Gertrude de Nivelles
Vierge, Abbesse, Sainte
626-669

Gertrude naquit en 626, et eut pour père le B. Pépin de Landen, maire du palais des rois d'Austrasie. Sa mère était la B. Itte ou Iduberge, sœur de S. Modoald, évêque de Trêves. Dès son enfance, l'amour de la vertu lui parut comme naturel. Elle fut élevée dans le palais de son père, qui était l'asile de l'innocence et une école de piété. Les exemples domestiques qu'elle avait sous les yeux ne contribuèrent pas peu à l'affermir dans les saintes dispositions qu'elle montrait. Elle conçut de bonne heure le dessein de faire à Dieu le sacrifice de sa virginité. Un jour qu'on la pressait de se marier, elle dit en présence du roi Dagobert : « J'ai choisi » pour mon époux celui dont la beauté éternelle est le principe de la beauté de toutes les créatures, celui dont les richesses sont infinies, celui que les anges adorent. » Le roi, frappé de cette réponse, ne voulut point qu'on gênât ses inclinations.

La sainte, devenue maîtresse de sa liberté, se retira dans le monastère que sa mère avait fondé à Nivelle en Brabant. On l'en fît abbesse, quoiqu'elle n'eût que vingt ans. La B. Itte se mit sous la conduite de sa fille, et y vécut cinq années. Elle mourut en 652. Elle est nommée sous le 8 de mai dans les Martyrologes de Flandre.

Gertrude gouverna sa communauté avec un zèle et une prudence qui donnèrent de l'étonnement aux personnes les plus consommées en vertu. Elle vivait, ainsi que ses religieuses, dans la plus grande pauvreté; mais elle versait des aumônes abondantes dans le sein des malheureux. A l'exercice fréquent de la prière et de la méditation, elle joignait la pratique des austérités de la pénitence, et de toutes les vertus propres à son état. Elle se démit à l'âge de trente ans de la charge d'abbesse, en laveur de Wilfétrude, sa nièce, et employa les trois années qu'elle vécut encore, à se préparer au passage de l'éternité.

Sa bienheureuse mort arriva le 17 de mars, l'an 669 de Jésus-Christ, et le trente-troisième de son âge. Sa fête est d'obligation à Louvain et dans tout le Brabant. Elle, est nommée dans le véritable Martyrologe de Bédé, et dans plusieurs autres Martyrologes.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

 

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