Bienheureuse Dina Bélanger

(30 avril 1897 - 4 septembre 1929)
Fête le 4 septembre

 

La spiritualité de Dina Bélanger

Remarque préliminaire

Dina Bélanger reçut, de la part du Seigneur, de nombreuses révélations. Ces révélations et paroles du Seigneur ne suivent aucun plan précis, mais accompagnent Dina tout au long de sa vie religieuse et en fonction des événements qu’elle était amenée à vivre. Cependant, et quoique généralement mêlées et étroitement imbriquées, quatre grandes orientations semblent se dégager:

            – Dina et la Très Sainte Trinité

            – Le Cœur Eucharistique de Jésus

            – Le Cœur Agonisant de Jésus

            – Les plaintes de Jésus à propos des âmes sacerdotales et consacrées. Comment consoler le Cœur de Jésus?

1
La Très Sainte Trinité

Vers la fin du mois d'octobre 1923, Dina, atteinte d'une maladie contagieuse, fut enfermée dans l'infirmerie. Un jour, alors qu'elle était toujours privée de la communion, Jésus lui dit:

― Je t'accorde la grâce que, désormais, tu ressentes intérieurement ma présence en toi, c'est-à-dire que tu jouisses de la présence sentie de Dieu.  Et Dina raconte: "Aussitôt la vie de la Trinité Sainte se manifesta en moi avec une douceur, une paix, un amour indicible; j'étais immobile de respect, de reconnaissance et confondue dans mon néant…"

1-1-La vie au Cœur de la Sainte Trinité

En septembre 1929, Jésus parla de la gloire de Dieu:

― La gloire de mon Père, c'est la gloire de Dieu. Mon Père et moi, et notre Esprit d'amour, nous ne sommes qu'Un. Glorifier mon Père, c'est en même temps me glorifier et glorifier l'Esprit Saint, parce que notre Unité dans la Trinité est indivisible.

Nous sommes en janvier 1925 [1]. Dina est comme conduite au sein de la Très Sainte Trinité. Elle écrit: “Je ne me vois plus au fond de l’enfer. Toujours anéantie dans le Cœur de mon Dieu, il me semble que je suis en la Trinité Sainte, au ciel même... Je n’existe plus, consumée dans la flamme divine, perdue dans le Cœur des Trois, mais c’est au paradis que je suis anéantie dans l’Amour... L’Amour, en mon être, est comme une force invisible qui me garde consumée en Dieu et qui m’épuise physiquement. Je me sens broyée sous le poids de la charité infinie; cependant, il me semble que c’est à peine si la Trinité me fait sentir une toute petite étincelle jaillissant de son foyer divin...

Je suis toujours anéantie dans le Cœur de la Trinité Sainte au ciel. Il me semble que ma demeure est fixée là pour l'éternité. Je suis en même temps dans le Cœur de Marie, ma douce Mère. Il me semble encore que je ne suis pas seulement à l’entrée du Foyer de l’Amour, mais au plus intime, au Cœur de mon Dieu... Là, au Cœur des Trois, rien de palpable. Quelle pureté! Quel Amour! Les images sensibles, les tableaux d’imagination qui nous représentent le Père éternel, la Trinité adorable, les anges, les saints ou quelques scènes supposées du ciel, ces images se sont évanouies pour moi... mais je ne puis communiquer ce que je comprends...

Ô délicieux tabernacle que le Cœur des Trois!... La Trinité sainte est le seul Trésor digne de ce nom: elle nous offre ses abîmes de richesses.

La terre me semble si loin, si sombre, qu’elle me paraît un tout petit point noir. Et puis, ô merveille! L’Infini s’occupe de cet abîme ténébreux qu’est l’univers entier, parce qu’il y voit des âmes qu’il a créées et qu’il crée à son image divine, des âmes qu’il aime, des âmes qu’il veut enrichir de ses trésors. Ô mystère inouï de charité!... Du Cœur de la Trinité, par la blessure ouverte et glorieuse du Cœur de Jésus descendent les grâces divines sur la terre comme des océans impétueux et innombrables... Néanmoins, je ne vois pas la lumière, je suis plongée en elle, je suis aveugle; la clarté qui m’éclaire appartient au Foyer dans lequel je suis abîmée...

En juin 1925 elle écrit:

Depuis une semaine, j'éprouve de plus en plus l'absorption de mon être par l'Infini; je me sens davantage en la présence de la divine Trinité et j'apprends à sourire à l'amour avec plus de douceur joyeuse et d'abandon simple… J'éprouve, avec une compréhension plus vive, la présence de l'adorable Trinité en qui je suis abîmée et la même grâce par rapport à la présence de notre Seigneur en la Sainte Hostie.

Je suis toujours anéantie en la Trinité adorable. Pureté… Sainteté… Charité… Silence… Trois personnes, oui, trois personnes dans l'unité. Par une grâce ineffable, je comprends un peu la réalité. Mais oui, Trois! C'est bien sûr… Un seul Dieu! Nécessairement… Ô mystère infini! Ô substance divine!... Quelle grandeur! Quelle simplicité! Dieu le Père… Le Verbe son Fils, sa Pensée unique et éternelle! L'Esprit-Saint, l'Amour! Dieu, l'UN infini!...

La Trinité d'amour cherche des âmes pour se donner à elles avec ses trésors divins. Donner, se donner, c'est un besoin de la Bonté infinie.

Mais l'être humain ne peut recevoir toutes ces richesses que dans son anéantissement absolu, puis dans la substitution de Jésus en lui. La Trinité adorable déverse ses richesses de miséricorde seulement en Jésus substitué en nos êtres. Par grâce, la volonté de Dina reste ferme dans sa décision de ne s'occuper que de la Trinité Sainte.

Oui, Dina vit vraiment au sein de la Sainte Trinité. Le 27 février 1926, elle écrit: "La Très Sainte Trinité accentue à mon égard la grâce par laquelle elle me garde comme inconsciente à tout ce qui n'est pas purement elle-même. Je le répète, à la louange de mon Dieu, je ne vis pas sur la terre. Comment cela se passe-t-il? Je subis l'action de l'Esprit-Saint. Par lui mon regard est rivé sur la Trinité adorable et ne s'en détache pas. Je ne sais pas expliquer cet état…. Je ne me souviens plus de moi-même. Mon être est anéanti en l'Infini. Mais apparemment j'habite sur la terre, et en réalité j'y suis étrangère… Je me sens passive, comme sous l'influence de l'Être suprême… Néanmoins, tout évolue à base de renoncements. L'action de la grâce est à peu près toujours contraire à mon premier mouvement…"

Ou, mon Dieu, vous m'attirez de plus en plus; plus vous me soulevez le coin du voile de vos attributs infinis, plus je me sens attirée en vous, et plus je m'ennuie; mais en même temps, je suis toujours plus heureuse de faire votre sainte volonté, et ma soif de l'amour, de la souffrance et des âmes augmente en proportion de la connaissance que vous me donnez de vous-même.

1-2-Le jardin fermé de la Trinité

Progressivement Jésus fait entrer Dina toujours plus loin dans la Trinité. Ainsi, le 5 août 1927 Jésus lui dit:

― Viens dans les parterres infinis de la Très Sainte Trinité où n’entrent que quelques âmes privilégiées.

Le 8 août 1927 Jésus dit, parlant des parterres infinis de la très sainte Trinité:

― Ici tout est abnégation absolue de soi, et tout est jouissance absolue en Dieu seul.

Jésus voulait faire comprendre à Dina que cela voulait dire l'oubli total de soi-même et la recherche constante et entière de Dieu seul en tout, en un mot la parfaite pureté d'intention. "Alors, ajoute Dina, en présence de la sainteté infinie de l'adorable Trinité… je vis mes actions!... Oh! Mes pauvres actions! Elles étaient entachées d'amour-propre, de vanité, de secrète recherche de moi-même. À la vue de la sainteté de mon Dieu, je me serais précipitées dans les flammes du purgatoire…"

Jésus lui dit:

― Ne te regarde pas toi-même. Aie confiance en ma miséricorde. C'est justement parce que tu es faible et misérable que je t'aie choisie.

Et la sainte Trinité garda Dina absorbée en sa divinité, en des profondeurs qui lui étaient nouvelles. Et de nouveau, le 11 août 1927, Jésus dit:

― Ici, c’est le centre de la Vie. Tout contribue à la gloire de Dieu. Ta mission de victime devient de plus en plus pressante. Je t’ai introduite dans ce Foyer divin, ma petite Moi-même, pour la plus grande gloire de mon Père et au profit des âmes.

Dorénavant Dina sera unie à la Très Sainte Trinité d’une manière nouvelle et beaucoup plus intime. Jésus lui demandait constamment le silence intérieur. Puis, "il la confirma dans l'état perpétuel d'humiliation et de souffrance jusqu'au moment où il lui ouvrira les yeux de son âme dans l'éternité glorieuse."

À plusieurs reprises, et plus spécialement le jour de Noël 1927, Jésus dit à Dina qu’Il voulait la faire entrer dans le jardin fermé du Cœur de la Très Sainte Trinité:

― Viens dans le jardin fermé du Cœur de la Très Sainte Trinité...

Dina s’effraie; une grande crainte l’envahit: “On aurait dit que tout en moi redoutait cette grâce.” Mais elle s’abandonna... Et elle explique: “Mais en vérité, je ne sais pas exprimer ces phénomènes divins ni décrire la nature de ces célestes habitations.”

Jésus, le 3 janvier 1928, l’invite:

― Laisse-moi bien faire dans le jardin fermé de l’Infini; et là je vais te préparer à pénétrer dans le sanctuaire de l’adorable Trinité.

Le 21 janvier 1928, Marie enveloppa Dina de sa pureté, son Ange gardien la couvrit de son aile, et le Saint-Esprit l’enveloppa de son ombre. Jésus lui redit:

― Laisse-moi te faire pénétrer dans le sanctuaire de la Très Sainte Trinité. 

Et le 9 février suivant:

― Ne crains pas, c’est moi. Mon amour veut te faire entrer dans le tabernacle de notre Très Sainte Trinité.

Et Dina écrit: "Dans cette nouvelle demeure divine, ce qui me frappe, parce que je les comprends mieux, c'est la puissance, la grandeur, l'immensité des attributs de Dieu. L'Infini m'apparaît infini de plus en plus."

Dina se trouva alors comme dans un brasier immense de délices. Cette expression est très imparfaite, mais Dina ne sait pas traduire avec des mots humains ce qu’elle découvre dans les profondeurs de l’Infini. Jésus explique:

― C’est ici le foyer des divines flammes, c’est le centre de l’Amour infini. Ma petite Moi-même, il faut que, consumée en moi, tu ne vives plus que d’amour pur et d’immolation. Et je t’ai introduite ici pour la gloire de mon Père, pour la consolation de mon Cœur et le profit des âmes.

Le 18 février 1925, Dina commentait déjà: "Dieu me permet de commencer à le voir par les yeux de Jésus. Je vois, mais pas du tout à la manière dont nous voyons avec les yeux du corps. Je vois, et pourtant il n'y a rien de sensible, je le répète: pas d'image, toujours de l'inexprimable, de l'inconnu, des vérités que l'intelligence humaine ne peut pas imaginer."

Et, au sujet des anges et des saints: "Je contemple autant de beautés différentes qu'il y a d'élus: le Maître éternel ne se répète en aucun de ses saints. Quelle harmonie! En eux tous, c'est l'amour, la sainteté, chacun au degré que Dieu lui communique, c'est le bonheur parfait… Je vois Dieu en ses anges, et les anges vivent en la Trinité infinie. Ce sont des beautés indicibles…"

Puis, le 20 février 1925: "Je vois les trois Personnes adorables: le Père, le Verbe et l'Esprit-Saint dans les anges; chacun d'eux est pénétré par la Trinité, par l'unité infinie et brille en elle d'une splendeur ravissante."

Nous sommes en août 1925. Dina est toujours malade; on sait qu'elle est atteinte d'une tuberculose dont elle mourra. Elle ne peut pas suivre les exercices de la grande retraite annuelle avec la communauté, mais elle la fait seule avec Jésus. Elle écrit: "Le Cœur de l'adorable Trinité, où je me sens encore plus perdue dans un abîme de silence et de charité, est le livre de méditations que me présente l'Esprit de Jésus." Et encore: "L'action de l'Esprit divin en moi est sans cesse plus suave et plus puissante. Je me sens si éprise de l'adorable Trinité et tellement envahie par elle que j'en suis comme paralysée.

Et le 8 septembre 1925: "Toujours anéantie dans le Cœur de l'adorable Trinité, je m'enfonçai dans mon anéantissement et m'abîmai davantage en Dieu."

Souvent l'ennemi s'agite au dehors, et redouble l'intensité de ses attaques; mais l'action vivifiante de Jésus se poursuit toujours plus profonde. Dina écrit le 14 août 1928, veille de ses vœux perpétuels:

― Notre Seigneur m'a plongée plus avant encore dans les profondeurs intimes de l'Essence de la Très Sainte Trinité. Je comprends mieux mon état de vie en Dieu et comment Notre Seigneur vit pour moi. Cet état de vie, je suis impuissante à le décrire justement tel qu'il est… Dieu a absorbé mon être tout entier; anéantie dans le Christ Jésus, je vis par lui, en l'adorable Trinité, la vie de l'éternité. Lui, le Christ Jésus vit à ma place sur la terre.

1-3-La Vierge en la Trinité Sainte

Le 21 février 1925, Dina "contemple la Sainte Trinité en Marie, la Vierge toute belle, le chef-d'œuvre de la puissance et de la bonté infinies. Pureté… Amour… Miséricorde…" Le lendemain Dina s'écrie: "Ô Jésus, ô Marie, ma Mère, rendez grâce, je vous prie, à la Trinité infiniment miséricordieuse à mon sujet!" Le 8 décembre 1925, Dina "voit" la Très Sainte Vierge tenant son Jésus et le présentant à la Trinité Sainte."

Plus tard, en janvier 1928, Dina apprit à offrir Jésus et ses mérites, à son divin Père, par Marie. Elle écrit: "Cette offrande, je la fais toujours par les Cœurs de Jésus et de Marie et par l'Esprit d'Amour. Alors je comprends que la très Sainte Vierge, d'une main offre Notre Seigneur au Père éternel, et que de l'autre main, elle déverse sur les âmes les trésors du Cœur de Jésus. Je demande à la Sainte Vierge de faire pour moi cette offrande sans interruption… Notre Seigneur me fait aussi comprendre que cette offrande de Lui-même, tandis qu'elle rend à son Père un juste tribut de réparation, d'actions de grâces et de supplication, justement à cause de cela, cette offrande fait la consolation de son Cœur. Son Cœur désire ardemment donner ses trésors, appliquer ses mérites infinis aux âmes."

Le 21 février 1928, un mardi gras, Dina précise: "Dans le tabernacle de la Sainte Trinité, non seulement la Sainte Vierge offre sans interruption Notre Seigneur au Père éternel en mon nom, mais j'offre mon divin Maître constamment avec elle et par elle." Un mois plus tard, Jésus fera pénétrer Dina en de nouvelles profondeurs dans le tabernacle de la Sainte Trinité.

1-4-Révélations concernant la Sainte Trinité

En avril 1928, Jésus invite de nouveau Dina:

― Viens dans l’essence du Cœur de Dieu, dans l’essence même de la Divinité. Dieu ne se divise pas; il est lui-même totalement partout. Mais j’emploie de telles expressions pour te faire comprendre l’intimité à laquelle mon Père veut bien t’admettre.

Dina est anéantie en la Trinité Sainte: “Pureté, Sainteté! Charité! Silence... Trois personnes, oui, Trois dans l’Unité. Par une grâce ineffable, je comprends un peu la réalité. Je comprends clairement, j’ai la certitude que c’est la vérité. Mais oui, Trois! C’est bien sûr... Un Seul Dieu! Nécessairement... Ô mystère infini! Ô substance divine!... L’intelligence humaine, sans une lumière de la Lumière éternelle ne peut jamais concevoir... Quelle grandeur! Quelle simplicité! Dieu le Père… le Verbe, son Fils, sa Pensée unique et éternelle!... L’Esprit-Saint, l’Amour!... Dieu, l’Un infini!...”

Le 5 mai 1929, quatre mois avant sa mort, Dina fut conduite jusque dans l'essence de l'Essence de la Très Sainte Trinité. Elle écrit: "Jésus me garde déjà dans l'essence du Cœur de la Très Sainte Trinité, mais il veut me faire pénétrer comme au cœur même de l'Essence ifinie. Je n'ai pas d'expressions humaines pour traduire ces phénomènes divins. Notre Seigneur me fait voir les profondeurs qu'il m'a fait franchir dans l'Essence de la Très Sainte Trinité, depuis mardi dernier, jour où il lui a plu de m'isoler extérieurement à cause de la maladie. Qu'il est bon! Et que je suis heureuse!

1-5-Les desseins de la Trinité Sainte envers Dina

1-5-1-Dieu veut se donner aux âmes

“La Trinité d’amour cherche des âmes pour se donner à elles avec ses trésors divins. Donner, se donner, c’est un besoin de la Bonté infinie. Les âmes qui s’abandonnent parfaitement à la volonté souveraine sont rares. Pour que Dieu puisse verser à profusion ses grâces dans une âme humaine, il faut qu’il trouve Jésus vivant en elle. La capacité d’une âme est trop limitée pour recevoir l’océan des bienfaits infinis; mais Jésus, l’Immensité, substitué au limité, peut satisfaire en quelque sorte le désir immense de son Père céleste."

1-5-2-Comment répondre au désir de Dieu

Dina tente une explication: "Pour devenir un abîme capable d’être envahi par l’Infini, il faut d’abord, dans le domaine spirituel, l’anéantissement absolu de l’être humain; ensuite, la substitution de Jésus en cet être humain et l’abandon parfait et continuel de l’âme à la volonté du divin Agissant. La Trinité adorable veut déverser ses richesses de miséricorde et d’amour en Jésus substitué en mon être. Mon doux Maître, à ma place, dit à son Père (toujours dans le silence, je ne sais pas m’exprimer autrement):

― Mon Père, me voici pour faire votre volonté. Père, l’heure est venue, accomplissez vos desseins en moi."

1-5-3-La part de Dina et sa  responsabilité

La part de Dina, elle l’a bien compris, c’est de n’être rien. Elle doit laisser agir Jésus en elle, en toute liberté, et sans rien craindre, parce que “sa foi est la foi de Jésus, son espérance, l’espérance de Jésus, sa charité, la charité de Jésus, et parce qu’elle est en Marie, la Mère immaculée.” Cette Mère immaculée, Dina  doit la contempler, l’admirer, et la laisser agir aussi. Dina contemple la Très Sainte Trinité en Marie, la Vierge toute belle, le chef-d’œuvre de la puissance et de la bonté infinies. Pureté... Amour... Miséricorde...

Se tournant vers la terre qui lui paraît toujours si loin, si petite et si sombre, Dina contemple des millions d’âmes qui attendent des grâces de salut et de sanctification. Elle comprend que sa responsabilité est immense, et que le moindre de ses mouvements est d’une grande importance pour la gloire de Dieu. “Car Jésus, en elle, est un abîme sans limite que la Trinité d’amour va combler.”

1-6-Trinité et Eucharistie

1-6-1-Le Cœur de Jésus, c'est le Cœur même de la Trinité.

Dina s’ennuie de Dieu et de Dieu seul. C’est comme un aimant puissant qui l’attire mais qu’elle ne peut atteindre. ”C’est le besoin pressant d’habiter définitivement mon 'chez-nous' éternel, le Cœur de mon Créateur, de mon tendre Père, de mon Époux bien-aimé. Mon Dieu m’aime, et je l’aime!... Par le Cœur de Jésus, je la regarde, la Trinité souveraine et toute puissante, fixement, sans crainte aucune, ma confiance étant celle de Notre-Seigneur envers son Père.”

Et, parfois, Dina se sent vivre au plus intime du Cœur de Jésus dans la Trinité, car le Cœur de Jésus, c'est le Cœur même de la Trinité.

1-6-2-Trinité et Eucharistie

Contemplant le Saint Sacrement exposé, Dina découvre la réalité de la présence de Jésus dans l’Hostie consacrée. “Le voile du mystère est déchiré. Il est là, mon Dieu, l’Unité infinie, la Trinité adorable, sous l’apparence d’un petit morceau de pain. Il est là, Jésus, avec son humanité sainte, son Cœur, son Sang précieux, son Âme, avec sa Divinité éternelle. Il est là, tout entier, en chaque parcelle d’Hostie consacrée...”

Et Dina de conclure: “Ô délicieux Tabernacle que le Cœur des Trois!... La Trinité est une immensité de merveilles... C’est l’Infini...”

1-7-Réponses et désirs de Dina

Parfois Jésus envoie à Dina des réponses inédites à ses désirs. Ainsi, il était de coutume, chez les religieuses de Jésus-Marie, le premier vendredi de chaque mois, de faire tirer au sort un billet de la Garde d'honneur du Sacré-Cœur de Jésus.

En mai 1925, Dina reçut: "L'âme solitaire avec le Sacré-Cœur." Et, parmi les conseils donnés, il y avait cette phrase: "Pendant ce mois, pendant votre heure de garde surtout, votre occupation intérieure sera de vous tenir si recueillie, si solitaire et silencieuse que, à n'importe quel moment où daigne venir l'Époux, il puisse vous parler au cœur.

Votre Cœur, ô Jésus sera le sanctuaire où je vivrai paisible, aimante et solitaire."

À partir du 2 mai 1925, la vie de Dina en Dieu prend un nouvel essor: elle supplie l'Esprit de charité de réaliser pleinement ses desseins en son âme. Elle découvre la plénitude de l'amour, "c'est-à-dire la jouissance, le repos de la Trinité sainte, le déversement de l'abîme inépuisable qu'est Dieu lui-même; c'est-à-dire la réalisation de l'idéal de l'Éternel dans toute l'étendue de son Esprit d'amour, en un mot, la volonté divine parfaitement accomplie."

Dina doit sourire à l'Amour, constamment. Elle se sent continuellement en présence de la Trinité adorable. Mais elle ne peut pas expliquer clairement ce qu'elle conçoit. Les choses de Dieu ne sont pas à notre portée. 

En août 1925, Dina écrit: “J’ai faim! Que j’ai faim de donner Jésus aux âmes!... Sauveur et tout-puissant et libéral, je demande tout, j’implore pour chaque âme la plénitude de grâces qu’il veut déverser en elle... Je demande à Jésus l’amour sans mesure et sans limite de son Cœur, afin de satisfaire le désir insatiable qui le torture de se donner aux âmes.” Mais: “L’Amour cherche des cœurs ouverts; hélas! que de refus!”

Le 16 janvier 1926 Jésus déclare à Dina, après la communion: "Si tu savais tout le mal qui se commet dans le monde, tu en mourrais de douleur."

Et Jésus laisse Dina reposer sur son Cœur: "Sa tendresse est ineffable. Il semble ému de ma nostalgie. Il m'enfonce en des profondeurs inconnues de silence et de recueillement. Il me découvre de nouveaux jardins où l'eau vive abonde et fertilise tout. Nous échangeons des secrets tous les deux. Pas un seul mot. C'est le silence absolu, et c'est pourquoi nous nous comprenons si bien…"

Rassasier Dieu

Alors Dina s’écrie: “Mon Dieu... je veux vous aimer et vous faire aimer dans la joie, je veux ne regarder que vous seul et mendier, au nom des âmes, tout l’amour inépuisable de votre Fils bien-aimé, afin de rassasier votre éternelle Charité!” En effet, Dina a compris qu’elle pouvait, par Jésus, rassasier Dieu: rassasier sa Sagesse divine, sa toute puissance de Créateur, sa Bonté, sa Justice, sa Miséricorde, son Amour infini, sa Sainteté, son bon plaisir, son éternelle Trinité.

Prière à l'Esprit d'amour

 

Esprit divin, Source infinie

De charité, de pur amour,

Daignez écouter, je vous prie,

Ma supplique ardente en ce jour.

 

Ayez pitié, Dieu de Sagesse,

De l'infini de mes désirs!

Oh! Répondez avec tendresse

À mes saints et brûlants soupirs!

 

L'Infini! Dieu seul est capable,

Esprit-Saint de vous contenir!

Mais je sais l'abîme insondable

Que seul l'Infini peut remplir.

 

Voici l'océan sans limite,

Voici le Cœur de mon Jésus:

Déversez-vous…oh! Tout de suite!

Rassasiez vos attributs!

 

Je plonge en lui, Fournaise ardente,

Tous les cœurs humains sans retour;

À votre flamme consummante,

Je les expose, Esprit d'amour.

 

De ce Cœur, ô Dieu d'harmonie

Écoutez les accents sacrés,

La grande louange infinie

Pour chacun des êtres créés.

 

Par le cœur de la Vierge sainte,

Je fais passer tous mes soupirs;

Prenez pitié, telle une plainte,

De l'infini de mes désirs. (écrit en mai 1926)

2
Le Cœur Eucharistique de Jésus

2-1-Le Cœur Eucharistique

Le Cœur Eucharistique de Jésus, c'est le Cœur de Jésus qui, par amour, nous donne son Eucharistie. La dévotion au Coeur Eucharistique de Jésus fut introduite dans la communauté des Religieuses de Jésus-Marie, à Sillery, en 1923. Cette dévotion est fondée sur l’union des âmes et des cœurs, avec le Christ dans l’Eucharistie, et cela par l’amour. Et il faut souvent méditer sur l'amour et la tendresse du Cœur Eucharistique de Jésus.

Dans l'Eucharistie, dans la sainte Hostie, c'est sa présence réelle que Jésus nous donne. Il veut nous combler de ses grâces. C'est d'ailleurs ce qu'il déclare à Dina en avril 1928:

― Ma petite épouse, je t'aime. Parce que je t'aime, je veux te combler de grâces. Et pour cela, toujours dans le même but: pour la gloire de mon Père, la consolation de mon Cœur, le salut et la sanctification des âmes.

2-2-Dina et le Cœur Eucharistique

Ce n’est qu’en 1925 que Dina commence à mentionner cette expression dans son journal, et à exprimer, de plus en plus fréquemment, les plaintes de Jésus Eucharistique. Le 8 février 1926, parlant à Jésus, elle écrit: “Ton martyre d’amour, je le voudrais pour sauver et sanctifier toutes les âmes, pour te consoler, pour réjouir ton Cœur Eucharistique, pour réaliser le parfait accomplissement de ta volonté divine.” Et elle conclut: “Jésus-Hostie m’attire d’une manière irrésistible; il me captive et m’enivre. Je m’ennuie... J’ai soif... Et je suis heureuse.”

Puis le 11 février 1926: “C’est la croix qu’il me faudrait pour satisfaire ma soif... La croix de mon Jésus souffrant dans l’Hostie dès l’institution de la sainte Eucharistie, à la Cène, sa croix mystique et perpétuelle, au tabernacle, à l’autel, dans les communions sacrilèges, tièdes ou mal préparées..."

Dina a faim du Cœur Eucharistique de Jésus. Pour elle, "une journée sans communion est une journée sans pain." Elle n'hésitait pas à affirmer que c'était le jeûne le plus pénible qu'on pouvait lui imposer. Elle écrit dans le poème intitulé: “À mon Hostie du lendemain”

 

De ton Hostie, Jésus, j’ai faim!

De ton Cœur dans l’Eucharistie,

Principe d’amour et de vie,

Que j’ai faim!

 

L’intimité de Dina avec le Cœur Eucharistique se fait de plus en plus profonde. Au cours d’une retraite mensuelle, elle écrit: “Je fais une retraite avec le Cœur Eucharistique. Je brûle, je brûle du désir d’aimer et de faire aimer le bon Dieu. Notre-Dame du Cœur Eucharistique, oh! je vous en supplie, donnez Jésus aux âmes!

Le Cœur Eucharistique m’attire de plus en plus en l’Hostie. Rien qu’à passer près de la chapelle, je sens une force irrésistible qui m’invite. Auprès du tabernacle, j’éprouve une joie que je ne sais pas définir. Quand le Saint Sacrement est exposé, je suis tout envahie et comme paralysée par ce doux Cœur Eucharistique."

En mai 1926, Dina fait de nouvelles expériences mystiques. Elle écrit:

24 mai 1926, Jésus m'aime! Je l'ai senti! Cela a duré deux secondes peut-être. Quelles délices!... Aussitôt après cet instant ineffable, j'ai senti le poids des ténèbres et de la souffrance.

25 mai, Je souffre beaucoup intérieurement…

30 mai, notre Seigneur m'enfonce toujours plus dans le Cœur des Trois. C'est là seulement, dans l'atmosphère divine et infinie, qu'il m'est possible de vivre.

30 juin 1926, j'ai compris soudainement et clairement, que mon devoir maintenant, et mon emploi dans l'éternité, jusqu'à la fin du monde, est et sera de rayonner, par la Très Sainte Vierge, le Cœur de Jésus sur toutes les âmes.

2 juillet, Notre Seigneur garde le silence. Il sommeille, il dort, il se cache, c'est la nuit; il semble même m'abandonner… C'est le moment pour Dina, d'écrire, à l'exemple de Thérèse d'Avila: Je meurs de ne pas mourir!

 

Jésus, Jésus, que je m'ennuie!

Quand donc m'ouvriras-tu les yeux

En toi, dans l'éternelle vie,

En ton divin Cœur glorieux!...

L'attente, comme un dur martyre,

Semble ne pas vouloir finir.

Je t'aime! Alors je te désire…

Ah! Je meurs de ne pas mourir!

 

Si je veux voir ton Cœur de flammes,

Ce n'est pas pour me reposer

Et ne plus m'occuper des âmes,

Mais pour mieux me faire embraser;

Être apôtre actif plus encore,

Sanctifier et convertir:

Voilà le feu qui me dévore,

Ah! Je meurs de ne pas mourir!

 

2-3-Dans le Cœur de Jésus

Dina est affamée d’amour, de l’Amour infini. “Elle mendie l’amour avec humilité, confiance et abandon auprès de Notre-Dame du Sacré-cœur, sa douce Mère et la trésorière des grâces infinies du Cœur de Jésus.” Dina aspire à la plénitude de l’Amour pour le salut et la sanctification de toutes les âmes selon les desseins de l’Artiste suprême sur chacune d’elles.

Elle écrit: ”Mon âme anéantie au Cœur de l’unité indivisible la contemple avec plus de suavité, dans une lumière plus pure... Ah! que le Seigneur est bon! Qu’il est doux! Qu’il a de tendresse!... La miséricorde infinie s’exerce d’autant plus en nous qu’elle y trouve de misères; et donner à Dieu, par notre repentir et notre confiance, l’occasion d’exercer sa miséricorde, c’est lui faire plaisir. Rien ne blesse tant son Cœur paternel que notre manque de confiance. Et le Seigneur cherche des âmes qui le servent avec joie,” dans la joie et l’allégresse.

Dina voudrait faire comprendre le prix de la Croix à toutes les âmes “et surtout aux âmes consacrées”. Elle écrit le 18 juin 1925: “La douleur morale ou physique est une mine d’or éternelle; c’est une flèche ardente que l’amour décoche du Cœur de l’Infini pour consumer le genre humain et le submerger en la divinité. La Croix! C’est le sceptre éblouissant de la Sagesse incarnée, le joyau co-rédempteur de la Vierge Immaculée, la palme lumineuse des bienheureux... Si nous comprenions la valeur de nos croix, nous serions paralysés de joie et de bonheur en les recevant.”

2-4-L’Eucharistie

Durant l’année 1925 Dina écrit: “La Sainte communion dans une âme consumée en Jésus, c’est le déversement de l’Infini dans l’infini, c’est la complaisance de la souveraine perfection dans la suprême Beauté, c’est la donation de l’Éternel à l’incréé; c’est l’embrassement de Dieu le Père et de son Verbe engendrant l’Esprit de charité, un jaillissement d’amour des trois Personnes adorables entre elles, une effusion de tendresse du Cœur de l’unité indivisible...

Si les âmes comprenaient quel Trésor elles possèdent dans la divine Eucharistie, il faudrait protéger les tabernacles par des remparts inexpugnables; car dans le délire d’une faim sainte et dévorante, elles iraient elles-mêmes se nourrir de la manne des séraphins; les églises, la nuit comme le jour, déborderaient d’adorateurs se consumant d’amour pour l’auguste Prisonnier.”

25 juin 1925, Fête du Cœur Eucharistique de Jésus

Dina écrit:“La fête du Cœur Eucharistique, c’est la fête par excellence.” Pour elle, ce fut une “Journée de souffrance intime profonde. Oui, dit-elle à Jésus, Jésus, je veux sourire joyeusement à tout et toujours... “

2-5-Les révélations du Cœur Eucharistique

Dina explique comment le Cœur Eucharistique lui communique quelques étincelles de l’amour et de la tendresse inconcevables de Jésus pour nous, et comment il fait passer en son néant à elle, Dina, la pensée de son Cœur Eucharistique.

14 avril 1927: Jésus dit:

― Mon Cœur trouve peu d‘âmes qui le comprennent. Pour recevoir mes confidences intimes, il faut une âme bien pure, une âme qui s’applique constamment à penser et à agir purement pour moi...

― Je te donne aujourd'hui, je fais passer en ton néant la pensée de mon Cœur Eucharistique. Mon Cœur pense sans cesse à unir les âmes à lui par l'Eucharistie comme il est uni lui-même à mon Père par l'amour, dans l'unité et la charité parfaite.

Puis Jésus ajouta:

― Mon Père, qu'ils soient un en nous comme nous sommes un, vous en moi, et moi en vous. Voilà la prière qui est l'expression de mon Cœur Eucharistique. Garde donc ma pensée, et, en moi et par moi, récite ma prière. Je te confie mes secrets comme à Jean, mon bien-aimé, au soir de la dernière Cène.

2-5-1-Juin 1928

Jésus montre son divin Cœur dans l’Hostie consacrée. Dina résiste par crainte de l’illusion, mais après la communion, il lui fut impossible de chasser le tableau qui s’imposait à elle. Elle écrit: “Notre Seigneur me fit voir son Cœur adorable dans l’Hostie sainte. Je ne regardai pas son visage sacré, mais son Cœur et l’Hostie me captivaient. Les deux, son Cœur et l’Hostie étaient parfaitement unis, tellement l’un dans l’autre que je ne puis expliquer comment il m’était possible de les distinguer l’un de l’autre. De l’Hostie émanait une immensité de rayons de lumière. De son Cœur jaillissait une immensité de flammes, lesquelles s’échappaient comme en torrents pressés.

La Très Sainte Vierge était là, si près de Notre Seigneur qu’elle était comme absorbée par lui, et pourtant je la voyais distinctement de lui. Oh! qu’elle était pure!... Toutes les lumières de l’Hostie et toutes les flammes du Cœur de Jésus passaient par le cœur immaculé de la Très Sainte Vierge. Notre Seigneur me dit:

― Oui, faites-moi régner à Jésus-Marie.” (c’est-à-dire dans la Congrégation de Dina.)

Anéantie d’amour, Dina adora en disant: “Ô Cœur Eucharistique de Jésus, je t’en supplie, par Notre-Dame du Cœur Eucharistique, règne dans toutes les âmes comme tu le veux!”

Jésus dit:

― Mon Cœur déborde de grâces pour les âmes. Amenez-les à mon Cœur Eucharistique.

La vision intérieure se poursuit et Dina explique: “De plus, la Très Sainte Vierge attirait toutes les âmes vers elle pour les conduire au Cœur Eucharistique. Enfin, je vis une multitude innombrable d’anges autour du Cœur Eucharistique, une multitude à perte de vue. En leur langage céleste ils répétaient: Gloire au Roi immortel des siècles!”

2-5-2-Conseil de Jésus à Dina

― Tu me laisses faire en toi, moi je te laisse faire en mon Cœur, tous mes trésors infinis sont à toi. Par ma très Sainte mère, donne-les, donnes-les aux âmes.

Dina comprend que “la Très Sainte Vierge, d’une main, offre Notre Seigneur au Père éternel, et que, de l’autre main, elle déverse sur les âmes les trésors du Cœur de Jésus.”

2-5-3-La tendresse du Cœur Eucharistique

Le Cœur de Jésus est un abîme de tendresse infinie, inexprimable pour tous les hommes mais davantage pour les âmes qu’Il s’est choisies. Dina précise, encore une fois, que lorsque Jésus lui parle, c'est toujours la voix de son Cœur qu'elle entend. Et cette voix du Cœur de Jésus ouvre à Dina ses profondeurs intimes, infinies, comme une personne qui a beaucoup souffert et qui se sent soulagée en confiant ses douleurs secrètes:

― Laisse-moi te bien pénétrer de ma tendresse... Je veux que tu me consoles surtout au nom des âmes consacrées...

Dina n’a plus que quelques mois à vivre. Elle est complètement isolée à cause de la contagion, mais Jésus est là, toujours présent, et son Cœur Eucharistique lui fait quelques confidences:

― Si tu savais comme c’est bon pour mon Cœur d’être aimé!”

Mais constate Dina:

― La Sainte Eucharistie donne le ciel à la terre et bien peu d’âmes offrent au Cœur Eucharistique Victime, un ciel de jouissance et de consolation. Et

Jésus insiste:

― Mon Cœur Eucharistique a deux grands désirs dont l’ardeur le ferait mourir à tout instant, s’il pouvait mourir encore: le désir de régner dans mes âmes par l’amour, et le désir de donner aux âmes l’immensité de ses grâces. Épouse de mon Cœur, soulager l’un ou l’autre de mes désirs, c’est renouveler chaque fois la joie qu’a éprouvée mon Cœur Eucharistique en instituant l’adorable Sacrement.

Une autre grande joie de Jésus, c’est de pouvoir se reproduire dans une âme. Il dit:

― La plus grande joie que puisse me causer une âme, c’est de me laisser l’élever jusqu’à ma Divinité. Oui, ma petite épouse, je trouve un plaisir immense à transformer une âme en moi-même, à la déifier, à l’absorber tout entière en la Divinité.

2-5-4-Les prières données par le Cœur Eucharistique de Jésus

Jésus confie: "Il n’y a pas d’invocation qui réponde mieux à l’immense désir de mon Cœur Eucharistique de régner dans les âmes que:

Cœur Eucharistique de Jésus, que votre Règne arrive, par le Cœur immaculé de Marie.

Ou encore:

Père éternel, par Marie et votre Esprit d'amour, je vous offre le Cœur Eucharistique de Jésus.

― Et à mon désir non moins infini de donner mes grâces aux âmes que:

Cœur Eucharistique de Jésus, brûlant d’amour pour nous, embrasez nos cœurs d’amour pour vous.

Mais quel est le secret pour toucher le Cœur de Jésus dans la prière? se demande Dina. Jésus répond:

― C’est l’amour. Plus une âme m’aime sincèrement dans sa vie, plus elle met d’amour dans sa prière et plus elle est puissante sur mon Cœur. Quand une âme m’aime jusqu’à la folie de l’amour, je ne puis presque plus rien lui refuser. J’ai pourtant des volontés qui doivent être exécutées nécessairement; dans ce cas, l’âme qui m’aime reçoit toujours, en retour de sa prière, pour elle et pour les âmes, une immensité de grâces pour sa propre sanctification et le bien des âmes.

2-6-Les plaintes du Cœur Eucharistique de Jésus

2-6-1-Jésus cherche des consolateurs

Jésus est souvent délaissé dans son Eucharistie. Il n’y a que peu d’adorateurs devant ses tabernacles. Pourtant, Jésus est là, véritablement vivant, avec sa chair, son âme et sa divinité. Et, de plus, comme Jésus est présent dans l’intégralité de son humanité, Il reste dans son Eucharistie avec toute sa sensibilité.

Dina, qui a reçu de nombreuses confidences du Cœur Eucharistique de Jésus, écrit: “Jésus cherche des âmes qui le consolent. Son Cœur Eucharistique souffre! Oh! Comme il souffre!... Il désire des âmes entièrement livrées à son amour; des âmes délicates qui non seulement ne lui refusent rien, mais saisissent avec empressement l’occasion de lui faire plaisir, qui préviennent ses désirs et l’entourent d’attentions, petites en elles-mêmes et néanmoins très grandes par la charité; des âmes qui lui offrent tous les petits riens que sa bonté sème à chaque instant au cours d’une journée, ces mille vétilles qui, parfumées par l’amour pur, sont comme une gerbe étincelante de roses immaculées.

Jésus souffre... Combien peu d’âmes comprennent la plainte de son Cœur au tabernacle!... Plusieurs l’entendent; bien peu, hélas! la comprennent!” Jésus confie:

― Mon Cœur pense continuellement aux âmes, et la plupart des âmes, même consacrées, m’oublient si souvent. Je veux que tu penses toujours à moi comme je pense toujours à toi et aux âmes.

2-6-2-Jésus veut être consolé.

Nous sommes en août 1928. Dina essayait de consoler le Cœur de Jésus des outrages qu’il reçoit dans l’Eucharistie. Jésus dit:

― Je suis bien plus sensible à l’amour indifférent des âmes qui me sont consacrées qu’aux sacrilèges et aux profanations criminels dont je suis l’objet de la part de mes ennemis. Je donne tant de grâces et de lumières aux âmes qui me sont consacrées... Offre-moi à mon Père... Offre l’amour et la patience de mon Cœur Eucharistique. Par l’offrande de mon Cœur, tu supplées infiniment pour tous les outrages que, mon Père et moi, nous recevons; tu supplées au manque d’amour des âmes consacrées... Si tu savais combien tu me fais plaisir quand tu désires me consoler!

Il est vrai, affirme Dina, que le Seigneur, dans l’Hostie consacrée, ne peut pas souffrir: mais l’outrage, le mépris, la haine, l’oubli, l’indifférence, l’ingratitude l’atteignent quand même dans sa sensibilité, et blessent son Cœur Eucharistique.

― La souffrance de mon Cœur,  dit Jésus, c’est le martyre de l’amour. Toi, aime-moi !

Et Dina de demander à Jésus:

― Que veux-tu, mon Jésus ?

Jésus répondit:

― L'amour et le sacrifice. En parole, on me dit: tout pour vous, mon Dieu! Mais en pratique, on agit bien souvent: tout pour soi.

2-6-3-Les plaintes de Jésus sont déchirantes:

― On m’oublie! On m’oublie! Ce ne sont pas seulement les âmes du monde qui m’offensent, ce sont les âmes religieuses qui m’oublient. On prie, on agit avec une sorte de piété de surface; dans la prière et dans l’action, l’amour manque de profondeur. Mon Cœur est si sensible à l’amour vrai de la part des âmes qui me sont consacrées! Je suis si sensible à leur amour désintéressé, à leur amour qui ne cherche en tout que mes seuls intérêts!... Je veux de l’amour, j’en cherche et j’en trouve si peu! On me traite comme un Être absent, quand je suis si réellement présent auprès des âmes et dans les âmes!

2-6-4-Dina s’adresse à Marie: que faire pour satisfaire Jésus?

“Dîtes-moi, ô Vierge immaculée! dîtes-moi quelle surprise il me faut causer à mon tendre Époux pour le charmer et obtenir de son Cœur divin ses faveurs inestimables de souffrance.”

Marie répond intérieurement à Dina, et lui inspire d’offrir, ”au Père éternel, par son Cœur immaculé et par l’Esprit d’amour, le Cœur Eucharistique et le Sang précieux ou les plaies sacrées de son Jésus, douze fois par heure, toujours à l’intention du rassasiement des attributs infinis.”

Dans la nuit du 31 juillet au 4 août 1925, Dina rêva de la Vierge Marie. Elle écrit: "Ô ma Mère, que vous étiez belle!… Et pourtant, ce n'était qu'un rêve; que doit être alors la réalité!"

Il convient de remarquer que la Sainte Vierge attire toutes les âmes vers elle pour les conduire au Cœur Eucharistique de Jésus.

2-6-5-Le Cœur Eucharistique et les âmes consacrées

Le Cœur Eucharistique parle souvent des âmes consacrées, à Dina, qui doit prier pour elles:

― Il m’a fait prier pour elles, m’a demandé des actes de mortification intérieure, afin de le consoler et d’obtenir pour les âmes qu’il s’est choisies une connaissance plus grande du Don de Dieu. Le Don de Dieu pour les âmes consacrées, c’est le Cœur de l’Époux.

Les plaintes de Jésus continuent:

― Dans toutes les communautés religieuses, il y a beaucoup d’âmes consacrées qui ne comprennent pas ce que c’est que le renoncement parfait... Et il y en a si peu qui comprennent l’amour de mon Cœur... Il y a bien peu d’âmes consacrées à qui mon Cœur peut se communiquer comme il le désire!”

Un jour, Jésus montra à Dina des âmes consacrées trop distraites:

― Et moi, je passe... Mon Cœur demande de la consolation, et toutes ces âmes, s’occupant d’elles-mêmes ou du monde, ne me consolent pas... Toi, prie, souffre, aime-moi, en ne t’occupant que de moi seul.

Dina est comme accablée par la douleur de Jésus qui lui demande:

― Veux-tu la garder, cette souffrance intime de mon Cœur que je te donne à certains moments?... Offre à mon Père, pour mes prêtres, l’esprit de prière de mon Cœur, mon esprit d’oraison, l’union parfaite de mon Cœur avec lui. C’est ce qui manque à tant de mes prêtres, l’esprit d’oraison, de vie intérieure.

En février 1928, Jésus expliquera à Dina une des raisons de ses "peines":

― Mon Cœur est si sensible à l'amour vrai de la part des âmes qui me sont consacrées! Je suis si sensible à leur amour désintéressé, à leur amour qui ne cherche en tout que mes seuls intérêts!

Octobre 1928. Plus les jours passent, plus Dina se rapproche de sa mort, plus les plaintes de Jésus concernant les âmes sacerdotales et consacrées deviennent déchirantes. Dina écrit: "J'essayais de le consoler avec la Très Sainte Vierge, et par elle. Avec un accent de douleur profonde, il me dit:

― Mes prêtres! Mes prêtres!!... Offre-moi à mon Père pour mes prêtres… Mes prêtres! Je les aime tant et, en retour il y en a tant qui cherchent leur jouissance en dehors de moi! Il y en a tant qui ne savent pas m'aimer!

Un peu plus tard, Jésus continua:

― Les crimes du monde irritent moins ma Justice divine que les péchés et les fautes délibérées des âmes consacrées. Ah! Ma petite épouse, je t'ai donné tout l'amour de mon Cœur. Offre à mon Père mon amour infini pour apaiser sa colère et pour arrêter son bras irrité.

Dina demandait à Jésus ce qu'il désirait pour ses prêtres. Il répondit:

― De l'amour! De l'amour! J'ai soif des âmes! Un grand nombre d'âmes se perdent parce que beaucoup de mes prêtres ne m'aiment pas assez. Ils ne touchent pas les cœurs parce qu'ils ne sont pas assez unis à moi. Ils comptent trop sur des moyens humains et sur leur activité propre, et pas assez sur mon action divine.

Dina s'écrie: "Que je voudrais pouvoir traduire cette tristesse d'amour du cœur de Jésus! Et aussi la tristesse de la Très sainte Vierge!" Le 27 octobre 1928 Jésus fit une nouvelle confidence:

― Je reçois de l'amour, de l'amour vrai, de l'amour pur. Ce sont des âmes consacrées, qui me sont bien chères, qui me consolent. Ce sont de toutes petites âmes d'enfants encore bien blanches et qui m'aiment pour moi.

Le 24 avril 1929, Jésus ajouta:

― Si tu savais comme c'est bon pour mon Cœur d'être aimé!

3
Le Cœur de Jésus Agonisant

Jésus expliquera un jour à Dina que la justice de son Père, la Justice infinie, s'était appesantie sur son Cœur agonisant. Par ses mérites infinis, Jésus apaisait la Justice de Dieu au profit de tous les hommes qu'il était venu sauver. La puissance du Père pouvait anéantir toutes les âmes coupables ou les précipiter en enfer, mais "la puissance de son Cœur agonisant désarmait le juste courroux de son divin Père et obtenait miséricorde."

3-1-Dina et l’Agonie de Jésus

La vie mystique de Dina semble s’être déroulée selon trois pôles fondamentaux, essentiels. Nous venons de contempler les relations de Dina Bélanger avec la Sainte Trinité et le Cœur Eucharistique de Jésus. Nous allons aborder maintenant le dernier thème de la vie intime de Dina: l’Agonie de Jésus et la sanctification des âmes.

Le 6 septembre 1925 Dina écrivait: " La journée du 15 août 1925 fut un élan continu d'amour intense. Puis, peu à peu, Notre Seigneur m'associa au propre calice de sa Passion. J'éprouvais une faim indicible du salut et de la sanctification des âmes; au plus intime de moi-même je souffrais une douleur poignante; le vendredi, surtout le 28 août, ce fut une agonie véritable en tout mon être."

Le vendredi 10 septembre 1925, le Seigneur lui redemandait:

― Veux-tu boire à mon calice ?

Remarque: le calice dont il est question ici est la participation aux souffrances de l'Agonie de Jésus.

Dina s’écria, le 24 septembre 1925: “Ah! que son cœur a souffert au Jardin des Oliviers!” Curieusement elle écrit aussi, le 1er octobre: “Quelles délices mystérieuses que d’être appelée par Lui à le consoler! Cette compassion envers le Cœur agonisant de Jésus m’unit à l’adorable Trinité d’une manière très intime.”

Les jours passent. Le Cœur Agonisant de Jésus fait compatir Dina à sa tristesse, et lui fait goûter ce qu’Il a voulu souffrir durant son agonie. Dina recueille les plaintes de Jésus pour nous les faire partager: “Mon âme est triste jusqu’à la mort!... Mon Père, que votre volonté soit faite... Bien peu d’âmes veulent compatir à mon agonie! Bien peu d’âmes, même consacrées, savent compatir à l’agonie de mon Cœur!” Jésus compléta cet aveu le 5 mai 1927 quand il plongea Dina dans son Cœur agonisant pour lui faire voir "la foule innombrable des âmes consacrées comme il la vit lui-même à Gethsémani."

Et le Seigneur désigna en particulier quelques âmes consacrées, les unes très unies à Dieu, d'autres blessées par de petites épines: ces choses qu'elles refusent à Jésus. Enfin Jésus montra d'autres âmes consacrées véritablement séparées de Dieu. Le tableau était très impressionnant. Le Seigneur termina son enseignement en faisant comprendre à Dina "le rayonnement qu'une âme entièrement livrée à lui pouvait avoir sur toutes les autres."

Il ajouta:

― J'appelle toutes les âmes consacrées à se livrer totalement à moi, à se laisser remplir par moi, à me laisser agir librement sur elles et rayonner par elles comme je le veux. Je les appelle toutes. Et tu vois comme il y en a bien peu qui ne me refusent rien… Ma petite épouse, écoute, écoute bien… Si toutes les âmes consacrées ne me refusaient rien, si elles me laissaient sans cesse librement agir en elles, toutes les autres âmes seraient sauvées… Prie et supplie, par ma très Sainte Mère et par mon Cœur divin, prie et supplie mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les âmes. Prie-le et supplie-le de sanctifier toutes les âmes consacrées… Prie et supplie.

Un autre jour Jésus dit:

― Je fais de grandes confidences aux âmes qui veulent me consoler dans mon agonie.  

Peu d’âmes, en effet, savent compatir à l’Agonie du Cœur de Jésus, c’est-à-dire savent le consoler. Dina s’inquiète et demande pourquoi. Jésus, patiemment lui répondit:

― Parce qu’elles n’ont pas assez de délicatesse envers moi, et parce qu’elles ne s’appliquent pas assez à une grande perfection dans toutes les petites choses. L’agonie de mon Cœur, ce fut l’isolement, l’oubli, l’ingratitude.

Progressivement, Jésus poursuit sa pensée:

― Si les âmes religieuses savaient! Elles ne savent pas! Hélas! plusieurs ne savent pas parce qu’elles ont peur de savoir! Elles ont peur d’être obligées de renoncer à certaines fantaisies... Je n’appelle pas toutes les âmes consacrées à compatir sensiblement et d’une manière spéciale à mon agonie; c’est là une faveur que j’accorde à certaines âmes que je choisis moi-même. Mais j’appelle toutes les âmes à consoler mon Cœur par l’obéissance, la régularité, la parfaite observance de la Règle, l’application à la perfection en tout, par pur amour pour moi.

Nous sommes le jeudi 2 septembre 1926. Alors que Dina priait le Cœur Eucharistique, Jésus lui demanda:

― Veux-tu goûter au calice de ma Passion? Veux-tu? 

À l’instant même Dina fut envahie par une étrange souffrance intime. Elle écrit: “Dans la nuit de jeudi à vendredi, j’étais comme envahie par un grand sentiment de compassion envers mon Sauveur. La douleur physique est douce comparée à ce que je ressentais en mon âme; ma souffrance avait son foyer au cœur et de là parcourait mon être entier en le broyant. J’éprouvais un ennui accablant, et néanmoins, que j’étais heureuse!”

Plus tard, le 23 avril 1927, Jésus confiera:

― Mes prêtres devraient être d'autres moi-même. À l'agonie, mon Cœur a pleuré des larmes de sang pour un certain nombre de mes prêtres. Plusieurs, parmi eux, possèdent l'éloquence et la science humaine, mais il leur manque la première des sciences: la sainteté. Ils sont unis à moi par la grâce sanctifiante, oui, mais ils ne vivent pas assez dans mon intimité par le renoncement et l'amour pur…. Mes prêtres… Ah! Je les aime tant! Et il y en a tant qui m'aiment si peu!... Si mon Cœur à l'agonie a versé sur eux des larmes de sang, ce n'est pas seulement parce qu'ils se séparaient de moi par la perte de la grâce sanctifiante, mais encore parce qu'ils ne vivaient pas assez de la vie d'union intime avec moi. Je les appelle à devenir d'autres Christs. Être d'autres moi-même : voilà leur vocation... Mais plusieurs, hélas! me contristent…

28 avril 1927 :

Le Cœur de Jésus fait part à Dina de ses sentiments au Jardin de l'agonie, à la vue des âmes consacrées: "Il me montra des milliers d'âmes consacrées qui étaient en sa présence. Un très grand nombre étaient distraites de la pensée de leur divin Époux; un tout petit nombre, quelques-unes seulement, faciles à compter, restaient constamment rivées à lui." Jésus dit:

― Regarde toutes ces âmes. Vois-tu comme il y en a bien peu qui demeurent sans cesse entièrement livrées à moi! Le jour de sa profession, on se donne sans réserve, mais on reprend ensuite des lambeaux de soi-même…

3-2-L’amour du Cœur Agonisant

Dina parle de l’amour du Cœur Agonisant de Jésus. Le Christ lui a fait comprendre qu’Il a vu à Gethsémani, dans l’ange qui est venu le consoler, toutes les âmes -surtout les âmes consacrées- qui voudraient, dans la suite des siècles, compatir à son Agonie. Et Dina goûta à l’union intime et constante du Cœur Agonisant de Jésus avec son Père céleste. Elle dira, le 9 décembre 1926: "Notre Seigneur me fait participer à son épuisement physique durant son agonie."

Le 22 janvier 1927 Dina avait reçu des stigmates invisibles. Jésus avoua un peu plus tard:

― Mon Cœur pense continuellement aux âmes, et la plupart des âmes ne s’occupent pas de moi! Je cherche une âme qui représente l’humanité entière, une âme à qui je puisse accorder la grâce de penser continuellement à Dieu. Je me suis substitué à toi; ma petite Moi-même, je te choisis pour cette âme. Je veux faire passer en ton néant ma pensée éternelle de Dieu.

Nous voici en février 1927. Le Cœur Agonisant de Jésus se révèlait toujours plus à Dina, et Il lui donna à considérer “ce qu’avait ressenti son Cœur Agonisant, chargé et couvert de tous les péchés de l’humanité, en présence de la sainteté infinie de son Père céleste.” L’amour du Cœur de Jésus pour les hommes est un mystère incompréhensible, hors de la portée de l’intelligence humaine. Notre Seigneur lui montra la miséricorde du Père et de son Cœur Agonisant. Mais Il lui fit voir également, “en esprit, les millions d‘âmes que, durant son agonie, il voyait courir vers l’enfer. Et lui est là, priant et souffrant, entouré seulement d’un petit nombre d’âmes. Quel spectacle poignant!...

― Combien d’âmes consacrées dorment encore tandis que mon Église est persécutée et souffre!”

Dina demanda alors:

― Que veux-tu, Jésus?

Jésus répondit:

― L’amour et le sacrifice. En parole, on me dit: tout pour vous, mon Dieu! Mais en pratique, on agit bien souvent: tout pour soi!... Je fais de grandes confidences aux âmes qui veulent compatir à mes souffrances et me consoler dans mon agonie.

Dina continuera à goûter à l’amertume du calice de Jésus: ennui, dégoût, isolement du cœur, abandon du Père. 

13 mai 1927, le Cœur agonisant de Jésus confia à Dina:

― Mon Cœur agonisant a vu à Gethsémani, outre les âmes consacrées, la multitude de toutes les autres âmes. Regarde-les jusque dans le lointain, jusqu'à la fin des temps, regarde jusqu'à la dernière âme qui vivra. Maintenant considère l'influence des âmes consacrées en qui je rayonne sur les âmes du monde.

Jésus alla encore plus loin: il sépara les âmes qui avaient vécu dans le passé de celles qui existent maintenant et qui vivront dans l'avenir, et continua:

― Tu vois toutes ces âmes du présent et de l'avenir. Eh! bien! elles attendent toutes de grandes grâces de ta fidélité à me laisser agir librement en toi. Tu as une grande part dans le salut et la sanctification de chacune…

Dina vit une multitude d'âme où le démon régnait en maître et cette vue était si horrible qu'elle n'osait pas regarder; mais Jésus lui dit:

― Ne crains pas. Prie et supplie mon Père céleste. Aime-moi et souffre en silence… Laisse-moi en toi être en état d'oblation et d'immolation perpétuelle; laisse-moi en toi être en état continuel de sacrifice… Mon Cœur est si débordant d'amour pour chacune de ces âmes qu'il ne peut plus contenir les fleuves de grâces qu'il voudrait leur donner; mais la plupart des âmes ne veulent pas de mon amour…

3-3-Le Cœur Agonisant de Jésus veut être consolé... Paroles de Jésus

3-3-1-Les consolations de Jésus

Un homme, aussi saint soit-il, peut-il "consoler" Jésus? Oui, puisque Jésus Lui-même le dit: ainsi, Il déclara à Dina, qu'à Gethsémani il avait vu toutes les âmes qui voudraient dans la suite des siècles, compatir à son agonie. En avril 1927, Jésus déclara:

― Si tu savais combien mon Cœur est consolé quand je trouve une âme qui se livre totalement à moi! Même parmi les âmes consacrées, elles sont rares celles qui se livrent totalement à moi!

Jésus précisa la notion de don total, qui pour tant d’âmes n’est pas total parce qu’il n’est pas sans aucune restriction ni aucune attache:

― Souviens-toi que, même quand je paraîtrai t’abandonner, te délaisser, te rejeter, je serai près de toi, en toi, substitué en ton être, plus encore, si c’était possible, dans ces moments-là qu’en d’autres temps.

L'ennui de Dieu s'intensifie en Dina; le tourment de l'Infini l'accable et la fortifie… mais le 8 novembre 1927 elle écrit: "Depuis un mois, de l'ennui toujours de l'ennui de l'éternel!" Mais Jésus insiste:

― Console mon Cœur agonisant… J'ai de la peine.

Durant l'Avent 1927, Jésus dit:

― J'ai besoin de réparation… Combien de catholiques ne s'occupent pas de faire pénitence durant ce saint temps de l'Avent!... Remercie le Père pour tous les bienfaits qu'il répand sur les âmes: car il y a tant d'âmes qui ne pensent même pas à le remercier!

Vendredi Saint 6 avril 1928. Jésus dit:

― Reste unie à mon Cœur Agonisant. La grâce de mon calice est une communion perpétuelle à mon Être divin, mais c’est aussi une communion perpétuelle à l’agonie et aux souffrances de mon Cœur. Ma petite épouse, je te donne la grâce continuelle de ma présence réelle, afin de t’associer plus intimement à ma Passion et à la rédemption des âmes.

Juin 1928. Nouvelles plaintes de Jésus Agonisant:

― Console-moi... Reste bien unie à mon Cœur Agonisant... Mon Cœur a tant de grâces à donner et la plupart des âmes ne pensent même pas à les accepter.

3-3-2-Mais au juste, qu’est-ce que “consoler” le Cœur de Jésus?

Jésus est au ciel, Il est bienheureux dans la Trinité Sainte. Il ne souffre plus les affres de son Agonie ni de sa Passion. Alors, pourquoi ces désirs toujours renouvelés de consolation? Et surtout, pourquoi Jésus veut-Il que nous Le consolions, nous qui avons été la cause de sa Passion?

C’est Jésus Lui-même qui, par l’intermédiaire de Dina, nous répond et nous explique combien Il est peu compris, et surtout si mal connu: "La nature humaine déchue est un abîme de ténèbres. Dieu le sait; c’est pourquoi sa miséricorde a toujours compassion de notre aveuglement, et, malgré nos répugnances naturelles, nous offre et même nous oblige à recevoir l’inestimable bienfait de la croix. Oh! que le divin Maître est heureux d’entendre un merci reconnaissant quand il offre une épine de sa couronne ou quelques gouttes de son calice amer! Combien son Cœur sacré se réjouit quand l’âme blessée et crucifiée baise avec amour le fouet, la lance et les clous précieux! Ah! si le don de Dieu était compris!... Si le Cœur de l’Époux était vraiment connu! “ 

Ainsi, “consoler” Jésus, c’est ouvrir nos cœurs pour découvrir les grâces dont son Amour veut nous combler! Un jour, Jésus dit à Dina:

― Console mon Cœur Agonisant, car... j’ai de la peine.

Jésus parla de nouveau des âmes consacrées et demanda à Dina de beaucoup prier pour sa Congrégation:

― Elle est si chère à mon Cœur... Prie beaucoup pour ta Congrégation; pour toi, c’est un devoir, et pour moi, c’est un bonheur de répandre sur elle l’abondance de mes grâces... C’est mon grand désir: prie beaucoup et laisse-moi bien faire.

Mais Jésus ajouta presque aussitôt:

― Il suffit d’une seule religieuse dans une Congrégation qui me refuse une toute petite chose, pour que cela m’empêche de répandre sur la Congrégation tout entière, la plénitude de mes grâces.

Octobre 1928. Jésus dit:

― Ce sont les âmes consacrées qui me sont bien chères, qui me consolent. Ce sont aussi de toutes petites âmes d’enfants encore bien blanches et qui m’aiment pour moi...

Ce n’est pas le résultat extérieur qui compte à mes yeux, c’est l’action intérieure, parfaitement soumise à ma volonté.

Si tu savais la joie que tu me causes en me laissant bien faire!

3-3-3-La réponses de Dina aux désirs de Jésus

Le 10 juillet 1927, Dina écrit:

"La soif de l'immolation et le désir de consoler le Cœur de Jésus me poursuivent toujours avec une intensité croissante. Jeudi matin, avec plus d'amour que jamais, il me semble que je me suis encore offerte au Père Éternel, par Notre Seigneur et en lui, comme victime, en réparation de tous les péchés des âmes de tous les siècles, depuis le commencement du monde jusqu'à la fin, comme si j'avais été la seule âme capable d'aimer le Bon Dieu. "

4
Le Cœur de Jésus agonisant et les âmes consacrées

Le Seigneur va bientôt associer Dina à son Agonie, et lui en révéler les richesses.

4-1-La responsabilité de Dina

Le 13 mai 1927, Jésus dit:

― Mon Cœur agonisant a vu, à Gethsémani, outre les âmes consacrées, la multitude de toutes les autres âmes. Regarde-les jusque dans le lointain, jusqu’à la fin des temps, regarde-les jusqu’à la dernière âme qui vivra. Maintenant considère l’influence des âmes consacrées en qui je rayonne sur les âmes du monde... Dans les âmes consacrées entièrement livrées à moi, en qui j’agis librement, regarde mes rayons qui s’étendent à toutes les âmes du monde jusqu’à la fin des temps... Toutes ces âmes du présent et de l’avenir, elles attendent toutes de grandes grâces de ta fidélité à me laisser agir librement en toi.

― Tu as une grande part, dit encore Jésus à Dina, dans le salut et la sanctification de chacune... Laisse-moi, ajouta Jésus, laisse-moi en toi être en état d’oblation et d’immolation perpétuelles. Laisse-moi en toi être en état continuel de sacrifice... Supplie le Père céleste de laisser ma très Sainte Mère répandre sur les âmes les trésors de mon Cœur. Mon Cœur est si débordant d’amour pour chacune de ces âmes qu’il ne peut plus contenir les fleuves de grâces qu’il voudrait leur donner; mais la plupart des âmes ne veulent pas de mon amour...

4-2-Plaintes de Jésus concernant les âmes sacerdotales

23 avril 1927 :

Ce jour-là Jésus était triste, d’une tristesse indéfinissable. Il ouvrit son Cœur à Dina et lui parla de nouveau des âmes sacerdotales, revenant souvent sur les mêmes thèmes: les âmes sacerdotales ne sont pas assez unies à lui.

― Mes prêtres devraient être d’autres moi-mêmes. À l’agonie, mon Cœur a pleuré des larmes de sang sur un certain nombre de mes prêtres... Il leur manque la première des sciences: la sainteté. Ils sont unis à moi par la grâce sanctifiante, oui, mais ils ne vivent pas assez dans mon intimité par le renoncement et l’amour pur... Ô ma petite épouse, console-moi! Je sais que tu m’aimes... Mes prêtres, mes prêtres! Ah! Je les aime tant! Et il y en a tant qui m’aiment si peu... Être d’autres moi-mêmes: voilà leur vocation. Un grand nombre sont ma consolation, ma gloire et mon honneur. Mais plusieurs, hélas! me contristent...

Octobre 1928-Cris de douleur de Jésus :

“Mes prêtres!... Mes prêtres!... Offre-moi à mon Père pour mes prêtres. Mes prêtres, je les aime tant, et en retour, il y en a tant qui cherchent leur jouissance en dehors de moi! Il y en a tant qui ne savent pas m’aimer!... Je veux de l’amour. J’ai soif des âmes! Un grand nombre d’âmes se perdent parce que beaucoup de mes prêtres ne m’aiment pas assez. Ils ne touchent pas les cœurs parce qu’ils ne sont pas assez unis à moi. Ils comptent trop sur des moyens humains et sur leur activité propre, et pas assez sur mon action divine.

Conséquence pour Dina: sa soif d’immolation et son désir de consoler le Cœur de Jésus, l’a conduite à “s’offrir de nouveau au Père éternel, par Notre Seigneur, et en Lui, comme victime, en réparation de tous les péchés des âmes de tous les siècles, depuis le commencement du monde jusqu’à la fin, comme si elle avait été la seule âme capable d’aimer le Bon Dieu.”

4-3-Plaintes concernant toutes les âmes consacrées

Sur le même thème, Jésus poursuit l’éducation de Dina:

― Ma petite épouse, si tu savais combien peu d’âmes consacrées s’occupent de penser à moi! On s’occupe de ses intérêts à soi, de toutes sortes de bagatelles, mais on ne s’applique pas à penser à moi. Chaque fois que tu t’appliques à penser à moi, je te fais pénétrer plus avant dans le cœur de la Très Sainte Trinité. En même temps que je te donne la grâce de ma pensée, je t’accorde, pour ta fidèle correspondance, la faveur d’entrer plus profondément dans mon Cœur...

Il y a bien peu d’âmes, même religieuses, qui consentent à ne vivre que d’infini durant leur passage sur la terre! Pourtant, l’infini seul peut satisfaire leur cœur!... Si tu savais combien il y a d’âmes consacrées qui refusent de se soumettre à l’autorité, à cause de leur orgueil! Laisse-moi te plonger dans l’humiliation et, durant ce temps, je donnerai à beaucoup d’âmes consacrées la grâce de sortir de leur orgueil.”

Jésus explique à Dina comment, au Jardin de l’Agonie, il a versé des larmes de sang sur beaucoup d’âmes consacrées. En mai 1927, Jésus fit voir à Dina une foule innombrable d’âmes consacrées. Il les lui montra comme il les vit lui-même à Gethsémani, et en désigna quelques-unes:

― Considère cette âme. Tu me reconnais en elle; mais, vois-tu, mes mains sont liées par des fils; elle m’aime, mais elle garde des attaches aux biens temporels qui me lient les mains et m’empêchent de lui donner de grandes grâces. Regarde cette autre. Je rayonne davantage en elle; elle m’aime plus. Mais, vois mon Cœur, il est blessé de toutes petites épines; ce sont de toutes petites choses qu’elle me refuse et qui m’empêchent de lui donner tous les trésors de mon Cœur.

Considère celle-ci. Tu me vois faiblement en elle. Mes pieds sont liés avec des cordes; mes mains sont attachées de même; dans mon Cœur, s’enfoncent des épines qui l’enserrent et le font saigner. C’est une âme tiède. En elle, mon action est paralysée, et elle près de se séparer de moi.

Et puis, regarde ici. Ne crains pas, tu es avec moi. C’est une âme qui s’est séparée de moi en perdant l’état de grâce. Celle-ci, c’est l’âme d’un prêtre. Je ne l’habite plus, mais mon image reste en elle: c’est une âme baptisée et une âme consacrée. Vois le démon qui s’empare de mon image, qui l’enserre fortement avec des chaînes de fer; il fait grand tapage, il danse, il ricane; il se joue de mon image, et il tyrannise cette âme qu’il rend malheureuse, l’entraînant à droite, à gauche: il fait d’elle sa proie. Tu peux me la gagner, l’arracher au démon, en union avec ma très sainte Mère, par l’amour et le sacrifice. Hélas! comme il y en a plusieurs âmes consacrées que je vois tomber sous l’empire du démon! Regarde là-bas, là-bas, au loin... Enfin, considère celle-ci.

Jésus désigna une nouvelle âme, et Dina s’écria: “Ô mon Jésus, que tu es beau!” Jésus était rayonnant de grâce et de lumière. Il dit:

― Tu me vois tout rayonnant: c’est une âme qui ne me refuse rien. Tu ne vois plus rien, rien de l’âme, elle est anéantie en moi, et je me suis substitué à elle. Je puis librement lui donner tous les trésors de mon Cœur. Je la rends heureuse, et elle me console.”

Jésus explique alors qu’Il a fait voir à Dina cinq catégories d’âmes consacrées. Les âmes gardent leurs physionomise particulières, mais elles entrent dans ces catégories en fonction de leur union à Dieu. Ainsi, Jésus rayonne un peu autour de celles en qui Il a les mains liées. Par elles, Il ne peut faire que peu de bien aux âmes qui les entourent. Les âmes qui blessent le Cœur de Jésus avec des petites épines rayonnent davantage et Jésus fait plus de bien par elles.

― Enfin, dit Jésus, regarde les âmes qui sont totalement livrées à moi et qui ne me refusent rien. Mes rayons s’étendent sur toutes les autres âmes, loin, bien au loin; ils s’étendent jusque sur les âmes livrées au démon. Vois, je vais faire descendre un de mes rayons sur l’âme du prêtre que tu as considérée tantôt. Ce prêtre va se laisser toucher par ma grâce, il tombera à genoux, et je lui pardonnerai.

Au sujet des âmes dans lesquelles ses mains étaient liées et son Cœur blessé d’épines, Jésus expliqua:

― Quand on a les mains liées comme un prisonnier, penses-tu qu’on puisse avoir le cœur bien à l’aise? Quand mes mains sont liées dans une âme parce qu’elle est attachée à autre chose qu’à moi, tu comprends que mon Cœur soit blessé.  Un peu plus tard, Il continua:

― Je te fais voir toute la multitude des âmes consacrées jusqu’à la fin des temps pour te faire comprendre le rayonnement, même d’une seule âme entièrement livrée à moi, sur toutes les autres âmes. Tu vois que, par elle, mes rayons s’étendent au loin, à l’extrême limite, c’est à dire que je fais du bien jusqu’à la fin des temps.

J’appelle toutes les âmes consacrées à se livrer totalement à moi, à se laisser remplir par moi, à me laisser agir librement en elles et rayonner par elles comme je le veux. Je les appelle toutes. Et tu vois comme il y en a bien peu qui ne me refusent rien. Dans toute cette multitude, en chaque âme, on ne devrait plus voir rien d’humain, mais me voir, moi seul. En regardant les âmes consacrées, mon Père céleste ne devrait reconnaître et voir en chacune d’elles que moi seul. Hélas! c’est bien loin de là!...

Jésus continua:

― Ma petite épouse, écoute... écoute bien... Si toutes les âmes consacrées ne me refusaient rien, si elles me laissaient sans cesse librement agir en elles, toutes les autres âmes seraient sauvées... Par la voix des âmes consacrées, je prierais et je supplierais mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les autres âmes selon sa volonté sainte, et il ne pourrait pas me refuser... Ma petite épouse, si je vois tomber tant d’âmes dans l’enfer, c’est sans doute parce qu’elles le veulent, mais c’est aussi à cause de l’abus que les âmes consacrées font de mes grâces...

Prie et supplie, par ma très Sainte Mère et par mon Cœur divin, prie et supplie mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les âmes. Prie-le et supplie-le de sanctifier toutes les âmes consacrées... Supplier, cela veut dire prier avec instance, prier sans se lasser, prier avec l’assurance d’être exaucé. Prie et supplie!

1er Juin 1928 :

Ce jour-là, Jésus, qui semblait particulièrement triste, avoua:

― On ne m’aime pas assez pour moi. On m’aime trop pour soi-même; il y a si peu d’âmes qui m’aiment pour moi dans l’amour qu’elles me donnent... Si je suis triste, dit encore Jésus, c’est parce qu’il y a tant d’âmes consacrées qui m’aiment pour elles-mêmes; c’est parce qu’il y a tant de mes prêtres qui cherchent leurs intérêts personnels avant les miens.” Et encore:

― La plupart des âmes ont peur de m’aimer pour moi. Même un grand nombre d’âmes consacrées, un grand nombre de mes prêtres redoutent mes divines avances. Trop d’âmes religieuses et sacerdotales ne comprennent pas que les sacrifices que je leur demande sont des flammes d’amour qui s’échappent de mon Cœur divin pour attirer et sanctifier leur cœur humain.”

Dernière confidence de Jésus à Dina, écrite en juillet 1929 :

― Je t’ai donné mon Cœur, c’est pour jamais.  Au ciel, Tu  devras donc distribuer mes richesses par ma très Sainte Mère.


[1] Année de la canonisation de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

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