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Ne jugez pas pour n'être pas jugés
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Parfois, lorsque nous relisons l'Évangile, lorsque nous
contemplons les actions de Jésus et que nous essayons de
nous rappeler ses paroles, nous sommes comme au fond d'une
impasse. Non seulement nous ne comprenons pas, mais notre
révolte n'est pas loin. Certes, Jésus vivait dans un monde
très différent du nôtre, mais les hommes qu'Il rencontrait
avaient les mêmes défauts, les mêmes jugements que nos
contemporains; et moralement ils faisaient les mêmes
erreurs. Alors, comment Jésus a-t-Il pu affirmer des choses
qui nous indignent toujours? Devant des prises de position
détestables, nous ne pouvons que nous révolter. Comment des
gouvernements peuvent-ils mettre en place des lois indignes
qui vont à l'opposé de la Volonté de Dieu et des exigences
des lois de la nature? Nous sommes révoltés lorsque des
responsables de la justice excusent des criminels et
oublient les victimes. Nous bien obligés de constater qu'ils
ont tort, et de les juger. Alors, pourquoi Jésus a-t-Il dit
à certains de ses disciples indignés comme nous: "Ne
jugez pas pour n'être pas jugés"? Cela n'est-il pas une
énorme injustice? Et nous ne comprenons pas…
Nous ne comprenons pas que Jésus, aujourd'hui, laisse tant
de ses fidèles injustement livrés entre les mains de gens
sans pitié qui n'hésitent pas à les martyriser. Nous ne
comprenons pas que des pays entiers soient toujours la proie
de fanatiques à l'intelligence éteinte ou ayant eu à subir
des lavages de cerveau effroyables. Non, nous ne comprenons.
Nous ne comprenons plus le Dieu-Amour; que pouvons-nous
faire?
Pour essayer de comprendre Jésus, nous allons nous mettre
dans la peau de quelqu'un qui prie. Ce quelqu'un dit, par
exemple, et parce qu'on le lui a appris:
"Je Vous aime, mon Dieu, présent dans notre solitude,
Je Vous aime mon Dieu, mon aide dans mes difficultés,
Et je Vous prie pour ceux qui ne Vous connaissent pas.
Je Vous prie, Seigneur pour ceux qui Vous présentent comme
un dieu exigeant, tyrannique, et je Vous prie mon Dieu pour
ceux qui croient que Vous êtes un dieu qui tue, un dieu qui
veut la mort de beaucoup de ses enfants…
Je Vous aime, mon Dieu, et je ne comprends rien à ces
religions qui, en votre Nom, font vivre dans l'esclavage,
tant de chrétiens fidèles.
Je vous aime, mon Dieu, mais je ne comprends pas pourquoi
Vous laissez faire et se propager de telles horreurs…
Je Vous aime, mon Dieu, mais je ne comprends pas pourquoi
Vous laissez persécuter tant de vos enfants chrétiens qui
Vous aiment et Vous servent. Il paraît que cela Vous fait
mal, que cela blesse tellement votre Cœur de Père. Et cela
nous fait si mal, aussi. Oui, Seigneur, pourquoi? Et
pourquoi devons-nous toujours nous taire, même lorsque nous
sommes indignés, et pourquoi ne devons-nous jamais juger
ceux qui font tant de mal?"
Le chrétien même indigné poursuit sa prière et sa
contemplation dans son cœur:
"Oui, je Vous aime Seigneur, et je pleure. Je pleure votre
Agonie et votre Crucifixion. Je pleure à cause du mal qu'on
continue à Vous faire. Je pleure, Seigneur, car tout le mal
que nous faisons à l'un de ces petits, ces petits chrétiens
que l'on persécute, c'est à Vous que nous le faisons. Et
voici que soudain je comprends que Vous voulez nous associer
à votre Passion, ce qui est justice, puisque les pécheurs,
c'est nous; les pécheurs, ce sont tous les hommes qui Vous
ont rejeté. Et nous devons, avec Vous, continuer à réparer
les plaies et les dégâts provoqués par le mal et ses
démons."
Voici que le chrétien se tait, tout en poursuivant ses
réflexions…
Jésus notre Modèle, était venu pour sauver tous les hommes,
réparer les dégâts commis par le péché, relever les
paralysés, soigner les plaies infectées des hommes toujours
pécheurs, et ressusciter les morts. Mais les hommes n'ont
pas compris la Bonté et l'amour de Jésus, et ils L'ont
crucifié… Et nous continuons à pécher. Souvent, même, nous
revenons aux horreurs qui ont été la cause de la destruction
de Sodome et de Gomorrhe. Voici que des paroles des saints
reviennent à notre mémoire. Oui, disaient-ils, il faut que
des saints chrétiens soient aussi crucifiés, tout au long
des siècles, pour être associés à la Passion de Jésus. Les
chrétiens doivent être associés à Jésus, pour réparer les
dégâts et soigner les plaies provoquées par les athées
impies ou par les peuples qui ne Le connaissent pas, ou ne
veulent pas Le connaître. La merveille des merveilles,
c'est que Dieu, via Jésus, veut que nous participions à
notre rédemption.
Nous arrivons maintenant à la parole de Jésus, si difficile
à comprendre: "Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés."
Ne jugez pas… Pourtant il y a des choses que nous
devons bien juger. Ainsi la Révolution française a fait des
milliers de morts. Le nazisme puis le communisme, plusieurs
dizaines de millions de morts. Nous devons bien juger ces
actes ignobles, et inciter les gens à ne pas, ou ne plus les
commettre. Nous sommes bien obligée de juger les attentats
islamiques qui tuent, eux aussi, de très nombreux chrétiens.
Nous sommes bien obligés de juger l'ignominie des auteurs de
la loi concernant le mariage des homosexuels. Nous sommes
bien obligés de juger l'iniquité ambiante de notre monde qui
a rejeté même la loi naturelle. Alors, pourquoi Jésus nous
demande-t-il de ne pas juger?
Dans le paragraphe qui précède, nous jugeons des faits. Et
Dieu, les a aussi jugés; ainsi l'Ancien Testament est plein
des colères de Dieu qui juge ces faits détestables. Alors?
Alors, réfléchissons sur ce sujet si déconcertant. Oui, Dieu
veut que nous jugions la qualité des crimes, actes sanglants
ou non, qui vont à l'encontre de sa Loi; Dieu veut que nous
jugions certaines lois iniques ou des recommandations
ignobles qui sont de plus en plus souvent proposées aux
hommes. Oui, les actes doivent être jugés afin de mettre en
garde ceux qui seraient soumis à de telles tentations. Mais
nous ne devons pas juger de la même façon les hommes qui
commettent ces actes regrettables. D'ailleurs, au moment de
mourir, Jésus a supplié le Père: "Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu'ils font."
Réfléchissons encore. Voici des musulmans qui vont tuer
plusieurs personnes, au Nom d'Allah, donc au nom de Dieu.
Leur acte est criminel, c'est sans contestation possible.
Mais eux, sont-ils vraiment des criminels? L'islam incite
constamment au combat, à la lutte contre les mécréants,
c'est-à-dire les athées et les chrétiens. Et s'ils tuent des
chrétiens, ils iront au paradis… Depuis leur plus jeune âge,
les enfants et les jeunes musulmans n'apprennent que cela,
par cœur. Leur liberté est aliénée. Certes, leurs actes sont
mauvais, mais Jésus nous dit: "Pardonnez-leur. Ils ne
savent pas ce qu'ils font." Ils ne savent pas ce qu'ils
font, et cela est vrai. Les exemples que nous pourrions
citer sont très nombreux. Alors, que pouvons-nous faire? Une
seule réponse: enseigner la vérité.
C'est vrai: la plupart des malfaiteurs ne savent pas ce
qu'ils font. Ainsi, un matin pas si éloigné, la radio nous a
appris qu'une famille de 27 personnes, des roms, était mise
en jugement, car les membres de cette famille apprenaient
aux enfants à cambrioler, seuls ou en groupes!!! On croit
rêver quand on entend de telles choses! Incontestablement
ces gens sont coupables, mais leurs pauvres petits enfants?
Certes non, ils ont simplement obéi… Et les parents? Eux non
plus ne sont peut-être pas aussi coupables que nous le
croyons, car eux aussi, durant leur enfance, ont peut-être
été soumis aux mêmes contraintes. Donc, ils ne savent pas ce
qu'ils font, ou du moins, ils ne savent pas que leurs actes
sont mauvais. Pourtant, ils sont mauvais, et on ne peut pas
continuer à vivre ainsi: il faut revenir au bon sens, à la
Loi de Dieu, à la morale. Mais comment faire?
Nos contemporains se perdent complètement dans ce monde
livré à Satan. Nous demandons à Dieu de chasser les démons
qui font tant de ravages dans les âmes de nos enfants. Nous
sommes si démunis, si inquiets et si malheureux… Alors,
pourquoi ne reviendrions-nous pas au bon sens, à la Loi de
Dieu qui est une Loi d'amour et de bonheur? Et pourquoi ne
recommencerions-nous pas à l'enseigner cette Loi de Dieu, à
l'enseigner non seulement aux petits enfants, mais aussi aux
adultes, et à l'enseigner dans toute sa vérité. Si nous
apprenions à savoir ce que nous faisons et à juger vraiment,
c'est-à-dire à faire la distinction entre le bien et le mal?
Alors, peu à peu, notre indignation s'apaiserait… Et nous
n'aurions plus à juger…
Paulette LEBLANC - Novembre 2013
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