Quatrième partie

Méditations préparatoires à la Grande Passion du Christ

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Le cri de ta victoire
et le cri de ta gloire

Jésus vient de mourir en poussant un grand cri. Au pied de la Croix, comme inconsolable, Marie pleure. Au pied de la Croix douloureuse qui deviendra la Croix glorieuse, Marie pleure des larmes d’Amour, des larmes de Paix. Marie pleure, mais ses larmes sont foi, ses larmes sont paix, ses larmes sont amour.  

Au pied de la Croix douloureuse qui deviendra la Croix glorieuse, après le grand cri de Jésus qui a secoué toute la terre, Marie pleure, mais déjà devenue la Femme forte et toute miséricordieuse, elle console Jean, le fils qui vient de lui être confié, elle console Marie-Madeleine, la pécheresse pardonnée mais éplorée.

Jésus vient de mourir en poussant un grand cri, un immense cri de douleur et de joie qui traverse le monde, qui traverse les siècles... Et nous, nous entendons toujours le grand Cri de Jésus qui accompagna son retour vers le Père. Mais aujourd’hui ce grand cri sonne pour nous comme un cri de victoire, comme un grand cri de gloire...

Le grand cri de Jésus, c’est son cri de triomphe, c’est le cri de sa gloire, le cri de sa victoire, sa victoire sur le mal, sa victoire sur Satan. Le grand cri de Jésus est un cri glorieux, car, dans sa douleur immense il annonce déjà le jour de sa Résurrection. Non, Jésus n’est pas mort, Jésus vit toujours, Jésus est toujours là...

Jésus, nous entendons toujours ton cri, ton grand cri, le grand cri de ta gloire, le cri de ta victoire. Ton cri est glorieux, Jésus, car il annonce aussi ton retour parmi nous, ton retour dans la Gloire. Grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ !

Grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ! Grande est ta victoire, Jésus. Mais nous n’oublions pas que cette victoire, c’est la victoire de la Croix, c’est la victoire de l’Amour, et c’est une victoire gagnée dans la douleur, la douleur quotidienne de la vie de Jésus jusqu’à sa mort en Croix.

En effet, depuis le jour de l’Annonciation la victoire de Dieu est en marche. Elle se conclura trente trois ans plus tard, dans un sacrifice d’une rare atrocité. 

Le jour de la Visitation, c’est l’annonce de la victoire du Seigneur sur les forces obscures, c’est le printemps des coeurs, c’est la joie de Marie, c’est l’émerveillement d’Élisabeth, c’est la paix des justes devant Dieu. Le jour de la Visitation, c’est le bonheur immense de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui attendent leur Seigneur, leur Seigneur et Sauveur qui sera victorieux, trente trois ans plus tard...

La victoire du Seigneur! Elle était là depuis l’origine, mais les hommes n’étaient pas prêts pour l’accueillir. La victoire du Seigneur sur le mal ne devait se révéler qu’à l’instant de sa mort sur la Croix, à l’instant du grand Cri. Car la victoire du Seigneur ne pouvait être triomphalement manifestée que lorsque Jésus rendrait l’Esprit et pousserait son grand cri, le grand cri de sa Gloire, le cri de sa Victoire...

Car grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ !

Grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ, car l’Agneau est debout, car la mort est vaincue, l’Enfer est écrasé. Grande est ta Victoire ô Croix de Jésus-Christ, car Jésus est vivant, Vivant-Ressuscité, Premier-Né d’entre les morts. Jésus est à jamais vivant, à jamais parmi nous, à jamais glorieux !

Grande est ta victoire, Jésus ressuscité. Tu as vaincu la mort, Tu nous as tous guéris du péché et de la mort. Grande est ta victoire, Jésus ressuscité, Tu nous as guéris de la haine, puisque Tu es l’Amour, l’Amour venu chez nous, venu pour nous sauver. Grande est ta Victoire, Jésus Ressuscité, Jésus Sauveur des hommes, Jésus Tête du Corps mystique, Cœur de ton Église à jamais vivante, à jamais glorifiée, aimée de Dieu pour les siècles sans fin. Grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ.

L’Agneau est debout sur la Montagne de Sion, l’Agneau est vainqueur, l’Agneau est Glorieux, l’Agneau peut régner. Et tous les hommes, les vivants et les morts, peuvent chanter sans fin la Gloire du Fils de Dieu, le Seigneur Tout-Puissant. Les vivants et les morts peuvent célébrer le Règne de l’Agneau triomphant. L’Agneau Triomphant est debout, Vainqueur de Satan, Vainqueur du mal, Vainqueur de la haine. L’Agneau Triomphant peut régner. Et les vivants peuvent chanter son Cantique : “Grandes, admirables sont tes œuvres, Seigneur, Dieu tout-puissant ! Justes et véridiques sont tes voies, ô Roi des nations ! Toi seul, Tu es Saint ! Toi seul Tu es le Seigneur !” 

L’Agneau est vainqueur, et avec Lui tous les siens, tous ses fidèles, tous ses amis, tous ses saints, tous ceux qui furent amoureux de Lui sur la terre et qui le seront éternellement dans les Cieux, avec Lui... Dans les siècles sans fin !.

L’Agneau triomphant est debout, Il prend possession de son Règne. L’Agneau est vivant ! Réjouissons-nous avec Lui, exultons car ses noces sont arrivées. Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau !  

Oui ! Grande est ta Victoire, ô Croix de Jésus-Christ !

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