Les
paroles de nos hommes politiques sont souvent vides de sens;
les événements mondiaux sont de plus en plus abjects, car le
plus souvent associés à des tueries réalisées au nom de
Dieu. Or Dieu a dit: "Tu ne tueras pas." Mais ces
événements dramatiques ont au moins le mérite de nous
dévoiler une vérité que l'on cherche tellement à tenir
cachée: la France n'est plus un pays chrétien. Cette
réflexion, vous avez dû comme moi, l'entendre ou la lire
plusieurs fois sur Internet, ou encore à la radio ou au
cours d'émissions télévisées, même réalisées sur des chaînes
chrétiennes. Ainsi, il y a environ deux ans, vers 2012 ou
2013, au cours d'une émission sur KTO, émission qui
cherchait à faire réfléchir les téléspectateurs sur
certaines orientations de notre monde d'aujourd'hui, j'ai
entendu plusieurs personnes, y compris un prêtre et le
directeur d'une ancienne revue dite chrétienne, dire
clairement qu'elles étaient socialistes. D'autres personnes
furent plus nuancées en raison de la gravité de certaines
lois, concernant notamment des sujets comme la famille,
l'avortement, l'euthanasie et les homosexuels. Pourtant,
certaines personnes, pour justifier ces lois, indiquèrent
qu'il fallait comprendre que c'était la nouvelle culture qui
remplaçait, en France, la culture chrétienne. Mes amis, je
n'invente rien: j'ai vraiment entendu ou lu les réflexions
qui précèdent.
Quand on contredit les
paroles du Seigneur, on ne peut pas être son ami !
Mes
chers amis, vous qui êtes de vrais chrétiens et qui, comme
moi, écoutez la radio et la télévision, je vous pose une
question: entendez-vous, parfois, parler de Dieu, qui est
quand même notre Créateur? Non, on n'en parle pas, jamais,
au nom de la laïcité, la nouvelle religion. Entendez-vous
aussi parler de Jésus? Jamais, non plus… car il ne faut pas
risquer de gêner ceux qui ne croient pas en Lui. Pourtant,
notre société, privée de sa foi, donc de ses raisons de
vivre, notre société qui comporte de plus en plus de malades
mentaux, semble revenir, oh! encore très discrètement, à
Dieu et à ses saints. Curieusement, à travers Internet où il
y a de plus en plus de sites chrétiens, l'on recommence à
présenter des vies de saints, ces pauvres saints que notre
Église avait oubliés depuis près de 50 ans.
Comment notre société a-t-elle pu oublier ainsi ce qui
faisait sa force et son équilibre, sa foi en Dieu et en
Jésus-Christ mort sur une croix pour le salut de tous les
hommes, et ressuscité d'entre les morts pour notre bonheur?
Oui, nous devons tous revenir à la vraie foi et témoigner de
sa vérité. Et ce témoignage se manifestera par le travail
accompli pour le Seigneur, pour Le faire connaître et Le
faire aimer. Oui, nous devons de nouveau évangéliser et
faire connaître les merveilles que nous tous nous découvrons
dans notre monde, merveilles que la science moderne nous
révèle et qui sont, de toute évidence, les merveilles de
Dieu. Oui, découvrons les merveilles que fait le Seigneur…
Faire
revivre la foi dans nos sociétés endormies, redonner Dieu à
des peuples qui L'ont abandonné, c'est la plus grande des
urgences; mais comment, pratiquement, dans ce monde sans
Dieu et dont les besoins sont immenses, comment témoigner et
évangéliser? Peut-être serait-il nécessaire de commencer en
précisant un certain nombre de points concernant l'existence
de Dieu, et notre foi en Jésus-Christ, donc surtout
concernant l'Eucharistie. En effet, l'existence de Dieu est
une évidence qu'il convient cependant de rappeler. Puis,
nous découvrons les commandements de Dieu fondements de
toute société équilibrée. Enfin, nous arrivons à
l'Eucharistie, Présence réelle du Fils de Dieu ressuscité,
sous les apparences d'un peu de pain et de vin.
Nous
abordons alors l'Eucharistie et toutes ses richesses. Quand
nous communions, nous sommes transformés en Christ. C'est
nous qui assimilons le pain, mais c'est la divinité de Jésus
qui nous assimile. Chacun de nous devient une cellule du
Corps mystique et c'est alors qu'un vertige prodigieux peut
nous saisir. En effet, dans l'immensité infinie de Dieu,
chacun de nous reste à sa taille, à son échelle. Et bien que
nous soyons bien petits, si petits, pourtant dans le Corps
du Christ, nous sommes déjà utiles là où nous sommes, où
nous sommes en Dieu, dans son Corps mystique. Incroyable!
Oui,
incroyable! Pourtant nous devons croire en un tel mystère;
et pour cela, nous devons rapidement "relire la Bible" avec
le langage, oh! très simplifié, de la science moderne et de
ses découvertes récentes. Ainsi, Dieu est, de toute
éternité, c'est à dire éternellement présent, car Il EST.
Dieu pense et crée dans sa pensée, et de ses "ondes"
éternelles et infinies, Il crée une création faite d'ondes
multiples mais limitées et agissant les unes sur les autres,
quoique venant toutes de Dieu. Dieu EST éternellement, mais,
pour sa création, il crée les temps. Et Dieu voit sa
création fonctionner, et Il l'aime. Il aime surtout ses
petits hommes, ces perfections qui, dans sa pensée, sont à
la fois matière et esprit, synthèse étonnante de toute la
création... Tout est bien réglé et les hommes sont heureux
en Dieu.
Tout
est bien réglé en Dieu; mais voici le péché de Satan qui
veut "gouverner" seul ses propres petites ondes: petites
ondes, car le démon aussi n'est qu'une créature. De plus
l'homme le gêne: aussi le tente-t-il perfidement et
mystérieusement. Et l'homme, un peu naïf, se laisse avoir et
s'éloigne de Dieu. Mais Dieu "rattrape" l'homme pour le
mettre à l'abri dans son Corps, le Corps du Christ. Cela,
c'est le miracle de l'Eucharistie.
Nous
sommes en Dieu, mais Dieu est le Tout Autre. Nous sommes un
composant, une cellule de son Corps, tout en restant une
vibration dans son éternelle vibration. Quand nous mourons,
nous quittons le temps pour entrer dans la vibration
éternelle de Dieu. Tout cela, c'est grand, c'est magnifique!
Mais nous, nous perdons pied… Et nous avons peur.
Mes
amis, revenons à la foi. Notre plus grande douleur,
aujourd'hui, c'est l'apostasie de la France, et même de
l'Église de France. Aujourd'hui, nous avons l'impression de
vivre un cauchemar: il y a quelques mois, les français ont
voté pour que soit mise en œuvre l'euthanasie, l'extension
de l'avortement, le mariage des homosexuels?… Et cela avec
l'appui de certains de nos prêtres et de chrétiens
catholiques qui ont été trompés? Nous avons peur aussi quand
nous relisons des passages de l'Apocalypse qui semblent
annoncer ce que nous vivons aujourd'hui.
Nous
allons essayer de revoir tous ensemble l'Histoire récente de
la France. Mais surtout, restons dans l'humilité qui est la
vérité, notre vérité face à la grandeur de Dieu. Nous ne
devons pas tomber dans l'orgueil, même si, contrairement à
tant de chrétiens trop "bousculés" spirituellement qui se
sont tu et ont laissé faire, nous avons réagi violemment
contre certaines décisions prises par nos autorités
religieuses compétentes. Malheureusement ces réactions
furent vaines, et aujourd'hui, nous voyons les résultats: la
perte de la foi. C'est pourquoi nous allons réfléchir, avec
la grâce de Notre Seigneur, et tâcher d'exprimer ce qui nous
fait tant souffrir, ce qui a tant fait souffrir la France où
il y a eu trop de guerres, trop de souffrances, trop
d'athéisme et d'actions perfides venant, pour la plupart, de
la franc-maçonnerie.
Essayons de revoir le passé pour comprendre la cause de ce
qui se passe aujourd'hui. Avant le Concile, puisque l'on se
réfère constamment au Concile Vatican 2, avant le Concile,
nos prêtres n'étaient pas mauvais, on peut même dire qu'ils
étaient bons; pourquoi les a-t-on tellement critiqués?
L'éducation donnée aux enfants et aux jeunes était peut-être
un peu trop sévère, mais si bonne, trop bonne peut-être. Et
la sévérité dans l'éducation se retrouvait partout, dans
tous les milieux sans exception, même dans les milieux
communistes ou athées: le but était de faire des hommes
dignes de ce nom, et capables d'assumer leur vie et d'être
heureux. Pourquoi avoir détruit ce qui était si bon? Il ne
faut jamais oublier qu'adapter, ce n'est pas détruire.
Dans
certains milieux religieux que l'on ne cesse de critiquer,
il y avait peut-être un peu trop de rigorisme, mais l'on
pouvait supprimer ce rigorisme sans tout casser. Certes, des
choses étaient à revoir dans l'Église, mais nous sommes bien
obligés de faire le constat suivant: nous avions de bons
prêtres, de bons parents, de bons éducateurs, même dans les
écoles laïques, des religieux et des religieuses dévoués. Et
partout dans l'Église il y avait le respect de l'Évangile,
le respect des autres; on ne se moquait pas de ceux qui
voulaient rester purs, soit pour Dieu, soit pour donner à
son futur conjoint (ou conjointe) la preuve de sa qualité
d'homme (ou de femme) respectable et capable de volonté. On
savait alors différencier le bien du mal; et même souvent
sans le vouloir, on se référait aux commandements de Dieu.
Je ne
veux pas dire que tout était parfait: incontestablement des
adaptations, souvent liées au progrès technique et aux
découvertes récentes étaient nécessaires. Et l'athéisme
était toujours présent et menaçant, car critiquant
constamment ce qui se faisait encore de bien et de pur.
Certes il y avait encore quelques relents de jansénisme à
éliminer: et des explications bien structurées et adaptées
aux divers milieux auraient été utiles. Mais le désastre
moral auquel nous assistons aujourd'hui aurait pu être
évité. Et je dois ajouter, mais ceci est une réflexion plus
personnelle, que la pauvreté dans nos pays encore chrétiens
n'avait rien avoir avec ce qu'elle est aujourd'hui dans
l'ensemble du monde. Déjà certaines personnes clairvoyantes
et informées commençaient à percevoir les désastres liés au
communisme et aux autres idéologies marxistes ou
socialistes; mais soudain ce fut une explosion dramatique
de mensonges avec l'arrivée de ce qui aurait dû être un
outil utile, les textes du Concile, textes qui furent
complètement déformés par ceux qui auraient dû, au
contraire, les mettre en œuvre dans leur réalité, dans leur
vérité. Pour soi-disant être dans "l'esprit du Concile", on
a fait et fait faire le contraire de ce qui était écrit dans
les textes, que personne, ou presque, n'avait jamais lus.
Je
reviens encore en arrière: les critiques contre les "curés",
les "bonnes sœurs", l'Église, le catéchisme, l'éducation se
sont multipliées. On a même déformé l'Évangile dont on
présentait les textes tronqués. Et bien sûr, "les prêtres
étaient des hommes comme les autres…" Eh! Bien Non! Car les
prêtres sont des hommes consacrés. Et les erreurs se sont
multipliées: ainsi, il ne fallait pas faire trop d'efforts,
il ne fallait pas contrarier les enfants, il ne fallait pas
mettre de notes pour éviter les compétitions; en fait on a
supprimé une émulation souhaitable. Et puis il fallait
comprendre les jeunes, les laisser faire ce qu'ils
voulaient, car, n'est-ce-pas? "ils avaient des choses à
apprendre aux adultes et à leurs professeurs".
Et
nous sommes arrivés là où nous en sommes. Ainsi dans notre
Église, il n'y a plus de costume religieux, pourtant, signe,
dit le concile "d'appartenance à Dieu". Le catéchisme
est devenu "un parcours" qui ne parcourt pas
grand’chose… Dieu a disparu et les commandements de Dieu
aussi. Plus de morale non plus puisque tout est permis…
D'ailleurs, il ne faut plus utiliser ce mot: morale. Comme
il était devenu difficile parfois de s'exprimer, on a
remplacé la morale par l'éthique: comme ça la plupart des
gens ne comprennent plus de quoi il s'agit… Mais qu'importe:
d'ailleurs toutes les cultures, toutes les religions se
valent, n'est-ce pas?... Parfois les gens de bon sens ont
l'impression de cauchemarder.
Et
aujourd'hui, force est de constater que l'ignorance règne
partout, et l'analphabétisation, en France est devenue très
inquiétante. Très inquiets, nous voyons, même dans l'Église,
le retour d'anciennes hérésies, ou la création de nouvelles
souvent sous la forme de sectes. Quoi faire? De toute
urgence les hommes doivent revenir au bon sens, revenir à
Dieu. Comment cela? En revenant aux sources, à l'Évangile et
à l'Écriture sainte, en prêchant le véritable amour de Dieu,
donc du prochain. Mais attention! Aimer les pauvres, ce
n'est pas les assister sans fin: le véritable amour passe
par l'éducation. Enfin, et ce sera ma conclusion, il faut
impérativement et rapidement retrouver les commandements de
Dieu, source du bonheur, donc, aussi le catéchisme de
l'Église Catholique. Tout cela n'est-il pas du simple bon
sens?
Si
notre monde retrouve la foi, il retrouvera le bons sens,
puis le bonheur. Et tout cela, c'est ce dont notre monde a
le plus besoin aujourd'hui.
Paulette Leblanc |