Giovanni (Jean) naquit à Brescia le 26 novembre 1841, de Giuseppe Piamarta et de Regina Ferrari, de très
humble condition sociale. Pour ses études, cest le curé de Vallio (proche de Brescia), don Pezzana, qui aida le garçon, lequel put ainsi entrer au séminaire. Malgré quelques difficultés dordre intellectuel, Giovanni fut finalement ordonné prêtre le 24 décembre 1865, à vingt-quatre ans, comme cétait lhabitude.
Pendant trois ans, il exerça le ministère à Carzago Riviera, puis Bedizzole ; don Pezzana ayant été transféré à une paroisse de Brescia, ce dernier demanda à faire nommer Giovanni au poste de directeur de lOratoire (le patronnage) des garçons, où il resta treize années à aider tous ces jeunes qui lestimaient et le respectaient.
Puis Giovanni eut à soccuper dune paroisse difficile à Pavone Mella, où il sacharna à redresser une population vraiment revêche, mais il renonça au bout de quatre ans.
Revenu à Brescia, avec un confrère qui partageait son zèle et son souci des âmes, il chercha à soccuper des jeunes garçons qui venaient chercher du travail dans la ville. Il avait dailleurs eu un prédécesseur en la personne du bienheureux Lodovico Pavoni (1784-1848)1 , mais luvre de ce dernier avait dû quitter la ville à cause des événements socio-politiques du moment.
Sans se décourager, les deux prêtres réussirent à acheter et restructurer deux petites maisons où naquit ainsi lInstitut Artigianelli (Les Petits Artisans), sous la protection des saints Filippo Neri et Luigi de Gonzaga. Par décision de lévêque, don Giovanni Piamarta en fut le directeur.
Un peu plus tard, vu les circonstances, lévêque lui-même crut bon de fermer lInstitut, et le père Giovanni dut encaisser la décision sans mot dire, mais après quelques secondes, il répondit de tout son cur : Je mourrai là où je suis, au milieu de mes gamins. Surpris, lévêque répondit seulement : Allez, et que Dieu vous assiste.
Dès lors, toute luvre reposa sur les épaules de don Giovanni, qui y voua toute sa vie. Luvre se développa, on construisit ; les jeunes purent recevoir une formation technique, avec des moyens modernisés et des instructeurs compétents.
Mais don Giovanni sintéressa aussi au monde agricole, en crise lui aussi par larrivée de nouvelles techniques de culture. Cette fois-ci, il se fit aider par un autre prêtre, don Giovanni Bonsignori, qui veilla sur la fondation dune Ecole Agraire, acquérant près de Brescia en 1895 une ferme de 140 hectares avec constructions diverses. LEcole publia dès lannée suivante son petit journal, La Famille Agricole, pour faire connaître luvre ; plus tard celle-ci devint la Société Anonyme Agricole et Industrielle de Brescia, qui existe encore.
Don Giovanni soccupa du futur de son uvre. On lui avait suggéré de reprendre celle de Lodovico Pavoni, ou de sunir aux Salésiens, mais à ces Congrégations il préféra une Pieuse Union de personnes vivant en communauté de façon religieuse, mais sans faire de vux. Il en écrit les Constitutions, approuvées par le diocèse en 1902.
Dès 1900 apparurent aussi les Auxiliatrices, pour subvenir aux nécessités dont avaient besoin tous ces jeunes travailleurs. Il sadjoignit donc une dame, Elisa Baldo, qui avait commencé de son côté à ouvrir une maison pour les femmes malades et les jeunes filles pauvres. Après quelques années, cette section devenait les Pauvres Servantes de la Sainte Famille de Nazareth.
En 1910 don Giovanni subit une première attaque qui le laissa paralysé pour quelques jours, une autre en avril 1913 lamena devant lEternité, où il séveilla le 25 avril.
Il fut enseveli auprès de son ami Capretti, déjà décédé depuis quelques années. Maintenant, sa tombe se trouve dans léglise de lEcole Agraire elle-même.
Luvre sest diffusée aussi à létranger.
Giovanni Piamarta a été béatifié en 1997, et le Martyrologe le mentionne au dies natalis, le 25 avril.
1 Voir au 1. avril.
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