Julienne Falconieri
Servite, Sainte
+ 1341

19

JUIN

Née à Florence, Julienne est attirée para la sainteté de nos premiers frères Fondateurs. Pour partager leur esprit et leur genre de vie, elle se donne au Seigneur dans la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Elle est parmi les premières femmes à porter le manteau des Servites, ce qui leur a valu d’être appelées « Mantelées ».

De sa vie, on retient particulièrement sa dévotion à la Mère du Seigneur et son amour de l’eucharistie. Sur son lit de mort, incapable de retenir aucun aliment, elle demande quand même à communier au Pain de vie.

La coutume médiévale, dans un tel cas, permet qu’on dépose l’hostie sur le cœur de la malade. C’est ce qu’a fait le prêtre en prière auprès d’elle. On raconte que l’hostie — Corps du Christ — demeura introuvable, comme si elle était mystérieusement pénétrée en elle. Marquée para les prières, les veilles et les jeunes toute la vie de sainte Julienne était devenue offrande et communion au Seigneur.

MÈRE ET MODÈLE DES SŒURS ET MONIALES
DE L'ORDRE DE NOTRE DAME.

Julienne naquit à Florence au 13e siècle, alors que vivaient encore quelques-uns des frères fondateurs de notre Ordre. Elle appartenait, dit-on, à la famille Falconieri.

Fr Paolo Attavanti, au 15e siècle, recueillit les traditions orales concernant la sainte de Florence et les consigna dans deux écrits:"Dialogus deorigine ordinis Servorum " et "Paulina praedicabilis». Il raconte que Julienne, à quinze ans, ayant entendu saint Alexis prêcher sur le jugement dernier, fut saisie d'un tel désir des choses de Dieu qu'elle se consacra totalement à la contemplation de Dieu et à l'imitation du Christ. Aussi se mit elle à fréquenter l'Ordre naissant des Servi tes. Elle éprouva tant d'admiration pour leur vie évangélique qu' elle harcela de ses prières la Reine du Ciel et ses parents jusqu' à ce qu' elle obtint de revêtir l'habit des Servites. Avec d'autres jeunes filles et de pieuses femmes, qui avaient le même désir de pénitence et de charité, elle se retrouvait à l'église des Servites, à Cafaggio, près de la porte de la ville. Elles y assistaient aux offices, chantaient les louanges de la Vierge Marie et servaient leurs frères, surtout les pauvres. Julienne était le guide de ses compagnes qui désiraient suivre le Christ de plus près, sous la protection de Notre Dame, si bien qu'elle devint la "mère des sœurs et moniales de l'Ordre de Notre-Dame", comme nous le lisons dans la Paulina praedicabilis, mentionnée plus haut.

Disciple fidèle de Jésus et de sa Mère, elle triompha vaillamment de l' égoïsme, du monde et du malin. Cette toute jeune fille fut un exemple de vertu pour les adultes eux-mêmes. Sa sainteté se manifesta par des miracles durant sa vie et sûr tout à l'heure de sa mort. En effet, affaiblie par les ci lices, les veilles, les prières et les jeunes, elle gisait, malade, et ne retenait aucun aliment. Alors, dans son désir de recevoir le corps du Christ, Julienne demanda instamment qu'on dépose la sainte hostie sur son cœur. Ce réconfort était accordé au Moyen Age aux malades qui désiraient communier et ne le pouvaient pas en raison de leur maladie. Le prêtre disait alors une prière demandant à Dieu, qui a uni l' âme au corps, de sanctifier l' âme du malade par le corps du Christ. Ayant obtenu cet te faveur, Julienne mourut très paisiblement. Selon une vénérable tradition, on ne retrouva pas l'hostie, comme si elle avait miraculeusement pénétré en elle. Les restes de sainte Julienne sont conservés à Florence, dans la basilique de la Santissima Annunziata. Clément XII la canonisa en 1737.

Au cours des siècles, beaucoup de femmes ont adopté la forme de vie des Serviteurs de Sainte Marie, pour suivre le Christ et servir sa Mère. Elles

vivent soit en restant dans le monde, soit réunies en communautés. Après Notre Dame, c'est sainte Julienne qu'elles prennent pour guide de leur vie spirituelle et de leur activité apostolique et, bien que la sainte de Florence n'ait fondé aucune famille religieuse, elles l'invoquent et la vénèrent comme leur "mère".

Décédée en 1341, elle est canonisée para Clément XII en 1737. Au cours des siècles, elle est reconnue comme l’initiatrice, voire la fondatrice, des communautés féminines de l’Ordre et comme leur modèle de vie.

 

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