FLEURS DE LA PASSION

PENSEES DE SAINT PAUL DE LA CROIX

LA PASSION ET LE SACRE CŒUR DE JÉSUS.

Que votre cœur se consume toujours plus en holocauste dans le sanctuaire du Cœur sacré de Jésus, et laissez tomber les cendres de la victime dans l’océan sans bornes de la divine charité. Le moment est venu de mourir plus que jamais à tout ce qui n’est pas Dieu, afin de traiter plus amoureusement seul à seul avec lui. Vous n’avez que faire des créatures. Demeurez le plus possible seul, caché, enfermé, enseveli dans le grand sanctuaire du Cœur divin ; c’est là que l’Époux céleste donne à boire ce vin qui enivre, embaume, fortifie, vivifie, enflamme, élève et fait voler à la contemplation du Monarque suprême ; c’est là qu’on apprend la science des saints qui n’est communiquée qu’aux humbles.

 

Soyez vraiment dépouillé, retiré, anéanti dans le Cœur de Jésus… Dans le Cœur de Jésus, on compatit à ses peines, et l’âme se plonge dans le bain sacré de son Sang qui a la vertu de nous faire brûler d’amour.

 

Dans le Cœur de Jésus, gardez sans cesse le recueillement intérieur ; aucune aridité n’y peut mettre obstacle. Il n’importe pas d’avoir le sentiment et le goût de la présence divine ; mais il importe beaucoup de vous tenir en cette présence par la foi pure, et en vous dégageant de toute satisfaction propre.

 

Entrez dans le Cœur de Jésus ; mais non, tenez-vous à la porte de ce divin Cœur, et là humiliez-vous et demandez pardon de tant d’imperfections et d’ingratitudes ; et puis, profitez de la permission pour entrer ; mais faites-vous petit, et brûlez, réduisez-vous en cendres, laissez le Saint-Esprit élever et plonger entièrement cette cendre dans l’abîme immense de la divinité.

 

Quand vous vous serez bien anéanti, bien méprisé, bien abaissé dans votre néant, demandez à Jésus-Christ la permission d’entrer dans son Cœur divin ; et vous l’obtiendrez sur-le-champ. Là, placez-vous comme une victime sur cet autel divin où brûle toujours le feu du saint amour ; laissez-vous pénétrer, jusqu’à la moelle des os, de ses flammes sacrées ; laissez-vous-y réduire tout en cendres ; puis, si le souffle très doux de l’Esprit-Saint élève cette cendre à la contemplation des divins mystères, laissez à votre âme la liberté de s’abîmer dans cette sainte contemplation. Oh ! combien cette pratique plaît à Dieu !

 

O Jésus, mon souverain Bien, lorsque vous fûtes flagellé, quels étaient les sentiments de votre Très Saint Cœur ! O cher Époux de mon âme, combien vous affligeait la vue de mes grands péchés et de mes ingratitudes ! O mon Amour, que ne puis-je mourir pour vous !

   

pour toute suggestion ou demande d'informations