Jeanne de Lestonnac
éducatrice, fondatrice, sainte
1556-1640

Jeanne de Lestonnac, une femme du 17e siècle qui a vécu plusieurs vocations : épouse, mère, éducatrice, veuve, contemplative, fondatrice d'une congrégation de religieuses apostoliques de spiritualité ignatienne. Très jeune, l'Esprit l'a poussé intérieurement : « Ne laisse pas éteindre la flamme que j'ai allumée dans ton cœur. »

Une vie bien remplie

Sainte Jeanne de Lestonnac, nièce de Montaigne, naît à Bordeaux en 1556, année de la mort d’Ignace de Loyola, à l'époque où sévit en France un conflit religieux aigu opposant partisans de la Réforme Protestante et défenseurs de la tradition catholique. Sa mère, Jeanne Eyquem de Montaigne, est une fervente calviniste et son père Richard de Lestonnac reste très attaché à sa foi catholique. Toute la vie de Jeanne en sera marquée.

Après une existence d'épouse (mariée en 1572 au Baron de Montferrand-Landiras), de mère de famille, de veuve à laquelle vient s'ajouter une expérience de vie contemplative de quelques mois, elle fonde en 1607, à 51 ans, un nouvel Ordre religieux : la Compagnie de Marie Notre-Dame dont la tâche essentielle sera l’éducation des filles. Elle ouvre à Bordeaux la première école de filles dont le projet éducatif est une riche synthèse des influences reçues : Montaigne, les calvinistes, les jésuites.

A la mort de Jeanne de Lestonnac en 1640, à 84 ans, 30 maisons existent en France.

Une expérience spirituelle forte : de Dieu seul à « chercher et trouver Dieu en toutes choses »

Après avoir éduqué ses cinq enfants, Jeanne songe à réaliser un désir déjà entrevu dans sa jeunesse : se donner entièrement à Dieu dans la Vie Religieuse. Elle va choisir la communauté la plus austère : celle des Feuillantines (branche Cistercienne disparue). Sa santé n’y résiste pas, elle doit renoncer à cette forme de vie. C’est l’échec, la désolation, l’obscurité... Jeanne est au bord du désespoir. Nuit de prière. La lumière peu à peu se fait.

Jeanne découvre que pour elle suivre Jésus et se consacrer à lui passe par le service du frère « tendre la main »...

Jeanne de Lestonnac consciente du rôle de la femme dans la société s’engage alors, avec quatre compagnes, dans une nouvelle forme de vie religieuse qui lie action et contemplation, comme Marie Notre-Dame, pour l’éducation de la jeunesse. Marie sera le modèle et la protectrice de l'œuvre.

La Compagnie de Marie Notre-Dame aujourd’hui

La Compagnie de Marie Notre-Dame a parcouru, depuis lors quatre siècles d'expansion missionnaire. Bien enracinée en France à la mort de Jeanne de Lestonnac, l’Œuvre traverse les océans et arrive jusqu'en Amérique Latine, et en Amérique du Nord, ensuite en Afrique et en Asie... Présentes dans 27 pays, les 2000 sœurs vivent en petites communautés et réalisent leur mission d’éducation :

– au service des jeunes,

– aux côtés de la femme,

– dans les pays, lieux et situations humaines qui sont les plus détériorées ou qui présentent les plus grandes urgences de salut.

« Pour nous, ce monde est un appel que le Seigneur nous lance. Les jeunes, la femme, la famille prennent un visage dans la couleur et les traits de toutes les cultures. Ils nous poussent à nous offrir, comme disciples de Jésus pauvre et humbles, pour être porteuses d’humanité et découvrir la force salvatrice de l’Évangile enfouie en chaque personne. Tendre la main de manière éducative nous conduit à croire en l’homme de chaque époque, donc la nôtre, à entrer dans sa propre culture, à contempler avec tendresse ses possibilités et à accompagner dans l’Espérance la croissance des semences de Résurrection ».(XIVe Chapitre général)

Proche des sœurs, le Réseau laïc Jeanne de Lestonnac, se réfère à la spiritualité de Jeanne de Lestonnac et travaille dans la même ligne éducative.

http://www.inxl6.org/article2273.php

 

 

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