Conrad de Parzham
Capucin, Saint
1818-1894

Né le 22 décembre 1818 à Venushof de Parzham, près de Passau en Bavière, Jean Birndorfer, dernier d' une fratrie de douze enfants, vécut une jeunesse simple, aimant la nature en aidant ses parents, de pieux cultivateurs bavarois.

Orphelin à seize ans, il tenta par la suite de poursuivre des études au monastère bénédictin de Deggendorf à Metten, participant avec les moines aux travaux agricoles. Il vivait dans un pays qui conservait ses traditions populaires, profondément chrétiennes. Il était robuste et droit.

A 23 ans, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain. Il était spécialement dévoué à son rosaire et assistait à la messe quotidienne. Il aurait pu continuer à vivre une vie heureuse et paysanne ; mais à 31 ans refusant le mariage, cet homme distribua sa part d'héritage à ses frères et à diverses institutions religieuses. Il entra chez les Capucins de Sainte-Anne d'Altötting. Il fit son noviciat à Laufen. Ensuite il devint jardinier du couvent et fit sa profession en 1852, sous le nom de Conrad.

Devenu portier du Couvent d' Altötting, toujours calme et patient, le Frère Conrad, heureux de vivre dans ce sanctuaire marial, menait une vie humble et recueillie. Sa dévotion à Notre Dame et ses conseils furent bientôt connus de la population locale qui se pressait aux portes du couvent. Sa réputation dans toute la Basse-Bavière se développa à une époque, où eut lieu un réveil du Catholicisme bavarois. Craignant de perdre son autonomie, face aux puissances protestantes (la Prusse), la Bavière puisait aux sources de la tradition catholique, dans un mouvement de charité et de dévotions populaires. Cet élan de piété allait de pair avec une prospérité grandissante. Notre époque, où les richesses matérielles détournent souvent de la Foi, est bien différente de celle du royaume bavarois d' alors...

Mais il existait bien sûr des souffrances matérielles et morales que le Frère Conrad tentait de soulager avec patience et ténacité, sous le regard de la Vierge...Il avait mission de distribuer aux pauvres les produits agricoles et le pain du couvent et bien sûr de la bière, brassée au couvent, qu'il voulait légère. Il accueillait d'incessants groupes de pèlerins. De nombreuses conversions eurent lieu aussi.

Il collabora aussi à l'œuvre du "Liebeswerk" destinée à l'enfance abandonnée.

C'est ainsi que se déroula une vie simple dédiée aux humbles travaux. Le 18 avril 1894, se sentant fatigué, il se coucha pour se préparer dit-il à l'éternité... Il rendit son âme le 21 avril.

Il fut béatifié par Pie XI en 1930 et canonisé quatre ans plus tard.

 

 

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