Notre-Dame
de Béchouate
Introduction
Mes
amis, le journal LA CROIX du mercredi 16 août 2017, publiait un
article intitulé "Au Liban, les miraculés de Notre-Dame de
Béchouate." Naturellement j'ai voulu en savoir plus, et j'ai
découvert qu'une statue représentant Notre-Dame de Pontmain était
installée à Bechouate depuis plus d'un siècle et que cette statue
faisait des miracles. Cette statue est comme un lien existant entre
Pontmain et Béchouate, lien dont on parle très souvent. Il faut
aussi savoir que la Vierge Marie lors de son apparition à Pontmain
le 17 janvier 1871, ne parla jamais, mais une grande banderole
apparut sur laquelle était inscrite la phrase suivante:
“Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon
Fils se laisse toucher.”
L’apparition
de la Vierge Marie à Pontmain montre que notre Mère à tous exauce
ceux qui ont recours à Elle et que la prière possède le pouvoir
d’arrêter les guerres et le mal. Si de nombreux fidèles s’étant
rendus dans la Mayenne ont fait état de grâces reçues à l’occasion
de pèlerinages, Notre-Dame de Pontmain réalise aujourd’hui encore
des prodiges, cette fois-ci au Liban.
Les faits
Mais que se
passe-t-il donc au Liban? Une statue représentant la Sainte Vierge
telle qu’Elle est apparue à Pontmain en 1871, s’anima en août 2004
et opéra des guérisons miraculeuses au Sanctuaire de Notre-Dame de
Béchouate situé à Deir El-Ahmar, à une centaine de kilomètres de
Beyrouth, dans la plaine de la Bekaa, zone frontalière où les
différentes factions belligérantes commercialisent du cannabis et du
pavot, dans une enclave chrétienne isolée au milieu de villages
chiites. Le 21 août 2004, deux touristes jordaniens, musulmans
sunnites, et un enfant de 9 ans, Muhammad al-Hawadi, pénétrèrent
dans l’église de Béchouate, un village maronite de la plaine de la
Bekaa, au Liban. Ils étaient accompagnés d’un ami de la famille,
chrétien maronite. L’objet de leur visite n’était pas religieux: ils
n'étaient pas venus là pour prier, mais pour visiter une église de
petite dimension construite en 1830. Incontestablement ils se
comportaient comme des touristes, tout en maintenant la distance
nécessaire à ceux qui venaient prier. Soudain, devant la statue
représentant la Vierge Marie de Pontmain, l'enfant demanda:
– Ammo
François, c'est–à-dire Oncle François, qui est cette femme
qui me sourit? Puis, l'enfant ajouta:
– Cette
statue est-elle électriquement animée?
L'ami de la
famille répondit d'abord qu’il ne s’agissait "que d’une statue de
plâtre, qui ne bouge, ni ne sourit", mais, s’approchant, il
aperçut un mouvement du chapelet passé autour des mains jointes de
la statue. Un fidèle, originaire du village, présent dans l’église
se joignit au groupe et s’exclama que lui aussi voyait "les yeux
de la Vierge s’animer comme pour faire le signe de croix". C’est
alors qu’une prière, "plus grande que son âge, sortit des lèvres"
du jeune garçon musulman :
– Salut à toi,
Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l’amour. Des
vieillards, des enfants et des femmes tombent de par le monde.
Instaure la paix, l’amour et la liberté sur la face de la terre, ô
Reine du monde.
Les “signes”
Quelques
instants plus tard, les visiteurs virent une "huile odorante"
s’écouler de la statue de la Vierge. Un habitant du village
s’empressa de faire sonner les cloches. Le soir même, les premiers
pèlerins affluaient, et de nombreux fidèles constatèrent que la
statue exsudait une huile odorante. Le lendemain, une foule de
dévots se pressait dans la chapelle. L’événement transforma, en
quelques jours, un village isolé en un vaste centre de pèlerinages
interreligieux réunissant des dévots de différentes confessions,
chrétiens et musulmans. Des dizaines de milliers de pèlerins de tout
le Liban et des pays voisins arrivèrent et continuent à arriver.
Mais ce n'est
pas tout. Le 29 août 2004 soit huit jours seulement après le miracle
précédent, le Ciel envoya un nouveau signe, encore plus fort. Un
jeune étudiant, Serge Nakhlé, paralysé à 75% à la suite d’une chute
depuis un balcon, et devenu complètement insensible du côté droit,
venu en pèlerinage avec une partie de sa famille, se mit à prier
devant la statue de la Sainte Vierge et demanda:
– Donne-moi
seulement un signe que ce que je demande n’est pas impossible à
Dieu.
Immédiatement,
la statue de la Vierge Marie fit un signe de croix avec le crucifix
qu’elle tenait dans ses deux mains et ses yeux s’animèrent, évoquant
à nouveau le signe de croix. Immédiatement la famille de Serge
s’éloigna de la foule pour rejoindre sa voiture, mais avant de
partir, la mère du jeune homme, inquiète, lui demanda s’il ne
souhaitait pas retourner devant la statue. Serge répondit
affirmativement et entra à l’intérieur de la petite église, et,
comme en extase, se rendit à nouveau devant la statue, mais sans
utiliser son déambulateur. Bientôt il se rendit compte que sa
famille pleurait, mais des larmes de joie. En effet, Serge se tenait
debout, sans son déambulateur et sans aucune aide ; de plus, la
sensibilité de tout son côté droit était revenue. Notons ici que
toute cette scène fut filmée.
Rentré à la
maison, le jeune homme poursuivit sa rééducation, bien qu'il ait
retrouvé tout son sens de l’équilibre qu’il avait perdu suite à
l’accident. Son médecin ne comprit pas cette extraordinaire
guérison. Notons ici que depuis le mois d’août 2004, d’autres
guérisons physiques ont été évoquées, notamment un cas d’hémiplégie
et un autre relatif à de graves problèmes articulaires.
Face à
l’affluence des fidèles, et sous la direction de l’Évêque du lieu,
les responsables de l'église de Béchouate s'organisèrent. Il y a
aujourd'hui huit Messes quotidiennes, une toutes les heures et demi.
Les prêtres conduisent une procession autour de l’église et assurent
la confession de très nombreux pèlerins. Peu à peu, la population
locale favorisa l’accueil des fidèles : restauration et distribution
d’eau potable notamment. Des services de premiers secours ont été
mis en place.
Le
Père Claude Poussier, qui était en 2004, recteur du Sanctuaire
marial de Pontmain, se rendit à Béchouate du 22 janvier au 3 février
2005 afin de s’entretenir avec les autorités religieuses locales.
Monseigneur Mounged El Hachem lui parla de l’extraordinaire
affluence des pèlerins au sanctuaire de Béchouate-Pontmain : plus
d'un million de personnes en 5 mois à peine. Et les pèlerins, venant
du Liban, de Syrie, de Jordanie et d’Égypte, étaient des chrétiens
et des musulmans. Pendant la présence du recteur français de
Pontmain, 35 cas de guérison furent enregistrés. De plus, l’Évêque
libanais précisa qu'on assistait à
“d’extraordinaires améliorations de
santé et des guérisons intérieures en grand nombre.”
La position de l’Église
Aujourd'hui, les autorités religieuses cherchent à comprendre le
sens des manifestations de la Sainte Vierge à Béchouate. L’Évêque du
lieu pense que, “le monde étant en train de vivre des événements
extrêmement graves du fait de la tension entre Orient et Occident,
entre Christianisme et Islam, les manifestations de la Sainte Vierge
à Béchouate sont un appel à ne pas vivre dans la peur et à créer
l’entente entre chrétiens et musulmans.” Le Père Claude Poussier
estime que pour “le Liban
qui vit actuellement un moment crucial de son histoire, le message
de Notre-Dame de Pontmain, fait d’appels à la prière confiante et
persévérante, d’espérance et de paix, conserve toute sa force et son
actualité. Béchouate est un signe qui est donné à tous, un appel à
la fraternité et à l’entente entre des communautés différentes. Que
ce message soit lumière et grâce pour le Liban, pour le
Moyen-Orient, pour notre monde déchiré et blessé!”
Conclusion
Que pouvons-nous
conclure? C'est un enfant de 9 ans, Muhammad al-Hawadi,
incontestablement d'une famille musulmane, qui prononça
l'extraordinaire prière “Salut à toi, Vierge Marie, Reine du
monde, de la paix et de l’amour. Des vieillards, des enfants et des
femmes tombent de par le monde. Instaure la paix, l’amour et la
liberté sur la face de la terre, ô Reine du monde.” Cette prière
exprime que par Marie peuvent venir trois dons nécessaires à toute
la région: la paix, l'amour et la liberté. De nombreux chrétiens et
des musulmans viennent prier dans la petite église de Béchouate.
Alors, la présence de Marie manifestée par des signes et des
guérisons, serait-elle un appel destiné à inciter les populations
libanaises et du Moyen-Orient à se réconcilier? Remarquons que
l'Église, avec juste raison, reste encore très prudente concernant
l'authenticité des phénomènes se manifestant à Béchouate. Cependant,
le nombre des confessions ayant lieu lors de chaque pèlerinage ne
peut qu'inciter les pays du Moyen-Orient en guerre, à la paix, à
l'amour et à la liberté.
Paulette Leblanc |