Jeanne-Marie
de Maillé naquit en 1332, au château de La Roche (Luynes, près
de Saint-Quentin de
Touraine),
de très noble famille : son père Hardoin était baron de Maillé,
sa mère Jeanne, fille des ducs de Montbazon. Dès le plus jeune
âge elle se faisait remarquer par sa piété, surtout envers Marie
qui lui apparut tenant dans ses bras l’enfant Jésus. Sa mère lui
recommanda comme confesseur un frère franciscain du couvent de
Tours. Bien qu’elle désirât garder la continence, elle fut
mariée, malgré elle, au jeune baron Robert de Silly qui était
lui aussi pieux et respectueux des engagements de son épouse.
Tous deux menèrent une vie vertueuse et soucieuse de partage
avec les pauvres.
Devenue
veuve, après seize ans de mariage, Jeanne-Marie fut chassée du
château de Silly par la famille de son mari qui lui reprochait
de dilapider la fortune. Elle se réfugia au château paternel,
elle y continua plus que jamais sa vie de charité et de prières.
Elle bénéficia de plusieurs apparitions, de la Vierge Marie,
puis de saint François et de saint Yves qui lui recommandèrent
d’adhérer au Tiers-Ordre de saint François. Elle renonça à tous
ses biens et s’en alla vivre dans une cabane adossée au couvent
des Frères mineurs de Tours, où elle mena une vie de pénitence,
de contemplation continuelle et de pauvreté, jusqu’à mendier son
pain.
Beaucoup de
personnes, y compris des nobles de sa parenté, recourraient à
ses conseils et à son intercession. Ainsi le roi de France,
Charles VI, de passage à Tours, vint consulter la célèbre
pénitente qui l’invita à libérer certains prisonniers, à
accorder aux autres les secours d’un aumônier. En 1395, elle
vint à Paris où elle rencontra à nouveau le roi de France,
Charles VI, et son épouse Isabeau de Bavière ; elle en profita
pour reprocher à la cour le luxe et les modes licencieuses des
courtisans. À Paris, elle visita la sainte Chapelle pour y
vénérer les reliques de la Passion du Christ. Revenue à Tours,
elle y décéda à l’âge de 82 ans, le 28 mars 1414, et fût inhumée
dans l’église des Cordeliers. Mais son tombeau fût profané par
les Calvinistes, lors des guerres de religion.
Son culte
immémorial fut approuvé par le pape Pie IX, en 1871.
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