Noble Franc originaire de la région
de Cambrai. Éduqué par saint Aubert, l’évêque de cette ville, il
oublia
rapidement
son enseignement pour se laisser aller à une vie dissolue, à
telle enseigne que ses brigandages le rendirent célèbre en
Artois.
Mais Dieu avait posé son regard
miséricordieux sur lui, et le voulait pour accomplir de plus
hauts faits, mais cette fois-ci dans le chemin du bien, lui
offrit une occasion de rebrousser chemin et de rentrer, tel le
fils prodigue, dans la maison de son père.
Un jour, alors qu’il ne s’y attendait
certes pas, il fut poussé par la grâce, après avoir été témoin
de la mort violente de l’un de ses compagnons. Cette mort atroce
l’ébranla et le poussa au repentir. Alors, plein de chagrin et
d’humilité il rejoignit l’évêque qui, en bon père, le prit à son
service comme simple clerc.
Alors le brigand devînt sage et
obéissant, suivant à la lettre les consignes de son protecteur,
c’est pourquoi il poursuivit ses études afin d’être ordonné
prêtre, puis il se retira comme ermite dans la région, pour y
expier ses péchés de jeunesse.
Cette conversion eut un effet
bénéfique auprès de ceux qui le connaissaient et, dès lors, les
disciples affluèrent bientôt, et ils furent si nombreux que
Landelin dût fonder d’abord le monastère de Lobbes puis ceux
d’Aulne et de Wallers. Ces ermitages devinrent, par la suite,
d'intenses foyers de vie monastique.
Se jugeant indigne de gouverner ces
maisons, il se retira donc une nouvelle fois dans la forêt de
Valenciennes en compagnie de deux compagnons (Saint-Andelin et
Saint-Domitien) |