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Lettre de saint Paul aux Philippiens
Paul, toujours
prisonnier, rend grâce à Dieu à cause de la bonne conduite
des Philippiens. (Phil. 1) Il les supplie d'avoir entre eux
"les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus:
bien qu'il fût dans la condition de Dieu,
il n'a pas retenu
avidement son égalité avec Dieu; mais il s'est anéanti
lui-même, en prenant la condition d'esclave en se rendant
semblable aux hommes et reconnu pour homme par tout ce qui a
paru de lui; il s'est abaissé lui-même, se faisant obéissant
jusqu'à la mort, et à la mort de la croix. C'est pourquoi
aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout
genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les
enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de
Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur." (Phil.
2, 5 à 11)
Paul
reprend ensuite ses enseignements courants mais
indispensables. D'ailleurs, cela ne lui coûte guère: il
écrit:
"Vous écrire les mêmes choses
ne me coûte pas et à vous cela est salutaire. Prenez garde à
ces chiens, prenez garde à ces mauvais ouvriers, prenez
garde à ces mutilés.
Car c'est nous qui sommes les vrais circoncis..."
(Phil. 3, 2 et 3) Puis Paul
se présente comme un véritable israélite, et ajoute que tout
cela n'est rien, car sa véritable gloire c'est Jésus-Christ
qu'il avait même persécuté. (Phil.
3, 2 à 11)
Paul insiste:
"Vous aussi, frères, soyez mes imitateurs, et ayez les
yeux sur ceux qui marchent suivant le modèle que vous avez
en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de
la croix du Christ: je vous en ai souvent parlé, et j'en
parle maintenant encore avec larmes. Leur fin, c'est la
perdition, eux qui font leur Dieu de leur ventre, et
mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, n'ayant de
goût que pour les choses de la terre. Pour nous, notre cité
est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur
le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps si
misérable, en le rendant semblable à son corps glorieux, par
sa vertu puissante qui lui assujettit toutes choses."
(Phil. 3, 17 à 21)
"C'est
pourquoi, mes chers et bien-aimés frères, me joie et ma
couronne, tenez ainsi fermes dans le Seigneur, mes
bien-aimés." (Phil. 4, 1)
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