Félix III est
un aristocrate romain, fils du prêtre Félix, il fut bisaïeul du
futur saint Grégoire le Grand. Veuf et
père
de famille (il a deux enfants), il est élu pape à la succession
de Simplice le 13 mars 483.
Il arrive sur le
trône de Pierre avec l'appui évident du roi des Hérules,
Odoacre, mais la forte personnalité du pape parvient rapidement
à faire oublier ce soutien embarrassant. Félix III est confronté
rapidement d'ailleurs en 488 à l'invasion de l'Italie par
Théodoric le Grand et à la chute de son ancien protecteur. En
Afrique les Vandales, ariens, déclenchent une violente
persécution contre les catholiques.
Mais c'est la
rupture avec Constantinople qui occupe surtout son pontificat.
En effet l'empereur Zénon, sous l'influence du patriarche de
Constantinople Acace, a tenté d'apaiser le conflit monophysite
en publiant un texte, l'Henotikon (ou « acte d'union »), supposé
trouver un compromis entre monophysisme et orthodoxie. Mais
Félix III y décèle une trop forte influence du monophysisme et
lance l'anathème (484) contre Acace (contre l'empereur cela
comportait sans doute plus de risque). Le patriarche réagit en
rayant le nom de l'évêque de Rome des diptyques liturgiques, ce
qui revient à l'excommunier.
Cette rupture va
durer jusqu'au règne de Justin I en 519, soit 35 ans de schisme.
Félix III parvient cependant, avec l'aide de Zénon qui signe une
trêve avec les Vandales, à mettre un terme aux persécutions
contre les catholiques africains. Il se trouve alors confronté
au problème des catholiques devenus ariens sous les persécutions
de Genséric et de son fils Hunéric et qui souhaitent redevenir
catholiques. Ceux qui sont restés fermes dans leur croyance sous
la persécution refusent ce retour et Félix iii
doit envoyer une lettre aux évêques d'Afrique
exposant sous quelles conditions ils peuvent recevoir dans
l'Église ces « brebis égarées ».
Félix III meurt à
Rome le 25 février 492. Il est fête le 1er mars.
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