Alexandrina
disait du Saint-Esprit: "Je me rassasie de
Lui!"
Le 22 juillet
1955, durant la période des pires ténèbres et des grandes tentations
contre la foi, Jésus révéla à Alexandrina:
"Depuis ton baptême tu possèdes en toi
ce Ciel Divin,
même si tu ne t’en rends pas compte."
Au Père Umberto
Alexandrina confiait: "Je me rassasie complètement dans la
récitation des Gloria Patri. Je ne peux pas trop me concentrer dans
cette pensée, car mon cœur ne le supporterait pas." Ensuite elle
décrit le mystérieux travail de l’Esprit Saint en elle:
"Je sens le Saint Esprit sur son
trône, sur le trône de mon cœur, entre le Père et le Fils; au-dessus
de ceux-ci, Il bat de ses ailes blanches, presque en me frôlant,
comme pour me dire que les Trois sont présents. Il m’irradie de son
amour, Il m’envoie des éclairs et des lueurs du feu divin... Oh! si
seulement toutes les âmes connaissaient et expérimentaient en elles
la présence du Père, du Fils et du Saint Esprit."
Quand le démon la
tourmentait, Alexandrina rentrait en elle-même, le plus intimement
possible, et là elle embrassait le Père, le Fils et le Saint Esprit,
"le plus trésor que l'on
puisse posséder."
Et encore: "Le
Saint Esprit bat de ses ailes à l’endroit le plus profond et caché
de mon âme. Il fait pour moi comme les oiseaux avec leurs petits
dans leur nid. Avec son bec de feu divin, Il alimente mon cœur et
tout mon être. Je me sens renaître. Ainsi je peux aimer et servir
mon Jésus."
Ainsi, sous
l'action du Saint-Esprit, les grands mystiques souffrent, et en même
temps ils sont en extase. Car le Crucifié est aussi le Ressuscité,
et "ceux qui pleurent sont bienheureux, car ils sont consolés."
Dans son livre intitulé "De l'admiration à l'adoration', le Père
Alain Bandelier, du Foyer de Charité de Combs-la-Ville, fat dire à
son ami Norbert Tannhof: "En
devenant homme au milieu des hommes, le Dieu transcendant assume
dans sa condescendance sa propre création. Il l'assume par
l'Esprit-Saint, le Consolateur. C'est ce même esprit qui fait les
adorateurs en vérité, perdus éperdument dans cette relation qui est
pur amour. Dieu nous montre son visage de miséricorde, et ce face à
face efface toute souffrance et tout obscurcissement."
Incontestablement, ces affirmations s'appliquent parfaitement à
notre Alexandrina. Ce sera notre conclusion.
Annexe 1
La consécration du monde au Cœur
Immaculé de Marie
Le provincial des
Jésuites, dans une note concernant le rapport d'un de ses confrères,
le Père Mariano Pinho, sur le cas Alexandrina, avait écrit "qu'il
n'y avait aucun signe extérieur" qui puisse prouver l'origine
divine des locutions d'Alexandrina de Balasar. En conséquence, il
était nécessaire d'agir avec la plus grande prudence. Le Seigneur,
désirant ardemment la consécration du monde au Cœur Immaculé de la
Vierge sa Mère, décida d'accorder le signe dont les officiels
responsables s'inquiétaient.
Au mois de
septembre 1938, Jésus dit à Alexandrina:
"Comme signe qu'il s'agit bien de Ma
volonté que le monde soit consacré au Cœur de Ma Mère, Je te ferai
souffrir ma Passion."
Les phénomènes de
la Passion vécue par Alexandrina commencèrent le 3 octobre 1938. Le
Père Pinho se hâta de faire part de l'évènement et de l'insistance
de Jésus au cardinal Pacelli. Le Saint Office chargea alors le
chanoine Manuel Pereira Vilar, du séminaire portugais de Rome,
d'examiner la malade. Le même chanoine qui avait souhaité assister à
la Passion, entendit ces paroles de la bouche de la voyante pendant
la marche vers le Calvaire: "On
voulait des preuves et voilà que Je les leur donne en son temps. Tu
souffriras ceci jusqu'à ce que le Pape consacre le monde.
La Consécration
fut faite par Pie XII, à Rome, en langue portugaise, le 31 octobre
1942.
Annexe 2
Première mort
mystique d'Alexandrina
Alexandrina
raconte que le Seigneur l’avait informée, courant 1935, qu'elle
mourrait le jour de la fête de la très Sainte-Trinité 1936.
"Les douleurs
de mon corps allaient en augmentant et, tout portait à croire à ma
prochaine disparition. Deux jours avant, le Seigneur m’a confirmé
que je mourrais entre les 3 et 3 heures 30 du matin et m’a dit de
faire appeler mon directeur spirituel.
Mais Alexandrina
ne mourut pas... Elle écrit: "J’ai passé la fête de la très
Sainte Trinité comme une moribonde; à l’intérieur de moi, tout était
mort. Mes larmes coulaient abondamment. Des doutes insupportables
m’ont assaillie: je m’étais trompée, au sujet de la mort, ainsi que
sur tout ce que Jésus m’avait dit jusqu’alors. Pendant les deux
jours qui ont suivi, il me semblait que tout était mort..."
Quelle incroyable épreuve!...
Mais Alexandrina
poursuit: "Le Révérend Père
Oliveira Dias m’a expliqué mon cas, me racontant des cas semblables
au mien qui sont arrivés dans la vie de certains saints. C’est ainsi
que j’ai appris qu’il s’agissait de la mort mystique et, de laquelle
je n’avais jamais entendu parlé. J’ai eu comme l’impression que ce
fut comme un ange envoyé du ciel pour calmer la tempête de mon âme.
J’ai toutefois continué de vivre dans l’épreuve. Il me semblait que
Jésus, lui aussi, était mort, car pendant quelques mois, je n’ai
plus entendu sa voix. Quand l’agonie de mon âme augmentait, je me
remémorais les faits que le Père Oliveira Dias m’avait racontés et
je reprenais un peu de courage, aidée en cela par mon Père
spirituel."
Annexe 3
La vie et la
spiritualité d'Alexandrina da Costa de Balasar nous semblent
vraiment extraordinaires: ce qui nous est rapporté a-t-il pu
vraiment se produire? Pour essayer de rassurer le lecteur, nous
présentons ici quelques témoignages particulièrement dignes de foi;
Le 14 janvier
1967, lors du discours officiel d’ouverture du procès sur les vertus
de la servante de Dieu, Monseigneur Horácio de Araujo affirma:
"J’ai connu
Alexandrina, par la rumeur, en 1933. J’en ai entendu parler plus
tard. J’avoue qu’au départ je me suis montré indifférent, me disant:
si c’est l’œuvre de Dieu, Lui-même la complétera; si c’est œuvre
humaine, tôt ou tard elle s’évanouira comme tout ce qui est humain.
Les années
passèrent; les phénomènes mystiques se répétaient et la renommée de
sainteté se répandait d’un bout à l’autre du pays... C’est alors que
j’ai connu Alexandrina... Mes visites se succédèrent... Je peux et
je dois dire que je sortais de cette chambre davantage prêtre et
avec un plus grand zèle pour les âmes. Chez elle on ne parlait que
de Dieu et des choses qui conduisent à Lui. Un jour, pendant près
d’une demi-heure, elle me parla de la Sainte Trinité, de la vie
intime avec Dieu et de la grâce sanctifiante. Je ne saurais dire si
j’ai admiré d’avantage la sublimité de la pensée ou la clarté du
langage... Elle n’avait aucune culture, néanmoins elle en parlait
comme le plus habile théologien et comme personne elle apporte des
arguments très élevés et sublimes...
Une fois je
m’y suis trouvé en compagnie de cinq prêtres du diocèse de Porto.
Alexandrina entra en extase. À la fin de celle-ci, en nous fixant
avec insistance, elle nous parla du sacerdoce et de la nécessité de
prêtres saints. Je dois dire que jamais personne ne m’en parla comme
elle.
L’un des
prêtres qui étaient présents se tourna vers moi et me demanda: -Que
pensez-vous de tout cela?
Je lui
répondis:
— J’ai
davantage aimé la conversation après l’extase. Personne ne parle de
la sorte de la sainteté du sacerdoce... Je pense que l’Esprit Saint
parle par la bouche d’Alexandrina. Les collègues furent d’accord."
Le Père Mariano
Pinho, dans son livre “Uma Vítima da Eucaristia”, donne ce précieux
témoignage : "Une des
caractéristiques de la physionomie d’Alexandrina... était sa
profonde humilité, dans laquelle, l’action de l’Esprit-Saint était
évidente. Ce furent neuf années d’observations qui m’ont amené à
cette conclusion pour moi évidente, mais qui me fut plusieurs fois
confirmée par toutes les informations et documents reçus par la
suite. Je n’ai jamais relevé le moindre manquement au sujet de
l’humilité et pourtant, j’ai recherché sur ce point plus que sur
tout autre, à être intransigeant. Je peux donc affirmer que rien ne
la rendait orgueilleuse, et que le fait même d’être connue et
estimée, lui causait désagrément. Quelquefois elle me disait:
— Mon néant,
mon Père, mon néant! Ma misère est un abîme que vous ne connaissez
pas. Il faut que vous me connaissiez!"
Bibliographie
“L'autobiographie d'Alexandrina” – rédigée
sous l’ordre du Père Mariano Pinho, jésuite, a été dictée par
Alexandrina, à Maria da Conceição Leite Reis Proença, institutrice à
Balasar.
“Une Victime
de l’Eucharistie” du Père
Mariano Pinho. Cette biographie a été traduite en français par
Alphonse Rocha.
Sites
Internet à consulter :
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