Tous les
saints, et même presque tous les hommes qui aiment Dieu, ont
prié pour demander la sainteté: "Seigneur, fais-moi saint!
Seigneur, fais que je T'aime autant que Tu le désires!" Car,
faire toujours et partout la Volonté de Dieu, c'est cela la
sainteté. Pourtant une question se pose: comment savoir que
l'on fait vraiment la Volonté de Dieu? Oui, beaucoup de
personnes essaient de faire leur travail correctement, de
répondre avec amour aux sollicitations de leurs amis. Oui,
elles répondent, ou essaient de répondre aux désirs de
Jésus: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même…" Oui, mais
aujourd'hui nous nous apercevons tous qu'aimer son prochain
ne suffit pas: il faut d'abord aimer le Seigneur. Cela
devrait devenir une conviction profonde, mais comment savoir
que l'on fait passer le Seigneur notre Dieu avant toutes
choses?
Tous les
saints ont réussi cet exploit, et leur prochain n'en a pas
souffert, bien au contraire. D'autres ont même su accepter
le martyre, sans se plaindre, et même avec joie. Jamais,
durant l'histoire de la chrétienté il n'y a eu autant de
martyrs qu'aujourd'hui. Et nous sommes tous de plus en plus
émerveillés par la conduite de nos saints martyrs, surtout
s'ils nous sont contemporains. Et la question jaillit
immédiatement: mais moi, saurais-je donner ma vie et
accepter les tortures si Dieu me demandait le martyre? Jésus
nous a dit qu'Il assisterait tous ceux qui seraient
persécutés pour Lui; mais aujourd'hui nous manquons de foi
et d'espérance, et nous ne savons que répondre: nous sommes
beaucoup trop faibles et trop petits… Et ce qui se vit
partout dans le monde, surtout dans le monde à dominante
musulmane, nous effraie.
En effet,
aujourd'hui, les martyrs ne se comptent plus, mais ce qui
est terrible, c'est que les chrétiens ne sont pas torturés
et tués par des révolutionnaires athées, mais par des
musulmans et au nom de Dieu qui a dit: "Tu ne tueras
pas!". Parfois nous lisons des témoignages
épouvantables. Ainsi, un jeune de 27 ans qui fut un militant
féroce du sanguinaire mouvement islamiste Boko Haram dont le
but est "l'épuration ethnique", confessa, après sa
conversion récente au christianisme, en août 2013, l'horreur
que furent sa vie et sa mission dans ce groupe Boko Haram.
Seigneur,
êtes-vous près de nous quand nous souffrons dans notre cœur,
à cause de vous et de vos témoins. Être témoin jusqu'à la
mort, c'est aussi être saint. Aujourd'hui, notre Église a
surtout besoin de témoins, de chrétiens qui sachent exprimer
leur foi, qui sachent la défendre, et surtout, en vivre tous
les jours, en profondeur, en sachant, constamment, faire la
volonté de Dieu. Car pour être saint, il faut, à la fois, en
même temps, vivre selon la Loi de Dieu, Loi de bonheur
malgré quelques difficultés, respecter la morale naturelle,
et puis, être témoin lorsque les circonstances le demandent.
Seigneur, nous Vous le demandons, faites de nous de vrais
saints, fidèles à vos exigences sur chacun de nous, et
témoins de votre présence!
La
situation actuelle de notre monde est très grave, le
communisme est encore agissant dans de nombreux pays, et
l'islam nous menace. La Vierge Marie insiste pour que nous
récitions le Rosaire. Nous devons le faire, car dans toutes
ses apparitions, à Lourdes, à Fatima, à Kibého, et ailleurs,
elle demande à tous les chrétiens de se convertir, de faire
pénitence et de prier le chapelet. Si nous prions beaucoup,
selon les conseils de la Vierge Marie, nous pourrons devenir
des saints. Et cela, c'est urgent.
La
sainteté est devenue l'urgence n° 1. Réfléchissons… Il y a
deux sortes de sainteté: la première, la sainteté
extérieure, celle que nous vivons grâce à nos efforts, nos
pénitences, nos prières. Oui, tout cela est nécessaire, mais
insuffisant, car seul le Seigneur peut nous rendre vraiment
saints. D'où la deuxième sorte de sainteté, celle qui
devrait être la première à rechercher, car c'est la sainteté
intérieure, celle qui vit l'intimité avec le Seigneur.
Certes, cette intimité est confidentielle, secrète, et ne
doit pas être mise sur la place publique, sauf
exceptionnellement quand nous avons des amis à conforter.
Notre intimité avec le Seigneur est l'œuvre de Dieu et non
la nôtre. Oui, mais dans notre monde qui se moque de ceux
qui prient, ceux que l'on appelait autrefois les mystiques,
comment vivre l'intimité avec le Seigneur?
Il faut
bien savoir que l'intimité avec le Seigneur, notre cœur à
Cœur avec Dieu, c'est l'œuvre de Dieu, et que notre action à
nous, c'est de Le laisser faire, mais de Le laisser vraiment
faire. L'intimité avec le Seigneur se fait généralement
progressivement, lorsqu'on L'a rencontré. Le plus souvent,
on ne s'en aperçoit pas; les seuls qui s'en aperçoivent sont
ceux qui ne connaissaient pas Dieu, et qui, soudain, Le
découvrent. Jésus veut leur donner la preuve irréfutable de
son existence. Pour ceux qui connaissent déjà le Seigneur,
il y a, s'ils sont fidèles, comme une évolution discrète qui
lentement les détache du monde et les conduit à la Volonté
de Dieu… Parfois, certaines personnes "sentent" cette
présence de Dieu, car Dieu sait bien que les hommes sont des
êtres qui ne connaissent que par leurs sens. Et l'on n'aime
que ce que l'on connaît.
Donc, une
lente évolution nous conduit à aimer la volonté de Dieu et à
L'accepter. Alors naît ce cœur à Cœur merveilleux, pas
forcément sensible mais réel, et le cœur uni au Cœur de Dieu
accepte, voire désire, les désirs de l'Aimé.
Le monde
des hommes est brisé par le péché; le monde des hommes
souffre beaucoup car il a oublié la Loi de Dieu. Après les
grandes détresses causées par les guerres du 20ème
siècle, le monde d'aujourd'hui, toujours saisi par Satan,
connaît de nouvelles guerres et des persécutions telles que
Jésus s'adresse de nouveau à ses mystiques pour leur
demander l'offrande de leur vie. Jésus leur demande de
s'offrir et de travailler pour le salut de beaucoup d'âmes,
comme Lui-même s'était totalement offert au Père pour le
salut de tous les hommes. Mais, durant sa vie terrestre,
sauf à quelques rares disciples, Jésus ne révéla pas ce
mystère au monde qu'Il fréquentait: curieusement ce grand
mystère, Il le vécut dans une étonnante discrétion. Jésus
continuait à parler aux foules pour les enseigner, Il
mangeait avec eux, faisait de nombreux miracles. Mais les
hommes ne comprenaient pas que Dieu les préparait à la
contemplation de son Sacrifice.
D'où les
attitudes pédagogiques de Jésus:
- il
donnait des explications particulières aux apôtres et aux
disciples, dans l'intimité. Les apôtres posaient leurs
questions, Jésus leur répondait souvent, et les disciples
continuaient à suivre Jésus.
- D'autres personnes venaient voir Jésus pour Lui poser
leurs questions. Ainsi Nicodème vint exposer ses doutes;
plus tard, ce fut Thomas qui vécut de telles difficultés. Un
dialogue s'établissait entre Jésus et ses interlocuteurs
grâce aux regards de paix qui s'installaient entre eux et
Jésus.
- À
mesure que le temps avançait, Jésus commença à partager ses
douleurs, mais les apôtres ne comprenaient pas. Puis ce fut
la Passion, et seules quatre personnes, Marie, Jean,
Madeleine et Jean, et le centurion-bourreau étaient au pied
de la Croix pour "consoler" Jésus; il ne faut pas oublier le
centurion-bourreau qui transperça le Cœur de Jésus, fut
aussi le premier à comprendre que Jésus était vraiment le
Fils de Dieu.
- Jésus
est ressuscité. Son corps ne souffre plus. Mais Jésus est
Amour avec le Père et l'Esprit, et l'Amour souffre toujours
quand Il n'est pas aimé. C'est pourquoi, parfois, Jésus veut
qu'on Le console. Et la première consolation que des hommes
puissent donner à Jésus, c'est la conversion, puis la
sainteté.
Une
question se pose immédiatement: mais comment, aujourd'hui,
Jésus-Dieu, Jésus-Ressuscité, Jésus au Ciel, peut-Il
souffrir? C'est facile à comprendre si l'on a bien retenu
que Jésus est Amour. Or aujourd'hui Dieu n'est plus aimé
parce que Satan s'acharne à blesser la création: des
millions d'âmes se perdent, l'athéisme règne avec tous ses
excès, les injustices se multiplient; les persécutions qui
continuent dans les quelques pays restés communistes se sont
maintenant multipliées dans d'autres pays à cause de l'islam
ou de l'hindouisme. À cela il faut ajouter les lois
ignobles qui sont votées dans nos pays ex-chrétiens, et une
éducation qui au lieu de construire, détruit les jeunes. Nos
cœurs sont brisés et nos corps fatigués… Mais à quelques
mystiques, c'est-à-dire à des gens qui, tout simplement,
vivent intimement unis à Dieu, Jésus demande des
réparations, des consolations. Il demande aussi parfois
d'accepter la souffrance associée à la prière et de
continuer à espérer quelles que soient les circonstances,
même si elles sont très éprouvantes. Ainsi, aujourd'hui, les
personnes qui acceptent de s'offrir à Dieu associent leurs
douleurs à celles de Jésus à Gethsémani et sur la Croix.
Elles souffrent, oui, mais avec Jésus, sur la Croix et dans
son Cœur, car le Cœur de Jésus sur la Croix, se posait aussi
des questions: "Père, pourquoi M'as-Tu abandonné?"
Mais toujours Il revenait au Père en disant: "Père, que
ta Volonté soit faite." Puis, tout étant accompli,
Jésus put remettre son âme et son corps entre les mains du
Père.
Nous
pouvons maintenant faire un petit examen de conscience;
chacun de ceux qui se sont convertis et qui écoutent les
Paroles de Dieu peuvent faire un examen de conscience: oui,
je suis revenu à Dieu et je désire être saint. De plus en
plus je constate que je suis intimement uni à Dieu. Mais,
dans cette intimité se manifestent souvent de grands
combats. Comment se fait-il que Satan qui a été chassé
revienne constamment? Pourquoi, alors que je désire vraiment
devenir un saint, est-ce que je continue à me plaindre,
voire à pécher? Mon cœur est vraiment brisé. Un cœur brisé
peut-il devenir saint? C'est alors que l'homme
intérieurement torturé comprend que sa conversion n'est pas
achevée et qu'il doit, de nouveau, préciser et parfaire sa
conversion. Et cela concerne tous les hommes.
Avant de
devenir un saint, il faut d'abord parfaire sa conversion.
Novembre
2013-11-04 Paulette
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