Saint Gatien
vint de Rome dans les Gaules avec saint Denis de Paris, vers
le milieu du troisième siècle. Tours fut le
principal théâtre de ses
travaux apostoliques, et il y fixa son siège épiscopal. Il trouva
dans ceux auxquels il annonça l'Évangile un penchant extrême à
l'idolâtrie ; mais il ne se laissa rebuter ni par les contradictions
ni par les souffrances ; il continua de prêcher avec zèle, et
il eut la consolation de convertir plusieurs infidèles. Pour se
soustraire à la persécution, il assemblait son petit troupeau dans
des lieux souterrains, et y célébrait les divins mystères. Souvent
il fut obligé de se cacher lui-même, afin d'échapper à la mort dont
il était menacé. Ce n'était pas qu'il craignît de donner sa vie ;
mais elle était nécessaire à ceux qu'il avait gagnés à Jésus-Christ.
Il mourut en paix, après
avoir travaillé près de cinquante ans avec un zèle infatigable.
Saint Martin allait souvent prier au tombeau de saint Gatien. La
cathédrale de Tours porte le nom de ce Saint, depuis le milieu du
quatorzième siècle. Elle avait été primitivement dédiée sous
l'invocation de saint Maurice. Il y a eu plusieurs translations des
reliques de saint Gatien ; mais elles furent brûlées par les
huguenots en 1562, avec celles de plusieurs autres Saints. La
principale fête du saint évêque, que plusieurs miracles ont rendu
célèbre, est marquée en ce jour dans les martyrologes.
SOURCE :
Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-François Godescard. |