Saint Maxime de Riez, naquit à Décomer, aujourd’hui
Château-Redon près de Digne, dans les Alpes de
haute-Provence, vers l’an 388. Il fut baptisé aussitôt
après sa naissance, ce qui était encore rare à cette
époque. Poussé par l’exemple et les conseils de ses
parents très pieux, il se sentit appelé, dès son
enfance, à devenir un saint. Pour cela, il sut, malgré
tous les obstacles, conserver la pureté de ses mœurs et
son innocence baptismale. De plus, il était toujours
très aimable et très simple dans ses relations avec les
autres. Dès l'âge de 18 ans, il voua à Dieu sa chasteté.
Puis, s'étant éprouvé dans la pratique des vertus
évangéliques, il entra au monastère de Lérins dont
l'abbé était saint Honorat. Au monastère de Lérins, il
fut rapidement remarqué en raison de son érudition, de
son humanisme, de sa profonde piété et de son humilité.
Et Maxime devenait un excellent religieux, admiré par
tous ses confrères.
Lorsque
le fondateur du monastère de Lérins, Saint Honorat,
devint évêque d'Arles, Maxime lui succéda comme abbé.
Devenu Abbé de Lérins, Maxime s'attacha à la régularité
de la discipline. Souvent, le soir, il visitait le
monastère afin de s’assurer que tout était bien en
ordre. On raconte que, parfois, le démon se montrait à
lui; mais il le chassait par le signe de la croix. La
réputation du saint Abbé s’accroissait de jour en jour,
si bien que le peuple voulut le choisir comme évêque de
Fréjus. Mais il refusa, et pour échapper à la
détermination des habitants de Fréjus, il s’embarqua en
cachette sur un bateau pour se réfugier sur le
continent. Il ne revint dans son abbaye que lorsqu’il
fut sûr que quelqu'un d'autre que lui avait été élu
évêque de Fréjus.
Quelques années plus tard, vers l'an 434, il fut désigné
pour devenir l'évêque de Riez. De nouveau il
s'échappa... Mais on réussit à se saisir de lui, en
Italie, et on le ramena sous bonne garde… Alors il
accepta la charge épiscopale de l'évêché de Riez dans
les Basses-Alpes, et fut consacré par saint Hilaire
d'Arles. Dès lors, Maxime, évêque de Riez, entretint une
correspondance abondante avec les papes, fit bâtir des
monastères et participa activement au rayonnement de
l’Église en Provence. Maxime veillait sur ses diocésains
comme auparavant, abbé de Lérins, il avait pris soin de
ses moines; c'est qu'il désirait faire de tous ses
diocésains "des temples saints pour Dieu". Pour
cela, il vivait sans cesse en présence de Dieu,
s’entretenant avec Lui dans son oraison quotidienne.
Notons que Maxime de Riez participa aussi à plusieurs
conciles régionaux, Orange, Vaison la Romaine et Arles,
faisant triompher la vérité chrétienne. Saint Fauste,
Abbé de Lérins et successeur de Maxime à Riez, dira de
lui qu'il était "toujours occupé et toujours
disponible… mais que sa priorité était de parler de Dieu
dans la lecture et la prédication, ou avec Dieu dans la
prière, de l'interpeller dans son cœur... et de le
rencontrer comme en tête à tête."
En
célébrant la sainte Messe, Maxime de Riez eut la
révélation du jour de sa mort. Les évêques du voisinage,
avertis, vinrent l'assister et lui donner les sacrements
de l'Église. Puis, Maxime de Riez demanda qu’on
l’ensevelît avec le cilice qu’il n’avait jamais quitté,
et il partit vers le Seigneur au chant des psaumes.
C'était le 27 novembre 460; saint Léon Ier
le Grand était alors pape, et Childéric Ier
le roi des Francs. La fête de saint Maxime de Riez est
le 27 novembre.
Et
voici que tout à coup, la chambre où se trouvait le
corps de saint Maxime de Riez fut remplie d'une odeur
très agréable, comme si l'on y eût apporté les parfums
les plus exquis et des fleurs odorantes. Ce fut pour
tous les assistants un sujet d'actions de grâces à Dieu
qui semblait vouloir consoler tous ceux qui avaient
tant aimé leur évêque par cet événement inattendu, et
leur faire comprendre qu'ils devaient se réjouir plutôt
que de s'affliger du départ de Maxime pour le ciel.
Chers amis, prions beaucoup ce saint évêque du 5ème
siècle, cet évêque si soucieux du bien spirituel de ses
diocésains, afin que tous nos évêques d'aujourd'hui
soient animés des mêmes désirs du salut des âmes de
leurs diocésains et de l'apostolat des jeunes.
Paulette
Leblanc |