On ne peut pas ne pas croire en Dieu

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Un étrange cauchemar

Souvent je pense à tous ceux qui disent ne pas croire en Dieu, et à ceux qui, vraiment, ne croient pas en Dieu; et je me demande comment ils peuvent continuer à vivre... Moi je ne pourrais pas vivre sans Dieu, même si ce Dieu n'était que l'un des dieux de l'antiquité, pauvres dieux, mais éternels et, pour certains, créateurs. En effet, comment imaginer notre venue soudaine sur la terre, sans une cause, quelle qu'elle soit; et comment vivre et supporter notre développement, nos joies, nos peines, nos détresses, nos souffrances, pour rien? Et surtout comment accepter que nous devions faire des efforts pour nous améliorer ou réaliser des œuvres, construire de beaux bâtiments, modifier la surface de la terre… alors que tous nos efforts sont destinés à tomber dans l'oubli, avec le reste. Si Dieu n'est pas, nous travaillons donc pour rien, pour le néant. Mais qu'est-ce que le néant, le vrai néant c'est-à-dire ce qui ne peut exister, le vide absolu? Nous viendrions du néant, c'est-à-dire de quelque chose qui n'existe pas, pour retourner vers un autre néant tout aussi inexistant, tout aussi vide, tout aussi néant. Quel cauchemar!

On nous dit parfois que la science expliquera tout. Mais qu'est-ce que cela changera pour nous? De toutes façons, ce "tout" n'a aucune importance pour nous, aucun intérêt puisque nous sommes condamnés à le voir disparaître avec nous. Même si, la science nous révèle de nombreuses réalités et nous explique le fonctionnement de notre monde matériel, qu'est-ce que cela peut nous faire puisque nous ne sommes pas concernés par cette réalité qui n'en est même pas une pour nous. Nous sommes en pleine absurdité…

Oui quel cauchemar! Et cette nuit, ce cauchemar s'est, en quelque sorte, matérialisé. Me voici dans un espace sombre. Tout est noir, profondément obscur, sans rien. Et soudain je prends conscience que je suis dans ce noir. Qu'est-ce que je fais ici? Je ne vois rien, je ne sers à rien. J'essaie de bouger, d'avancer, mais rien à l'horizon; d'ailleurs il n'y a pas d'horizon… J'ai beau écarquiller les yeux, tout est toujours noir. Je suis comme sur un nuage, sombre, lui aussi. Soudain j'ai peur… Je voudrais me sauver, mais il n'y a pas d'issue, c'est toujours le noir. Comment pourrait-il y avoir une issue à ce qui n'existe pas. Oui, j'ai peur…

Pourquoi suis-je là? Pour aller où? Et si je disparaissais, cela n'aurait aucune importance: je ne manquerais pas à cette obscurité qui ne m'a même par regardée, qui m'ignore toujours, car "rien" ne peut pas "voir" un autre rien, le néant ne peut pas avoir des relations avec lui-même puisqu'il n'existe pas… Je me perds dans mes raisonnements. Je constate mon propre néant, mon inexistence, et j'ai de plus en plus peur. Mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi, un jour, soudain, ai-je reçu une "vie" que je dois perdre pour toujours? Pourquoi ai-je pris conscience de mon inexistence et de celle de tout ce qui m'entoure. C'est comme si, par un "miracle" insensé, j'étais apparue soudain, mais où? juste pour prendre conscience de mon entourage, noir car néant, de mon propre néant, et permettre à mon intelligence, mais quelle intelligence? de me "montrer" ce néant,  pour ensuite refermer mes yeux et disparaître à tout jamais.

À cet instant je crie: Jésus! Au secours! Et je me réveille.

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Il est impossible que Dieu n'existe pas

Deuxième nuit très agitée. Non, je ne veux pas mourir et aller dans le néant. Je ne veux pas disparaître car ce serait une épouvantable absurdité: rien n'arrive dans le monde cosmique sans avoir une utilité, même inconnue. Et je crie: "Oui, Dieu existe." On peut ignorer ce qu'Il est réellement, mais on ne peut pas Le supprimer, comme ça, d'un coup de tête. D'ailleurs, et cela est extrêmement curieux, depuis l'origine de l'humanité, tous les hommes ont connu Dieu, toutes les religions que l'Histoire connaît ont des origines relativement comparables.

Peu à peu les religions se sont différenciées, ont évolué en fonction surtout des climats. Ainsi, les pays nordiques soumis à des tempêtes fréquentes et à de longues nuits, ont découvert les elfes, les trolls, et d'autres esprits dont les habitants parlent encore. L'Asie, et surtout la Chine, vénèrent les esprits des morts. Et même si le "Grand Tout" des hindouistes n'est pas très personnel, c'est vers Lui que les Indiens tendent. Le soleil fut le Dieu vénéré, non seulement du Moyen-Orient antique et de l'Égypte, mais aussi des Incas et d'autres civilisations anciennes de l'Amérique. Un point commun émane de toutes ces civilisations qui ne connaissaient plus le vrai Dieu: des guerres continuelles, des mœurs dépravées, des malheurs pour des populations écrasées. Cela dura jusqu'à la venue d'Abraham que Dieu choisit pour redonner aux hommes la connaissance du vrai et unique Dieu. Et bien sûr, cette connaissance de Dieu et de son amour pour tous les hommes, fut affinée par la prédication de Jésus-Christ. Un autre point commun apparaît: il n'y avait pas d'athées dans les civilisations anciennes, du moins pas officiellement.

Autre point important: d'une matière générale, les grandes persécutions et exterminations sont venues, pour la plupart, d'idéologies athées, et, aujourd'hui, de l'islam. On peut citer, entre autres, d'abord pour ce qui concerne l'islam: les conversions forcées du pourtour méditerranéen dès le début de l'islam, vers le VIIe siècle, le massacre des arméniens par les Turcs, et aujourd'hui, les persécutions contre toutes les minorités non musulmanes dans les pays à majorité musulmane, persécutions se transformant souvent en exterminations. Les musulmans ne sont pas athées, mais ils tuent au nom de Dieu, ce qui est surprenant lorsqu'on sait que Dieu dit: "Tu ne tueras pas!"

D'autres persécutions viennent de ce que nous appelons "les Révolutions". Ces révolutions sont toutes athées. On peut citer les révolutions françaises au XIXème siècle et les révolutions mexicaine et espagnole, au XXème siècle. À cela il faut ajouter les idéologies nazies et communistes qui ravagèrent l'Allemagne, l'URSS et les pays de l'Est européen, et continuent de ravager la Chine, Cuba et une partie de l'Amérique latine, et aujourd'hui, de nouveau la France. Toutes ces persécutions ont un dénominateur commun: au nom de la liberté, on supprime la liberté des autres, et on va jusqu'à tuer tous ceux qui ne se soumettent pas.

Mais pourquoi veut-on supprimer Dieu? Pourquoi les persécuteurs s'en prennent-ils toujours à ceux qui veulent le bonheur de leur prochain, de tous ceux font le bien? Et, de plus, comment vivre une telle incohérence; si pas de Dieu, pas de vie non plus, et où vivrions-nous? St Paul a dit que la foi c'était espérer ce qu'on ne connaît pas. Oui, mais j'ajouterais que c'est surtout et d'abord constater l'impossibilité du néant. L'univers, le cosmos existent. Il n'y a donc pas de hasard car des lois existent pour gérer tous ces univers. Et nous, nous sommes soumis à ces lois de la nature. Nous le constatons, nous le vivons, nous le voyons. Et la science nous le révèle de plus en plus. Comment peut-on rayer Dieu de sa vie et vouloir entrer dans un monde sans intelligence, dans le monde du néant? Y a-t-il des gens qui désirent vraiment demeurer dans un tel néant stupide et impossible?

Paulette Leblanc

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