Jean de Dukla, comme l'indique son
nom, est né à Dukla, ville-frontière au Sud-est de la Pologne, sise dans la
région montagneuse des Carpates que le futur Jean Paul II a sillonnée jadis avec
des jeunes, faisant ainsi
connaissance avec la population du lieu, aimable et
hospitalière, "bien que parfois surprise à la vue du groupe de jeunes
randonneurs dans leurs montagnes, portant de lourds sacs à dos".
Comme beaucoup de saints polonais
des 14e et 15e siècles, Jean de Dukla dans sa jeunesse est
attiré par la cité royale de Cracovie et par sa Faculté de Théologie fondée un
siècle plus tôt par la reine Edwige. Il restera lié à ce milieu académique. Il
fait partie de cette vague de Franciscains qui, après les missions et le martyre
de Saint Adalbert et l'évangélisation due en grande partie aux Bénédictins,
arrive en Pologne au 14e siècle: c'est tout un groupe de bienheureux
et de saints qui, à l'exemple du Poverello d'Assise anime le christianisme
polonais d'un esprit de pauvreté et d'amour fraternel. Ils y joignent
connaissance et sagesse qui enrichissent leur travail pastoral.
Jean de Dukla commence une profonde
expérience spirituelle dans un ermitage, non loin du couvent de Dukla, puis il
devient Franciscain. Cependant la majeure partie de son action se déroule à Lvov
en Ukraine subcarpatique (ou Ruthénie subcarpatique), région très liée à la
Pologne. Son apostolat auprès des Ruthènes est très fructueux. Il est le Patron
de la ville et de la région de Lvov. Il se forge une réputation de prédicateur
et de confesseur. Les personnes assoiffées de saine doctrine se pressent autour
de lui pour écouter ses prédications pleines de sagesse ou bien contre la grille
de son confessionnal. De nombreuses personnes viennent lui demander conseil.
Entre-temps, sur la suggestion de Saint Jean de Capistran, il passe aux
Observants (Frères mineurs Bernardins). Âgé, il revient au couvent de Dukla.
Malgré la cécité, il continue à travailler en vue de la prédication et il se
rend à tâtons au confessionnal pour convertir et guider les âmes vers Dieu. Il
meurt en 1484.
La veille de la canonisation, Jean
Paul II a eu la joie de sa rendre à Dukla, dans le couvent des Bernardins, pour
vénérer ses reliques et méditer sur sa sainteté et son message, mais c'est à
Krosno, dans l'archidiocèse de Przemysl, que c'est déroulée la canonisation, le
mardi 10 juin 1997.
SOURCE :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/
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