Bonaventure de Pistoie
Servite, Bienheureux
ca. 1250-1315

Bonaventure naît à Pistoia vers 1250. Amené à une vie plus sainte par la prédication et l’exemple de saint Philippe, Bonaventure entre dans l’Ordre et y est ordonné prêtre.

Il se signale par la sagesse et la prudence avec lesquelles il gouverne les convents.

Il meurt à Orvieto vers 1315. Pie VII confirma son culte en 18822.

 Il ne dit et ne fit jamais que ce qu'il estimât agréable à Dieu et utile aux hommes.

Bonaventure nait à Pistoie vers le milieu du 13e sièc1e. C'est ainsi que l'on présente son entrée dans 1'Ordre des Serviteurs de Sainte Marie. En 1276 le chapitre général se célébrait à Pistoie. Saint Philippe, voyant les habitants déchirés par des guerres civiles et des haines implacables, les exhorte publiquement à se réconcilier avec Dieu et entre eux. Selon la Tradition, un jeune homme, chef du parti gibelin, se convertit sous l'effet des paroles de l'homme de Dieu. Il demande à saint Philippe de le recevoir dans l'Ordre. Il est accepté et il reçoit selon son désir, le nom de Bonaventure. (Dans son ouvrage intitulé Chronicon rerum ordinis servorum beatae Mariae virginis. Michel Poccianti). On rapporte les faits de la façon suivante. «Beaucoup sont bouleversés par les paroles du bienheureux Philippe. Non seulement ils se réconcilient dans le Seigneur, mais ils donnent tous leurs biens aux pauvres, quittent leurs parents, prennent Philippe pour père et décident de servir Marie sous sa direction. Parmi eux, il y a le chef du parti gibelin. Après la réunion, il va trouver Philippe. Il lui demande humblement de l'admettre dans l'Ordre Servite. Poussé par la grâce, il décide de faire pénitence de ses péchés. Père très bon, Philippe accède au désir de cet homme naguère si violent. Il l'envoie d'abord demander pardon à chacun de ses adversaires. S'il en a lésé, il lui ordonne de leur rendre le quadruple. A la stupéfaction générale, après avoir obéi de grand cœur au précepte évangélique, il est enfin reçu, aux conditions ordinaires dans le saint Ordre des Servites».

L'auteur (du Chronicon) n'indique pas ses sources et, selon son habitude, amplifie les faits. Mais, les écrivains de notre Ordre, même les plus récents, lui font pourtant confiance et estiment que ce qu'on appelle la «conversion de Bonaventure»peut être considéré comme authentique.

Saint Philippe lui reste très intimement lié. Lorsqu'en 1285, il va trouver le Pape Martin IV, qui séjourne alors à Pérouse, pour traiter de la conservation et de l'approbation de notre Ordre, il prend pour compagnons, non seulement le frère Lothaire, mais aussi le frère Bonaventure dont il apprécie la science et la sagesse.

Le frère Bonaventure, qui s'était montré homme de prudence et d'expérience, exerce ensuite la charge de prieur dans les couvents de Bologne et de Pistoie. Il gouverne pendant plusieurs années la province romaine.

Il faut mentionner surtout le temps où il est Prieur du couvent de Montepulciano. Beaucoup d'hommes et de femmes se pressent à ses sermons. Certains entrent dans l'Ordre et reçoivent l'habit de ses mains. Par mandat de l'évêque d'Arezzo, Aldobrandino, en 1306, il pose la première pierre de l'église que sainte Agnès de Montepu1ciano élevait en l'honneur de sainte Marie. Il préside à la construction du monastère, impose le voile à Agnes et à six autres sœurs et reçoit leur profession sous la règle de saint Augustin. C'est lui qui confirme l'élection d'Agnès comme abbesse et la soutient de ses conseils dans le gouvernement du monastère.

Il meurt à Orvieto vers 1315, et il est bientôt célèbre par de nombreux miracles.

Le Pape Pie VII confirme son culte en 1822. En 1915, pour le sixième centenaire de sa mort, le corps du bienheureux est transféré à Pistoie où il est conservé avec honneur dans l'église des Servites.

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