MIRACLES
EUCHARISTIQUES

SCETE

Deux miracles eucharistiques très anciens 

 

Avant le miracle eucharistique de Lanciano, il y aurait eu au moins deux miracles eucharistiques connus: le miracle de Scete en Égypte, vers le IIIe ou le IVe siècle, et un miracle à Rome, en 595, dont les reliques sont conservées dans l'abbaye d'Andechs, en Allemagne. 

Le miracle de Scete 

Le miracle eucharistique de Scete remonterait aux IIIe ou IVe siècles du Christianisme. Il aurait été rapporté par les Pères de l'Église qui vivaient en ermites en Égypte, suivant l'exemple de saint Antoine.  Il aurait fait partie des apophtegmes de ces Pères de l'Église. Petit rappel: un apophtegme est une proposition claire et concise qui résume en peu de mots une pensée de grande portée, notamment en ce qui concerne la voie à suivre pour conduire sa vie extérieure ou intérieure.  

Donc, des Pères du désert vivaient en Égypte comme des ermites. Parmi eux, un moine douta de  la présence réelle de Jésus dans le pain et le vin consacrés. Un jour, pendant la Messe, après la consécration, l’Enfant Jésus apparut à la place du pain. Trois autres moines qui assistaient à la Messe virent aussi l'Enfant Jésus. Des spécialistes des archives des Pères du Désert, ont découvert un texte très ancien racontant ce miracle. C'est le Père Daniel le Faranite qui raconte:  

Notre Père Arsenio nous parlait d’un moine de Scete, très laborieux mais faible dans sa foi. Par ignorance il se trompait et il disait:  

– Le pain que nous mangeons n’est pas réellement le Corps du Christ, mais un symbole. 

Deux Pères âgés entendirent cette affirmation, mais sachant qu’elle venait d’un homme pieux et bon ils ne lui en firent pas une faute. Ils allèrent chez lui et lui dirent:  

– Père, nous avons entendu dire que quelqu’un soutenait une thèse contraire à la Foi: le pain que nous recevons ne serait pas réellement le Corps du Christ, mais un symbole.

Le Père âgé rétorqua:

– C’est moi qui le dit!  

Ils commencèrent alors à l’exhorter:

– Tu ne dois pas croire à cela, mais à ce que l’Église catholique a transmis. Nous croyons que ce pain est le Corps du Christ et que ce Calice est le sang, réellement et non pas comme un symbole... 

Le Père âgé répondit ainsi:

– S'il n’arrive pas un fait pour me convaincre, je ne serai pas persuadé.

Les deux pères lui dirent:

– Cette semaine nous prierons Dieu sur ce mystère et nous croyons que Dieu nous le révèlera. 

À la fin de la semaine, le dimanche, ils allèrent à l’église en se tenant à l’écart, le plus âgé était au milieu des deux frères, sur une marche. Leurs yeux s’ouvrirent: quand le pain fut posé sur l’autel en sacrifice, seulement eux trois virent à sa place un enfant et quand le prêtre rompit le pain, un Ange du Seigneur descendit du Ciel tenant une épée avec laquelle il immola l’enfant et versa le sang dans le calice. Quand le prêtre rompit le pain en petits morceaux, aussi l’ange coupa de l’enfant des petits morceaux et quand ils s’approchèrent pour recevoir les dons sacrés, le vieux Père reçut de la chair saignante. À cette vue il fut terrorisé et cria:  

– Je crois Seigneur que ton pain est le Corps et que le calice est ton Sang!   

Aussitôt la chair qu’il avait dans sa main reprit les apparences du pain, selon le mystère, et il communia en remerciant Dieu."

Remarque importante pour bien comprendre ce miracle. À cette époque, le pain qui servait pour la consécration "était du pain ordinaire dont les fidèles faisaient l'oblation volontaire, offrande qui devint obligatoire au VIe siècle après le deuxième concile de Mâcon." 

Passons maintenant au miracle dit Miracle d'Andechs.

Paulette Leblanc

NOTA: L'image proposée ci-dessus vient du site:
http://www.therealpresence.org/

 

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