparables. Quand Jésus parle, il parle du Père, et l'Esprit est là, Lui aussi. La Sainte Trinité est constamment présente dans la vie du Christ, même quand, abandonné du Père, en apparence, il dit: "Père, Je remets mon âme entre tes mains." Et Il rendit l'Esprit.

En conséquence, dans ce premier tome l'accent sera plutôt mis sur la Sainte Trinité et sur le Père, le Créateur. Ensuite nous entrerons plus en détails dans la vie de Jésus-Christ et dans la connaissance de l'Esprit. Mais la Sainte Trinité sera toujours présente, inévitablement.

Le lecteur remarquera les nombreuses répétitions: elles sont inévitables et voulues, car découvrir Dieu est une longue expérience toujours recommencée. C'est lentement et pas à pas, par des réflexions et des méditations sans cesse reprises, que Dieu conduit à Lui les hommes qui Le cherchent.

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