RÉAPPRENONS LA LOI DE DIEU
II

Deuxième partie 

 

Nous continuons notre méditation sur la Loi de Dieu qui est, pour tous les hommes, une Loi de bonheur. Car les dix commandements du Décalogue sont la Loi de bonheur que Dieu confia à nos premiers parents avant qu'ils ne se séparent de Dieu et rejettent le bonheur. 

Le sixième commandement "Tu ne feras pas d’impureté" laisse rêveur. Le Livre de l'Exode précise: "Tu ne commettras pas d’adultère." (Ex 20, 14 ; Dt 5, 17) Il s'agit ici, non seulement du respect de la personne humaine, mais également de la protection de la famille. Or, maintenant, on enseigne les pires dérives sexuelles dans les écoles, même dans les écoles primaires. Le vice est devenu chose normale, voire conseillée: relations hors mariages, impuretés de toutes sortes, relations homosexuelles, avortement, etc… Et maintenant, le gender… Les gens normaux et sains en ont la nausée. Les divorces se multiplient, et l'on parle de plus en plus de pédophilie. Ce 6e commandement est, encore plus que les autres, une  source du bonheur car il est un extraordinaire protecteur de la famille, qu'elle soit déjà constituée, ou à venir. À ce commandement, il faut ajouter Le neuvième commandement, qui lui est très lié: "Tu ne désireras pas la femme d’autrui." Car, dans l'Ancien Testament, pour un homme marié, désirer une autre femme est déjà un adultère.

De nos jours, l'infidélité est partout dans les ménages et la prostitution est devenue un métier comme les autres… C'est tout de même surprenant que tant de personnes ne voient pas combien ces commandements de Dieu sont positifs puisqu'ils sont vraiment les fondations durables des familles heureuses et monogames. À moins que certains, comme cela se pratique dans l'islam, veuillent revenir à la polygamie… Mais alors, que d'adaptations se révèleront nécessaires pour transformer les États civils des pays européens que l'on appelait autrefois "civilisés". 

Le septième commandement, "Tu ne voleras pas" concerne essentiellement le bien d'autrui. Pourquoi assimiler ce commandement à une contrainte? Certaines réactions de nos contemporains nous étonnent souvent. En effet, qui d'entre nous aime perdre ses affaires? Personne, surtout lorsqu'il s'agit d'objets auxquels nous tenons beaucoup. Dès lors, il est très facile de comprendre que, si moi je tiens à mes affaires, mon voisin, quel qu'il soit, tient aussi à ses propres affaires. Si je veux qu'on me respecte, je dois respecter les autres. Si je ne veux pas perdre ce qui m'appartient, les autres non plus n'aiment pas le perdre. Il y a dans ce commandement une part importante consacrée au respect des autres. Si je veux qu'on respecte mes propriétés, je dois aussi respecter celles des autres. Je ne veux pas qu'on me vole, donc je ne vole pas les objets des autres. Simple bon sens: "Tu ne voleras pas." 

De nos jours, ce commandement va beaucoup plus loin. Nous savons tous que, à tous les niveaux et dans tous les milieux, la corruption s'est établie partout dans notre monde. Le dictionnaire indique que corrompre, c'est "inciter quelqu'un à agir contre son devoir, à pervertir ce qui était pur, juste, honnête." Le langage courant met en avant le fait que corrompre c'est d'accepter d'agir malhonnêtement contre de l'argent ou d'autres avantages. Car seul l'argent, c'est-à-dire Mammon, compte maintenant… Au fond, la corruption, c'est à la fois un mensonge et un vol.  C'est un vol, et malheureusement les vols sont devenus monnaie courante, ne serait-ce que le fait de ne pas déclarer tous ses revenus pour payer moins d'impôts; cela c'est voler l'état, donc voler ceux qui ont besoin de cet argent pour faire effectuer les travaux indispensables au bien commun. La corruption est aussi un mensonge, car elle est presque toujours, dès le départ, une tromperie. 

D'une manière générale, le septième commandement est très lié au dixième commandement: "Tu ne désireras pas le bien d’autrui." Ici, nous voyons apparaître la jalousie. Or, la jalousie est un poison pour toutes les âmes; en effet, si je vole, c'est que je n'accepte pas que mes voisins possèdent davantage que moi. Que de guerres, que de révoltes ou de révolutions sont nées de cette erreur profonde, de ce désir insensé de s'approprier ce que les autres ont de plus que moi. Que de haines dans le monde pour s'approprier le bien d'autrui! Curieusement, nous découvrons également que le vol et la corruption sous toutes leurs formes, sont presque toujours liés au mensonge, donc au 8ème commandement. 

Le huitième commandement: "Tu ne diras pas de faux témoignage." 

Tout d'abord, rappelons-nous que le mensonge est, après l'orgueil, le plus grave de tous les péchés du monde, car le malheur des hommes est né d'un mensonge. Souvenons-nous: Lucifer l'orgueilleux, ne voulant pas adorer Dieu sous sa forme incarnée, décida de détruire l'Homme. Aussi alla-t-il trouver Ève, et pour l'inciter à manger le fruit défendu, il lui dit: "Non, vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal." (Ge 3, 4 et 5) L'orgueilleux par excellence ment à la femme: "Vous serez comme Dieu", ou "comme des dieux", disent certaines traductions. Sans réfléchir, Êve succomba à cette première tentation présentée par Lucifer, et mangea le fruit de l'arbre. Et c'est ainsi que l'humanité connut le malheur, à cause du plus grand des mensonges.  

De nos jours, tout le monde ment, du plus grand au plus petit. Ne parlons pas des médias qui omettent volontairement la vérité… Tout le monde ment parce que l'on désire ce qu'ont les autres et que l'on est jaloux de son prochain, parce qu'on n'aime plus Dieu, parce que nos cœurs ne sont plus purs, et que nous avons perdu le sens de la justice.  

De nos jours, notre civilisation du modernisme fait exactement le contraire de ce que Dieu nous recommandait. Et tous les hommes sont malheureux. En un mot, parce que nous avons rejeté Dieu et ses commandements de bonheur, les hommes sont devenus très malheureux. Mais Dieu veut toujours notre bonheur; aussi nous a-t-Il envoyé Jésus, sa Parole incarnée, son Fils unique. Ce bonheur que Jésus veut nous rendre, Il l'a résumé dans ses Béatitudes: 

"Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice,  car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix,  car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice,  car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux."
 

Seigneur, aidez-nous à revenir au bon sens, au bonheur. Notre humanité est devenue comme le figuier desséché que Jésus avait maudit. Récemment, j'ai reçu, via facebook, la copie d'un texte d'un auteur inconnu; ce texte résume un peu la situation de l'humanité qui, tel le figuier qui a perdu sa moelle, a voulu se séparer de Dieu. L'humanité qui a perdu Dieu, sa moelle, ne redeviendra vivante et heureuse que si elle retrouve sa Vie, Dieu.  

Voici ce texte qui parle du figuier que Jésus a maudit et qui, le lendemain, était complètement desséché, au grand étonnement des apôtres: "Une longue conversation s'engagea et Jésus dit:  

– Et vous êtes stupéfaits qu'un figuier se dessèche?

– Ce n'est pas pour le figuier. C'est que hier il était robuste quand tu l'as maudit, et maintenant il est sec. Regarde, il est friable comme de l'argile sèche. Ses branches n'ont plus de moelle. Regarde, elles s'en vont en poussière.

Et Barthélemy réduisit en poussière, entre ses doigts, des branches qu'il avait facilement cassées.

– Elles n'ont plus de moelle.

– Tu l'as dit. Et c'est la mort quand il n'y a plus de moelle, aussi bien dans un arbre que dans une nation, que dans une religion, mais qu'il y a seulement la dure écorce et le feuillage inutile: férocité et extérieur hypocrite. La moelle, blanche, entière, pleine de sève, correspond à la sainteté, à la spiritualité. L'écorce dure et le feuillage inutile à l'humanité dépourvue de vie spirituelle et juste. Face au désarroi de ses apôtres, Jésus poursuivit:

– Malheur aux religions qui deviennent humaines parce que leurs prêtres et leurs fidèles n'ont plus l'esprit vital! Malheur aux nations dont les chefs ne sont que férocité et verbosité tapageuse dépourvue d'idées fertiles! Malheur aux hommes auxquels manque la vie de l'esprit!” 

Alors, que devons-nous faire? Revenir aux commandements de Dieu qui sont nos Béatitudes. Et n'oublions jamais que la moelle des hommes, ce sont les commandements de Dieu.

Paulette Leblanc – Janvier 2014

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