Le
17 janvier 2014, dans la rubrique LES SAINTS DU JOUR, sous le titre
17 JANVIER, LE SAVIEZ-VOUS? je vous ai parlé de la Bataille de la
Marne et de la Vierge Marie qui pendant plusieurs jours du 5 au 8
septembre 1914, avait empêché les troupes allemandes d'aller jusqu'à
Paris. Vous vous souvenez certainement que je vous avais rapporté
les confidences de plusieurs soldats allemands soignés par des
religieuses, qui, sur le point de mourir et ne craignant plus d'êtreπ
fusillés, leur avait rapporté ce qui s'était passé, devant au moins
100 000 soldats.
Voici,
pour vous rafraîchir la mémoire, l'aveu de l'un des soldats
allemands, mourant. Très ému par le dévouement de la religieuse
française qui le soignait. Il lui dit:
– Ma
sœur, c’est fini, bientôt je serai mort. Je voudrais vous remercier
de m’avoir si bien soigné, moi un ennemi. Alors je vais vous dire
une chose qui vous fera grand plaisir. En ce moment, nous avançons
beaucoup en France mais, malgré tout, à la fin c’est votre pays qui
gagnera.
– Comment le savez-vous? lui demanda la sœur.
– À
la bataille de la Marne, nous avons vu la Sainte Vierge nous
repousser. Elle vous protège contre nous. Les officiers nous ont
défendu, sous peine de mort, de parler de cette vision. Mais
maintenant je suis fini. Quand je serai mort vous pourrez raconter
la chose, pourvu que vous ne me nommiez pas.
Incontestablement ce soldat allemand devait craindre des
représailles contre sa famille. Mais laissons-le poursuivre:
– Pendant plusieurs jours, toute notre division a vu devant elle,
dans le ciel, une Dame blanche avec une ceinture bleue flottant et
un voile blanc. Elle nous tournait le dos et nous effrayait
beaucoup. Le 5 septembre 1914, nous avons reçu l’ordre d’avancer et
nous avons essayé de le faire: mais la Dame a paru tellement
éblouissante et nous repoussait de ses deux mains de façon si
terrifiante que nous nous sommes tous enfuis."
Nous
disposons d'autres témoignages, mais la Bataille de la Marne, n'est
pas notre sujet d'aujourd'hui.
Nous
sommes aujourd'hui au mois de mars 2015. Il y a donc cent ans
exactement que les événements que je viens de vous rappeler, et ceux
qui vont suivre se sont produits, et aucun de nos médias n'en a
parlé… Pourtant, le 8 septembre 1914 et le 8 octobre 1916, d'autres
apparitions se produisirent aussi à Versailles, dans la chapelle
Notre-Dame des Armées. La voyante était Marcelle Lanchon.
Marcelle
Lanchon naquit à Rouen, le 31 décembre 1891. Elle appartenait au
groupe des Enfants de Marie et fut l'un des premiers membres
de la Pieuse Union des Adoratrices du Cœur de Jésus,
association fondée avec quelques âmes pieuses, toutes Enfants de
Marie, guidées par le chanoine Vaury. Marcelle L anchon devint Sœur
Marie-France; elle mourut de tuberculose le 20 octobre 1933, à l'âge
de 41 ans. L'évêque de Versailles, Mgr Roland-Gosselin, évêque de
Versailles depuis 1931, approuva la Pieuse Union des Adoratrices
du Cœur Sacré de Jésus. Cette Pieuse Union des Adoratrices
du Cœur Sacré de Jésus était une sorte de tiers-ordre. Elle fut
autorisée officiellement et approuvée le 29 avril 1939 par Mgr
Roland-Gosselin qui permit l'impression de l'image de Marie, Reine
de France, et la prière révélée au cours des apparitions, prière
qu'il indulgencia. Il reconnut les apparitions de Jésus Roi de
France et de Marie Reine de France. Nous allons maintenant parler
des apparitions.
< La voyante
Tout
d'abord, les apparitions mariales. Le 8 septembre 1914, nous savons
que, ce jour-là, la Vierge Marie interdisait aux Allemands d'avancer
vers Paris lors de la Bataille de la Marne. Ce même 8 septembre
1914, à 10 heures du matin, Marcelle Lanchon, qui avait 23 ans,
priait dans la chapelle de Notre-Dame des Armées (4 impasse des
Gendarmes, à Versailles). Soudain, la Mère de Dieu, entourée de
sainte Thérèse et de saint Michel lui apparut et lui donna le
message suivant:
– Si, en union avec mon divin Fils, j'aime toutes les nations qu'il
a rachetées de son Sang, vois comme je chéris particulièrement ta
chère patrie. Mon Fils désire que l'on fasse des images et des
statues me représentant ainsi, et qu'on m'invoque sous le vocable de
Reine de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de son divin
Cœur, la France redeviendra tout particulièrement mienne. Je la
prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se
plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions.
Puis
Marie se mit à prier Jésus-Christ:
– Mon Fils, pardonnez-lui, elle vous aime toujours puisqu'elle n'a
jamais cessé de m'aimer.
On
ne peut nier que ce message concerne l'amour de la Vierge Marie pour
la France, l'invitation à prier pour la France et le désir du
Seigneur de régner sur la France.
Au
cours de cette même journée du 8 septembre 1914, la Vierge serait
apparue une seconde fois "environnée de nuages". Ses pieds
semblaient posés sur la moitié d'un globe terrestre; le mot "France"
était inscrit sur la gauche de la Vierge vêtue d'un manteau bleu
orné de fleurs de lys, bordé d'hermine blanche et les mains jointes.
Brusquement la Vierge Marie aurait ouvert son manteau, découvrant
une robe blanche et une ceinture bleue retombant en écharpe
tricolore.
Maintenant, parlons des apparitions du Sacré-Cœur. Le 31 décembre
1914, Marcelle Lanchon assistait au salut du Saint-Sacrement dans la
chapelle Notre-Dame des Armées. Soudain le Christ lui apparut debout
sur le maître-autel, vêtu d'une tunique blanche et portant les
stigmates de sa Passion. Il portait une étole tricolore. Sur le bleu
figurait son Cœur surmonté d'une croix et entouré d'une couronne
d'épines. Marcelle aperçut sainte Jeanne d'Arc à sa gauche et
l'archange saint Michel à sa droite. Jésus dit:
– Je
veux voir l'image de mon Cœur peinte sur les drapeaux...
Marcelle, Sœur Marie-France, fit un vœu de victime le 11 juin
1915. Le 20 juin 1915, tandis qu'elle priait dans cette même
chapelle, le Christ lui apparut une seconde fois, dans une clarté
surnaturelle, vêtu de la même écharpe, ceint d'une couronne d'or
ornée de fleurs de lys et d'un manteau de pourpre. Ses pieds
reposaient sur un globe terrestre où était écrit le mot France
en lettres dorées. Son Cœur, qu'il montrait de la main gauche, "couronné
d'épines et sanglant", apparut sur le blanc de l'étole. Sur le
rouge était écrit: "Il veut régner sur la France."
De
nombreux fidèles étaient présents dans la chapelle en même temps que
Marcelle; les autorités ecclésiastiques furent prévenues des faits.
Mais la Première Guerre Mondiale enterra le dossier et depuis, rien
ne fut entrepris. Par ailleurs, très humble, Marcelle voulut que les
grâces qu'elle avait reçues restassent ignorées. Seules ses sœurs de
La Pieuse Union des adoratrices étaient au courant. C'est
grâce au petit journal de la supérieure, Mademoiselle Marie Patron,
ou encore Sœur Marguerite-Marie, petit journal rédigé à la demande
expresse du chanoine Vaury, que nous connaissons l'histoire des
apparitions de Versailles.
Marcelle Lanchon mourut de la tuberculose, âgée de 41 ans, le 20
octobre 1933 dans sa communauté du Chesnay. La Pieuse Union
s'éteignit peu à peu, les religieuses mourant les unes après les
autres, bien que Mgr Roland-Gosselin l'ait visitée officiellement le
12 décembre 1935, et autorisée officiellement le 29 avril 1939.
L'apparition en tant que telle n'a pas fait l'objet de déclarations
officielles même si Mgr Roland-Gosselin s'y montrait
favorable.
Pour
finir, voici quelques paroles de la Vierge Marie rapportées par
Marcelle Lanchon, la voyante:
– Si en union avec mon Divin Fils, j'aime toutes les nations qu'Il a
rachetées de son Sang, vois comme je chéris particulièrement ta
chère patrie...
Et encore:
– Mon Fils désire que l'on fasse des images et des statues me
représentant ainsi et que l'on m'invoque sous le vocable de
Notre-Dame de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de son Divin
Cœur, la France redeviendra tout particulièrement mienne, je la
prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se
plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions.
Comme nous l'avons déjà dit, les apparitions de Versailles n'ont pas
encore fait l'objet de déclarations officielles de la part de la
hiérarchie catholique. Heureusement Mgr Roland-Gosselin, évêque de
Versailles de 1931 à 1952, s'était montré favorable au culte de
Notre-Dame de France.
Paulette Leblanc |