Né dans une noble
famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation
soignée dont se charge
son père lui-même. Jeune homme d'une grande
pureté de vie, il s'oriente vers la diplomatie puis vers la
prêtrise. Le Pape Alexandre VII, qui le connaît bien, le nomme
évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à
Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à
Rome pour collaborer avec le Pape.
Pour appliquer dans son
diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles
Borromée, il crée des œuvres de bienfaisances, multiplie les “écoles
de doctrine chrétienne” (où il aime à faire lui-même le catéchisme),
recueille des jeunes filles pauvres, etc., mais “le séminaire de
Padoue est sa plus grande gloire” il veille à la formation tant
humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la
déchirure avec l'Eglise d'Orient, ce “grand solitaire” crée dans son
séminaire des chaires d'Hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec,
ce qui est une nouveauté pour l'époque. Et pourtant cet humaniste
prêche avec simplicité, car c'est avant tout une âme de prière.
Il meurt à Padoue en
1697. L'Eglise n'a pas cessé de vénérer sa mémoire et Jean XXIII,
originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer
son culte par une canonisation “équipollente”,
le
26 mai 1960 à Rome. |