FATIMA
PORTUGAL

Lucie de Fatima
Chronologie

Dès le plus tendre âge, Lucie dos Santos fut bercé par la récitation de l'Ave Maria que sa mère enseignait à sa sœur Caroline.

Née le 22 mars 1907, Lucie est la dernière d'une famille qui comptait déjà cinq enfants, elle fut toujours très choyée par tous. C'était une petite fille très expansive, affectueuse et franche. Ainsi entourée de tendresse et d'affection, elle grandissait avec une passion particulière pour la danse.

Sa mère lui ayant appris le catéchisme très jeune, elle obtint la permission de pouvoir communier dès l'âge de six ans. Quelques années plus tard, en 1917, alors âgée de 10 ans, elle devint la messagère du Cœur Immaculé de Marie lors des Apparitions de Notre Dame. Dès lors, sa vie sera un (vrai chemin de Croix qu'elle supporte par amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation pour les péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie, pour le Pape et pour la conversion des pécheurs.

"Je ne t'abandonnerai jamais !"

Le 3 avril 1919, veille de la mort de son petit cousin François, elle lui rendit visite une dernière fois. "Adieu François...! Au Ciel !", lui dit-elle. "Adieu...! Au Ciel !" répondit le petit garçon.

Le 1 juillet 1919, sa cousine Jacinthe quitta Aljustrel pour l'hôpital, laissant toute seule la petite Lucie comme la Très Sainte Vierge l'avait dit.

Le 31 juillet, Antonio, son père, tomba malade. Hélas, les médicaments furent sans effet sur sa santé. Voyant la fin proche, il fit appeler le prêtre afin de recevoir les derniers sacrements, mais quand il arriva, le pauvre homme avait déjà rendu l'âme au Seigneur en récitant cette prière:

"Jésus, Marie, Joseph,
Sauvez mon âme qui vous appartient;
Seigneur Jésus,
Ayez pitié de moi
par les mérites de Votre vie,
de Votre Passion,
et de Votre mort sur la Croix
Père,
entre Vos mains je remets mon esprit"

Lui, qui fut le seul à lui monter de l'affection et à être à ses côtés quand on se moquait d'elle, ne sera plus là pour la soutenir.

Décembre 1919, Sa mère tombe gravement malade, au point que la famille crut la perdre. Lucie courut à la Cova da Iria demander à Notre Dame de guérir sa maman, lui promettant d'aller 9 jours de suite, accompagnée de ses sœurs, réciter le Rosaire au pied du chêne; et le dernier jour, de prendre avec eux 9 enfants pauvres et de leur offrir un repas. Voilà pourquoi ce geste de pénitence est devenu si familier aux pèlerins de Fatima que l'ont voit s'avancer sur leurs genoux, traversant toute l'esplanade jusqu'à la Chapelle des Apparitions.

20 février 1920, comme l'avait annoncé Notre Dame, sa petite cousine partit pour le Ciel. Nouveau déchirement dans le cœur de Lucie exposée à la foule chaque jour plus nombreuse à la Cova da Iria. Plus que jamais, elle était adulée et considérée comme une sainte; ce qui l'exposait à de graves dangers pour son âme.

Juillet 1920, la mère de Lucie, qui allait mieux de sa maladie grâce à l'intercession divine de Notre Dame, accepta de placer sa fille dans un pensionnat à Lisbonne afin de lui donner une instruction et de la protéger des nombreux pèlerins; mais au dernier moment on dut la cacher chez le Docteur Formigâo car le gouvernement la cherchait.

17 Juin 1921, Mgr. da Silva obtint son entrée au collège des sœurs Dorothées, à Vilar, près de Porto. Lucie ne reviendra plus au village de Fatima !. Consciente de ce départ pour toujours, elle alla faire ses adieux à tous les lieux qui lui étaient si chers, non sans en avoir le cœur serré et plein de tristesse.

16 juin 1921, ce fut le départ. L'accueil au collège fut peu chaleureux mais l'adolescente se résigna à accepter l'attitude incrédule de la supérieure qui ne croyait pas aux apparitions. Avec ses compagnes, par contre, c'était la bonne entente.

26 août 1923, elle entre à la Congrégation des filles de Marie, à Barthas, en Espagne.

Le 24 octobre 1925 marqua son entrée dans la vie religieuse: elle prend le train pour Tuy, petite ville située en Galicia espagnole proche de la frontière nord du Portugal, et passe la nuit au noviciat chez les sœurs Dorothées. Le lendemain, elle part pour Pontevedra, situé à 60 km. au nord de Tuy où elle sera de nouveau témoin d'apparitions merveilleuses.

10 décembre 1925 : Notre-Dame et l’Enfant-Jésus lui apparaissent à Pontévédra; il lui est demandé de faire connaître la dévotion réparatrice des cinq premiers Samedis du mois.

15 février 1926 : En revenant comme d'habitude, [pour vider une poubelle en dehors du jardin], l’Enfant Jésus lui apparaît.

16 juillet 1926, Lucie est transférée au noviciat des sœurs Dorothées à Tuy.

2 octobre 1926, elle prend le voile dans l'Ordre des sœurs Dorothées.

17 décembre 1927 : Reçoit de Notre Seigneur la permission de révéler le Secret. Elle le rédige pour son confesseur, qui le lui fait brûler.

3 octobre 1928, lors de sa prise d'habit, elle prononce ses premiers vœux comme sœur converse chez les Sœurs Dorothées, à Tuy.

13 juin 1929 : Apparition trinitaire à Tuy. Consécration de la Russie demandée.

Nuit du 29 / 30 mai 1930 : Les cinq espèces d’offenses et de blasphèmes contre le Coeur Immaculée de Marie.

Août 1931 : à Rianjo Notre Seigneur dit à Lucie : « Ils n’ont pas voulu écouter ma demande... »

3 octobre 1934, Lucie prononce ses vœux perpétuels et prend comme nom de religieuse sœur Marie des Douleurs.

9 octobre 1934, elle retourne à Pontevedra.

21 janvier 1935 : Miséricorde envers la pauvre Russie. Tout doit se faire comme Notre Seigneur l’a demandé.

17 novembre 1935 : Elle remercie l’évêque qui lui a envoyé la photo de Jacinta.

25 décembre 1935 : Elle termine le 1er MÉMOIRE (sur Jacinta). Revient à Tuy.

18 mai 1936 : Lettre au Père Gonçalves sur la consécration de la Russie.

28 avril 1937, Sœur Marie des Douleurs retourne à Tuy.

Entre le 7-21 novembre 1937 : Elle rédige le 2ème MÉMOIRE.

24 octobre 1940 : Elle écrit à Pie XII pour lui exposer la demande de Notre-Dame sur la consécration du monde et de la Russie à Son Coeur Immaculée.

En juillet-août 1941 elle rédige son 3ème MÉMOIRES et précise qu’elle ne dévoilera pas la 3ème partie du Secret.

7 octobre 1941 : Au chanoine Galamba lui demandant de rédiger le Secret, soeur Lucie répond qu’elle n’en a pas encore reçu la permission du Ciel.

En octobre-décembre 1941 : elle écrit dans son 4ème MÉMOIRE la dernière phrase du Secret : « Em Portugal se conservará sempre o dogma da fé, » qu’elle fait suivre d’un « etc. »

Juin 1943 : Une pleurésie la frappe qui fait craindre au chanoine Galamba et à Mgr. da Silva de la voir disparaître avant qu’elle n’ait révélé l’ultime Secret.

Été 1943 : Une entrevue mémorable à Valença do Minho avec le Chanoine Galamba où l'idée est lancée de rédiger le Troisième Secret sur un papier, enfermé dans une enveloppe cachetée.

15 septembre 1943 : À Tuy, Mgr da Silva lui demande de rédiger le Secret.

Mi-octobre 1943 : Mgr da Silva lui ordonne d’écrire le Secret. Un mystérieux empêchement la force à temporiser.

2 janvier 1944 : Notre-Dame lui apparaît à l’infirmerie de Tuy.

Entre le 2 et le 9 janvier 1944 : elle rédige le 3ème Secret dans la chapelle de Tuy.

Mai 1946, au Portugal, le troisième centenaire de la Consécration du pays à la Vierge Immaculée, par le roi Jean IV, fut solennisé par le couronnement de la statue de Notre Dame de Fatima. Sœur Marie des Douleurs y fit pèlerinage les 21 et 22 mai, où, avec une très grande joie, elle retrouva les lieux bénis des Apparitions.
Le lendemain, 23 mai 1946, elle est transférée de Tuy à Porto, au Portugal.

23 mai 1946 : Elle est envoyée à la maison de Sardaô à Vila Nova de Gaia, près Porto.

25 mars 1948, son vœu le plus cher s'accomplit en ce jeudi saint, jour de l'Annonciation: elle entre au Carmel Sainte Thérèse de Coïbra où elle y vit toujours en recluse selon la règle du Carmel.

13 mai 1948, Sœur Marie des Douleurs prend l'habit de carmélite sous le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.

31 mai 1949, en la fête de Marie Médiatrice, elle prononce ses vœux perpétuels comme carmélite déchaussée.

15 novembre 1966 : Le nouveau Droit canonique permet à quiconque de parler publiquement des apparitions, mais soeur Lucie doit avoir la permission du Vatican !

13 mai 1967 : lors d'un voyage de Paul VI à Fatima, Lucie demande à parler seule à seul au Saint-Père, mais ce dernier repousse catégoriquement ce souhait. (Pour mémoire: le troisième secret aurait dû être révélé depuis déjà sept ans).

13 mai 1991 : cette fois, c'est Jean Paul II qui se rend à Fatima et accorde une entrevue privée à sœur Lucie. Personne ne sait ce qui s'est dit lors de cette conversation. La seule constatation est que le Saint-Père est resté complètement sourd aux demandes de Notre Dame.

19 avril 2000 : Jean-Paul II lui écrit une lettre pour lui faire part de son intention de béatifier Francisco et Jacinta, le 13 mai prochain.

27 avril 2000 : entrevue avec Monseigneur Tarcisio Bertone, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, envoyé du Saint-Père, et de Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Évêque de Leiria-Fatima, dans le Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.

13 mai 2000 : elle se rend à Fatima, à l'occasion de la beatification de ses deux petits cousins.

13 février 2005 : Décès de sœur Lucie au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.

 

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