Troisième partie

Contemplons l’Amour qui aime

Chapitre 5

Être un homme
Un homme né de l’Amour

Jésus dit un jour à Catherine de Sienne: “ Je suis, Tu es celle qui n’es pas.”  Chacun d’entre nous peut se redire ces paroles de Jésus tout en s’interrogeant: pourtant, je suis, je suis puisque je vis, et pourtant je suis celui, ou celle, qui n’est pas? Dieu seul est. Oui, j’existe bien, ou alors je ne suis qu’une illusion: tout est faux, rien n’existe, Jésus n’est pas venu au monde, Il n’est pas mort, ni ressuscité... Nous sommes toujours dans notre péché, ou alors le péché n’existe pas non plus. C’est aussi une illusion. Je tourne en rond. Pourtant! Oui, pourtant, il me semble bien que je suis, que j’existe au moins un peu, puisque je fais des choses, puisque j’aime, à moins que l’amour ne soit aussi qu’une illusion...

Mais alors si nous sommes une illusion, si l’Amour est une illusion, alors nous n’existons pas, ni Dieu, ni rien, et notre illusion n’est, elle aussi, qu’une illusion. Mon Dieu! Au secours!

Pourtant, même si je suis une illusion, j’ai bien la sensation d’être au moins une illusion, une illusion qui existe puisque j’en ai conscience. Donc j’existe! Vraiment, nous nous perdons dans ces raisonnements qui tôt ou tard, surgissent dans notre intelligence. Tous, un jour ou l’autre, nous serons aux prises avec cette question terrible: est-ce que j’existe? Oui ou non?

Mon Dieu, Vous êtes, puisque Vous êtes l’Être, l’Être suprême, le Seul, le Vivant. Et depuis toujours, dans l’Infini de l’Éternité, dans l’Éternité de l’Infini, Vous êtes! De toute Éternité, votre Trinité Sainte vit dans un embrassement et un embrasement infini d’Amour d’où jaillit le Feu Créateur qui fait être, qui nous fait être. De votre étreinte suprême, l’étreinte indicible du Père et du Fils, jaillit l’Amour, l’Esprit qui brûle infiniment, qui consume sans consumer...

Mon Dieu!!!... Mon Dieu! Je contemple cette étreinte innommable, effroyable et pourtant si rassurante. Mon âme Vous contemple, muette de stupeur. Mon coeur se perd dans votre Coeur, votre Coeur d’Amour du Dieu Amour, du Dieu qui n’est qu’Amour. Mon Dieu, si je Vous contemple, si mon coeur se perd dans le Vôtre, c’est que j’existe, c’est que je suis. Et Vous, Vous qui êtes Vérité, Vous avez pourtant bien dit à Catherine de Sienne qu’elle n’était pas... Alors?

Alors, chacun de nous peut encore se dire: je suis tout en n’étant pas. Je suis parce que Vous, Dieu, Vous me pensez, Vous me créez, Vous me faites être, donc exister. Vous me faites être, mais par moi-même je ne peux rien. Je ne suis que parce que Vous le voulez bien. Et pour être, pour exister, pour vivre, je reçois tout de Vous. Tout, absolument tout. Je ne suis que par Vous, Seigneur, parce que Vous me pensez, parce que votre Amour me soutient. Si Vous cessiez de me penser, de me vouloir, alors je disparaîtrais instantanément, et il n’y aurait personne pour se souvenir de moi.

Mais Vous me voulez, mon Dieu, Vous nous voulez parce que votre Amour, l’Amour que Vous êtes nous aime. Et nous aime de tout son Amour. Et Vous nous demandez en échange simplement de Vous aimer. Simplement? Oui, simplement, mais très fort, de toute notre âme, de tout notre coeur, de tout notre être qui naît de votre Être, qui jaillit de votre Amour créateur.

Mon Dieu! Nous sommes donc nés de l’Amour, pour aimer, pour Vous aimer, Vous l’Amour! De l’Amour que nous recevons de Vous pour Vous le rendre.

Essayons d’imaginer une immense Croix de lumière, le Corps mystique du Christ, l’Église. Cette Croix d’Amour est constituée des milliards d’hommes qui Vous aiment, Jésus, ou Vous ont aimé; cette Croix qui est Vous, est aussi nous, est aussi chacun de nous. Chaque être humain est un point sur cette Croix d’Amour qui Vous relie au Père et dont jaillit l’Esprit. 

Seigneur Jésus, voici que nous sommes stupéfiés. Voici que jaillit de nos cœurs comme un hymne d’amour dont la musique s’exhalerait machinalement pour exprimer inconsciemment la vérité de nos êtres, de nos êtres qui “sont” car Vous avez voulu que nous soyons, tous, tout en n’étant rien. C’est comme un chant d’amour que nous chantons pour Vous, une harmonie d’amour qui Vous redit notre être”, que Vous chante notre “être”... Et chacun d’entre nous, dans sa méditation, peut penser à son être,  son “être” qui n’est rien tout en étant par Vous, par Vous qui nous voulez et voulez nous aimer. Notre “être” qui est par Vous et reçoit tout de Vous.

Vous voulez que je sois, ô Jésus, que je sois par Vous parce que Vous me voulez, Vous voulez que je sois pour être un jour une parcelle d’Amour, une étincelle d’Amour vivant de votre Corps mystique, dans votre corps mystique, dans ce Corps mystérieux qui doit relier au Père, par Vous, Verbe de Dieu incréé et pourtant incarné, qui doit relier au Père toute la Création.

Vertige Infini de la Trinité sainte. Vertige d’un bonheur bouleversant. Ô Dieu! Nous sommes perdus et à l’abri, dans votre Coeur de Dieu, dans votre Coeur de Père si aimant et si doux dans son effrayante puissance, dans sa vie et son immutabilité, dans sa Vie et son mouvement, la seule Vie, la vraie Vie!... Mon Dieu! Nous devrions avoir peur. Pourtant Dieu nous rassure car nous allons vers le Père, le Père qui nous crée, le Père qui nous aime jusqu’à nous donner son Fils, son Unique.

Dieu nous donne son Fils... Nous avons été créés pour accueillir l’Amour, et nous ne vivons que grâce à votre Amour, l’Amour qui est notre “être”, car Vous nous avez créés seulement pour aimer...

L’homme au centre du monde

Votre Création, Seigneur, nous crie votre présence, votre existence et votre Amour! Charles Péguy Vous faisait dire: “La foi, ça ne m’étonne pas, dit Dieu, j’éclate tellement dans ma Création!” Vous éclatez Seigneur, dans votre Création, et pourtant nous doutons si souvent! Les hommes d’aujourd’hui ne savent plus Vous voir... car, englués dans leur rationalisme, ils ne sont même plus capables de voir l’évidence, de se rendre à l’évidence... Alors ils crient vers Vous, Seigneur: “Montrez-Vous. Venez aider les pauvres hommes qui ne savent plus voir, qui ne savent plus comprendre, qui ne savent plus rien, rien de votre Essentiel, rien de votre présence, rien de votre Existence.”

Car Vous existez bien Seigneur! Vous êtes même l’Être! L’Être infini qui donne l’être, l’être fini aux êtres que nous sommes. Mais c’est si difficile, mon Dieu d’avoir la foi dans notre monde perdu, dans notre pauvre monde soumis à tant de forces hostiles qui le tirent vers le bas. C’est comme si le monde où se meuvent les hommes, tous les hommes de la terre, était comme une immense passoire, un gigantesque filtre. Il y a des multitudes de petits trous, des mailles minuscules et des mailles plus grosses. Et de part et d’autre du filtre, des forces antagonistes, arrachent du sol pour conduire vers le haut, ou poussent vers le bas, vers le mal, vers l’abîme éternel des êtres sans amour.

Placés entre ces forces contraires, les hommes ont à se battre: soit monter en se faisant aider puis porter par les forces du haut, pour s’en aller vers Vous mon Dieu qui êtes Amour, soit se laisser glisser avec facilité vers les profonds abîmes, entraînés irrésistiblement par les forces du bas. Et selon que les forces antagonistes agissent plus ou moins, les pauvres hommes échappent aux mailles dangereuses du filtre; ou bien passant à travers les trous pleins d’appâts perfides, s’abandonnent au désespoir des mondes infernaux.

Quel mystère! L’Homme créé par le Dieu vivant, l’Homme qui est puisque l’Être lui a donné d’être, l’Homme est vraiment au centre du monde. Les hommes de l’Antiquité ont longtemps cru cela. Nous nous sommes bien moqués d’eux, nous, hommes modernes, si arrogants de notre science. Pourtant!

Spirituellement, l’Homme est comme le Pont qui relie les mondes matériels aux mondes spirituels. Corps charnel et âme spirituelle, il est donc bien au centre de ces mondes puisqu’il en réalise comme la synthèse.

Matériellement, l’homme est, dans l’univers immense du cosmos, infiniment petit. D’ailleurs le vertige nous saisit vite quand nous nous mettons à réfléchir un peu à ces merveilles qui sont réalité. Dans l’univers, l’Homme n’est rien, même pas une poussière cosmique. L’Homme n’est que néant, infiniment néant. Au fond, on peut même se demander: “Existe-t-il vraiment?” Dans ce cas, qu’a-t-il à voir avec Dieu, avec le Créateur?

Oui, mais c’est à ce moment, quand l’épouvante nous saisit, que la passoire précédente vient à notre secours. Cette passoire monstrueuse est comme une séparation entre deux mondes, tous deux créés par Dieu, les mondes de l’infiniment grand et ceux de l’infiniment petit. Et l’osmose se fait constamment à travers les mailles microscopiques du filtre cosmique. Sous l’infiniment grand, il y a l’infiniment petit. Nous savons maintenant, parfois la science vient au secours de la métaphysique, nous savons que les mondes de l’infiniment petit, que l’Homme ne peut voir, sont eux aussi, structurés comme les mondes de l’infiniment grand. La physique atomique nous découvre les mondes merveilleux de l’invisible création. Vraiment, pour Dieu, l’infiniment petit est lui aussi, infiniment grand.

Pour Dieu, l’infiniment petit est infiniment grand! L’Homme est entre les deux infinis, au centre, en Dieu, en son Amour. Décidément Dieu n’a jamais fini de nous émerveiller!  

Prédestination

Au moment où Il nous pensa, au moment où Il nous créa, Dieu nous a prédestinés. Il nous a modelés avec Amour, en pensant à la place que nous occuperions quand, purifiés et sanctifiés, nous serions appelés à prendre notre place dans le jardin de Dieu. Oh! pas n’importe quelle place. La nôtre, celle qui nous attend de toute éternité. Celle, l’unique, pour laquelle chacun de nous doit se préparer, celle à laquelle chacun d’entre nous est prédestiné.

Dans le jardin de Dieu il y a des milliards de plantes: des très grandes, magnifiques, superbes, qui attirent le regard et produisent beaucoup de fruits: ce sont les arbres de toutes espèces qui abritent le monde des élus. Il y a  aussi les plantes qui produisent des fleurs en abondance, lesquelles dégagent des arômes, des parfums de grand prix. Elles sont belles et on ne se lasse pas de les admirer.

Dans le jardin de Dieu, il y a encore bien d’autres plantes, extérieurement moins belles, mais si utiles, et si nécessaires. Et si bonnes, si complaisantes, si dévouées. Ce sont les gros légumes, les pommes de terre, les choux, les carottes, ou bien les asperges et les artichauts, et tous les autres bons légumes aux saveurs merveilleuses... Comme ils sont beaux, dit-on en les contemplant, comme ils sont étonnants, variés et appétissants! Et chacun est à sa place, chacun s’épanouit à l’aise et heureux dans le jardin de Dieu. Chacun  réalise, sur la terre, la vocation qui se transformera en bonheur infini dans la Gloire et le plaisir de Dieu.

Dans le jardin de Dieu il y a aussi toutes sortes d’autres plantes qui semblent ne servir à rien. Elles sont là, simplement. Elles sont là, et elles sont heureuses. Elles tapissent les parterres, elles fournissent les gazons, elles créent des diversions. On peut s’asseoir dessus, elles se laisseront faire. Dieu les a mises là pour le confort des autres.

Dans le jardin de Dieu, il y a tant de plantes, tant de belles plantes! Mais il y a aussi de toutes petites plantes, des plantes inutiles, des plantes minuscules, qui semblent se cacher: elles sont si petites, si insignifiantes, si fragiles. Le Seigneur se serait-il trompé en les créant, ces pauvres et humbles petites choses qui ne servent à rien dans le jardin de Dieu?

Dans le jardin de Dieu, il y a tant de si petites plantes qui ne servent à rien... Des plantes oubliées, car elles sont trop petites et personne ne les voit. Personne ne les voit, sauf Dieu. Regardez le Seigneur, comme Il se penche avec Amour sur ces petites plantes, ces minuscules plantes. Regardez, Il en cueille une de ses doigts délicats. Il la regarde avec Amour, un Amour extraordinaire. Il la contemple longuement, Il la caresse même. Il respire son parfum, un parfum très subtil, aussi délicat qu’elle, un parfum qui réjouit le Coeur de Dieu.

Dieu s’attarde sur la petite plante qui réjouit son Coeur, son Coeur de Dieu. Dieu se repose en contemplant cette petite plante si parfaite, si pure, si aimante. Cette petite plante qui n’a qu’une mission, qu’une vocation dans le jardin de Dieu: l’Amour. Voyez, elle n’est pas à plaindre, la petite plante qui a reçu la meilleure part, car Dieu est si content d’elle, sa toute petite créature, qu’après l’avoir cueillie et longtemps regardée, Il la met sur son Coeur. Et elle se laisse faire. Car elle est humble, si humble...

L’humilité, c’est de laisser faire Dieu. Dieu aime chacune des plantes de son jardin, chacun des hommes que nous sommes, Il aime chacun de nous d’un Amour de prédilection. Chaque plante est sa préférence, chaque fleur est sa préférée. Dieu sourit en regardant ses bons légumes, Il admire ses arbres qui portent tant de fruits, Il se réjouit devant ses belles fleurs. Et Il fond d’Amour quand Il cueille une petite plante. Chaque plante est irremplaçable car chacune apporte à Dieu la joie qu’Il avait prévue, la joie qu’Il se réservait.

Ainsi, la prédestination c’est, pour chaque plante du jardin, de répondre à sa vocation, à sa place, à sa mesure, dans le jardin de Dieu. C’est aussi sa grandeur! Chaque âme est une plante du jardin de Dieu, et chaque âme a sa mission, sa vocation, sa place. Dans le jardin de Dieu, un bonheur l’attend: SON Bonheur.

Jésus nous laisse sur terre pour continuer notre tâche, la tâche qui est nôtre aujourd’hui. La tâche qui nous prépare à notre vocation éternelle dans le jardin de Dieu. Nous devons laisser Jésus façonner les petites plantes qui orneront son jardin, qui Lui feront plaisir, et qu’Il aimera, qu’Il aime déjà, et tellement.

Donc chacun peut se dire: “De toute éternité, à un “instant” éternel de son Éternité, Dieu m’a pensé, Dieu m’a voulu, puis Dieu m’a créé. A cet instant où l’éternité et le temps, notre temps, se rejoignaient, Dieu m’a créé et Il m’a placé dans le monde. Il ne pouvait pas faire autrement car Il est l’Amour. Il voulait que je L’aime, et pour cela Il me voulait libre. Or l’amour ne peut se manifester que dans la liberté où l’épreuve est indispensable, car seule, l’épreuve prouve et manifeste l’amour.”

Chacun d’entre nous peut encore continuer cette méditation et se dire: “Dieu ne m’a pas choisi dans une foule, dans la masse, comme on dit aujourd’hui, si horriblement. Dieu m’a fait spécialement pour Lui, Il m’a modelé et façonné avec Amour, pour Lui. Pour son Bonheur et pour mon bonheur.”

Dieu nous a faits pour Lui! Nous devrions être confondus d’amour et de reconnaissance quand nous pensons que, sans aucun mérite de notre part, sinon celui de naître, et encore, nous n’avions pas le choix, Dieu nous a faits pour Lui, Dieu nous a prédestinés pour Lui, depuis toujours, mais le toujours éternel de l’Éternité divine.

Dieu nous a prédestinés à n’être que pour Lui seul, qu’à Lui seul, mais libre, car la réponse d’amour à l’Amour ne peut être que libre: Dieu l’a voulu ainsi.

Pour que nous puissions répondre à son Amour, Dieu nous a placés, libres, dans le monde. Dieu nous a placés libre dans un monde blessé par le péché, Dieu nous a placés libres et blessés d’origine comme tous ceux de notre race pour que nous puissions, malgré tout, et peut-être malgré nous, Le préférer à tout et Le préférer aussi à nous-mêmes.

QUELQU’UN, Dieu, nous a tous préparés pour répondre à notre vocation, celle dans laquelle nous serons pleinement heureux: la prédestination, c’est cela.

Adoration

Dans la main de Dieu

Saint Augustin écrivit un certain nombre de réflexions sur le temps et l’éternité de Dieu. Cela peut nous conduire, en faisant travailler notre imagination, à une extraordinaire méditation débouchant sur l’adoration.

Imaginons la grande Main de Dieu-Créateur. Blotti au creux de cette Main, le Cosmos. Au sein du Cosmos, notre univers, notre galaxie constituée de milliards d’étoiles ou de systèmes stellaires souvent énormes...

Quelque part dans cette galaxie, soumise impérativement aux lois de la gravitation universelle, notre système solaire, puis la terre... Dans la grande Main de Dieu, il y a la terre, minuscule microcosme, poussière sans importance dans l’immensité de la Création. Vraiment, dans ce monde cosmique, la terre est sans aucun intérêt... Elle disparaîtrait que l’univers n’en continuerait pas moins sa course immuable mais aveugle...

Contemplons encore la Création dans la grande Main de Dieu. Une mécanique incroyablement perfectionnée gère l’ensemble des mouvements célestes. Mais, qui dit mouvement, dit obligatoirement temps. Donc le temps est intégralement partie prenante de la Création, le temps est une création. Dieu regarde les univers qu’Il tient dans sa grande Main, tous ces univers qui, pour Lui, sont si petits, et Il admire les temps qui fonctionnent bien, mais comme indépendamment de Lui. Dieu admire les temps liés et comme intégrés aux mouvements relatifs du Cosmos. Existe-t-il un temps absolu? C’est un mystère: Dieu seul sait où Il “conduit” sa Création au creux de sa grande Main, sa grande Main si bienveillante.

Quand nous réfléchissons à tout ceci, nous avons un peu peur: ce n’est pas à notre échelle, et nous ne comprenons pas comment nous pouvons “prendre” les “yeux” de Dieu pour contempler sa Création, au creux de sa grande Main...

Mais nous voici de nouveau sur la terre, la terre qui n’est qu’une poussière perdue dans l’univers infini... Sur la terre, il y a des milliards d’hommes: des milliards de micro-poussières parfaitement invisibles... Pourtant Dieu a confié à ces poussières un peu de son Intelligence... et les a rendues capables d’amour! Ces poussières, sont intelligentes et capables de comprendre, et elles sont capables d’aimer. Mais de comprendre quoi, et d’aimer qui?

Ces questions relatives à la création et à son Créateur nous dépassent tellement que nous tombons en adoration: comment les hommes sont-ils des poussières intelligentes capables de contempler les univers et ce qui se passe dans la grande Main de Dieu? Et comment les hommes, perdus dans la Main de Dieu, perdus dans le cosmos, et quasiment invisibles, sont-ils pourtant capables d’amour?Et qu’est-ce que l’amour?

Restons en adoration devant notre Seigneur, prosternés en esprit devant Lui, prosternés devant Dieu dans la main de Qui sommes  réfugiés. Imaginons être comme un prolongement de Dieu, oh! simples micro-gouttelettes comme suspendues à l’extrêmité d’un fil si ténu qu’il en est invisible. Imaginons que nous sommes des gouttelettes d’Amour, au milieu de milliards d’autres gouttelettes d’amour, posées là pour rendre au Dieu-Amour l’hommage qui Lui est dû, et pour Lui rendre l’amour qu’Il nous donne et que son Amour désire. Et cet Amour est vie, et cet Amour est Dieu. En aimant Dieu, nous devenons Lui. Et plus nous aimons Dieu, plus nous vivons et plus nous aimons.

 Seigneur, Dieu Tout-Puissant et éternel, apprenez-nous à prendre notre temps, celui de la terre, le temps que Vous nous avez confié, apprenez-nous à prendre le temps de rester avec Vous, pour Vous contempler et pour Vous adorer!

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