Le bienheureux
Marie de saint François de Saverino est né à Rome en 1782. Son père
était l'administrateur d'une des plus grandes familles de Rome. Il
grandit dans une famille très aimante. A la maison, on appelait
Lorenzo (Laurent) "le petit saint". Il fit ses études avec st Gaspare de Bufalo, et reçut les leçons d'un prêtre, Mauro Capellari,
qui deviendra pape sous le nom de Grégoire XVI. A 18 ans, il demande
à son père la permission de devenir passioniste. Il avait connu les
passionistes grâce à des prédications de feu de st Vincent-Marie
Strambi, alors célèbre à Rome. Son noviciat se déroule au mont
Argentario. En 1802 il fait sa profession religieuse et devient
prêtre en 1805. En 1810, le décret de suppression des ordres
religieux par Napoléon l'oblige à reprendre la vie commune. L'année
suivante, apprenant qu'une communauté s'est reformée clandestinement
à Pievetorina, il y accourt aussitôt. En 1814, le décret
antireligieux est annulé, et Lorenzo retourne alors à la vie
régulière. Supérieur vigilant, il fut un prédicateur itinérant et
populaire, à la manière de st Paul de la croix. Apôtre de l'enfance
de Jésus, et propagateur de cette spiritualité, il mourut en 1856,
comme un véritable enfant de Dieu.
Sa spiritualité
est marquée à la fois par la force et par la douceur. Sa parole
interpelle intensément, parce qu'elle est fondée sur une expérience
personnelle. De plus, beaucoup de phénomènes prodigieux viennent
confirmer son autorité spirituelle. Il avait une dévotion spéciale
pour Jésus-enfant. C'est sous cette forme que le Seigneur lui était
apparu à Pievetorina, et l'avait guéri d'une grave maladie. Avec
l'image de Jésus-enfant, il opère de nombreux miracles. C'est ainsi
qu'il arrête en 1855 une épidémie de choléra à Viterbe. Il sera
surnommé "le missionnaire de Jésus-enfant". Parmi ses écrits, son
œuvre principale s'intitule : "L'âme, amoureuse de Jésus-enfant".
En plein siècle des lumières, il y développe une spiritualité
affective et transparente. |