GABRIEL DE L'ADDOLARATA
Passioniste, Sanit
(1838-1862)

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FÉVRIER

François Possenti naquit le 1er mars 1838, à Assise, dans la province de l'Ombrie, en Italie, dans une famille qui comptait 13 enfants. L'Ombrie faisait encore partie des États pontificaux. Dès son enfance, grâce aux soins attentifs de sa maman, qui mourut alors qu'il n'avait que quatre ans, François manifesta une vive dévotion à la sainte Vierge Marie. Le père, de François, Sante Possenti, était gouverneur des États pontificaux. Lorsque Sante fut nommé assesseur à Spolète, -assesseur, c'est-à-dire juge devant assister le président du tribunal et délibérer avec lui-, le jeune Francesco de treize ans entra pour faire ses études chez les Frères des Écoles Chrétiennes de Spolète; puis il alla au collège des Jésuites.

Grâce à l'influence de ses maîtres, les religieux des Écoles chrétiennes puis les Jésuites, la dévotion de François pour Marie s'intensifia encore. En 1856, François âgé de 18 ans, alors qu'il participait à une procession en l'honneur de la Vierge Marie, regarda la statue de la Vierge Marie et se sentit soudain profondément ému. La Sainte Vierge, qui le regardait avec tendresse, lui dit: "François, le monde n'est plus pour toi; il te faut entrer en religion."

François comprit tout de suite, et il entra au noviciat de la Congrégation des Passionistes, Congrégation fondée par Saint Paul de la Croix en 1741. François devint frère Gabriel de l'Addolorata, en français “Notre-Dame-des-Sept-Douleurs”. Il eut pour compagnon de noviciat le futur Bienheureux Bernard Silvestrelli, béatifié le 16 octobre 1988.

Quoique de constitution fragile, Frère Gabriel de l'Addolorata était particulièrement attentif à suivre la règle, pourtant sévère, des passionistes. Il montrait aussi, conformément à la règle des Passionistes, un amour joyeux envers Jésus crucifié.

En 1858, Frère Gabriel de l'Addolorata fut envoyé faire ses études de philosophie à Pieve Torina, dans la province de Macerata, en Italie centrale, auprès du Vénérable Norbert Casinelli. En 1859, il fit ses études de théologie à Isola del Gran Sasso, et reçut les ordres mineurs en 1861 dans la cathédrale de Penne, à Pescara. Mais, rongé par la tuberculose, frère Gabriel de l'Addolorata mourut à Isola del Gran Sasso, le 27 février 1862, âgé seulement de 24 ans. Son agonie fut une douce extase. Quelques instants avant de mourir, il demanda l'image de Notre-Dame des Sept-Douleurs, et la couvrit d'abord de baisers, puis la plaça sur son cœur. Un doux sourire épanouit son visage, et il rendit son âme à Dieu.

Gabriel de l'Addolorata fut béatifié le 30 mai 1908 par le pape saint Pie X et canonisé par le pape Benoît XV le 13 mai 1920. Il est le patron des Abruzzes, des séminaristes et des novices, co-patron de l'Action catholique et de la jeunesse. Son sanctuaire situé à Isola del Gran Sasso est visité chaque année par de très nombreux pèlerins.

Parlons maintenant des relations qui existèrent entre la Vierge Marie et François Possenti. Nous connaissons la tendresse qu'il avait pour la Sainte Vierge depuis son enfance. Mais ce feu d'amour s'accrut encore quand il fut religieux. On a écrit que "Dès son noviciat, il s'appliqua constamment à une union intime avec sa Mère du Ciel dans ses pensées, ses affections, ses paroles, ses actions. Il en était venu à ne plus perdre le souvenir de Marie, souvenir qui ne le quittait pas même pendant le sommeil, car ses rêves les plus fréquents avaient la Mère de Dieu pour objet. La Sainte Vierge était le sujet le plus ordinaire de ses conversations. En esprit de pénitence et comme moyen d'écarter de lui tout ce qui aurait pu le détourner du souvenir constant de la Divine Vierge, Frère Gabriel pratiquait strictement la modestie des yeux. Après cinq ans de cette pratique, il en était arrivé à ne plus avoir de distractions pendant ses prières. Le jeune Saint s'était imposé un grand nombre de pratiques pieuses en l'honneur de Marie. L'une de ses plus chères dévotions était sa coutume d'offrir chaque jour à la bonne Mère un bouquet de petites mortifications, qu'il multipliait de façon étonnante. Il était également plein d'ardeur pour faire partager à tous sa dévotion envers Marie. Il voulait s'engager par vœu particulier à étendre le règne de Marie. À la grande joie de son cœur, ses Supérieurs lui permirent de faire ce vœu apostolique."

Remarque: Pour finir, je dois ajouter qu'il y eut une relation spirituelle très forte entre Frère Gabriel décédé en 1862, et sainte Gemma Galgani qui vécut de 1878 à 1903. Leurs relations furent donc uniquement spirituelles, et Frère Gabriel devint le protecteur de Gemma qui avait pour lui une profonde admiration.

Paulette Leblanc

 

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