NOTRE DAME DE MÁRIAPÓCS
“Notre Dame des larmes” (Hongrie)

Máriapócs est une église catholique de rite byzantin, située dans un petit village de Hongrie près de la frontière avec la Russie. Cette église est devenue un sanctuaire, haut-lieu spirituel de la Hongrie. Tout d'abord je dois vous avertir que les documents consultés ne donnent pas tous les mêmes dates pour ce qui concerne les événements importants ayant eu lieu à Máriapócs. L'icône qu'on y vénère est la Vierge Marie vêtue de pourpre; elle guide les regards vers son Fils, qui, de sa main droite, bénit le monde, et tient une fleur dans sa main gauche. C'est une icône de Marie "Hodigitria": celle qui montre le chemin.

À l'origine de ce sanctuaire marial, il y aurait d'abord eu cette icône offerte en 1675 par un habitant, afin de remercier la Vierge Marie de l’avoir libéré des Turcs. Ce serait la raison pour laquelle cette icône vénérée porte une inscription précise: "Moi, serviteur de Dieu, j'ai fait peindre cette icône en rémission de mes péchés." Par contre, selon un autre récit traditionnel, Ladislas Csigri, fils de paysans hongrois, âgé de 8 ans, aurait été enlevé par les Ottomans en 1696. Difficile à comprendre! Est-ce la même personne, mais alors, ce qui est certain, c'est que les erreurs sur les dates sont incontestables.

Pour mieux comprendre, revoyons un peu l'Histoire de la Hongrie. Budapest, la capitale de la Hongrie, était occupée depuis 1541 par les Ottomans, c'est-à-dire les musulmans turcs. Budapest fut libérée en 1686. En 1693, l'empereur Léopold Ier renouvela l'Acte national de confiance à Marie. On demeure donc très perplexe quant aux traditions concernant la première icône. Mais oublions cela, car c'est ce qui va suivre qui nous intéresse.

Nous sommes le 4 novembre 1696. Les fidèles qui assistaient à la sainte Messe dans l'église gréco-catholique du village virent soudain la Vierge de l'icône Hodigitria verser des larmes. Le phénomène, qui se répéta jusqu'au 8 décembre 1696, fut constaté par une foule innombrable accourue non seulement des environs, mais aussi des pays voisins. Le curé  recueillit dans un mouchoir de soie "ces perles précieuses de la miséricorde", et il les envoya à l'évêque d'Eger qui fit mener une enquête. Cette enquête révéla l'origine surnaturelle du phénomène.

L'empereur Léopold 1er ordonna alors que cette icône qui pleurait fût transférée à Vienne, dans la cathédrale de Saint Étienne. Toutefois, une copie de l'icône fut placée à Mariapócs. En 1697, les Turcs furent chassés définitivement du territoire austro-hongrois.

Nous venons de rappeler qu'en 1696 avait eu lieu l'étonnant miracle des larmes sur l'icône "Hodigitria" à Máriapócs, et que l'empereur Léopold 1er avait alors fait placer l'icône originale à Vienne, mais qu'il laissa une copie de l'icône à Máriapócs. Et voici qu'en  1715, du 1er au 15 août, cette copie de l'icône de Marie pleura à Mariapócs; une troisième lacrimation se manifesta encore en 1905. Cette troisième lacrimation dura un mois.

Durant la période communiste, de 1945 à 1991, le sanctuaire de Mariapócs demeura ouvert et fréquenté. En 1946, à l'occasion du 250ème anniversaire du premier miracle, le cardinal Mindszenty célébra la sainte Messe au sanctuaire de Mariapócs, en présence de plus de 200 000 fidèles. Jean Paul II y célébra également une messe, en rite byzantin, le 18 août 1991. Là, il pria beaucoup pour l'unité entre les églises orthodoxes et catholiques. Remarquons que ce sanctuaire de rite gréco-catholique est cependant ouvert à tous.  

Les principales fêtes au sanctuaire de Mariapócs ont lieu régulièrement du 14 au 15 août et le 8 septembre.

Mes amis, je sais que vous aimeriez en savoir plus sur le sanctuaire de Mariapócs. Malheureusement, il m'est impossible de traduire les documents écrits en langue hongroise…

Paulette Leblanc

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