Giovanni Calabria
Prêtre, Religieux, Fondateur, Saint
1873-1954

Giovanni (Jean) Calabria est né à Vérone en 1873, septième et dernier enfant d'une famille très pauvre et fervente. La Providence l’aida à surmonter de grandes difficultés pour entrer au séminaire. La mort de son S. Giovanni (Jean) Calabria, Prêtre et Fondateurpère, alors qu’il avait douze ans, l’obligea à travailler ; un prêtre remarqua sa valeur et le prépara en privé à reprendre sa formation, et put ainsi entrer au lycée. Mais il fut de nouveau interrompu dans ses études par le service militaire, pendant deux ans ; là il se fit remarquer par sa charité. Après quoi il reprit ses études et fut ordonné prêtre le 11 août 1901. Son expérience de la pauvreté l’aida à comprendre et aimer les pauvres et en même temps lui fit toucher du doigt l’aide de la Providence. Très tôt, déjà comme séminariste, il s’était consacré à des œuvres de charité pour secourir les orphelins et les personnes abandonnées. En 1907, il construisit alors la "Maison des Bons Enfants", puis divers homes à travers l’Italie pour les adolescents abandonnés. Étendant son action aux personnes âgées et aux malades, il projeta pour elles “la Citadelle de la Charité” à Negrar, petite ville près de Vérone. Cette œuvre naquit de sa collaboration avec le curé du lieu et l’aide des “Petites Sœurs de la Sainte Famille” fondées par le bienheureux Joseph Nascimbeni. (Toujours sous le même nom, c’est actuellement un hôpital florissant que Jean-Paul II a visité “avec une vive émotion” en 1988). Don Calabria pense même aux parias de l’Inde et, en 1934, il envoie là-bas quatre frères. En effet, il avait réuni des hommes désireux de partager avec lui sa consécration au Seigneur. Ce fut la base de la "Congrégation des pauvres serviteurs de la divine Providence", comprenant des frères et des prêtres, approuvée par l’évêque de Vérone en 1932. Puis en 1940 furent fondées les "Pauvres servantes de la divine Providence". Avec leur aide, il voulait, dit-il, "montrer au monde que la divine Providence existe, que Dieu n'est pas un étranger, mais qu'il est Père". Il aimait répéter à ses collaborateurs les paroles évangéliques qui l’avaient frappé dès sa jeunesse : «Cherchez d'abord son Royaume [de Dieu] et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît» (Mt 6, 33). Sa charité s'étendait à tous les domaines. Il aida notamment des pauvres dans leurs études afin qu'ils puissent réaliser leur vocation à la vie religieuse ou sacerdotale, tout en respectant leur volonté de choix final, pour telle ou telle Congrégation. Soucieux de l’unité de l’Église, il entretenait des relations fraternelles avec les protestants, les orthodoxes et les juifs. Avec une voix prophétique, il ‘criait’ à tous que le monde ne peut être sauvé qu’en retournant au Christ et à son Évangile. Il comprenait le rôle indispensable des laïcs ; c’est pourquoi, en 1944, il fonda la “Famille des Frères externes”, composée uniquement de laïcs. La dernière partie de sa vie fut un calvaire qu’il vécut en ‘victime’ en union avec le Christ. « C’était – dit Jean-Paul II – comme un reflet de l’angoisse du Crucifié pour les âmes. Il attribuait à une voix du Seigneur son soupir si insistant: “Mon Église, mon Église…”. De cet amour déchirant pour l’Épouse du Christ naquit chez Don Calabria le don de lui-même aux prêtres et aux religieux. Il lançait des appels passionnés, déchirants, hardis, aux autorités ecclésiastiques, aux prêtres, aux religieux, aux prêtres en difficulté, pour demander à tous un changement radical de vie, un retour vigoureux à ‘l’apostolica vivendi forma’ (au genre de vie des Apôtres). » Et Jean-Paul II de conclure : « Ce message au clergé et aux personnes consacrées ne doit pas être oublié ».

Le 3 décembre 1954, veille de sa mort, Don Calabria fit l’offrande de sa vie pour le Pape Pie XII alors agonisant. A l’étonnement de tous, le Pape se rétablit rapidement et salua en Don Calabria un "champion de la charité évangélique", alors qu’il ignorait encore son dernier geste de charité envers sa personne. Il resta encore quatre ans à la tête de l'Église, jusqu’en 1958.

Après la mort du saint, et dans son esprit, fut fondée en Uruguay la Congrégation des “Sœurs Missionnaires des Pauvres”.

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0296.htm

 

 

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