Beaucoup de personnes connaissent, ou croient connaître,
les apparitions de la Vierge Marie à un Indien habitant
non loin de Mexico. Pour mieux comprendre les raisons de
Marie pour se manifester, il faut d'abord comprendre un
peu l'histoire du Mexique, plus précisément des
Aztèques. Évidemment compte tenu des lieux et des
périodes considérées, les légendes et les faits réels se
mélangent. Mais ce qui est sûr, c'est que la capitale
des Aztèques,
Tenochtitian
fut fondée en 1325 sur l'ordre de Huitzilopochtli, dieu
de la guerre et de soleil. Les faits qui seront cités
viennent du codex Tovar, attribué à un jésuite mexicain
de 16ème siècle Jean de Tovar. Ce jésuite a
rapporté de nombreuses informations sur les rites et les
cérémonies des Aztèques avant l'arrivée des Espagnols.
Nous
sommes au XVe
siècle. À cette époque, chez les Aztèques, les
sacrifices humains étaient très nombreux: cela nous le
savons tous. Ainsi, avant l'arrivée des Espagnols, les
Aztèques offraient à leurs dieux sanguinaires, jusqu'à
50 000 ou 80 000 victimes par an. Les sorciers
immolaient 3 ou 4 personnes chaque minute en ouvrant la
cage thoracique de la victime avec un grand couteau et
lui arrachant le cœur qu'ils offraient ensuite à leurs
dieux en les faisant brûler, car il fallait absolument
se concilier les bonnes grâces de ces divinités avides
de sang humain. On raconte qu'en 1487, lors de la
dédicace du très grand temple dédié à huitzilopochtli,
dieu de la guerre et du soleil, 80 000 personnes furent
sacrifiées en quatre jours, dont au moins un enfant sur
cinq victimes. Ces dieux étaient généralement
représentés sous forme de serpents.
En 1509, la sœur de l'empereur régnant, la princesse
Papantzin, eut un songe: un ange dont le front était
marqué d'une croix la conduisit sur le rivage. Là, elle
vit des navires aux voiles blanches arborant une grande
croix noire et qui se dirigeaient vers la côte aztèque.
L'ange lui dit qu'à bord de ces navires il y avait des
étrangers qui leur apporteraient la connaissance du vrai
Dieu. À son réveil, elle révéla ce songe aux chefs
aztèques, ainsi qu'à l'empereur qui attacha foi aux
dires de sa sœur.
La
prophétie devait se réaliser dix ans plus tard.
Et
1519, les Aztèques attendaient la visite, sous forme
humaine, du dieu Quetzacoatl. Le vendredi 22 avril 1519,
une expédition dirigée par Hernan Cortez, un Espagnol
installé à Cuba, arriva au Mexique. Tout de cette
expédition correspondait au songe de la princesse: les
voiles blanches, la croix noire, et les hommes de Cortez
et leurs chevaux. Incontestablement c'étaient les dieux
qui arrivaient… Aussi l'empereur n'osa-t-il pas les
arrêter. Or, Cortez était un fervent chrétien, animé
d'un véritable esprit missionnaire. Tout en avançant
vers la capitale des Aztèques, il libérait au passage
les Indiens prisonniers des Aztèques, s'en faisant ainsi
des alliés. C'est ainsi que 300 soldats espagnols purent
venir à bout de 30 000 ennemis. Après un siège de 93
jours, Cortez conquit la ville de Mexico. Malgré les
menaces des sorciers, il abattit les idoles des temples
et les remplaçait par des crucifix et des images de
Notre-Dame. Et surtout, il fit cesser les sacrifices
humains. En 1524, Charles-Quint envoya des missionnaires
franciscains qui firent un excellent travail
d'évangélisation.
Malheureusement certains des conquérants se montrèrent
avides et instituèrent l'esclavage, n'hésitant pas à
torturer des prêtres qui s'opposaient à l'esclavage.
L'évêque protesta car la confiance des Indiens était
fortement ébranlée; en effet, la conduite de beaucoup
d'Espagnols n'était pas conforme à l'enseignement de
l'Évangile. Devant toutes les difficultés l'évêque
implora l'intervention de Notre-Dame, lui demandant même
de lui envoyer des roses pour signifier que sa prière
serait exaucée. Et les roses arrivèrent, mais d'une
manière inattendue.
C'est dans ce contexte que la Vierge Marie intervint en
se manifestant à un indien Juan Diego qui s'était
converti en 1525, à l'âge de 51 ans. Tous les jours Juan
Diego faisait, à pied, un très long chemin, on parle de
15 kilomètres, pour assister à la messe. Le 9 décembre
1531, alors qu'il passait non loin du temple de la
déesse Tonantzin, il entendit des chants d'oiseaux et
vit un nuage blanc entouré d'un arc-en-ciel. Soudain,
sortant du nuage, il vit une belle jeune femme, qui
l'interpella affectueusement:
– Juanito,
mon fils, où vas-tu?
– Je
vais à la messe.
Alors
la jolie jeune femme lui dit, entre autres choses:
– Je
veux que tu saches avec certitude, mon très cher fils,
que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, mère
du vrai Dieu, de qui provient toute vie, le Seigneur de
toutes choses, maître du Ciel et de la terre. Je désire
ardemment qu'une église soit construite ici pour moi… Je
suis la Mère de Miséricorde, la Mère de tous ceux qui
vivent unis dans ce pays et de toute l'humanité, de tous
ceux qui m'aiment, de tous ceux qui m'implorent et de
tous ceux qui ont confiance en moi… Rends-toi chez
l'évêque de Mexico et dis lui que je t'ai envoyé et que
c'est mon désir qu'une église soit érigée ici.
Raconte-lui tout ce que tu as vu et entendu… Maintenant…
va, mon fils, et fais de ton mieux.
Notre-Dame manifestait ainsi son désir de voir le temple
de la déesse aztèque remplacé par une église dédiée au
seul vrai Dieu.
Juan
Diego alla trouver l'évêque, qui lui demanda de revenir
un autre jour. Le soir, Juan Diego repassant par le même
chemin revit de nouveau la sainte Vierge et lui demanda
d'envoyer quelqu'un de plus digne que lui pour aller
trouver l'évêque. Mais Notre-Dame lui répondit:
– Mon
très cher fils, écoute-moi et comprends que j'ai
plusieurs serviteurs et messagers à qui je pourrais
confier mes messages. Mais il est absolument nécessaire
que tu sois celui qui entreprenne cette mission et que
ce soit par ta médiation et ton assistance que mon désir
soit accompli. Je te supplie donc de retourner voir
l'évêque.
Le
lendemain matin, 10 décembre 1531, Juan retourna chez
l'évêque, qui le fit attendre assez longtemps. Lorsqu'il
le reçut enfin, il le pria de demander à la belle Dame
un signe avant qu'il puisse entreprendre la construction
de l'église. Juan Diego obéit, et la Vierge lui dit
qu'elle lui donnerait un signe le lendemain matin. Mais
le 11 décembre, comme il devait soigner son oncle très
malade, il oublia le rendez-vous. Le 12 décembre 1531,
comme l'état de son oncle empirait, il partit chercher
un prêtre, et, honteux d'avoir manqué son rendez-vous
avec Notre Dame, il fit un détour pour éviter de
rencontrer la Vierge, mais celle-ci le rattrapa et lui
dit:
-Mon cher petit enfant, écoute-moi... Ne crains rien. Ne
suis-je pas ici, moi ta mère? N'es-tu pas sous ma
protection?... Ne te laisse pas attrister par la maladie
de ton oncle, car il ne va pas mourir; d'ailleurs à
l'heure actuelle il est guéri.
Puis
Notre-Dame demanda à Juan de monter au sommet de la
colline voisine, de cueillir les roses et de les lui
apporter. Juan Diego obéit et rapporta les roses qui s'y
trouvaient. Marie en fit un bouquet qu'elle plaça
elle-même dans la "tilma" de Juan. La tilma est un
manteau fait de fibres de cactus. Puis elle le lui noua
derrière le cou, lui précisant que c'était là le signe
que l'évêque lui avait demandé.
Pour
la troisième fois, Juan Diego se rendit chez l'évêque et
lui dit qu'il lui apportait des roses de la part de la
Vierge, et il ouvrit sa tilma. À la vue des roses,
l'évêque s'agenouilla et découvrit avec stupeur que
l'image de Notre Dame était imprimée en couleur sur la
tilma. L'évêque plaça les roses dans sa chapelle, devant
le Saint-Sacrement. Le 13 décembre, la Vierge apparut
encore une fois à Juan Diego et se présenta comme
"Notre-Dame de Guadalupe", c'est-à-dire "Rivière
de lumière". Notons qu'en langue aztèque les mots "Coat
Lupé" signifient "qui écrase le serpent"… Sans tarder,
l'évêque fit construire une chapelle. Pour montrer leur
joie, les Indiens tiraient des flèches. Une de ces
flèches tua l'un d'entre eux. Pleins de foi, ils
posèrent la tilma sur le mort, qui revint à la vie… Et
les sacrifices humains cessèrent chez les Indiens.
Nous
savons tous que l'image de Notre-Dame sur le tissu
rugueux de la tilma est miraculeuse: le tissu est
toujours comme neuf, ainsi que l'image, qui n'est pas
une image peinte car aucun colorant humain n'a pu être
détecté. De plus, en 1929, puis en 1951, 1959, 1979… on
remarqua dans les yeux de la Vierge Marie le reflet de
plusieurs personnages; et les yeux semblaient vivants.
En février 1979, le Dr. José Aste Tonsmann, chef du
Centre Scientifique d'IBM à Mexico, découvrit à son
tour, grâce à de puissants ordinateurs des phénomènes
inexplicables : dans les pupilles des yeux de la Vierge
Marie, qui ont un diamètre de 8 mm., sous forme
digitalisée, on peut voir douze personnages qui
regardent l'image de la Vierge de Guadalupe.
Mais
là ne s'arrête pas le côté merveilleux de la surprise.
En effet, en agrandissant de 2500 fois la pupille de
l'un des personnages de la scène, c'est-à-dire de
l'évêque Juan de Zumárraga, on aperçut alors l'indien
Saint Juan Diego montrant le poncho avec l'image de la
Vierge de Guadalupe. Les scientifiques découvrirent
également que le poncho conservait, sans aucune
explication, la température du corps humain oscillant
entre 36°6 et 37°. Enfin, les scientifiques qui
examinaient la tilma remarquèrent que les broderies de
la tunique de la Vierge de Guadalupe contenait des rébus
exprimant, dans le langage des anciens aztèques, le nom
de la colline des apparitions, le mystère du Christ et
la position exacte des étoiles et des constellations au
matin du 12 décembre 1531.
Autres découvertes: Les scientifiques de la NASA
découvrirent qu'en passant un rayon laser sur la toile
mais de façon latérale le rayon passait sans toucher ni
la peinture ni la toile. L'image est donc suspendue en
l'air à trois dixième de millimètres au-dessus du tissu.
Enfin, un gynécologue qui posa son stéthoscope sur la
ceinture de la Sainte Vierge Marie représentée
enceinte, entendit le bruit des battements d'un cœur de
fœtus: 115-120 pulsations à la minute; les battements du
Cœur de Jésus dans le sein de sa mère.
Aujourd'hui, la tilma est conservée dans la basilique de
Guadalupe. Chaque année Notre-Dame est vénérée par plus
de quatorze millions de personnes. Nous devons ajouter
que les premiers récits des apparitions de Guadalupe ont
été écrits vers 1540 et 1560, par Antonio Valerano,
authentique indien ayant fait ses études chez les
franciscains. Ces écrits sont conservés dans le
Nican Mopohua,
littéralement livre "qui raconte".
Nous
devons ajouter, que le 24 avril 2007, alors que le
conseil municipal de Mexico venait de légaliser
l’avortement à la demande, jusque là interdit, à la fin
de la messe offerte pour les enfants avortés non nés,
l’image de la Vierge a commencé à s’effacer, pour faire
place à une lumière intense qui émanait de son ventre,
constituant un halo brillant ayant la forme d’un
embryon. Cette lumière provenait du ventre de l’image de
la Sainte Vierge. L’ingénieur Luis Girault, qui a étudié
une photo de cette image affirme qu'elle sortait
littéralement de l’intérieur du ventre de l’image de la
Vierge.
Paulette
Leblanc |