Jean-Baptiste Garcias
naît en 1561 à Almodovar del Campo (diocèse de Tolède) là où vit le
jour également son oncle
S. Jean d'Avila. Dans son foyer très
chrétien, il bénéficie, encore enfant, d'une visite prophétique de
sainte Thérèse d'Avila qui parcourait l'Espagne pour ses fondations.
A 19 ans, il devint
trinitaire et fut ordonné en 1585. Il avait le charisme de la
prédication.
En 1596 au monastère de
Valdepenas, après dix années d'une vie religieuse à la fois
studieuse et humble, il eut la révélation de rendre aux trinitaires
l’esprit de leur règle primitive, dans la ligne du Concile de
Trente. Il décide avec d'autres religieux de vivre le mouvement de
réforme au sein de son ordre, ce qui le situe bien dans la ligne du
Concile de Trente, mais cela lui crée aussi des difficultés.
Ayant donc rétabli la
règle de stricte observance celle-ci rencontra l’hostilité des pères
trinitaires, habitués à des compromis prétendument par souci
d’efficacité.
Il se rendit à Rome et
en 1599 Clément VIII (1592-1605) approuva la règle des Trinitaires
déchaux.
Malgré cela, il fut mis
au cachot par des frères récalcitrants, mais Jean-Baptiste de la
Conception résista et une fois libéré instaura le retour à une vie
plus contemplative, à la fidélité de la rédemption.
Élu supérieur d'un
couvent il éprouve le besoin de se mettre sous la protection de la
sainte Vierge, s'appelant désormais Jean-Baptiste de la Conception.
Il part alors à Rome pour faire approuver les Trinitaires réformés.
Après deux ans de séjour, il obtient l'approbation écrite de Clément
VII. Néanmoins l'épreuve l'attend à son retour: ses religieux le
mettent au cachot; mais ils finissent par s'enfuir après l'avoir
libéré. Pendant une dizaine d'années, Jean-Baptiste fait de
nouvelles fondations de "Trinitaires déchaussés". Épuisé par ses
travaux, il tombe malade à Cordoue et meurt à 51 ans, le 14 février
1613.
Il fut béatifié en 1819
et canonisé en 1975 par Paul VI. |