EXTRAIT BIOGRAPHIQUE
Clelia Barbieri naît
le 13 février 1847 à Budrie di San Giovanni in Persiceto, village des
faubourgs
de Bologne (Émilie, Italie). Les parents sont d'origine bien différente
socialement: Sa mère Jacinthe Nannetti appartenait à la famille la plus
importante de la ville tandis que son père était issu d'un milieu très
pauvre. Mariage contesté mais foyer fondé sur le roc de la foi et d'une
vie profondément chrétienne. Les époux emménagent dans une pauvre
maison. Le jour même de sa naissance, Clélia est baptisée sous les noms
de Clélia, Rachel, Marie. Elle apprend à coudre, filer et tisser, une
des principales activité de la région. Le 17 juin 1858, à 11 ans, elle
fait sa première communion, ce qui est précoce à cette époque et cela à
cause de son exceptionnelle préparation: jour décisif à l'origine d'un
approfondissement mystique marqué par la contrition pour ses propres
fautes et celles du monde; elle ressent angoisse et douleur pour les
péchés qui ont crucifié le Christ et contristé Notre-Dame. Sa dévotion
s'oriente vers le crucifix et Notre-Dame des Douleurs. Dans le dur
travail sur les fibres de chanvre, elle est un modèle pour les autres
travailleuses, car elle l'accomplit avec joie et dans un esprit de
prière. Avec ses mains délicates précocement usées par son labeur, elle
se dévoue également au service des pauvres, les préférés de Notre
Seigneur. Elle ne vit que pour Dieu seul, allant jusqu'à oublier son
propre corps, mais, pour les plus délaissés dans leur âme ou dans leur
corps, elle comprend quelle "doit aller" en renonçant à la chère
solitude de sa maison.
A cette époque existe
un groupement appelé "les ouvriers de la doctrine chrétienne (ou du
catéchisme)", mouvement destiné à combattre l'indifférence religieuse
qui se manifeste surtout chez les hommes. Le groupe de Budrie est dirigé
par un ancien instituteur très âgé. Clélia y est admise, au dernier rang
en raison de son jeune âge, mais avec elle le groupe renaît et on lui en
confie bientôt la direction. Autour d'elle se groupent d'autres jeunes
femmes. A 21 ans le 1er
mai 1868, avec son curé et ses amies, elle fonde la congrégation des
"Sœurs Minimes de Notre-Dame des douleurs": elles veulent une vie
contemplative centrée sur l'Eucharistie et l'adoration du
Saint-Sacrement d'où jaillirait une vie active par l'enseignement du
catéchisme aux paysans et ouvriers du secteur. Elles sont insérées
activement dans la vie paroissiale. Pas d'organisation matérielle
systématique au début mais elles bénéficient d'une assistance
manifestement providentielle; ce qui soutient les sœurs, ce sont les
souffrances physiques et morales de la fondatrice, humiliée par ceux qui
auraient dû être ses principaux protecteurs. Le groupe initial croît
rapidement à la mesure de ceux et celles qui ont besoin de leurs
services: pauvres, malades, garçons et filles à catéchiser. On regarde
Clélia comme un guide dans la foi et on l'appelle "Mère", elle qui n'a
que 22 ans. Mais la tuberculose qui couvait sourdement depuis longtemps
réapparaît en force deux ans après la fondation. Elle encourage la
Communauté en prophétisant son expansion et, joyeuse, elle meurt à 23
ans en 1870. La Congrégation s'étend à travers l'Italie, en Inde et en
Tanzanie. Sainte Clélia est la plus jeune fondatrice de religieuses dans
l'histoire de l'Église (21 ans).
Béatifiée le 27 octobre 1968 à Rome par
Paul VI
Canonisée le 9 avril 1989 à Rome par Jean
Paul II
Fête :
13 juillet
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm
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