Hugues d’Ancy
Fondateur du prieuré d’Ancy, Bienheureux
IXe et Xe siècles

Hugues, né dans le Poitou de parents également nobles et pieux, se voua à Dieu dès l’enfance, et remarquable par son amour pour les lettres et pour la vie religieuse, il mérita d’être élevé à la dignité sacerdotale. Envoyé avec plusieurs autres moines du monastère de saint Savin, en Poitou, pour établir la règle monastique à Saint-Martin d’Autun, il refusa constamment, par humilité, la suprême dignité d’abbé, mais il ne put se soustraire à la charge de former les novices à la discipline religieuse, en quoi il leur présenta dans sa personne un modèle vivant de sainteté. L’observance régulière trouvait en lui un promoteur infatigable ; il érigea ou ordonna beaucoup de monastères. Il fut le conseiller et l’auxiliaire de Bernon pour rendre au monastère de Baume son ancienne splendeur, ainsi que pour jeter les fondements de la célèbre abbaye de Cluny. Elu prieur d’Ancy, il s’occupa constamment de pourvoir à sa propre perfection et à celle de ses subordonnés par son application à l’oraison, son assiduité au jeûne, et sa fidélité à garder la plus rigoureuse pauvreté.

Afin de vaquer à Dieu plus librement, il obtint, trois ans avant sa sortie de ce monde, d’être délivré de tous les soins temporels.

Enfin, accablé de fatigues autant que de vieillesse, il s’endormit dans le Seigneur, le 20 avril 929.

Il fit des miracles avant et après sa mort.

Ses reliques reposèrent à Ancy jusqu’en 1676, où elles furent brûlées par les hérétiques[1].


[1] Petits Bollandistes : “Vies des Saints” ; Tome IV ; 20 mai.

 

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