La fourmilière humaine

Oser parler de bonheur dans notre monde chargé d’épreuves, de misères, de famines, de cataclysmes, de souffrances de toutes sortes, matérielles et spirituelles, peut sembler une gageure. C’est vrai, notre monde moderne qui cherche, avec une avidité soutenue, tout ce qui peut contribuer à son confort, son bien-être, lui apporter des satisfactions et du plaisir, et qui ne trouve que des guerres, des tueries, des haines, des rivalités insensées, est devenu véritablement l’antithèse du bonheur. Pourtant, dès que l’on ouvre l’Écriture sainte, et surtout l’Évangile de Jésus-Christ, on rencontre constammment ce mot: bienheureux! C’est comme un leitmotiv. Et ce qui est bien plus troublant, c’est que le bonheur qui nous est proposé se situe toujours à l’opposé de ce que les hommes, dans leur grande majorité, désirent spontanément. Ainsi on lit: “Bienheureux les pauvres, bienheureux ceux qui pleurent... bienheureux ceux qui sont persécutés...”

Voyons! Où est la vérité? Où est le bonheur? Et qu’est-ce que le bonheur? Et surtout, qu’est-ce que l’homme?” Oui, qu’est-ce que l’homme perdu dans le cosmos? Existe-t-il, et si oui, pourquoi? Et quelle est sa place dans le monde? Et perdu comme il l’est, si petit dans l’immensité sidérale, son bonheur est-il possible? Toutes ces questions sont redoutables, et on ne peut les aborder qu’en prenant des comparaisons bien choisies, respectant, sinon les échelles de grandeur, du moins les bonnes proportions.

Tous les hommes, quels qu’ils soient peuvent, un jour ou l’autre, faire une étrange expérience en contemplant une fourmilière. Dans une fourmilière, il y a des milliers de petits êtres, une reine, des servantes, des nurses, des ouvrières, des bâtisseurs, des éboueurs, des gardiens, des combattants, des voyageurs, etc,... bref, tout un monde organisé, en pleine activité, en pleine agitation. Chaque fourmi a sa tâche bien précise, et toutes les tâches assignées doivent concourir au bien commun. Si plusieurs fourmis manquaient à leurs devoirs, c’est toute la communauté qui en subirait les conséquences.

Mais il n’y a pas d’infidèles ni de fainéants dans la communauté des fourmis. Ainsi, il fait bon à l’intérieur de la fourmilière car l’instinct d’un groupe de ces minuscules animaux est cependant assez fort pour leur faire faire ce qui est indispensable à la survie du groupe; et chaque individu concerné se soumet à cet instinct vital. C’est ainsi que l’isolation du bâtiment est parfaite: la chaleur des rayons du soleil est soigneusement emmagasinée, et s’il fait trop chaud l’été, une ventilation efficace est admirablement assurée. Tout ce monde travaille et vit heureux dans l’ordre et l’obéissance à ses lois.

Tout ce monde est heureux, à condition qu’un géant, en l’occurence un animal de grande taille, ou un homme, ne vienne rompre cette parfaite harmonie. L’homme qui se penche sur la fourmilière, c’est un dieu pour les fourmis, bienveillant ou redoutable selon ses caprices ou ses distractions.

J’ai fait une fois une expérience étrange... C’était un merveilleux jour d’été. Je m’étais assise pour me reposer un peu, et je regardais ce qui se passait dans l’herbe, près de moi. Il y avait beaucoup de petites fourmis: elle s’agitaient dans tous les sens: sûrement elles travaillaient, mais je n’en avais cure. Peut-être souffraient-elles, peut-être pleuraient-elles? Au fond que m’importait, elles étaient si petites, ces fourmis, et si loin de moi. Et puis, même en y mettant de la bonne volonté, jamais je ne pourrais me mettre à leur taille pour, éventuellement les comprendre, connaître leur sensibilité, ressentir leurs souffrances, ou leurs joies, savoir comment elles pensent, si elles pensent, et surtout, si elles aiment... Alors laissons-les faire, et qu’elles se débrouillent. Tout au plus, si elles me gênaient trop, j’aurais bien un moyen pour me débarrasser d’elles.

Mes réflexions ne durèrent qu’une fraction de seconde, et pendant la même fraction de seconde, une pensée soudaine me donna le vertige, une frayeur métaphysique épouvantable: pour Dieu, notre Créateur, si grand, si majestueux, si puissant, infini... nous, les hommes, nous sommes comme ces fourmis. Nous sommes même encore plus petits que ces fourmis, car la terre, et la fourmilière humaine qui la peuple, sont bien moins que la fourmilière et ces fourmis autour de moi. Nous sommes si petits, si insignifiants devant la Majesté infinie et éternelle de Dieu, que c’est à peine si nous existons. Dieu qui admire la Beauté de sa Création merveilleuse doit se dire, en Lui-même, si toutefois Il regarde les hommes: “Laissons-les faire, d’ailleurs, depuis l’origine, ils se sont séparés de Moi, ils ne veulent plus de Moi... Qu’ils se débrouillent...”

Cela ne dura que peu de temps, mais ce fut terrifiant. Oui, nous ne sommes rien, rien du tout. Le plus petit souffle du Vent de Dieu pourrait nous détruire, nous anéantir instantanément, et la Création ne s’en apercevrait même pas. Et Dieu conserverait sa Majesté, sa Grandeur, son Éternité, sa Sagesse... Et même, saurait-Il que les fourmis humaines ont disparu? Que la terre a été balayée? Oui, dans l’infini de l’univers, nous ne sommes que des poussières cosmiques, et encore!

J’allais hurler ma peur, ma peur métaphysique, quand, soudain, je pensai au grand Arbre de Vie, l’Arbre de la Croix, le Pont entre Dieu et l’univers. Je “vis” en mon cœur ce grand Arbre de Vie, le Corps mystique en Croix, le Corps mystique du Christ au centre de la Création. Je “vis” ce Corps mystique du Christ formé par tous les hommes de tous les temps, de tous les âges. Je “vis” ce Corps mystique que le Père aime car c’est le Corps du Fils, son unique. Et dans ce Corps du Fils, chaque homme avait sa place, celle que de toute éternité le Père avait préparée pour lui. Je compris alors que l’humanité était, malgré son infinie petitesse, bien plus qu’une fourmilière. L’humanité est le Corps du Fils, et chaque homme est un membre de ce Corps, une pièce indispensable, un rouage préparé de toute éternité pour remplir une fonction, ou pour chanter la Gloire, la Gloire du Fils de Dieu, la Gloire de la Trinité.

Ce fut un émerveillement... Maintenant, transposons la vie animale des fourmis au monde des hommes. La fourmilière, c’est le monde. Dieu se penche sur ce monde, avec Amour. Dans l’immensité de Dieu, l’homme est infiniment moins qu’une fourmi comparée à un homme. Et pourtant, cet être minuscule, insignifiant, si fragile que le moindre souffle ou le moindre coup de pied dans la fourmilière humaine pourrait détruire, cet être ridicule de petitesse, ce néant est aimé. Comme un enfant peut démolir une fourmilière d’un simple coup de pied, et tuer des dizaines d’individus-fourmis sans même s’apercevoir qu’il tue des êtres vivants et qu’il fait peut-être souffrir des sensibilités que nous ne connaissons pas, et pour lesquelles nous n’avons aucune pitié, de même Dieu pourrait nous détruire; Dieu pourrait se débarrasser des communautés humaines qui s’écartent de sa Loi. Rien que d’y penser, nous frémissons.

Mais Dieu nous aime. Dieu nous a faits à son image. Avec Amour Il a modelé chacun d’entre nous, Il l’a façonné, Il l’a empli de son souffle et lui a dit: “Aime-Moi. Aime-Moi: c’est pour que tu M’aimes que Je t’ai donné ta liberté. C’est pour que Tu m’aimes que Je t’ai pensé de toute éternité. Tu es si petit, si faible, tu n’es qu’un néant que Je pourrais balayer sans même y penser, mais non, Je t’aime. Je t’aime car Je t’ai fait capable d’aimer, Je t’aime car toi, homme, Je t’ai créé pour être le lien entre mon univers des esprits et mon univers matériel.”

Pensons à tous ces hommes que Dieu a créés avec tellement d’Amour, tous ces hommes façonnés avec application, tous à l’image de Dieu, tous destinés à devenir les pierres vivantes du Corps mystique du Christ, chacun à sa place, avec sa fonction propre, sa vocation spéciale, son utilité particulière dans l’immense création du Pont mystique qui sera le lien mystérieux entre le monde des esprits et l’univers matériel. Quelle merveille, et que d’amour!

Hélas!... Fermons les yeux et revoyons la fourmilière humaine qui travaille, qui s’agite, qui construit, ou qui s’écarte de la Loi de Dieu, la Loi de vie... Il y a comme des rayons d’Amour, des rayons qui viennent de Dieu pour baigner l’humanité, pour illuminer le monde des hommes. Nous connaissons ces rayons, ces grâces, qui s’attardent parfois sur les âmes des hommes, comme ça, parce qu’Il est Père et qu’Il prend ses délices à être avec ses enfants, les enfants des hommes.

On peut véritablement être pris d’un vertige étonnant quand on pense que le Tout Puissant, l’Immense, l’Éternel, l’Amour, se penche sur des créatures insignifiantes, dont la seule Loi était d’aimer, et qui a refusé cette Loi, cette Loi qui était sa vraie vie. On est pris de vertige quand on réalise que Dieu nous aime, nous qui ne sommes rien, qui n’avons même pas su répondre à l’Amour qui nous était offert. Nous sommes pris de vertige et d’effroi quand nous pensons que Dieu aime chacun d’entre nous, qu’Il aime tellement les hommes, ces si chétives créatures, qu’Il a envoyé son Fils, le Verbe, la Deuxième Personne de son ineffable Trinité, pour venir vivre avec notre chair, chez nous, avec nous, pour nous. Et ce vertige devient comme une frayeur métaphysique quand nous constatons que l’homme, qui avait préféré le mensonge de Satan à l’Amour du Père, a osé tuer l’Homme-Dieu, l’Amour Infini venu nous racheter et nous ramener à l’Amour.

Nous sommes pris d’un vertige métaphysique quand nous pensons que dans l’infini de la création, l’homme n’est qu’une microscopique poussière au milieu de milliards de poussières, dans un univers qui n’est, quoique constitué de milliards d’étoiles-poussières, qu’une poussière au sein de Dieu. Mais chaque poussière humaine est une pierre vivante destinée à entrer dans la construction  du Corps mystique du Christ. Et chaque poussière humaine a une fonction propre à assurer, et une vocation spéciale qui, un jour de cet éternel présent dans lequel nous sommes déjà, chantera la louange de la Gloire de Dieu sur une partition d’Amour.

Ce vertige pourrait nous détruire, et pourtant il nous construit car il est simplement manifestation de la Vérité éternelle de Dieu: Dieu nous aime, et Il a voulu l’Homme pour réaliser l’Unité de sa création. L’Homme est le lien étonnant entre deux mondes apparemment incompatibles: l’esprit et la matière. Satan, pur esprit, refusa d’obéir à Dieu qui lui demandait d’adorer son Fils unique et bien-aimé, incarné dans le Christ: Dieu et homme. Bloqué dans son orgueil, celui qui aurait dû être l’être de lumière par excellence, s’efforce sans arrêt de détruire l’Homme, matière et esprit, lien voulu par Dieu et à son image, afin d’unir les mondes des esprits et de la matière.

Poussières perdues dans un océan de poussières, nous nous sentons si infimes et si inutiles! Et pourtant nous aimons, avec notre poussière d’amour de l’Amour Immense... Et cet Amour nous transforme, si nous le voulons. Mais tant d’homme ne le veulent pas et continuent à refuser Dieu; et le spectacle du monde est terrifiant. Et les hommes sont malheureux...

Dieu avait fait l’Homme pour qu’il L’aime, Lui son Créateur et Seigneur, Lui le Maître, mais aussi l’Amour. Et dans son Amour, Dieu avait voulu associer l’homme à la finition de sa Création. Dieu n’avait besoin de personne pour accomplir sa tâche, mais Dieu voulait que l’homme, sa créature aimée, faite à son image, participe en quelque sorte à son œuvre: Dieu voulait, et veut toujours, avoir besoin des hommes, afin que librement, ils deviennent les pierres vivantes qui construiront le Corps mystique du Fils unique, ce Corps mystique dont Jésus, deuxième Personne de la Sainte Trinité, est la Pierre angulaire.

La Pierre d’angle fut rejetée par les bâtisseurs, car les hommes, préférant le péché, avaient, dès l’origine, refusé l’Amour et dit: “Non!” à Dieu. Mais Dieu veut toujours avoir besoin des hommes pour construire le Corps mystique, ce Corps merveilleux qui réalisera le Pont entre tous les éléments spirituels et matériels de sa Création, ce Pont qui fera l’unité du Monde de Dieu. Dieu aime toujours les hommes, ses créatures aimées, même si, trompées par l’Ennemi, elles sont devenues pécheresses, et terriblement malheureuses.

Dieu vit ses petits enfants, les hommes pécheurs et malheureux. Dieu vit ses enfants qu’Il aimait et qu’Il ne voulait pas perdre. Il voulait toujours en faire les pierres vivantes de son Corps Mystique. Les blessures occasionnées par le péché, étaient considérables et bien infectées. À cause de la brèche ouverte par Satan, il y avait beaucoup de réparations à effectuer: ce serait difficile mais faisable. Alors Dieu le Père envoya son Fils sur la terre, pour y inventer la Rédemption, et ce faisant, rendre aux hommes le bonheur qu’ils avaient perdu.

Les mérites de la Rédemption sont incommensurables. Les mérites de la Croix sont infinis. Tous les hommes, tous, sans exception, ont de quoi se sauver, ont de quoi être sauvés et libérés du péché et de toutes les concupiscences, donc de tous les malheurs. Tous les hommes peuvent se libérer de Satan et de ses mensonges. L’œuvre de Jésus est complète, et son Amour nous attend, tous. Hélas! de nombreux hommes continuent à refuser l’Amour. Ces hommes, Jésus les a chèrement rachetés, et ce n’est pas pour continuer à les voir se perdre qu’Il a souffert sa Passion, qu’Il est mort sur une Croix. Jésus a soif d’eux comme Il a soif de nous. Qui apaisera la soif de Jésus? Comment apaiser la soif de Jésus, sa soif de notre bonheur?

L’amour de Jésus-Christ pour les hommes est comme un tourbillon de miséricorde. Les petites poussières que sont les hommes devraient se sentir comme aspirée dans le tourbillon de cet Amour, de cette Miséricorde. Les petites poussières devraient ne plus résister au vertige du pardon, de la Miséricorde, de l’Amour que Dieu nous offre par son Fils bien-aimé. Pour apaiser la soif de bonheur que Jésus désire pour nous, il suffirait d’entrer dans son Corps Mystique, l’œuvre parfaite à laquelle chaque homme est appelé à participer. Jésus a soif de nous, de chacun de nous, car le bonheur des hommes c’est de répondre à l’amour de Jésus pour apaiser sa soif. Qui apaisera la soif de Jésus, son désir infini de notre bonheur?

D’étranges béatitudes

Dans plusieurs de ses paraboles Jésus célèbre les serviteurs fidèles et consciencieux à qui le Maître pourra dire: “C’est bien bon serviteur fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur.” Oui, “Heureux! le serviteur que le Maître, à son retour, trouvera veillant.” Lorsqu’elle fête certains grands saints, notamment Saint Joseph, l’Église chante: “Heureux! le serviteur fidèle, Dieu lui confie sa maison.”

Tout cela, c’est très bien dans l’abstrait, mais à condition de ne pas retourner à la réalité quotidienne, car alors surgissent de multiples problèmes, générateurs d’innombrables misères. Vraiment Seigneur, vos enfants sont trop malheureux. Ils ne sont pas malheureux par Vous: leurs peines, leurs chagrins, leurs soucis, sont le plus souvent la conséquence du péché: le leur, ou celui de leurs amis, de leurs familles. Vos enfants, Seigneur, sont malheureux, et ils le sont parce que les hommes Vous ont oublié, pensant pouvoir se passer de Vous. Les hommes se considèrent si grands, si forts, si intelligents! Et le monde est si tentant. Pourquoi s’embarrasser d’interdits ou de contraintes dont on n’a que faire? Le résultat n’est pas brillant...

Ceux qui vous aiment, Seigneur, sont près de Vous, avec les soucis de tous leurs frères. Et ils pèsent lourds, ces soucis! Ils pèsent lourds ces malheurs, ces péchés! Vous en savez quelque chose, Vous Jésus, qui avez porté le poids de la Croix chargée de tous nos péchés. Vous avez porté le poids des âmes qui se perdent, et Vous avez crié au Père: “Père, si c’est possible, que ce calice passe loin de Moi!” Comme ce n’était pas possible, Vous avez bu ce calice... Et comme Vous nous aimez et que Vous savez que nous ne pouvons pas aller au Père sans passer par Vous, c’est-à-dire sans avoir réparé au moins une fraction du mal que nous avons commis, Vous nous réservez, à chacun, une goutte de votre Calice...

Malheureusement ces gouttes sont amères car elles sont la suite logique de nos indifférences, de nos blasphèmes, de nos péchés... Elles sont amères ces gouttes, car Jésus veut nous faire comprendre toute l’horreur qu’est le péché du monde. Et Jésus veut que nous nous en repentions, que nous réparions, que nous revenions vers Lui. Jésus veut aussi que nous l’aidions, un peu, à porter les misères de nos frères.

Suivre Notre Seigneur sur son chemin de Croix, c’est très dur, mais parfois Dieu nous réserve une grande joie, par exemple quand un ami se convertit et revient à Lui, quand un ami découvre, ou redécouvre, l’immensité de l’Amour de Dieu. Alors, c’est étrange, on a à la fois envie de pleurer et de chanter. Notre langue chante sa joie, mais notre cœur, qui pourtant se gonfle de bonheur, notre cœur pleure comme des larmes de sang. Oui, Jésus laisse nos cœurs chanter son Amour. Nos cœurs pleurent et pourtant ils chantent et sont en joie. Nos cœurs pleurent tout en chantant: est-ce de reconnaissance à cause de ceux qui reviennent à leur Père? Est-ce aussi le secret de nouvelles et étranges béatitudes?

Heureux les cœurs qui furent souillés, les cœurs qui furent pécheurs mais que Jésus a recueillis et aimés, et placés au pied de la Croix, sur les racines de la Croix, les racines de son Amour! Heureux ces cœurs qui furent blessés, que Jésus a pansés et qu’Il a consolés. Heureux ces cœurs! car ils emplissent la Coupe de la consolation de Jésus, et ils peuvent Le consoler: sa Croix n’a pas été vaine, car par elle, Jésus les a sauvés.

Heureux les cœurs meurtris par les erreurs humaines, les cœurs blessés, oubliés, méprisés. Heureux ces cœurs blessés, humiliés comme Jésus crucifié, heureux ces cœurs délaissés comme Jésus, outragés comme Lui: ils seront consolés, pardonnés et baignés dans l’Amour.

Oui, Seigneur, nous nous réjouissons quand des hommes se convertissent, mais cependant nos cœurs continuent à pleurer à cause de tous les autres qui restent sur le bord du chemin... C’est alors que nous comprenons un peu mieux l’Esprit de Jésus, l’Esprit de ses béatitudes...

Heureux les cœurs qui pleurent les peines de leurs frères, qui brûlent de son Amour pour leur donner la Paix, pour leur donner la joie au profond de leurs cœurs. Heureux les cœurs qui pleurent sur les détresses humaines, sur toutes les déchirures de leurs cœurs et de leurs âmes. Heureux ces cœurs qui pleurent sur les pleurs humaines, ils seront consolés, comme  Jésus, inondés de l’Amour de leur Dieu qui les aime. 

Heureux les cœurs qui se consument d’amour pour Jésus, leur Seigneur, et qui brûlent sans crainte d’user leurs réserves de vie: ils éclairent les autres qui Le cherchent sans savoir, ils éclairent les nuits obscures de la détresse humaine et comblent le Cœur de Dieu de joie et de consolation.

Heureux les cœurs brûlés de l’Amour de Jésus. Ils ne craignent pas de brûler la vie qu’Il leur prodigue pour réchauffer leurs frères. Ces cœurs brûlés de l’Amour de Jésus emplissent la Coupe de sa consolation que le Père Lui présenta à Gethsémani. Heureux ces cœurs brûlés de l’Amour de Jésus, heureux ces cœurs qui brûlent, qui brûlent sans compter leurs réserves de vie, leurs réserves d’amour. Oui! Heureux ces cœurs-là, car ils seront comblés à jamais de l’Amour de Jésus.

Heureux ceux qui aiment Jésus, comme des enfants confiants, comme des enfants qui dorment dans les bras de leur mère, dans les bras de leur père. Heureux ceux qui aiment, Jésus, et qui aiment leurs frères. Heureux ceux qui aiment Jésus, et brûlent de son Amour, et brûlent toute la vie que Dieu leur a donnée. Heureux ceux-là qui brûlent, sans compter, la vie qui est en eux, la vie qui appartient à Jésus. Oui, heureux ceux qui brûlent leur amour sans compter, car ils possèdent Dieu. Et leur amour devient inépuisable, et leur vie, éternelle, et leur bonheur, sans fin.

Heureux les cœurs que Jésus aime, et qui rendent humblement l’Amour qu’Il a pour eux. Heureux ces cœurs qui souffrent car l’Amour fait souffrir. Heureux ces cœurs blessés et ouverts à l’Amour. Heureux ces cœurs, ils sont dans le cœur de Dieu, et demeurent avec Lui, pour toujours.

Heureux les cœurs qui souffrent, et qui brûlent de l’Amour de Jésus! Ils souffrent pour leurs frères, et ils brûlent pour Dieu, de son Amour pour nous, pour annoncer l’Amour. Heureux les cœurs qui souffrent, car l’Amour fait souffrir! Heureux les cœurs qui pleurent, car l’Amour fait pleurer! Heureux les cœurs meurtris à cause de Jésus et de ses meurtrissures! Heureux les cœurs qui cherchent, car ils trouveront Dieu! Heureux les cœurs qui peinent, le Christ vient à leur aide! Heureux les cœurs qui se cognent dans les ténèbres, Jésus sera leur lumière!...

Oui! Heureux les cœurs qui luttent dans la nuit, qui marchent en aveugles, à tâtons, sans comprendre, car Vous êtes près d’eux bien qu’ils ne Vous voient pas, qu’ils ne le sachent pas. Heureux tous ceux qui Vous rejoignent, Jésus, même à Gethsémani! Même à Gethsémani!!!

Heureux tous ceux dont le cœur saigne à cause de Vous Jésus, parce que Vous n’êtes pas aimé, pas compris. Heureux ceux dont le cœur est brisé parce qu’on ne Vous aime pas comme Vous le voudriez. Parce que tant de vos enfants se perdent dans la nuit.

Ils sont heureux ces cœurs qui souffrent à cause de leurs frères qui ne Vous trouvent pas. Ils sont heureux ces cœurs broyés à cause de ce calice terrible que Vous avez dû boire, que Vous buvez toujours. Ils sont heureux, ces cœurs pleins de douleur... Heureux sans le savoir, car tous, ils Vous rejoignent à Gethsémani... Oh! Jésus, quelle douleur que la douleur de votre Agonie, l’atrocité de votre sueur de sang, la détresse que fut pour Vous le Jardin des Oliviers! Notre cœur saigne avec le vôtre, Jésus, avec des larmes qui se mêlent aux vôtres. Mais Vous nous avez dit: “Bienheureux ceux qui pleurent; ils seront consolés!”  

Quel étrange bonheur est ce bonheur plein de souffrance, car l’amour est douleur, car l’amour est détresse, car l’amour souffre tout avec Celui qui souffre. Car l’amour est souffrance quand il partage l’Amour de Jésus, son Amour devenu détresse, son Amour en Agonie. Jésus avait dit aussi: “Celui qui veut venir après Moi, qu’il prenne sa croix et qu’il Me suive.” Mais nous comprenons mal le bonheur crucifié... Et pourtant, comme ils sont nombreux ceux qui ont connu cette béatitude!

Contemplons notre terre: nous voyons ceux qui suivent Jésus. Il y a toutes sortes de gens. Il y a de grands personnages, il y a des géants de la sainteté qui ne redoutent rien des souffrances de la Croix. Il y a les martyrs qui donneront leur vie pour le Christ. Il y a les humbles de la terre mais qui sont grands au Ciel car ils savent témoigner de Dieu, envers et contre tout, et contre tous, sans peur et sans reproche. Il y a les pauvres qui savent tout donner pour consoler et habiller leurs frères dans la peine.

Maintenant contemplons Jésus, regardons ceux qui L’ont suivi au cours des siècles, et tous ceux qui Le suivent aujourd’hui, malgré les embûches folles qu’on sème sur leur chemin. Regardons-les: ils sont forts, ils sont braves, ils marchent malgré leurs peurs et malgré les mépris dont ils sont abreuvés. Ils marchent malgré tout sur leur chemin de croix. Nous les voyons, tous les saints qui suivent Jésus: les confesseurs, les apôtres, les prêtres et tous les religieux; et les familles humaines, les papas, les mamans, tous les enfants pleins d’amour... ceux qui s’aiment et qui aiment leur Seigneur.

Contemplons encore Jésus. Nous voyons les foules immenses de ceux qui L’ont suivi. Tous ils marchent avec Lui, de son pas. Ils suivent ses traces, ils marchent dans ses pas; ils trébuchent mais ils repartent, tout de suite. Car ils aiment Jésus, et s’ils Le suivent avec tant de courage et tant d’Amour, c’est qu’ils marchent dans l’espérance.

Jésus! Nous Te contemplons... Quelque chose nous intrigue: qui sont ces tout petits qui marchent loin derrière? Il y a de tout: des boiteux et des estropiés. Il y a les fatigués, les malades, et tous ceux qui ont peur. Il y a ceux qui perdent courage, qui trouvent le temps long, qui trouvent que le chemin est vraiment trop aride, trop amer, trop difficile. Ils voudraient bien aller, mais ils n’ont pas la force, ils n’ont plus de courage, car ils sont trop blessés, trop meurtris... Ton Chemin est trop dur, Jésus, et ils sont trop petits, trop las, trop misérables. Ils sont pécheurs aussi...

Ton chemin est trop dur, Jésus pour les handicapés, les blessés, les humiliés, les pauvres... Ton chemin est trop dur Jésus. Les voici qui traînent les pieds. Certains même s’arrêtent, car ils n’en peuvent plus: ils ne sont pas de taille à marcher vers ta Croix!

Ton chemin est trop dur, Jésus pour les gens ordinaires, pour les petits et pour les faibles, pour ceux qui sont fragiles ou qui manquent de forces. Ton chemin est trop dur, Jésus, vraiment trop dur... Alors ils T’appellent, Jésus, tous ces petits, ils appellent ton aide...

Jésus, que se passe-t-il? Voici que Tu T’arrêtes. Tu regardes tous ces pauvres petits qui ne peuvent plus marcher, qui se sont arrêtés sur le bord du chemin, qui s’essoufflent ou qui pleurent. Jésus, Tu T’arrêtes. Pourquoi ces larmes dans tes yeux? Pourquoi ce sourire qui soudain T’illumine? C’est vrai, penses-Tu, mon chemin est trop dur, et ces pauvres enfants ne peuvent plus Me suivre, ne peuvent plus aller. Il faut que Je les aide...

Alors Jésus, émerveillés, nous Te voyons Te pencher vers tous ces pauvres gens, ces petits de la terre, tous ces humbles de cœur, ces blessés, ces malades, tous ces gens fatigués ou meurtris. Tu Te penches, Jésus, Tu appelles doucement ceux qui T’aiment toujours, qui ont encore confiance. Les voici, ils arrivent, Tu les prends dans ta main. Ton regard plein de pitié les enveloppe d’une infinie tendresse. Jésus, Tu caresses tous ces pauvres, et voici la merveille, Tu les mets dans ton Cœur...

Jésus, tous ces petits qui souffrent dans leur corps, dans leur âme, Tu les aimes. Tu les aimes tant que pour eux, il y a bien longtemps, Tu as donné ta vie. Tu as donné ta vie en traversant Gethsémani, en vivant ta Passion.

Poursuivons notre contemplation... Comment peut-on, quand nous assistons au spectacle de notre monde, oser parler du bonheur de Gethsémani, du bonheur de la Croix? Jésus est le Rédempteur, Il le sait. Jésus est l’Amour, Il le sait. Il est humble de Cœur et soumis au Père, comme Il le fut à Nazareth quand Il se soumettait à Marie et à Joseph. Il a toujours fait la volonté du Père, et ce soir, Il va encore la faire, sans rien omettre, jusqu’à ce que tout soit consommé. Pourtant, à cet instant, Jésus ne voit que le triomphe de Satan... Et le Père se tait. Et Satan hurle sa victoire et ricane d’un rire monstrueux quand, à la fin du XXème siècle, un Homme de paille, symbolisant le Crucifié, brûlera et se détruira dans un brasier gigantesque[1], sous les applaudissements d’une foule déchaînée.

Et Jésus voit ces images terribles, et Jésus s’effondre sous les tentations de désespoir. Et le Cœur de Jésus éclate de douleur, et Jésus transpire des fleuves d’eau mêlée de sang. Et Jésus pleure, et Jésus crie, dans un sanglot de douleur infinie: “Non Père! pas ça!” Mais voici que Jésus se redresse, son visage s’est illuminé. L’Agonie de Gethsémani s’est estompée, et Jésus se revoit à Nazareth.

Jésus, à Nazareth, vit dans un milieu de juifs pieux. Chez Lui, comme dans la plupart des autres foyers de Galilée, on vit selon la Loi juive. Et le Seigneur est constamment présent à tous les instants de la vie. Jésus vit dans ce milieu, avec les siens, membre de la Sainte Famille. Et rien ne distingue la Sainte Famille de Nazareth des autres familles du pays, aucune singularité.

Jésus, à Nazareth vit comme tous les autres juifs pieux. En se levant, Il prie. Avant de prendre ses repas, Il prie pour remercier Dieu de ses dons. Les plus humbles actions de la vie humaine sont toutes accompagnées de prières adéquates. Son travail est offert au Père. Il reçoit les clients en rendant grâce. Il sourit et ne fait payer que le juste prix; parfois même Il oublie de se faire payer quand celui qui est là, devant Lui, n’a pas les moyens de le faire.

Jésus n’écrase personne. Son foyer est pauvre, mais il est digne. Il y a tout ce qu’il faut chez Lui, et Marie est économe, et Joseph est un excellent professionnel: il travaille vite, et bien. Il y a tout le nécessaire pour vivre chez Lui, tout, sauf le luxe. La vie simple mais digne suffit; la vie simple de la Sainte Famille est la source du bonheur. Chez Jésus, à Nazareth, on prie, on rend grâce, on partage avec ceux qui n’ont rien, on n’envie pas ceux qui ont plus: on est heureux chez Jésus. On vit selon le Cœur de Dieu. Il fait pauvre chez Jésus à Nazareth, mais c’est la pauvreté des pauvres de cœur, de ceux qui possèdent le Royaume de Dieu.

La béatitude de la Sainte famille, composée de pauvres de cœur, rayonne l’Amour de Dieu... et il y a tant d’amour dans le Cœur de Dieu, dans le Cœur de Jésus qui prend soin de tous les petits? Il y a tant d’amour pour nous, malgré notre petitesse, notre néant? Qu’est-ce que l’homme pour que Dieu ait ainsi souci de lui?

Peut-être convient-il de s’arrêter ici sur le mystère de la vie et sur ses merveilles. Quand nous nous promenons dans un parc, ce qui nous met dans une profonde admiration, c’est le grouillement de vie que l’on peut déceler: les arbres vivent, mais aussi les pelouses, et les fleurs, et les brins d’herbe qui s’accrochent dans les allées. Il y a aussi tous les animaux, non seulement les oiseaux, mais les insectes et toutes les bestioles. Et les innombrables petites bêtes cachées dans la terre, et l’incroyable vie des étranges animaux invisibles qui travaillent la terre pour la rendre féconde. Tout vit autour de nous, et quand nous en prenons conscience, nous sommes bouleversés.

Tout vit sur la terre, partout il y a de la vie, même là où ne le soupçonnerait pas. Et toute cette vie extraordinaire a été mise au service de l’homme, par Dieu qui lui dit: “Peuplez la terre et soumettez-la!”  Soumettez la terre, soumettez les végétaux et les animaux: ils sont à votre service; mais ne les détruisez pas. C’était avant le péché de l’humanité... C’était au temps où l’Homme aimait Dieu et demeurait dans sa volonté sainte et dans son amour. C’était avant que la nature se rebelle contre les hommes qui s’étaient rebellés contre Dieu... C’était avant...

Pourtant, quand on essaie de se mettre en accord avec le Seigneur de l’univers, on peut retrouver un peu de l’harmonie originelle, on peut sentir l’équilibre qui règne dans la création et se sentir soi-même recréé, rééquilibré. On peut aussi admirer la perfection qui habite en chaque homme et la perfection qu’est un homme. Pourtant il est si petit, si petit et pourtant tellement le reflet des perfections divines. Et cela malgré ses péchés, malgré ses misères et faiblesses de toutes sortes. Car l’Homme est le chef-d’œuvre de Dieu, et Dieu l’aime. Et l’amour de Dieu, c’est  l’espérance des hommes.

Pour délivrer les hommes de leur malheur, le Fils de Dieu s’incarna et vint vivre avec eux, sur la terre. Et beaucoup d’hommes Le suivirent car Jésus-Christ leur donnait des enseignements tellement nouveaux qu’ils restaient comme en extase: “Jamais personne n’avait parlé comme cet homme!” C’était l’enseignement de l’amour... Et puis, Il les guérissait tous!... Alors, hommes, femmes et enfants venaient à Lui, attendant quelque chose de Lui, car eux, ils n’avaient rien, ce n’étaient que des pauvres qui Le suivaient même dans le désert... Et quand ils eurent faim, Jésus “eut pitié de cette foule qui n’avait rien à manger.” Et pour eux, Il multiplia les pains, et les poissons, car le pain est bien meilleur quand il est accompagné de quelque chose...

De nos jours, grâce à l’enseignement du Christ qu’il a d’ailleurs oublié, notre monde se targue d’être animé de pensées philanthropiques. C’est en partie vrai, et on peut le constater en voyant la multitude des œuvres qui cherchent à remédier à la misère des hommes. Pourtant ces œuvres demeurent souvent stériles; et la corruption est omniprésente; et les guerres font rage, et les cris de haine recouvrent les appels désespérés des pauvres qui ne sont pas secourus... Pourquoi?

Pourquoi le malheur des hommes quand Dieu ne veut que leur bonheur?

Le Cœur de Jésus, c’est l’Amour, la miséricorde, c’est notre bonheur. Alors pourquoi certaines personnes, certaines organisations veulent-elles rendre les hommes tellement malheureux en chassant Dieu de la vie des hommes! Pourquoi s’acharner à détruire l’espoir des hommes et à vouloir leur malheur? Oui, pourquoi? Mais ceux qui agissent ainsi, sont-ce des hommes, ou des démons?

Pensons aux béatitudes que Jésus a données à ses apôtres, pensons à son Église, à la chrétienté qui s’est développée pendant des siècles, en semant le bien. Tout n’était peut-être pas parfait, mais l’amour, la bonté avançaient... Puis soudain, le siècle des lumières explose. La foi est ébranlée. Des organisations secrètes s’emparent des idées des “lumières” et sèment l’athéisme et détruisent les cœurs. Cela se fait sans bruit, presque à l’insu même de notre église. Mais cela avance sûrement, et les hommes sont de plus en plus malheureux, et les guerres se multiplient, et les haines se déchaînent... Mais l’on continue à rejeter Dieu...

Il semble presque certain que ces abominations ne viennent pas des hommes. À quoi cela servirait-il à des hommes de travailler comme des forçats à rendre malheureux les gens des siècles futurs, des gens qu’ils ne connaîtront jamais? Et quel plaisir pourraient bien avoir des pères ou des grands-pères à l’idée d’avoir des petits-enfants candidats au suicide? Des petits enfants que d’ailleurs, ils ne connaîtront jamais... Non, vraiment, une telle œuvre de malheur ne peut pas venir des hommes. Alors?...

Alors, la confection d’un malheur qui n’émergera dans toute sa détresse que plusieurs décennies ou siècles plus tard, ne peut qu’être le fait du démon. Lui seul peut travailler sur de si longues périodes, lui seul peut renfermer une telle haine en lui-même, préparer un tel malheur.

Il y a toujours eu des guerres, il y a toujours eu des haines, il y a toujours eu des révoltes contre Dieu. Pour remédier à ces grands malheurs, Jésus, Fils de Dieu incarné, nous a enseigné toute la profondeur de la Loi de Dieu, c’est-à-dire la Loi de l’Amour. Lui seul, Jésus, a su faire la volonté du Père. Il nous a donné l’exemple, en vivant, devant nous, tout ce que nous devrions mettre en pratique: aimer Dieu et nous aimer les uns les autres. Cela c’est la recette du vrai bonheur, le bonheur que personne ne pourra jamais nous confisquer quand nous l’aurons gagné.

Mais en attendant, les hommes sont toujours confrontés aux terribles réalités de notre monde moderne intoxiqué par l’orgueil, le mortel poison de Satan.

 

[1] Ceci s’est véritablement passé aux États-Unis, au cours d’une assemblée de jeunes réunis pour écouter de la musique techno.
 

   

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